L'antre du chat conteur

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Ce soir, j'ai décidé d'écrire un RP pour partager ce que j'ai vécu dans ce jeu. Cette histoire est vouée à être très longue et sera en partie inspirée de ce que j'ai pu ressentir durant ces années de jeu même si tout sera très romancé. Alors bienvenue à toi lecteur, et bienvenue dans ma tête.
Tous les contes de fée ont pour habitude de commencer par "il était une fois". Mais cette histoire n'en est pas un et se rapproche plus de froide réalité que du rêve. Les personnages y figurant sont pour la plupart des gens à qui je tenais énormément mais avec qui j'ai hélas perdu contact. Ainsi, ces lignes seront empruntes de la noirceur d'âme que notre héros a pu ressentir pendant son parcours dans le monde des 12.
Mais cessons de bavarder, rajoutons une bûche dans le foyer ardent il nous tiendra chaud et sa lumière nous réconfortera pendant ce long récit. Va me chercher ma pipe, serre nous deux choppes bien remplies et assied toi où tu trouveras de la place. Ouvre grand tes oreilles gamin car ce que tu vas entendre, ce que tu vas deviner, ce que tu vas apprendre de ce personnage n'a encore jamais été révélé jusqu'alors. N'hésite pas à écouter les bardes mis à ta disposition pour chaque chapitre ce cette histoire.


http://www.youtube.com/watch?v=tdRzphj_-cE


Chapitre 0 : La mort a toujours tort.


Le soleil offrait ses derniers rayon à la terre, la parant ainsi d'un voile doré que même les plus grandes des reines ne pouvaient qu'envier. Une douce brise soufflait sur la plage et faisait chanter les feuilles d'un orme qui semblait avoir perdu la notion du temps. Le vieil arbre savait se réjouir du cri des oisillons à peine éclos, ou du sage Ecureuil qui préparait ses réserves pour l'hiver pourtant si loin. Mais pourtant ce que le géant de bois aimait plus que tout, c'était de voir deux êtres humains heureux ensemble. Et en cette journée qui n'en finissait plus il était plus que comblé car à ses pieds se situait un couple que rien ne semblait pouvoir séparer.
Elle était magnifique dans sa robe en fleurs de cerisier qu'elle avait pris soin de faire elle même. Son visage légèrement hâlé laissait entrevoir un grand coeur et une bonté sans égal. Ses cheveux ainsi que ses bottes étaient de la couleur de l'horizon mourrant dans la nuit, inimitable. Elle le regardait parler encore et encore sans jamais s'en lasser. quoi qu'il dise, elle buvait ses paroles comme si ce fut le dieu sadida en personne. Parfois elle se demandait ce qu'elle serait devenu sans cette rencontre il y a quelques années. Mais s'imaginer sans lui était insupportable pour elle.
Quant a lui, il ne portait qu'un pantalon de la couleur de ceux qu'il avait du tuer pour la défendre. Il avait les cheveux aussi noirs que peut l'être une nuit d'hiver et le coeur aussi chaud que peut l'être un brasier ardent. Depuis qu'il l'avait rencontrée, sa seule raison d'exister était claire. Il lui parlait de son enfance, de ses combats où il devait être le plus fort pour survivre et de son maître qui savait jouer avec le temps. Il ne se taisait que pour admirer sa compagne et chérir ces instants de grâce.
La nuit tombait doucement. Elle était douce et chaude comme seules le sont les nuits d'été. Le couple s'endormit dans une tendresse que peu de personnes connaissent en ce monde. La vie était belle. Au milieu de la nuit, il se réveilla pour aller boire au ruisseau tout proche. L'eau était glaciale et semblait geler son corps. Il se dit que cela devait être la fatigue du voyage et n'y prit pas garde. Il retourna sous l'orme afin de terminer sa nuit quand il entendit un rire grave et rauque autour de lui. Pris de panique, il couru la réveiller. Après quelques secondes il comprit. Ce n'était ni l'eau ni l'air qui était froid. C'était le corps de son aimée qui était sans vie. Elle était morte une lame en plein coeur et des larmes sur le visage.
Il ne réalisa pas aussitôt qu'elle était partie et qu'elle ne reviendrait plus. Il continua d'abord à la secouer de plus en plus fort. C'était impossible qu'une idylle finisse de la sorte. Les larmes troublaient sa vue et coulaient de ses yeux comme le sang du corps gisant. La mort ne pouvait lui enlever celle à qui il avait décidé de consacrer sa vie. Il l'étreignait de toute ses forces en espérant qu'elle allait se lever et se remettre à rire. Quand soudain il l'accepta.
Il tomba a genou et poussa le cri de celui qui a tout perdu mais qui est trop lâche pour mettre fin à sa propre vie. Un cri si fort, si puissant et pourtant si vide. Il était seul à présent.




http://www.youtube.com/watch?v=jPG93zzsVuE


Chapitre 1 : Les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux.


Revenons quelques années plus tôt afin de comprendre un peu ce qui a pu nous mener à un tel dénouement. C'était pendant une journée d'hiver comme les autres. Les champs de Bonta, tout couverts de leur manteau blanc, illuminaient la cité des anges. Chaque maison se voyait parée d'un épais nuage de fumée sortant de sa cheminée et les rues commençaient à se parer de l'odeur d'un souper bien mérité. Les derniers commerçants fermaient leurs échoppes et commençaient à compter leur argent durement gagné. Tout semblait aller pour le mieux dans la cité blanche.
Pendant ce temps, un très jeune sacrieur encapuchonné rodait autour de cette boulangerie où on lui avait interdit l'accès. "N'entre pas, vagabond !" lui avait-t-on dit. Il avait pourtant quelques kamas et surtout il avait faim. Cela faisait plus d'une heure qu'il guettait les allers et venues dans ce lieu et le boulanger semblait être allé se coucher. C'était le bon moment ! Il s'apprêtait à s'élancer quand soudain quelqu'un attrapa son bras droit et le serra si fort qu'il eu mal. Il s'agissait d'un garde de la cité décidé à mettre cet enfant abandonné au fond d'une geôle où il ne dérangera pas l'ordre millénaire de la cité. Bien que plus petit et moins fort, il réussit à se défaire de l'emprise du soldat et se mit à courir aussi vite que ses jambes fatiguées lui permettaient. Il allait sans savoir où il était, redoutant les hommes derrière lui prêts à le capturer. A gauche, à droite, peu importait tant qu'il ne s'arretait pas. En dépit de sa connaissance de la ville, il se retrouva dans une impasse et du faire face à ses opposants. Pret à en découdre, il sorti un petit couteau de son sac et marcha calmement tel un condamné dans le couloir de la mort.
Arrivé à quelques centimètres de son premier adversaire, il sauta de toutes ses forces pour percer l'armure du garde. Mais son couteau glissa et lui échappa des mains. Le soldat dit alors "Je voulais te mettre en prison gamin, mais je crois que je vais te faire la peau avant ça t'apprendra à jouer le rebelle." Alors commença un véritable calvaire pour le jeune homme. Il fut roué de coup et cru voir sa fin venir. Mais soudain notre jeune héros ressentit une vague de puissance s'approcher à toute vitesse. En un clin d'oeil, les trois gardes furent mis au sol par un feca qui ne se battait qu'avec ses propres mains. Il n'était ni grand ni petit, mais avait des cheveux bruns qui arrivaient jusqu'à ses hanches. Une cape sur laquelle était dessiné une fleur de lys noire était sur son dos. L'homme semblait calme mais également prêt à attaquer à tout instant. Il prit alors la parole faisant ainsi sortir le sacrieur de sa torpeur "Salut gamin, moi c'est Jhybé. Je crois que ces messieurs ne t'embêteront plus à présent."
Notre jeune héros ne savait que penser. Des dizaines de questions venaient embrumer son esprit déjà troublé par des années de vagabondage. Qui était cet homme ? Que voulait il ? Que signifiait donc ce symbole sur sa cape ? Pourquoi l'avait-il sauvé ? Taraudé par ces traquas il fit ce qu'il semblait le plus judicieux, jeta une poignée de sable au visage de son sauveur et s'enfuit en courant. Le féca sourit alors et regarda cet étrange petit bonhomme s'enfuir. Désormais son but sera de le protéger et de l'aider, quoi qu'il en coute.
Alors que Jhybé restait pensif, l'enfant continuait de courir pour enfin arriver à se qu'il considérait comme sa maison. Quelques bouts de bois empilés, un sol en terre battue et un lit de paille comme seul couchage. Sa plus grande fierté, c'était ce drapeau de la milice d'Amakna qu'il tenait de feu son père. Son abri sentait les effluves des égouts non loin, il y faisait froid et les habitants autour étaient rares. Mais c'était chez lui et il s'y sentait à l'abri...


http://www.youtube.com/watch?v=j97WR_slydY



Chapitre 3 : Que tu lui donnes un crayon. Et l'enfant bâtit sa maison.


Après s'être endormi de fatigue, le jeune sacrieur fut réveillé par la neige qui tombait depuis déjà plusieurs heure et semblait ralentir le temps au sein de la grande cité blanche. Ses aventures de la veille étaient déjà oubliées et il pensait alors à satisfaire son estomac bien mal en point. Mais sans un kama, il était bien dans l'embarra. Quand une idée lui vint en tête. Il se rappela qu'un boucher lui avait proposé de travailler pour lui il y a de ça quelques lunes. Il pris son courage à deux mains, ravala sa fierté et s'empressa de rejoindre l'échoppe non loin de son nichoir. Sur son trajet, il put admirer cette ville si belle mais si cruelle avec les orphelins.
Arrivé devant le boucherie, il chercha le vieil homme rondouillard qui lui avait cette offre alléchante. Il entra dans la boutique pleine de délicieuses odeurs qui firent gargouiller son ventre. Du pâte de wabbit par ici, des cotes de bouftou par là. Tant de mets qu'il n'avait jamais pu gouter. Une silhouette se dessinait au fond de la boutique. Il s'approcha et demanda "Monsieur ?". La silhouette se releva. il s'agissait en fait d'une sadida aux cheveux fuchsias et à la peau mate. Le sacrieur resta bouche bée devant cet fille du même âge que lui qui dégageait déjà tant d'assurance. Mais à son plus grand dam, elle prit la parole et dit "C'est toi le pouilleux qui vient pour le poste d'apprenti ? Désolé mais il est déjà pris ! Et ne compte pas sur moi pour partager mes kamas. Maintenant dégage avant que je ne t'ecrase, cloporte !".
Abattu par cette nouvelle, le jeune homme rentrait chez lui en traînant ses pieds nus sur le sol gelé. Il arrivait péniblement quand il vit quelque chose qui lui glaça le sang. Les soldats de la veille étaient en train de détruire rageusement son abri de fortune. Cette vision eut pour effet de le rendre fou. Les hommes se retournèrent et le virent. "Alors gamin ? On a plus son garde du corps ? Tu vas nous payer très cher l'humiliation d'hier. On va d'abord te torturer, ensuite te faire enfermer dans les cachots et te laisser crever de faim ! Ou de froid, qui sait ce que Jiva décidera." Malgré ces menaces, il resta étonnement calme. Mais la haine commençait à bouillir en lui. Il s'élança alors sur le premier des gardes, lui vola son épée et lui trancha la tête. Elle ne fit pas de bruit en tombant sur la neige encore fraîche. A peine s'étaient ils rendu compte que leur camarade était mort, les deux soldats restants furent tués sur le champs. L'un d'une lame en plein coeur, et l'autre se fit arracher le coeur à main nue. Le sol jusqu'alors pur était taché de sang chaud et poisseux.
Le bruit avait attiré une dizaine d'autres gardes prêts à tuer l'avorton qui venait d'occire leurs camarades. Mais cela importait guère au sacrieur. Les yeux révulsés de colère et ragaillardi d'une force inconnue il sauta vers les gardes. Mais ceux ci semblait bien plus puissants et rapidement, il se retrouva à terre, le corps tailladé par des lames venant de toutes part. Plus ces guerriers le rapprochaient de la mort, plus il se sentait puissant. Dans un dernier accès de colère, il se leva et dans un eclair mit tous les gardes à terre. Il se retrouvait alors avec 13 cadavres autour de lui et des gardes venant vers lui de toute la ville. Il voulu courir mais trop fatigué, il s'évanouit et tomba sur dans la neige qui lui semblait aussi douce que le plus confortable des lits. La dernière chose qu'il vit fut un homme armé d'un arc qui le prit sur son dos et se mit à courir. Il était vêtu d'une cape rouge ornée d'une fleur de lys noire.
[A suivre ...]
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