Où un McKeen tue un autre McKeen

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(HRP : Ceci est la suite du fil Disparitions (https://forums.jeuxonline.info/showthread.php?t=217733 ) et raconte la mort de mon principal personnage, suite à une animation IG et à mon arrêt de DAOC )


Non ! La dernière pensée de Cudry fut banale. Il eut un regret, non pas pour Soir et les McKeen, après tout il les connaissait si peu. Mais pour la puissance perdue. Sur le chemin de Camelot, Morgane l’avait intercepté et proposé un marché auquel on ne peut résister. La puissance, l’argent, le savoir… Tout cela pour modifier subtilement le rituel proposé aux amis de Soir, pour le coincer à jamais dans un état de stase, ici, en Albion, loin de l’autel des Limbes. Pour tromper les McKeen et les amis de Soir. En un instant, Morgane l’avait propulsé du 1er au 20e cercle du savoir, pour lui prouver sa puissance.

Et cela avait marché ! Il avait réussi, même s’il avait failli être tué par Cuthroat, l’ennemi de Morgane. Sauvé par les McKeen, quelle ironie ! Puis il les avait trompés, s’assurant leur protection pour accumuler l’énergie magique près du royaume de Midgard. Quelle épopée ! Il a fait le rituel et fait apparaître Soir, presque invisible, prisonnier d’une stase magique, dans le reliquaire de mana. Sans le sicaire, les McKeens coincés dans les Limbes ne pouvaient détruire l’autel de Morgane. Puis il a fallu que Mid, le thaumaturge, envoie son message à partir des Limbes, informant le groupe de la traîtrise de Cudry. Puis la course éperdue dans Camelot. Presque échappé, quand Muricia l’a rattrapé et ce terrible coup de bâton… Non ! pensa Cudry, la vie s’échappant de lui…


***

Soir ne pouvait bouger, pas même respirer. Il avait l’impression d’être là et absent en même temps. Ses amis du clan et hors clan s’agitaient autour de lui. Leur voix lui parvenaient comme un souffle à travers un rideau ; comme le murmure du vent dans les vagues. Leurs silhouettes floues, taches de couleurs vives, dansaient un ballet triste sur les murs froids et durs du reliquaire. Il ne pouvait parler, mais quand il pensait vers eux, il touchait leur âme, et communiquait avec eux. Il sentait leurs âmes. Il sentait leur colère, leur tristesse et leur frustration.

Il ne pouvait toucher l’âme des autres Keens dans les limbes. Macsteel le maître d’armes, paladin déchu, Vent le théurgiste, Mid le thaumaturge et Lyfe le prêtre d’Arawn, qui, sans lui le sicaire, ne pouvaient détruire l’autel de Morgane. Il essayait de les contacter, mais seul le silence répondait.


Autour de lui, les esprits s’échauffaient. L’alternative était simple.

Laisser Soir ici, dans cet état de stase. Un jour où l’autre, un clerc ou un mage trouverais le moyen de le ramener à une vie normale. Mais dans ce cas le sacrifice des Keens ayant choisi d’aller dans les Limbes n’aurait servi à rien. Morgane aurait le temps de faire son terrible rituel, et de tuer les humains des Iles Voilées.

Ou bien… Tuer Soir. Cela le renverrai dans les Limbes, avec les autres, où il pourrait détruire l’autel, contrer Morgane et sauver des centaines de vie. Mais nul humain n’est jamais revenu des Limbes….

Soir était impuissant. Il pria, c’était son seul moyen d’action. Par la pensée, il avait exprimé sa préférence, qu’on le tue. Que les autres ne se soient pas sacrifiés en vain, qu’il les rejoigne dans les Limbes et qu’ils détruisent l’autel. Mais… il n’avait jamais demandé quelque chose d’aussi dur à ses amis. Qu’on le tue… C’était comme une lame plongée dans sa conscience, d’avoir demandé cela, comme un feu qui lui brûlait le cœur, une flamme insupportable pour laquelle il poussait un hurlement silencieux… Il n’en voudrait pas à ses amis s’ils étaient incapables de faire cela.

Pourtant, un McKeen s’en déclara capable. Soir était soulagé. Soulagé de rejoindre ses amis. Soulagé que ses larmes restent invisibles, car il sentait le cœur brisé de Panda McKeen, le seul ayant décidé d’accéder à sa requête, de le tuer. Il faillit renoncer quand il vit combien la décision en coûtait au chef du clan ; combien le cœur du mercenaire se retirait vers l’obscurité.

Mais il ne dit rien, ne poussa pas même un cri quand un premier coup le transperça, l’amenant à la pleine vue de tous. Malgré la stase, la douleur transperça son corps et son esprit, et quand le second coup lui ôtât la vie, il n’eut même pas la force d’envoyer une pensée de remerciement à son ami, Panda, ni à aucun de ceux, qui, chers à son cœur, s’était mobilisés pour venir à son aide.

Adieu.

([Voilà, tous mes personnages sont dans les Limbes, je n’ai pas reconduit mon abonnement DAOC. Si quelqu’un ayant participé à l’animation souhaite écrire un texte RP sur cette anim, la vision de son personnage de l’événement ou après l’événement… et bien merci de le faire . ])
hrp..
babye Soir
__________________
DAOC
Retraité Douze - Paladin Rg 7L+ - Brocéliande []
Retraité Douzee - Menestrel Rg 7L+ - Brocéliande [Black Knights]
WOW
Osef j ai tout revendu sur EBay
WAR
Roksin'mode OverDouze - Magic'Plumeau- Athel Loren[Black Knights]
BloodBowl
Coach des : Envers éKontreDouz' - Orcs qui tappent et encore et encore
Coach des : Skarogne's Twelve - Electro-Ragga-Freak N'Roll skavens
Soir, mon ami, mon tourment...

Je t'en veux d'avoir voulu combattre un ennemi si fort sans demander le concours de tout le clan...

Je t'en veux d'avoir échoué...

Je t'en veux de m'avoir montrer mon devoir et mes responsabilités...

Je t'en veux de ne m'avoir laissé d'autre choix que celui de te tuer...

Tu étais mon ami et aujourd'hui tu es mort et c'est moi qui t'ai tué. Ton amitié a fait de moi la proie du chaos et je t'en veux de m'avoir fait faire un pas de plus vers l'enfer...

Mais tu es mon ami et parfois, l'amitié crée des situations difficiles avec des décisions difficiles.

Aujourd'huii, une partie du clan m'en veut pour avoir fait ce geste mais je devais le faire, nous le savons tous. Nous n'en retirons que tristesse aujourd'hui.

Puisses-tu trouver la paix, je ne la trouverais pas.

Le Mercenaire s'en alla s'isoler loin dans Lynn Barfog, la où personne ne vient jamais pour y pleurer.
__________________
Hrp : Ce texte est de Secoya (oui c'est moi)

Rp :

La jeune maître d'arme, voyant le corps de son ami sombrer dans la mort, posa une main sur ta tête, et lui ferma les yeux

Puisse la route que tu décide de suivre être meilleure que celle qui t'as conduite à la mort.

Bonne continuation à toi mon ami, et saches que jamais tu ne seras oublié.

Hrp :

Au revoir Soir. J'espère que si un jour tu repasses je serai présente.
Ammuses toi bien dans ta vie futur!
Unhappy
Et Xaod pleura son ami
Encore une fois Xaod tapa du pied sur un caillou, une douleur sourde lui remonta des doigts de pied à la racine des cheveux, mais il l’ignora tant la douleur qui lui pesait sur l’estomac était plus forte. Pour une fois ce n’était pas un abus d’alcool qui le travaillait, mais plutôt sa stupidité qui avait causé la perte de son ami Mid. De nombreuses réflexions tournaient en boucle dans son esprit.

Pourquoi ? Pourquoi n’avait-il pas reconnu en Cudry le traître malgré l’avertissement de Mid ?

Comment avait-il pu se laisser abuser par ce pantin ? Oh! Certes, il a payé sa traîtrise de sa vie, mais il n’y trouva aucun réconfort.

Xaod continua sa marche rageuse, le vent et la pluie lui cinglant le visage. Les branches des arbres se tordaient sous la force des éléments. De temps en temps, un éclair zébrait le ciel. On aurait dit que par mimétisme, le ciel s’était mis au diapason de son humeur et il ne pu s'empêcher de se remémorer la succession d'événements de cette triste soirée. Sa rencontre avec les amis de Soir au Mug, la rencontre avec Cudry, la cérémonie au pied du Château des Midgardiens, leur retour précipité sur Camelot (pratique les pierres de bind, mais ils cognent fort les Mids, mais ils ne perdent rien pour attendre ceux-là), la mort du traître, puis la course effrénée vers le reliquaire Mana, la voix désespérée de Soir semblant jaillir de nulle part... En ces derniers instants Soir avait fait preuve d'une détermination farouche, et rien de ce qu'on put lui dire ses amis ne l'a fait changer d'avis.

Oh oui, Xaod n'oubliera pas ces derniers instants, les larmes versées par de farouches Compagnons, les terribles paroles de Soir, les derniers adieux de ses fidèles amis, et le sens du devoir de Panda. Non, il n'oubliera pas la terrible lueur de compréhension qu'il lut dans les yeux de Panda quand celui-ci compris ce que Soir attendait de lui, ni le léger tremblement de sa main quand il la posa sur son épée, ni la fermeté et la justesse de la frappe qui s'abattit sur Soir. Non, rien, il n'oubliera rien. Aurait-il pu lui aussi avoir cette maîtrise malgré la douleur ? Il n'en savait rien.

Au retour, sur les plaines glacées de Snowdania, Xaod, transi de froid et essoufflé par le rythme imposé par Panda pour revenir en des terres moins hostiles, profita d'une courte pose pour sortir sa gourde remplie d'un délicieux nectar. Voyant Panda venir dans sa direction, il la rangea prestement comme un enfant pris en faute.

J’ai lu ta missive racontant ton histoire et je comprends mieux désormais ta peine d’avoir causé la mort de tes compagnons mais aussi ton désir d’appartenir à une famille. Tiens, prends ma cape, Xaod, et porte fièrement et bravement les couleurs du clan Mckeen qui y sont dessinées, et en plus elle te réchauffera. »

Xaod mis quelques instants à comprendre la signification des paroles de Panda, regarda l’emblème des Mckeen, dessiné dessus, et répondit :

« Merci Panda, j’accepte cette cape et à travers elle les responsabilités qui incombent aux membres du Clan. Mon sang est désormais le vôtre et votre honneur est le mien. » Puis il mit fièrement la cape sur ces épaules.

Lui tendant la main, Panda lui dit :

« Bienvenu chez les Fous, Xaod ! »

« Heu ! ? ….hein ! ? »

« Non, t’inquiète pas, c’est la phrase rituelle. »

« Ha bon ! ben…..merci. »

Le retour sur Albion se passa sans réels problèmes, les rares monstres que nous croisâmes périrent sous l’épée rageuse de Panda. Le souvenir des événements qui c’étaient déroulés durant cette soirée, imposait à tous un silence digne du respect que nous éprouvions pour le sacrifice de Soir et de ses compagnons. Sans mots inutiles, nous nous quittâmes, chacun allant de son côté pleurer nos compagnons, quand Panda rattrapa Xaod.

« Un instant, Xaod, tu pourrais me rendre ma cape, s’il te plait, je ne te l’ai donné que pour la symbolique de ton acceptation dans le Clan et parce que tu avais froid et puis elle a quelques enchantements qui me sont utiles. »

Euh ! … Oui bien sûr ! répondit Xaod en dissimulant du mieux qu’il put l’énorme tache de graisse de sanglier qu’il avait faite en s’essuyant la bouche avec, lors du repas.

« À bientôt Xaod ! »

« À bientôt Panda ! »

Xaod regarda quelques instants le fier guerrier s’éloigner, devinant sa peine et l’amertume qui devait le tenailler et murmura :

« Courage Panda, et garde cette douleur, chéris-la, utilise-là sur nos ennemis, elle est tout ce qu’il nous reste de nos compagnons ! »
Citation :
Message d'Elehanor sur le forum du Clan McKeen

Elehanor avait gaiement sauté de cheval en atteignant enfin Caer McKeen. Enfin le voyage qui l'avait amené sur les terres de son enfance s'était achevé.

Laissant le cheval aux mains du palfrenier, elle se précipita à l'intérieur de la demeure, manquant de ne pas remarquer Alsalim, le seul membre du clan présent dans la grande salle, qu'elle salua d'un geste de la main avant de se précipiter dans la chambre qu'elle partageait avec Macsteel depuis leur mariage.

Personne... Son armure et ses armes absentes elle aussi. Elehanor eut un léger pincement au coeur en pensant que les retrouvailles qu'elle espérait tant n'allaient pas être immédiates.

Petite impatiente, lui t'a bien attendu longtemps, tu peux patienter encore quelques heures!

Elle revint plus calmement dans la salle commune et se dirigea vers Alsalim.

- "Alsalim? As-tu vu mon mari? Sais-tu où il est parti?"

Le visage du sarasin avait changé dès les premiers mots d'Elehanor. Sa mine calme s'était assombrie, il semblait soudain extrêmement mal à l'aise.

- "Macsteel?

- Evidemment Macsteel! Je n'ai pas d'autre époux que lui!"

Alsalim semblait de plus en plus mal à l'aise.

- "Il est... hum... parti pour une mission importante. Il est allé avec Soir à la poursuite de Morgane pour l'empêcher de détruire des milliers de gens. Ils se sont enfoncés dans les limbes...

- Les... limbes?" La jeune éclaireuse pâlit, se remémorant soudain toutes les légendes qu'elle avait entendu sur les limbes. Un long silence suivit, le visage d'Elehanor se décomposant peu à peu, sa mine réjouie faisant soudain place à une expression d'incompréhension inquiète. "Mais... On ne... on ne revient pas des limbes...

- C'est vrai, ils ne sont pas encore revenus, mais je t'assure que le clan fait ce qu'il peut pour trouver une solution!" Le sarasin semblait incapable de trouver la réaction adéquate vis-à-vis de la jeune femme. " Je suis désolé..."

Elehanor dut prendre appui sur la table pour ne pas tomber. Ses jambes refusaient de la porter plus longtemps et l'air lui manquait dramatiquement. Elle s'assit face à Alsalim, tête baissée, les yeux fixés sur la table mais le regard perdu bien au-delà.

- "Je suis allée dans notre chambre... Il n'a pas laissé de message pour moi...

- Il n'en a pas eu le temps, ils sont partis très vite. Mais Soir a pu parler avec Panda quelques instants à un moment, peut-être qu'il a pu lui transmettre un message de Macsteel pour toi également.

- Mais pourquoi donc a-t-il fait cela... Il est parti... Parti en me laissant derrière lui... J'avais raison, oui, j'avais raison...

- Ils avaient des vies à sauver Elehanor! Des milliers, et le temps pressait!", répondit le sarasin.

Mais Elehanor ne l'entendait plus. Dans son esprit se pressaient des sentiments contraires. Elle en voulait à Soir d'avoir emmené Mac avec lui, à Macsteel d'être parti, au clan de les avoir laissé faire et de ne pas être parvenu à les ramener, à elle-même enfin, d'être partie si longtemps et d'être rentrée trop tard.

Trop tard... Mais pour faire quoi? T'empêcher d'y aller? Te suivre là-bas? Te regarder partir? Mac... La cause et noble mais tu es parti en me laissant derrière toi. Comme je le craignais, comme je l'ai toujours craint. Tu vois, j'avais raison. Raison de refuser de me lier, raison de ne plus jamais avoir d'attaches, moi qui avais déjà souffert d'une disparition. Pourquoi as-tu tout fait pour me convaincre et me charmer... pour partir si peu de temps après notre mariage...

Elle leva des yeux troublés de larmes en direction d'Alsalim.

- "Il ne reviendra pas. Autant que j'en fasse mon deuil tout de suite. On ne revient pas des limbes.

- Ne dis pas cela! Nous allons trouver un moyen de les faire revenir. Il ne faut pas baisser les bras avant d'avoir essayé!

- Arrête!! A quoi ça sert? Nous ne sommes pas plus forts que les puissances qui régissent les limbes! C'est naïf...

- Je n'ai jamais été très doué pour réconforter...

- Autant croire en sa perte définitive... Je vais faire ce que je n'aurais jamais dû cesser de faire. Remonter les baricades qui me protégaient avant, ne plus faiblir, clore la porte aux sentiments..."

Ces derniers mots avaient étonné Alsalim qui fronçait maintenant les sourcils.

- "Pourquoi veux-tu faire cela? Utilise cette douleur, amadoue-la, ne la refuse pas. Refuser la douleur c'est accepter ses faiblesses, utilise-la pour devenir plus forte.

- NON!" Elehanor était à présent hors d'elle. "Je ne veux plus souffrir, plus jamais! Briser les attaches et ne plus jamais ressentir cela! Sans liens on ne souffre pas...

- Si seulement c'était tel que tu le dis... Mais en brisant les attaches, la douleur vive fais place à un vide, une douleur sourde qui est tout aussi insoutenable.

- Le temps et l'habitude feront le reste."

Alsalim resta pensif un instant, pensant à son pays et se demandant si sa présence à Caer McKeen lui ferait un jour oublier à quel point il lui manquait. Elehanor était elle aussi redevenue silencieuse, le regard à nouveau plongé dans le vague, une larme roulant sur sa joue. D'une voix plaintive elle ajouta soudain:

- "Je l'aime...

- Peut-être qu'un jour ça lui ouvrira la porte des limbes.", dit Alsalim en lui prenant les mains.
Citation :
Rose Connor, sur le forum du clan McKeen :

L'ombre avait bougé. Une fois de plus, elle avait assombri l'endroit où il avait disparu. Un jour de plus à se demander pourquoi les Keen ne s'étaient pas battus pour le sauver ? Que faisaient t'ils de la Lumière.. elle les aurait aidé...

Un profond soupir fit trembler tout son corps.
- quel curieux destin, ajouta t'elle à nouveau.

Elle devait rentrer. Les siens avaient besoin d'elle. Ils l'attendaient à l'autre bout du royaume. Les siens, gais et pleins de vie, impatients d'aller marquer leur bravoure, à grands coups d'épées, tout ce qui n'était Albionnais.

Tous ignoraient la peine qui l'avait terrassée. Comment le pourraient t'il ?

Il lui avait dis qu'il avait un pressentiment et elle avait pris cela pour une botte de séduction... il lui avait parlé de ses craintes... Son ventre se noua et elle chassa, à nouveau, cette pensée pour se débarrasser de cette douleur.

Elle se leva enfin et traversa les salles du château d'un pas vif. Par réflexe ses doigts glissaient sur les murs, les meubles, les objets. Des années à vivre ici, à grandir dans cet endroit où il s'était volatilisé.

Le grand hall et enfin l'air. Il lui monta à la tête comme une drogue. Elle ne sut résister au besoin de se précipiter hors du château. Elle courrait, étourdie par le ciel. Elle s'arrêta, hors d'haleine, chancelante. Son chagrin l'avait rattrapé. Les larmes tombaient sur ses joues, glissant dans son cou.

Elle essuya ses joues et prit une profonde inspiration. Le soleil se couchait à présent, lui offrant des couleurs vives et chaudes. La vie. Elle sourit en pensant aux siens.

- au revoir, courageux sicaire. Sa voix se brisait mais elle continuait d'une voix qu'elle voulait forte.
- adieu, joyau des ombres qui me fit rire et sourire. Vous êtes précieux à ceux qui vous ont connu. Que la Lumière vous protège et vous guide, vous et les vôtres. Que la Lumière vous guide dans vos ténèbres ...


Un dernier regard pour ce fort qui ne serait plus jamais pareil.

- au revoir, Soir...continua Rose dans un murmure.
Citation :
Provient du Forum McKeen

Une nouvelle fois Sdol se retrouvai seul dans sa chambre.

Il se remémora les derniers evènements.

La disparition de Macsteel et Soir, la Mort de son frère, la disparition de sa femme.

A chaque fois, il n'était pas là, occupé à errer dans de sombres donjons, ou sur de grandes plaines.
Il se maudissait de n'avoir pu partager le denier souffle des gens qu'il aimait, son clan, sa famille.

Depuis quelques jours, il se contente de prier sur les tombes du Caer, ne parlant que très peu, mangeant de manière sporadique, dormant de la même façon.

Plusieurs fois, il est revenu à Camelot dans l'eglise discuter avec Dame Triss, peut être lui apprenait t'elle certaines passes d'armes nouvelles.

Mais il semblait absent, tel un automate, ses jambes et ses bras ne réagissant que par réflexe.

Ses yeux fatigués, des rides apparaissant autour, des cheveux blancs de plus en plus nombreux, Sdol marche vers un avenir qui semble inéluctable.
Errances de l'âme
Citation :

Provient du forum McKeen , posté par Muricia

«Si on lui mettait des chaînes, il ferait un splendide revenant… », pensa t’elle.

La jeune moniale regarde Sdol s’éloigner. Il y a encore quelques semaines, elle se serait emporté et l’aurait traité de pathétique, de lâche, de geignard. Elle ne peut que le comprendre mais ne peut l’aider.

Si seulement Reis était là…Reis, sa source de vie. Tout ce qu’elle est ou peut être ne voit que lui dorénavant. Reis et Saphyr, sa fille… qui continue à faire les 400 coups pour cacher la tristesse de son père, certainement.

Doucement, la moniale s’adosse au balcon du Caer McKeen, devenu si triste.
Elle repense à sa première rencontre avec Sir Orlanth, et au visage de celui-ci quand elle a rabattu sa pèlerine sur des cheveux gris, contraste saisissant avec son corps de 18 printemps. Si il savait que c’est toujours des soucis de la sorte qui ont peuplé sa vie, depuis la fugue avec Kotori, la rencontre du clan, son mariage avec Reis, le destin tragique qu’Uhter a laissé à jamais en son ventre, …

De nouveaux faits viennent marquer encore les mémoires de la famille.

Soir, le Fennec… Si il y en a un qui dans le clan, elle n’a jamais pu cerner, c’est bien lui. Toujours d’une humeur égale, mais d’une complexité mentale hors du commun. Il montrait rarement son attachement, mais c’était un être d’une bonté énorme. Nombreux sont les nuits ou elle a prié la Lumière pour que leur entreprise réussisse. Puisse t’ils tous revenir, un jour…

Reis quand à lui avait disparu, prévenant Reno de son retour des abysses, lui laissant le soin de la prévenir. Encore une attitude étrange de son mari, mais plus rien ne la surprenait venant de lui. Il lui manque tant…Elle le maudit souvent, elle l’aime et le déteste par moment ; relation ambiguë, mais ont-ils une seule fois vécu quelque chose de simple ?

Complexité…Couple…Amour…tout cela ne peut qu’amener à Panda et Meriel… Trevor…au retour de sa dépouille dans le clan, elle n’aura pas versé de larmes, même si la mort du premier fils du Laird est une tragédie pour elle aussi. Meriel, son amie, aura besoin de réconfort, et non de pleurs accompagnant les siens. Panda, autoproclamé Merveille des Highlands ; tous les deux furent si souvent opposés, à en venir en mains parfois. Elle s’est retenu un grand nombre de fois de le tuer, et lui aussi, et sans doute encore plus qu’elle. L’éternelle jeune fille rebelle a perdu le père qu’elle aurait pu se trouver, tout au moins, quant on regarde leurs relations, c’est tout comme.

Un bruit derrière elle lui fait tourner la tête…Cette nuit encore, Sdol dormira mal. Kotori… Comme si tout cela ne suffisait pas, sa sœur aînée et tant aimée a disparu, elle aussi. Peut-être a-t-elle définitivement rejoint les loups… « Puisse ton esprit troublé avoir trouvé la quiétude, grande sœur »

Même Majordome lui manque. Pas le cuisinier, aux recettes ignobles, mais le gai luron, toujours à pouvoir rendre un sourire, même si on avait le cœur noirci par la tristesse ou la colère.

D’autres encore ont disparu, Elamyr, Kuldaar, Krak, Shanyn… Muricia espère leur retour, par-dessus tout.

Au lointain, les feux follets commencent à sortir des marais. La moniale saisit son bâton, et quitte le balcon.

Pour tous les Keens présents encore, ou ceux qui viendront les rejoindre, quelqu’un doit reprendre le flambeau, comme Panda, quelqu’un qui sera être froid et impassible.

Elamyr n’est pas là, Diandra ne pourrait pas, Sdol …

Elle se dirige vers les écuries, laissant encore ses pensées ressassé le passé, encore et encore, puis en grimpant sur son cheval, lève la tête vers la route menant à château Sauvage. Sur la route, elle imaginera un futur, mais ceci est une autre histoire…



Pour tout ceux qui me manquent mais que je sais liront ceci
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