[Cinnamon Eden]

Je secouai mes épaules revenant des pays froids de Snowdonia vigoureusement. Payant le palfrenier distrètement, je montai à cheval pour retourner chez moi. J'avais le coeur léger, j'allais retrouver celui que j'aime.

Je fermai les yeux, me laissant bercé par le galot de l'animal et ce vent... lorsque soudainement son visage me vint à l'esprit, son odeur... sa voix. Je ne pus m'empêcher de murmurer...


Petits souvenirs, petites images en sourire,
Tes caresses m'ont menés à l'orés de l'avenir.
J'y suis presque, je vois venir les méandres du jour,
Dans peu, je franchirai l'aube dans les bras de l'amour.

Et ma vie, en un rire, aura les couleur de celui,
Qui doucement m'attire, vers les contours de sa vie.
Et, un à un, je longerai les chemins, les parcours,
Que génère l'incidence, l'influence de l'amour.

Je partagerai son intimité émouvante,
Des lueurs en offrande.
Et mes gestes en suspens,
Caresseront son corps qui à lui se présente.

Et ma peau frissonnante,
Devant l'appel, l'insistance.
De l'amour en ta présence,
Implorera assistance.

Et les rayons de la lune,
Éclaireront les bitumes.
Et ma main dans la sienne,
Et l'amour dans mes veines.

Et les étoiles une à une,
Repaires de bouts de nuit.
Éclairont l'envie nocture,
De me donner enfin à lui.

Petit passé, petit hier, un peu fière,
Vers lui maintenant je m'avance.
Je te trainerai en bandouilière,
Toi qui fus pour moi une chance.

Petit matin attends moi,
Je dois rejoindre ses bras.
Douce nuit, va retrouver le jour,
Que je retrouve l'amour.


J'étais presque chez moi lorsque j'ouvris les yeux, la lune m'accompagnait, mais une grande tristesse également. Le lendemain était si loin avant de le revoir, d'entendre sa voix si réconfortante. Et ce mauvais vent qui suivait notre amour, il fallait que je me rende à l'évidence, je devais voir cette vieille sorcière afin de retirer ces ondes près de moi avant de faire en sorte qu'il soit à moi à jamais.

[Spawni]

très jolie