[Fan-Fiction] Madness

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Bien le bonjour à tous, je me présente, Auteur.Mystère, aussi connus sous le nom de celeia sur le forum officiel de Dofus. Je viens vers vous pour poster ici ma fan fiction, intitulée Madness. En espérant qu'elle vous plaisse.
Elle mettra en scène l'univers de Dofus en le mêlant à notre monde. Étant un sujet assez difficile à introduire, les rapport entre ma fan-fic et le jeu Dofus pourront paraitre difficile à discerner au début, mais se renforceront par la suite.
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Désert du Nouveau Mexique, 1989, site d’essais nucléaires attribué à la Défense Américaine.
Un bunker situer en hauteur, enchâssé dans une falaise rouge, autour du quel volent des vautours. Le soleil aveugle complètement les scientifiques qui fixent le désert ravagé devant eux, par une des rares fenêtres de tout le complexe. Partout, le sable, les rocher, des cactus épars et des os d’animaux blanchis par un vent qui balaye le désert à chaque instant.
La tension devant la fenêtre est palpable, personne ne dit mot, on n’entend que les respirations des personnes présentes, qui s’affairent et les cliquetis des machines et des consoles de commandes.... Le général debout devant la fenêtre blindée, teintée et antiradiations, regarde les quatre scientifiques avec lui dans cette salle. Salle plutôt petite, remplie de consoles sur lesquelles clignotent d’innombrables boutons qui les scientifiques manient avec une rapidité et une dextérité impressionnante. La ventilation est bruyante et peine à ramener un semblant de fraicheur dans cette salle surchauffée par le soleil et les machines qui tournent à plein régime. Il sent un filet de transpiration glacé lui couler dans la nuque, et ce n’est pas du qu’à la chaleur.
-Nous somme prêt mon général, dit un scientifique derrière lui, assis à une des consoles.
Le général le regarde puis se retourne vers la fenêtre plus épaisse qu’un mur de béton.
-Très bien, allons-y.
Une femme habillée dans un tailleur stricte, un nœud qui lui tire les cheveux en arrière et lui donne un air grave rentre, un dossier à la main :
-Mon général, vous devez-être à l’hôpital d’Albuquerque pour l’accouchement de votre femme dans cinq heures !
-Merci Christiane, je prends note, maintenant veuillez sortir, dit-il en consultant sa montre. Il est 17h, il y a le temps.
La femme salue militairement puis referme la porte.
-Très bien, allons-y, dis le général en verrouillant la porte.
Les quatre scientifiques se rassemblent devant la console qui se situe sous la fenêtre et se mettent à pianoter sur les touches. Alors une sirène violente et stridente résonne dans tous le bunker, avec ce même message qui défile continuellement :
-Le personnel travaillant sur le site d’essais est prié d’évacuer immédiatement les lieux et de se réfugier dans le Bunker-Béton BB3. Il est interdit de quitter l’enceinte du complexe durant l’essai. Toutes personnes assistant à l’essai doivent impérativement porter des lunettes en conséquence.
Le général regarde par la fenêtre sécurisée et vois des camions rentrés par des portes plus épaisse que des murs de châteaux-forts. D’autres courent dans des diverses directions, avant de disparaitre dans des bouches d’égouts renforcées au béton armé.
Les scientifiques enfilent de grosses lunettes rondes aux verres orange et l’un tend une paire au général qui la prend et la met. Tout autour de lui est teinté d’orange. Il pose ses deux mains sur une barre en fer forgé sur le mur et s’accroche solidement.
L’alarme continue de résonner dans tous le complexe :
-Le personnel travaillant sur le site d’essais est prié d’évacuer immédiatement les lieux et de se réfugier dans le Bunker-Béton BB3. Il est interdit de quitter l’enceinte du complexe durant l’essai. Toutes personnes assistant à l’essai doivent impérativement porter des lunettes en conséquence.
Le général regarde les scientifique rentrer des coordonnées, tourner des boutons. Sur les écrans, des flèches tournent, où montent, passant d’un palier vert à un palier noir.
Alors tous fixent la fenêtre tandis que l’alarme laisse place au compte à rebours.
10...



En des temps reculés :
Il court.
Il court à perdre haleine dans cette immense plaine. Il sent l’ennemi le talonner. Il sent le sol trembler à chacun de ses pas. Il court, et ressent une peur au fond de lui, que rien ne peut calmer, son cœur cogne violement contre sa poitrine et une douleur le prend aux pieds, qui l’empêche de courir à toute vitesse. S’en sortira-t-il cette fois? Autour de lui ce n’est qu’une immensité verte avec des rochers éparpillés et des arbres par endroits. Il court vite, mais ce n’est pas suffisant. L’ombre le rattrape. Il voit au loin la forêt se dresser, et accélère. Au sol il reconnait les marques. Arriveront-ils à temps ? Il arrive peu à peu à ressentir de nouveau ce pouvoir couler dans ses veines. Il prend sa dague, une lame simple, dont le manche est orné d’un sablier mais sait que ce ne sera pas suffisant.
Malgré cela il se retourne et la fixe dans les yeux. Il lit dans son regard, la détermination et la soif de sang, mais il ne mourra pas aujourd’hui, ca non !

9...

Il lance un puissant sort, mais le monstre, les yeux fous, d’un coup de défense, le brise en deux et continue sa course, alors il se retourne et continu de courir vers la forêt, tout en lançant une injure.

8...

Ca y est, il a réussit, l’odeur des arbres, de l’humidité... Maintenant, l’autre devrait surgir d’un moment à l’autre pour l’aider. Il entend derrière lui le monstre tout piétiner sur son passage. Lui court aussi vite qu’il peut, les branches lui fouettent le visage, lui entaillant la joue, il sent le sang couler, mais il ne ralentis pas. Ses pas crissent sur les tas de feuilles mortes. Il tente de s’ouvrir un passage avec sa dague.

7...

Mais que fait-ils, il devrait déjà être la !! pense-t-il en sentant poindre une forte angoisse en lui. Le monstre se rapproche de plus en plus, il peut sentir son souffle sur sa nuque, le martèlement de ses sabots sur le sol. D’un coup, il bondit en avant et évite une défense qui déracine un arbre. Soudain, au loin, apparait un étrange bâtiment.

6...

C’est un temple. Un de ces gigantesques temples voués à l’une de ces divinités. Il s’y engouffre sans réfléchir, tout en jetant un violent sort par-dessus son épaule. Au bruit qui résonne, il sait qu’il vient de bruler un arbre et a raté sa cible.

5...

Il court dans ce dédale de pierre. Ce temple à l’air abandonner, et il ne reconnait pas les expressions, les inscriptions sur les murs qui défilent à toute vitesse autour de lui. Derrière lui, il n’entend plus le monstre. Il l’a semé ? Il dégaine sa dague dont le manche est orné d’un sablier.

4...

Il ralentit un peu, et débouche dans une salle gigantesque, qui le laisse sans voix. Les murs, les statue, les teintures, malgré leur grand âge témoignent d’un passé glorieux et magnifique. Ou est-il tombé. Derrière-lui, un sifflement, suivit d’un bruit qui le fait sursauter Il se retourne violement. Ce n’est qu’une poterie qui vient de tomber. Il croit apercevoir une ombre, mais celle-ci s’estompe.

3...

Il fixe les coins reculés de la salle, à la recherche d’un indice sur une quelconque présence, mais il n’y a rien. C’est alors que le même bruit se fait entendre, derrière lui. Une autre poterie est éparpillée sur le sol, en des milliers de petits morceaux. Des ombres semblent danser dans la pénombre. Il sert sa dague, à s’en faire blanchir les phalanges, de la sueur lui coule le long du front.
Soudain, il ressent une piqure dans le creux de son bras, et crois apercevoir du coin de l’œil, la lame d’une épée. D’un geste brusque il se dégage, mais c’est pour ressentir une autre piqure, sur la main gauche cette fois. Il la regarde. Les gouttes de sang tombent sur le sol. Il transpire, la sueur glacée lui dégouline dans le dos.

2...

Il recule, mais voit une ombre levé le bras vers lui, une lame dans la main, prêt à le transpercer. Surpris, il tente de riposter, mais sa dague heurte la roche qui compose le mur du temple et rebondie. La vibration lui remonte dans le poignet et le bras, et lui arrache la dague des mains. Il avait pourtant juré voir quelqu’un la, devant lui. La dague vole et atterrit par terre, proche d’une épaisse flaque de sang. Horrifié, il regarde ce liquide devant lui. L’odeur est immonde, il se plaque une main sur la bouche pour ne pas vomir. Il plisse les yeux et remonte ce fleuve sinistre pour tomber sur le cadavre mutilé de la bête qui le poursuivait. Les yeux écarquillés, il recule vivement. Impossible ! Il secoue la tête, tente de se remettre les idées en place, mais il n’y a que la confusion.
Alors une ombre se dresse devant lui et lui donne un coup de dague. Il ferme les yeux et ressent une vive douleur dans le bras qu’il a levé pour se protéger. Sous la douleur il lâche la dague une fois de plus. Quand il ouvre les yeux, il n’y a personne devant lui, sa dague, par terre, est rouge de sang.
Un violent courant d’air froid le traverse de part en part, alors qu’il ramasse sa dague et scrute l’obscurité autour de lui, le regard fou...

1...

Les ombres défilent autour de lui, toujours plus nombreuse. Le sol tremble. Il croit voir quelque chose bouger devant lui. Il donne un grand coup d’estoc. Il se sent mal, et se plaque une main sur la bouche, avant de cracher du sang. Il regarde son ventre. Une dague y est plantée. Un petit sablier orne le manche.


0...

Il ne se passe rien. Enfin, en un premier temps. Soudain, le ciel qui était, il y a quelques secondes encore, d’un bleu magnifique, s’illumine d’un formidable flash lumineux, d’un jaune-orangé éclatant, suivit d’un flash blanc bien plus puissant. Le général ne peut s’empêcher de retirer une de ses mains de la barrer de sécurité pour se couvrir les yeux, mais finit par écarter les doigts. Le flash finit par se réduire en une boule énorme, autour de laquelle la poussière du sol se lève pour gravité autour d’elle, tandis que dans le ciel, les nuages forment come une immense tornade dont l’origine serait le centre de cette boule d’énergie concentrée.
Finalement, ces ensembles d’explosion, de poussière et de nuage forment un champignon haut de centaines de mètres, au pied duquel se déploie de gigantesques vagues d’énergie. La vapeur formée par la brusque hausse de température créer un anneau de nuage autour du champignon qui se propage dans toute les directions.
Le sol, le plafond, le bunker tout entier commence à trembler alors qu’un grondement sourd se fait entendre, et qu’un nuage de poussière se dirige droit vers lui pour finalement le recouvrir complètement. La puissance de l’impact est sans précédent. Le général, qui ne se tenait plus que d’une main est propulsé en arrière, son dos heurtant la barre de sécurité qui ferme la porte. Un caillou de la taille d’un gravier propulsé par la puissance de 14.000 tonnes d’explosifs traverse la vitre de sécurité comme si ce n’était qu’une simple feuille de papier et le crane d’un des scientifiques qui meurt foudroyé. La chaleur et les radiations rentrent par ce petit trou et la température devient insupportable.
Les trois autres scientifiques, eux aussi propulsés en arrière ont perdu connaissance. Seul le général scrute ce petit trou dans la vitre blindée. Trou qui, sous les tremblements, se transforme en une fissure qui traverse la vitre sur toute la largeur, vitre qui explose en une nuée de petits bouts de verres, qui, propulsés à plus de 1.000 km/h, viennent cribler le mur en face. Un des bouts de verres perfore l’œil du général qui perd connaissance sur le coup.

Il ouvre l‘œil. Une femme est penchée au dessus de lui, sa voix semble venir de loin, très loin.
-Il s’en sortira, c’est un miracle qu’il soit encore en vie.
Il regarde autour de lui. Tout est flou mais revient peu à peu à la normal. Le ciel est d’un gris désolant, tandis que le champignon atomique est toujours la. La poussière cache complètement le soleil. Ou est passé le toit ? La salle à été éventrée, il n’en reste plus rien, si ce n’est des morceaux de consoles qui finissent de griller. Un morceau de la montagne à été arraché, et une partie du bunker avec.
Il regarde ses vêtements, pour la plupart brulé, et sa poitrine est profondément marquée par ses mêmes brulures. Il est prit d’un violent vertige et à un gout bizarre dans la bouche.
-Il est brulé au troisième degré, mais il a eu de la chance par rapport aux autres scientifiques.
Horrifié, il regarde sa montre, mais le cadran a explosé et une aiguille indique le ciel tandis que l’autre a disparue. Il saisit cette infermière par le col et demande faiblement l’heure.
-Il est 20h mon général.
-Je dois être la... Pour l’accouchement... de ma femme ! dit-il en serrant les dents.



‘’-Mesdames, messieurs bonsoir. Les grands titres de l’actualité ce soir.
Suites à la catastrophe survenue sur le site d’essais nucléaire New-Bomb qui a provoqué un choc psychologique considérable, et un tôlé général de l’appréciation publique, le gouvernement des USA à promis l’arrêt total des essais nucléaires. Rappelons que cette incident d’origine inconnue, à fait exploser le bunker où était réfugiés les plus grands scientifiques et politique de ce monde. Les rares survivants ont été conduits au plus vite à l’hôpital d’Albuquerque, où beaucoup sont mort suite à de graves blessures.
Grande colère du coté des écologistes qui rappellent une fois de plus « l’inutilité d’une telle entreprise et la stupidité de ses actionnaires allant à l’encontre de la sauvegarde de la planète », fin de citation.
Le gouvernement des USA à tout de même ajouté qu’un dernier essai sera nécessaire pour finaliser les essais en temps réels et passer sous simulation.’’
...
La journaliste s’arête alors qu’on lui tend un papier. Elle semble d’abord surprise mais n’a d’autre choix que de communiquer.
...
‘’Nous recevons actuellement cette dépêche, un temple d’une origine totalement inconnue aurait été excavé par l’explosion. Le gouvernement des USA fait appellent aux meilleurs scientifiques et archéologues pour apporter toute pièces à ce nouveau puzzle pour prouver une fois de plus que « l’union de l’Ouest et de l’Est peut être bénéfique en toute circonstances » dans les avancées de la science’’.
‘’Sans transitions, la police est toujours sans nouvelles des deux disparus, Marc Stroph et sa femme, Laetitia Stroph, couple disparus en montagne, nous le rappelons, il y a trois semaine. Les enquêteurs privilégient la voie de la perte en montagne. L’appel à témoins est toujours en vigueur. ‘’



Quelque part sur Terre, 1989.
Il est assis sur un banc, dans les vestiaires. L’humidité et l’odeur de transpiration lui fait tourner la tête. Il n’arrive plus à se concentrer, il ne sait plus ou il en est. Il ouvre les yeux, le vestiaire est sombre, au plafond, une ampoule qui clignote en émettant un bourdonnement sourd.
Au dessus de lui, il entend un bruit de cloche, puis la musique « Hells Bells » d’AC/DC retentir tandis que plus de cinq cents personnes commencent à taper du pied en même temps sur le sol. Lui qui se situe dans les vestiaires sous les gradins, reçois toute les vibrations et ne peut s’empêcher de trembler de tous ses membres. Les armoires, le sol, tout vibre sous cette pression immense. Ils ne sont que cinq cents, mais il à l’impression qu’ils sont des milliers.
Il regarde son portable. Aucuns réseaux. Pas étonnant, il doit être dans le trou du cul du monde.
Il entend le bruit d’une clé qui tourne dans une serrure, il lève la tête et voit ces deux hommes en costard noir qui l’avaient enlevé chez lui, avec sa femme.
-Il est temps de te battre, le publique n’aime pas attendre, dis l’un, derrière ses lunettes noires.
-Ou est ma femme, salauds ! Vous m’aviez promis que je la verrais avant le match !
-Du calme, dit l’autre en lui enlevant ses chaines. Si tu te bats, il ne lui arrivera rien, et si tu gagne, tu empoche 40% des paris.
-Même si tu es donné favoris pour perdre, dit l’autre en souriant, avant de le saisir par le col, pour le mettre sur pied, et de le pousser dans le couloir.
Il avance en trainant les pieds, et plus il avance, plus le bruit des spectateurs l’horrifie. Sont-ils que cinq cents ? Avec le bruit qu’ils font, en tapant du pied, dans leurs mains, en hurlant, il a l’impression qu’ils sont plus de dix milles. Il se croirait presque à un match normal. Si ce n’est qu’ici, ont joue avec des fusils et des lames, et que le but est de s’en servir pour tuer l ‘autre. La musique est assourdissante, la lumière, aveuglante. Il se met une main en visière devant les yeux pour s’habituer celle-ci.
Le terrain sur lequel il est arrivé est immense. Aussi grand qu’un stade olympique, il est composé de nombreux éléments, telle des collines au nord, une petite forêt à l’est, et une rivière qui les séparent. A l’ouest, beaucoup de sable et de rocher, et au sud, des maisons, pour la plupart éventrée et en très mauvais état. Il sait également qu’un vaste réseau souterrain traverse tout le sol. Au centre, le terrain est vert, découvert.
Quatre gigantesques projecteurs éclairent le terrain, et procure une lumière plus ou moins intense. En fonction de la partie du terrain sur laquelle ils sont dirigés.
Marc Stroph regarde autour de lui. Le terrain est entouré par d’immenses grilles barbelées et parcourue de pancarte peinte de tête de mort, ou d’un bonhomme qui se prend une décharge électrique. Le message est sans équivoque. Le contact est mortel, inutile de s’enfuir. Au dessus du terrain, quatre gigantesques écrans géants, dirigé vers les gradins, dans toutes les directions, retransmettent les images des caméras dissimulées un peu partout, en surface, mais aussi en sous-sol.
Il regarde les gradins. Il n’y a la que des personnes haut-placée, il reconnait un ministre, et de nombreuses stars. Entre les rangées passent des femmes très peu habillées, qui distribuent des friandises aux enfants de ces grosses pointes, venus assister au spectacle, ou recueillent les paris.
Au fond du terrain, un immense tableau informatique où sont répertoriés tous les paris. Sous le nom d’un certain Paranoï, la courbe monte à toute vitesse, ainsi que le chiffre, qui à dépassé les vingt-cinq millions de dollars...
Le publique est déchainé, il cris, hurle, tape du pied, dans ses mains, la musique retransmise par d’immenses enceintes tout autour du terrain est assourdissante, et rebondie sur les murs avant de s’échapper dans l’air.
-Meeeeeedame, mes belles demoiselles, et, bien sur, vous, messieurs !! C’est avec une immense joie que je vous annonce le début du cinquième mach de la soirée ! hurle une voix qui se répercute dans tout le stade, mettant le publique en délire.
-A ma gauche, un nouveau qui n’a pas eu le temps de se faire un nom, Marc Stoph, notre « perdu dans la montagne », comme ils disent, là-haut ! dit-il dans un rire.
Le rire résonna dans toute le stade, s’amplifiant et explosant, repris par cinq cents personnes.
Marc est pétrifié, il ne peut plus bouger, du plomb à la place des chevilles, il a envie de vomir, sentant ses intestin faire de gros nœuds dans son ventre.
-Et à ma droite, le grand, l’unique, Paranoïïïïïï !!!!
La foule explosa, Marc sent chacun de ses muscles vibrer en même temps que le stade, l’ambiance est électrique.
-Vainqueur de pas moins de cinq match, d’affilé, cela va s’en dire !
Un rire résonne de nouveau, le public pari de plus en plus, les filles ne savent plus où donner de la tête.
En face, un homme entièrement recouvert de la tête aux pieds par un long manteau, un turban sur la tête, un foulard devant le nez et la bouche. Aucuns de ses traits ne sont visibles, ses mains sont cachées par d’épais gants, sur lesquelles sont cousues une tête de mort.
-Rappelons les règles pour ceux qui se sont endormis entre deux match, c’est simple, il n’y a pas de règles. Le but est d’être le dernier debout. Les candidats ont dix minutes pour allez s’éloigner, ou autre, puis doivent se traquer et se tuer. Le vainqueur empoche 40% des paris, Paranoï est pas loin des 6 millions 250 milles dollars. Ne parlons pas de Marc.
Nouvel éclat de rire dans le stade, tandis qu’un gong résonne.
-De nombreuses armes sont disséminées un peu partout, du simple fil à couper le beurre au térrible lance-roquette dernière génération. Il y a également d’innombrables gadgets, lunettes nocturnes, masque à gaz et j’en passe. Les candidats sauront-ils le utilisés avec discernement ?
-Et c’est partis, les candidats doivent attendre 10 longues minutes avant de pouvoir se chercher des poux. Mais voila que Paranoï à déjà disparu du terrain découvert. Mais que fait marc ?
Marc ? Il vous emmerde déjà.... Il est complètement figé par la peur, le publique commence à huer, tandis que lui ne peut même pas lever la tête. Il sert les poings et les dents, des larmes lui coulent des yeux. Merde, il n’avait jamais voulut de ces pouvoirs, et il ne savait pas les utiliser ! En face, il n’y a plus personne. Il est seul sur le terrain découvert. Il sait qu’il va mourir, mais il refuse de se donner en spectacle pour tous ces gros riches et leurs gamins. Il lève les yeux, et voit justement un enfant de neuf ans en train de le huer et de mimer un homme qu’on décapite. Les secondes paraissent des heures, les minutes des siècles. Il entend l’horloge géante de l’écran égrener les secondes, mais il ne peut pas bouger, il ne sait même pas se battre, il n’a eu qu’une semaine pour s’entrainer ! Il repense à sa femme, cette fois, les larmes qui coulent sur sa joue son grosse et bien ronde, et viennent s’écraser à ses pieds. Il lève les yeux. Combien de temps avant de mourir ? 5 secondes ?? Il est horrifié, c’est impossible !
Le public commence à scander :
5 !
4 !
Il ne peut pas finir comme ça !
3 !
Il sent une ombre sur sa gauche, serais-ce ?
2 !
Soudain, instinctivement, il sait...
1 !
Il pivote sur lui-même, et, en croisant les bras, créer un gigantesque bouclier d’air, sur lequel, la balle de sniper vint ricocher. Alors il court vers les maisons au sud, saute et balance de ses mains un éclair gigantesque. Les maisons explose, l’air vibre avec violence, les tissus qui étaient suspendus à un fil à line, par soucis de réalisme s’enflamment. Un profond cratère se creuse. Paranoï meurt foudroyer sur place.
Le publique ne dit plus rien, ne parle plus. C’est effrayant. Il à gagner ? Ou vont-ils le tuer ?
Les hurlements de joie résonnent à travers tous le stade, le sol et les murs vibrent, le cri le pénètre de l’intérieur et le fait sourire en levant les bras. Il a réussit. Sa femme est libre. Le public applaudit à tout rompre. Les rares qui avaient osés parier sur lui empocher deux milles fois leurs mises. La courbe sous le nom de Marc, remplacé par Le Foudroyer, atteignit rapidement 2 million de dollars.


Désert du Nouveau Mexique, 1989, site du Temple inconnu.
Une expédition scientifique se tient sur les ruines du temple, près de diverses jeeps. Ils sont une vingtaine. Des scientifiques, des archéologues, des savants venus du monde entier, attiré par ce temple méconnue, surgit des sable de ce désert.
Le soleil tape dur, et le vent mêlé de sable gène les scientifiques qui ont déjà fait plusieurs fois le tour de l’immense édifice, au fond du cratère.
On retrouve des scientifiques de tous les pays, de toutes les nations, ce qui à fait le tour du monde à travers les journaux, une promesse de paix dans cette guerre froide, un espoir pour les communautés scientifiques. Mais ce sont quand même les Américains qui dominent.
Un homme, de longs cheveux, une blouse blanche par-dessous sa tenue, un cigare à la bouche s’approche d’une femme en tailleur strict, toujours en train de remonter ses lunettes de deux doigts, qui passe des coups de pinceaux sur un mur où s’entasse d’étranges inscriptions.
-Professeur Noréla, quelles étaient les chances pour qu’une bombe soit placé juste au-dessus d’un temple totalement inconnu ?
-Bien trop faibles pour que ce soit envisagée par hasard.
-Encore votre théorie sur le fait que l’on suit tous un fil directeur, guidé par quelqu’un de plus grand que nous ? Je me dois de vous répétez que je trouve cette théorie farfelue et je pense pour ma part que les humains ne sont conduits que par une folie qu’ils peinent à contenir et qui les poussent à toujours se dépasser et...
-Regardez ses signes, Morave, je ne les ai jamais vus avant...
-Dites, vous m’écoutez ?
-Plus tard, Alexeï, plus tard... On à déjà débattu sur la question des dizaines de fois... dit-elle sans même le regardez, en lui faisant signe de la main de s’éloigner.
-Bon, puisque c’est comme ça, je vais dans le temple...
Elle ne bouge même pas.
-Vous savez que les militaires sont en train de le sécuriser, Dieu sait combien de piège il y a la dedans. L’entrée est interdite et vous le savez. Je ne voudrais pas retombez sur un nid de Scorpion Géant comme dans la vallée du Nil, ou de l’acide sous pression qui coule des murs comme en 76... Vous vous souvenez de 76 ? 25 morts rien qu’aux premiers couloirs. J’y ai perdu deux doigts, je ne recommencerais pas, dit-elle en lui montrant sa main gauche, qui présente de graves traces de brulures et seulement trois doigt, le pouce, l’index et le majeur, sans se détourner de ses signes qu’elle inspecte avec une loupe.
Ce dernier s’éloigne en grommelant, et, à force de marcher, se retrouve devant la porte d’entrée du temple, parfaitement intact, avec ses gravures, ses larges battants, le trou de la serrure... Le trou de la serrure... Il regarde autour de lui, les deux gardes fument un peu plus loin et discute. Quel mal y à-t-il à vouloir jeter un œil ? Il se penche. Personne n’en saura rien, pense-t-il fébrilement, avec les mains qui tremblent. Les portes sont scellés, mais un simple coup d’œil... Il risque un œil. Il ne voit rien, il fait trop sombre. Puis ses yeux s’accommodent à la lumière des torches sur les murs de l’autre coté, mis en place par les Nettoyeurs. Et tombe nez à nez avec une main mutilé, à laquelle il manque un doigt, couverte de sang, et il entend un râle.
-A l’aide...
Son cœur manque un battement, il sent aussitôt la chair de poule le gagné et à un haut le cœur, il sursaute en arrière et tombe, attirant l’attention des gardes.
-Interdit resté ici, dit l’un avec un fort accent russe.
Oui, esquive-toi, avant qu’il ne t’arrive malheur, ou qu’une momie ne te saute à la gorge dit l’autre, en américain parfait.
Les deux partent dans un grand rire. Le scientifique médusé se relève et en prend un au col :
-Il y a un blessé la derrière, il fait lui ouvrir !! ET VITE !
L’air du scientifique les fait douter, et ils finissent par se diriger vers la porte, avant que l’Américain ne sorte un trousseau avec d’innombrables clés.
Derrière la porte, un petit cri se fait entendre, puis un autre, plus long, plus violent. Un cri terrible d’horreur, et de douleur intense. Le scientifique en à les boyaux qui se tordent. Les gardes sursautent et l’Américain laisse tomber les clés dans le sable. Le cri semble ne jamais se finir, il est horrible, insoutenable, inhumain, puis on entend des coups de feu, des rafales de mitraillettes. Le bruit attirent tous les scientifiques, ça tambourinent de l’autre coté de la porte, l’américain parvint enfin à ramasser son trousseau et continue de chercher la bonne clé avec violence, alors qu’un violent coup se fait entendre contre la porte, comme si un camion l’avait heurté à plein vitesse de l’autre coté, puis soudain, plus rien, un silence de mort. On entend plus que le vent qui siffle dans le cratère. Les cris se sont arrêtés, les tirs de mitraillettes également. Plus personne en cogne contre la porte. Les scientifiques se regardent. Morave sent un filet de sueur glacé lui coulé dans le dos, lui provoquant un violent frisson. Alors il dégaine un vieux glock et tire trois balles dans les scellés, qui tombent par terre, avec les douilles des trois balles. La porte s’ouvre doucement, pivotant seule contre les gonds. Un scientifique est purement et simplement crucifié sur la porte, qui s’est ouverte seule car entrainée par son poids. A terre, un autre scientifique bouge encore, il pousse un long râle, et tousse. Un soldat s’agenouille à coté de lui et lui donne à boire.
-Que s’est-il passé ? demande Noréla en se jetant à genoux à coté de lui.
Le souffrant tousse encore, et tente de reprendre son souffle :
-C’était, c’était... horrible. Surtout, n’y allez pas, ne vous enfoncez pas dans ce temple, il est maudit des Dieux, ne rentrez pas, n’y allez pas ! Ça, ... y est ...
Et sur ces paroles, il meurt. Les scientifiques se regardent, ne savent plus quoi dire.
Alors le sol tremble, d’abord doucement, puis de plus en plus violement. Tous regardent dehors, et voient au loin, une lumière blanche exploser avec violence.
En quelques seconde, la bombe nucléaire a rasé le temple et toutes les preuves de sont existence.


Le gouvernement Américain à étouffer l’affaire en arrosant toutes les nations, en fournissant comme excuse que ce temple n’était qu’un simple temple Amérindien du Mexique et que les scientifiques sont rentrés dans leurs patries. Leurs familles ont signées un accord de Silence. L’affaire est morte.


MADNESS
Ecrit par Auteur.Mystère


Commune de Méoune les Montrieux, Var, 2011.
Il court à perdre haleine sur le bitume, ses chaussures claquant contre le sol, vers l’arrêt, qui se trouve prêt de l’église. Il esquive tans bien que mal une poubelle qui traine sur le trottoir, les éboueurs n’étant pas passé. Il a une pensée bien malsaine contre eux. Soudain, un violent poing de coté le prend, et le ralentis. Au loin, l’arrêt ne se rapproche pas, malgré ses efforts. Pourra-t-il l’attraper à temps ? Ca fait bien d’arriver en retard et de louper son bus dès la rentrée... Soudain, il jubile, le bus est là, à l’arrêt, face au tabac, et les derniers élèves montent dedans. Il ralentit et souris. Il ne sera pas en retard aujourd’hui. Alors qu’il approche en marchant, le bus ferme ses portes dans un chuintement et commence à avancer. Il ouvre la bouche et le regarde commencer à accélérer. Il se rend compte de la situation et se remet à courir comme un dératé le long de l’église et agite les bras :
-Oh, arrêtez-vous, attendez !
Il court et parviens à attendre les portes sur lesquelles il frappe, alors que ceux à bord le montre du doigt et rigolent. Le chauffeur tourne la tête et ralentis d’un coup. Lui, emporter par son élan, se prend une autre poubelle qui trainait et se ramasse lamentablement par terre, l’insulte se perdant dans le vacarme produit. Il sent son menton claquer contre le sol et se mord la langue, sentant le gout du sang lui envahir la bouche. Il se relève et donne un violent coup de pied dans la poubelle avant de monter à bord du bus, sous les rires des autres élèves. Il se frotte le menton et vois une place, tout au fond. Alors qu’il avance, le bus se remet en marche d’un coup d’accélérateur et il est projeté vers l‘arrière. Il se rattrape de justesse à un montant en fer avant de jeter son sac sur le fauteuil prêt de la rangée et de s’assoir contre la fenêtre. Devant lui, un groupe de fille ricane bêtement. Il les fusille du regard avant d’enfiler sa paire d’écouteur et de regarder par la fenêtre le paysage qui défile.
Quelle belle rentrée qui s’annonce à lui... Il doit vraiment avoir tout les malheurs du monde sur le dos...
[hrp]
Allez, c'est partie !
[hrp]


L’odeur de la terre pourrie lui remonte dans les narines tandis qu’il continue à avancer en rampant dans cette boue sale, mélange de terre et de neige fondue, qui colle aux vêtements. Le froid est terrible, le bout de ses doigts est engourdis, autour de lui, les rares plantes qui ont survécues au gel bruissent et bougent doucement dans l’aurore, signe de la présence de ses compagnons prêt de lui. La noirceur de la nuit laisse place peu à peu à un brouillard persistant.
Soudain, ses oreilles frémissent. A quelque mètre devant lui, une conversation. Il se met en arrêt et lève en poing au dessus de sa tête pour faire signe à l’escouade de s’arrêter. Deux gardes. Ils discutent en leur tournant le dos. L’un fume une cigarette et l’autre tiens un berger allemand, qui dort à ses pieds. Tandis qu’ils discutent en slave, Dmitriv, fait signe à deux hommes d’agir. L’herbe bougent derrière lui, puis sur ses cotés. Les deux silhouettes en face s’effondrent suite à deux bruits mats, le chien n’a pas le temps de bouger.
Il se remet à ramper, et entends ses hommes faire de même derrière lui. Soudain, le bâtiment surgit de la nuit, face à eux. Un grand hangar fait de tôle, plusieurs hommes patrouillent autour de lui. Il est temps de mettre en pratique ce pour quoi il est le meilleur. Il saisit son SVD, fusil de précision, facturé de son pays. On ne fait pas mieux que les armes russes d’après lui. Il voit trois hommes assis les uns à coté des autres, devant une porte, sur un banc. Il charge une unique cartouche de 7,62x54mm R, une cartouche d’acier perforante capable de traverser 2500m de distance, 1500m sous silencieux. Il cale le fusil contre sa joue, la crosse contre terre. En un instant, il ne semble y avoir plus personne autour de lui, si ce n’est ces trois cibles. Ses trois cibles. Son cœur ralentis, ainsi que sa respiration, il a l’impression de rentrer en transe. Il a ça dans le sang depuis toujours, il le sait, c’est génétique. Il se concentre et garde les deux yeux ouvert. Alors, dans son esprit, il a l’impression que ses trois cibles se rapprochent, et grossissent pour remplir tous son champ de vision. Il n’y a plus rien, plus personne. Il ne respire presque plus. Son doigt s’approche de la détente. Quel délice, quelle sensation de puissance absolue. Il ne peut pas les rater, pas à cette distance. Il voit clairement la tempe du premier. Il voit la trajectoire de la balle, perforer les trois crânes les une après les autres. Il enclenche la détente. Un PLONG sec, une vibration qui lui remonte jusque dans l’épaule. Les trois corps tombent quasiment en même temps. Une unique douille jaillit du fusil pour tomber à terre dans un faible tintement, amortis par la terre. Il la ramasse et sourit.
Déjà ses hommes courent, en se baissant, pour ramasser les trois corps et les cacher, dans des bruissements d’habits et d’herbe haute. Les autres gardes n’ont rien vu. Trois de ses hommes se changent et prennent la place des anciens gardes, sur le banc. Lui se lève et marche tranquillement vers la porte. Un grand coup de botte et la serrure saute. Derrière, trois hommes qui jouaient aux cartes sursautent. Marvolf, à coté de Dmitriv, équipé de deux uzis, les abats sans sourciller. Les corps tombent sur la table, qui s’effondre, les cartes s’envolent et les verres et les bouteilles se brisent par terre, le liquide de l’alcool se mélangeant au sang. Dmitriv avance et ouvre une porte qui donne sur le hangar.
Le hangar est constitué de dizaines de salles faites de cloisons, sans toits. Il n’y a quasiment aucuns éclairages et le plafond du hangar est plongé dans l’obscurité. En bas, entre les cloisons patrouillent des hommes avec des lampes disséminées ici et la qui jettent sur la salle une faible luminosité. Les gigantesques fenêtres sur les murs sont pour la plupart condamnées par des planches, et la lumière du lever de soleil ne rentre presque pas dans cette salle. Autant dire un terrain de jeu idéal pour un sniper et sa troupe d’assassins. Des chaînes pendant du plafond. Les hommes de Dmitriv s’en servent pour monter dans l’ombre du toit. Dmitriv saisit une chaîne et monte, dans un cliquetis. Il pose pied sur le réseau de poutre d’aciers, qui constituent et maintient le toit, et commence à chercher du regard le coffre. Un homme lui tape sur l’épaule et lui montre une salle plus grande, remplies de dix homme et au centre, un coffre, qui émet un rayonnement bleu, pas loin d’eux. Ils avancent, pliés en deux, sur les poutres, avec une habilité féline, au-dessus de près de dix mètre de vide. Une chute serait irrémédiablement mortelle et indiquerais leur position, mettant fin à tous leurs espoirs de récupérer ce coffre.
Mais, alors qu’ils arrivent au dessus de la salle, Marvolf fais un pas de travers. Il marche sur le bout de son autre botte, qui, légèrement usée, laisse dépassé un morceau de cuir. C’est sur ce morceau de cuir qu’il appuis, et, voulant avancer son pied désormais coincé, se déséquilibre et tombe sur le coté.
La scène semble se déroulé au ralentis. Dmitriv se retourne et le voit tomber en arrière, les yeux écarquillés, tendant les deux bras. Il saute, et, d’un coup sec, le rattrape par le poignet, en se jetant à genoux. Il sent que Marvolf l’agrippe mais son poids l’entraîne vers le bas et il se retrouve plaqué contre la poutre d’acier. Le voila allongé sur une poutre d’acier, tenant son camarade par le poignet, au dessus de dix mètres de vide, alors que des dizaines d’ennemis patrouillent en bas. Dans le silence le plus total. Marvolf est légèrement balancé de gauche à droite, et regarde en bas, tandis que Dmitriv sert les dents pour ne pas le lâcher. Il sent le poids de son compagnon remonter du poignet jusque dans son épaule, provocant une forte tension. I glisse légèrement mais Dmitriv ne lâche pas prise. Quand la botte de Marvolf commence à glisser lentement de son pied...
Les gardes sont disposés en cercle autour du coffre. Ils ont monté la garde toute la nuit, dans le froid et la fatigue, certain sont assis par terre ou fument une cigarette. Il ne se passe rien ! Rien de rien. Mais ce coffre les inquiètes au plus haut poing, certain ne le lâche pas des yeux, comme hypnotisé. Quand une botte atterris sur celui-ci dans un bruit métallique qui résonne longuement dans tout le hangar. Les sept gardes la regardent, abasourdis, quand trois d’entre eux s’effondrent et qu’un homme tombe du plafond sur un troisième, l’égorgeant directement. En quelques secondes, le hangar silencieux résonna de nombreux coup de feu tandis que des soldats descendaient du plafond en rappel, mitraillant dans toutes les directions. Aussitôt, l’alarme fut donné, et, tandis que les compagnons de Dmitriv nettoyait la zone, au dehors, une centaine d’homme coururent vers le hangar, en saisissant leurs armes. Dmitriv sauta du plafond, se raccrocha des deux mains à une poutre, fit un salto autour de celle-ci et atterrit devant la gigantesque porte, qu’il entreprit de verrouiller à l’aide d’une grosse barre de fer, deux homme l’aidant dans sa tache. Derrière eux, les balles sifflaient dans tous les sens, les crépitements des mitraillettes se mêlant aux cris des hommes.
Une fois que la barre fut misent en place, Dmitriv se retourna, et vit un soldat foncer vers lui, un couteau lève au dessus de sa tête. D’un geste vif, il saisit le soldat au poignet et le tord, avant de dégainer son Tokarev-Makarov, un semi automatique, un pistolet très fin qui se glisse partout, avec un chargeur de 8 balles, capable de transpercer 55 couches de kevlar. La première finit dans la tête de son agresseur, il se retourne et tire quatre fois, quatre mort s’écroule, une balle en plein cœur, la cinquième balle fut tiré en direction d’un homme qui se jeta sur el coté, avec un sourire, esquivant la balle, prêt à tirer sur Dmritriv. Mais, a la grande surprise du soldat, la balle dévia légèrement de sa trajectoire, tel un projectile magique, pour le frapper en pleine poitrine. Alors qu’il allait tirer une sixième fois, son arme s’enraye... Un clic clic résonne tandis que le soldat en face de lui sourit en brandissant un colt à chargeur tournant, une vielle arme américaine, mais qui, elle s’enraye moins. Il n’aurait jamais du faire confiance à ce belge. Autant ils sont bons pour les frites et les mitraillettes, autant, pour les armes de poings ce n’est pas encore ça. Il mangerait bien une portion de fritte Belge. Il ira chez ce commerçant, et mangera, avant de le tuer pour ce pistolet qui s’enraye.
Il court vers cet ennemi qui le menace et donne un coup du tranchant de la main sur le coté de son arme, déviant le tir, la balle allant traverser le mur de tôles. Alors il lui assène un terrible coup de boule, sentant son nez craquer sous l’effet.
Il regarde son pistolet. Dire que pour sa capacité, c’est une arme non réglementaire... Une arme non réglementaire, du genre, ce n’est pas loyal... Il sourit. Parce que le nucléaire et les gaz c’est loyal peut-être ? Enfoirés de ricain. Il se tourne vers ses compagnons qui finissent le ménage, de vrai pros, des loups, des snipers comme on en voit plus. C’est lui-même qui les a formés au tir à distance, il a ça dans le sang. Derrière lui, des coups de bélier retentissent sur la porte. Il regarde sa montre. 7h10. Le soleil s’est déjà levé, ils sont en retard. Il rejoint ceux qui sont autour du coffre. C coffre qui leur à tant couté. La Russie à payé le prix fort pour l’obtenir en incognito, la mère patrie à envoyé son meilleur atout et sa troupe de tueur, pour un simple coffre...
Marvolf s’approche par derrière en remettant mettant une paire de botte qu’il a prit à un cadavre, et dit, en russe :
-Désolé pour ça...
-C’est rien, Marvolf, ce n’est pas de ta faute... Au moins, on a évité la phase d’approche pour rentré directement dans la négociation musclé. Allez, ouvrez-moi ça les gars ! dit Dmitriv en passant ses doigts sur l’inscription « Projet Jupiter » gravé sur le haut du coffre.
Un homme s’empare d’un pied de biche et donne un violent coup dans une jointure du coffre, avant que deux autres compagnons le rejoignent pour forcer l’ouverture.
Au dehors, on entant des cris et les coups de bélier redouble dans la porte du hangar, hangar qui tremble sous les coups de buttoir, les gonds de la porte vacillant dangereusement.
La porte du coffre cède et tombe par terre dans un bruit sourd qui résonne. Tous se penchent dans l’ouverture pour voir, mais Dmitriv en chope deux par le col avant de les repousser, pour voir ce qui vaut cent millions de Roubles (deux millions cinq cent mille euros). Un gros œuf ?
-Alors on à fait tous ça pour un œuf ? déclare un compagnon.
-Une omelette à cent millions, ça fait cher, l’a intérêt à être bon celui-là.
-Arrêter vos conneries, on a ordre de prendre ce qui se trouve dans ce coffre alors on le prend.
Dmitriv se penche et hésite un peu avant de reposer ses deux mains sur un œuf immense, plus gros qu’un œuf d’autruche. Mais, alors qu’il le saisit, il sent quelque chose d’extraordinaire se déverser en lui. Quoi, il ne sait pas, il serait incapable de le dire, mais il sait que plus rien n’est impossible, il voit les milliers d’opportunité qui s’offre à lui avec une telle relique certainement très ancienne. Plus rien en compte, il n’y a plus personne, plus rien, seulement lui et cette... œuf ? Il le regarde, le fixe. Il sursaute, lâchant l’œuf, que Marlovf rattrape de justesse avant qu’il ne se fracasse par terre. Un œil... dedans... Une forme qui bouge. Marvolf le regarde bizarrement.
-Tout va bien ?
Dmitriv se ressaisit, ne jamais montrer de signe de faiblesse devant ses hommes. Il enveloppe cette relique dans un emballage avant de le mettre dans son sac. Déjà, une partie de la troupe est déjà remontée. Il saisit un grappin à sa ceinture avant de lever le bras, viser le plafond et tirer. Il sent le grappin s’agripper à une poutre, et active le tracteur. Il est arraché brusquement du sol, vers le plafond, avant de prendre appuis sur une poutre. En bas, la porte cède, explosant en des milliers de morceaux, déversant un flot e soldats dans le hangar. Un homme s’approche du coffre éventré et, le fixant, lève la tête et hurle :
-NOON !
Dmitriv, dans l’ombre du plafond, sourit, avant de courir vers la sortie, avec ses hommes. Il sent le poids de l’œuf dans son sac. « Projet Jupiter », hein ? Il aura quelques questions à poser.
Ils ressortent à l’air libre. Ils ont déplacé les tanks ces fous ! Comme si ça allaient les arrêter... Toutes les tourelles se tournent lentement vers eux...

***


-Garde à vous ! Tu va rater ton car pour l’université ! dit une voie alors que les rideaux s’ouvrent brusquement, déversant dans la chambre, surchauffée par les ordinateurs, un flot de lumière.
-Huuum... Encore quelques minutes, papa...
-Tu te lève de suite ! dit-il en arrachant la couverture. C’est la rentré, je refuse que ma fille soit en retard, tu ma déjà causé assez de problème comme ça !
Elle se replie sur elle-même, mais finit par ouvrir les yeux et voit le visage de son père penché sur elle, un visage pétrie par la guerre, auquel il manque un œil, perdu dans des conditions qu’il n’a jamais voulut dire, un visage dur et fier. Elle regarde autour d’elle. Ses quatre ordinateur tournent encore, les écrans éteints, sur les murs, des schémas, des algorithmes et des équations informatiques complexes ainsi que des dessins et des schémas de bombes et d’explosif en tout genre, dessinés au crayon, certain existent déjà, d’autre ont été créer par ses soins. On ne voit quasiment plus les murs sous toutes ces feuilles, et les rares pans qui ont survécus sont recouverts de calculs fait aux crayons.
Le père soupir, et sort de la chambre :
-Ton bol est prêt, je te veux dans la voiture dans trente minutes pétantes !
Elle se lève te se rend dans la salle de bain, avant de se regarder dans le miroir. Des yeux d’un vert profond, une longue chevelure rousse qui lui tombe jusqu’aux reins, un nez allongé, les pommettes hautes, grande, un mètre quatre-vingt, des formes généreuses, un visage et un corps qui en a fait succombé plus d’un, qu’elle à eu grand plaisir à détruire moralement. Son seul défaut, est son tempérament, un caractère de feu, à l’image de ses cheveux.
Après avoir prit sa douche et avoir engloutis son déjeuner, elle saute dans la voiture et claque la portière, habillé d’une robe à col-Mao, serré, qui lui cache le cou met encore plus en valeur ses formes, dévoilant ses épaules. La robe tombe jusque sur ses chevilles. Un petit robot est représenté sur le coté, tenant un bâton de dynamite.
-Tu as une minute de retard ! Et fais attention à la porte ! Combien de fois faudra-t-il que je te le dise !
-Ça va, merci, allons-y, dit-elle en regardant par la fenêtre.
Il n’est que 8h, mais déjà la vie grouille dans la rue, où toute les maisons se ressemblent, toutes les pelouses sont identiques, les maisons sont parfaitement alignés. Les voisins, « des vieux insupportables à la retraite » les saluent. Elle leur fait un doigt d’honneur. Elle n’a pas oubliée la fois ou le grand père l’avait arrosé, alors qu’elle dormait à l’ombre d’un arbre, il y a deux jours. Le facteur passe en vélo et jette le journal dans les jardins, les chiens aboies, les tuyaux d’arrosages automatiques se mettent en route...
-Je sais que tous ces déménagement ne permettent pas une scolarité stable, mais tu as des dons fantastiques, tu ne devrais pas avoir de problèmes en cours !
-Ce n’est pas moi le problème, c’est les professeurs, les élèves, les surveillants, l’université...
-Ta mère aurait aimée que tu ai au moins ton diplôme... dit-il en passant la troisième, quittant la petite route du quartier pour s’engager sur une voie plus grande.
-Ça va avec maman, elle n’est plus la pour témoigner de toute façon ! rétorque-t-elle en soupirant, s’accoudant à la portière, le front coller à la vitre, pour regarder défilé le paysage.
-Au passage, le sergent Bradley m’a contacté, dit-il en attrapant une feuille qui sortait de sa sacoche, entre les deux sièges.
Il lui donne la feuille, qu’elle saisit.
-J’aimerais que tu arrête de te promené sur le réseau comme ça, il y a pas mal d’infos qui traînent et beaucoup son secret défense, on risque de gros problèmes si tu continue...
Elle lit la feuille. Le sergent l’accuse de bafouer l’autorité et le secret militaire et la menace de la Liste Noire.
-J’hallucine, c’est lui qui m’a mit au défi de percer ses défenses ! dit-elle en brandissant la feuille sous le nez de son père, qui l’écarte pour voir la route.
-Il t’a juste demandé de tester le bouclier de protection informatique, pas de fouiller dans les dossiers sensibles ! répond le père en haussant la voix. C’est la dernière fois que tu te rends comme ça sur nos ordinateurs, je ne veux plus que tu fouille dans nos archives, c’est clair !
Elle sent une colère froide l’envahir, comme à chaque fois qu’elle discute avec son père, ça finit toujours mal... La voiture double un car remplie d’adolescents surexcités.
-Si vous n’êtes pas content de vos protections viré ce péquenaud et engagé un véritable informaticien, j’y crois pas, à chaque fois que je fais quelque chose c’est mal, quand je pense que je mouche vos experts en explosifs, et que je sus obligé de faire ma scolarité dans cette université pourrie ! Alors qu’il serrait plus simple que je travaille pour vous dans la section J.
Le père arrête la voilure sur le parking de l’université et se tourne vers elle pour la regarder de son unique œil.
- Comment connais-tu l’existence de cette section ?
Aussitôt elle sait qu’elle à gaffée.
-Je ne veux plus jamais que tu parle de cette section c’est clair ?! Oublie-la ! Oublie le travail ! Tu passeras ton diplôme comme tous les universitaires et tu te trouveras un job normal, mais tu ne travailleras jamais pour cette section !! dit-il, presque en criant.
Elle sort de la voiture et claque la porte sans même se retourner.
-Revint ici ! crie le général en ouvrant la fenêtre coté passager. Revint immédiatement, c’est un ordre Mylaisine !
Elle se retourne, les joues rouges, au bord des larmes :
-Je ne suis pas un de tes soldats à qui tu peux dicter tes ordres sans te justifier de leurs états d’âme ! Merde !
Et elle se retourne en direction de l’université.


Le terrain était gigantesque, entouré de toute part par la route, le campus était composé de parc, square et autres places, des dizaines de bâtiments portant sur toutes les branches de l’éducation, de l’University Hospital, au nord, au Centre Sportif, au sud. Le bâtiment d’informatique et d’éducation électrotechnique se trouvait à l’est, pas loin d’un plan d’eau, au bord duquel c’était garé son père. Elle marcha droit vers un grand bâtiment composé de nombreuses vitres, et de verres. La plupart des étudiants étaient allongés dans l’herbe au bord de l’eau, en train de fumer ou de rigoler avec des amis. Il faisait chaud en ce six septembre, et personne n’avait envie de reprendre les cours.
Elle se dirigea vers la porte, pour rentrer dans un grand hall emplies de panneaux et autres affiches sur lequel étaient indiqués les promotions et les classes de chacun. Le hall était en tout cas superbe, très haut, avec une passerelle qui le traversait de part en part, en hauteur. Le brouhaha des élèves qui se bousculent devant les panneaux mêlé aux conversations de ceux qui attendaient commençaient déjà à la gonfler sérieusement. De plus, la conversation avec son père la hantait. Loin de l’avoir révulsée, elle ne voulait savoir qu’une chose, qu’était cette Section J ? J comme quoi ? Tandis qu’elle réfléchie, adossé au mur d’entrée, la masse grouillante d’élève commença à se dissiper et elle se résigna à allez voir ou elle allait perdre une année de plus.
Alors qu’elle cherche son nom sur les listes, un homme, assez grand, et large d’épaule, brun, les cheveux coupés court, le nez légèrement de travers, l’aborde. Il fait certainement du football américain, et est très musclé. Son air sérieux ne lui va pas, et elle remarque de suite que c’est une pseudo-racaille qui se fait respecter en martyrisant les plus petits...
-Et bien, ma jolie, on est nouvelle, on a perdu son chemin ?
-Pas besoin d’aide... murmura-t-elle en repérant son nom sur la liste des spécialités Électro-informatique. Couloir B, classe 13.
-C’est grand ici, tu auras certainement besoin d’aide pour te repérer, dit-il en la saisissant par le bras.
Grave erreur, elle ne supporte pas le contact, encore moins ce style de contact. Avant qu’il n’ai le temps de réagir, elle lui saisit le poignet et le tord, avant de le coincé sous son genoux, menaçant de lui déboiter l’épaule. Lui surpris, ne peut réagir. Elle tire un grand coup, et, emporté par son poids, il bascule en avant et se retrouve à terre. Elle s’assoit sur lui et s’approche de son visage.
-La prochaine fois que tu me touche, je te tue.
Humilié, il ne peut que serrer les dents, incapable de bouger. Les personnes présentes, et les anciens, ravis de voir cette grosse brute se faire calmer par une fille, se regroupe autour d’eux, certains prennent des photos avec leurs portables. Mylaisine relâche sa prise et lui décoche un coup de pied dans le ventre, avant de se détourner et de chercher ce couloir B. Elle sent une main sur son épaule, d’un coup du tranchant de la paume, elle se dégage et frappe le ventre de son adversaire.
Elle remarque que c’est un garçon à lunette, les cheveux blonds et un peu long, un regard bleu, qu’elle vient de frapper. Celui-ci se tord en deux et gémis.
-Je suis désolé, j’ai cure que c’était l’autre gros qui venait me chercher des noises.
-Vache, t’y va pas de main morte, répondit l’autre en se massant le ventre. Il se redresse difficilement. Je me présente, John, John Smith, dit-il en tendant la main, expert en échec et informatique, j’ai vu que tu pointais la même liste que moi, et que tu n’étais pas sur les listes l’année dernière.
-Les listes ? Tu as accès aux listes d’élèves ?
-Bien sur que non, mais j’ai piraté le système informatique, j’ai accès à toute les donnés, dit-il en rigolant, et en lui tapant sur l’épaule.
Elle à du mal avec ce genre de personne, toujours à chercher le contact physique. Elle hésite à lui décocher un coup de poing, pur réflexe de défense, mais se ravise.
-Alors, tu es classe 13 alors. J’ai déjà nos emplois du temps, et je les ai modifiés, on à des horaires supers. On est la deuxième promotion. Le couloir est la.
Pendant qu’il parle, Mylaisine l’écoute, sans rien dire. Il lui tape un peu sur les nerfs, mais il n’est pas méchant. Il s’engage dans un couloir et s’arrêtent devant une porte marqué, en haut à gauche, d’un petit 13. Ils rentrent, et Mylaisine tombe nez à nez avec le gros dur qu’elle à corrigé, et toute son équipe de footballeur. John rigole :
-Je sens qu’on va se marrer cette année.
Le gros dur se tape le poing droit dans la main gauche en la fusillant d’un regard noir, tandis que les autres rigolent.
Il s’assoit à une table, sur le coté, en retrait, tandis que les autres élèves se tapent dans le dos, se serrent la main, les filles s’étreignent en larme, heureuses de se revoir après ces deux mois de vacances...


***



-Yo, comment ça va Axel ?
-Mais merde, ce type à un radar !
-Alors ces vacances, bien passée ? demande Jérémy en s’asseyant à coté de lui, posant bruyamment son sac sur la table.
-Ouais, tranquille, au calme, reposante, loin du monde, toute ces choses... répond-il en regardant par la fenêtre, les arbres poussé par un petit vent de liberté perdue...
- Pourquoi tu n’es pas venu ce week-end, à la soirée organisé par Éric ?
-Je t’explique, j’aime être en paix, et être avec d’autres personnes n’apporte pas la paix... dit Axel en poussant les affaire de Jérémy, qui commence à s’installer.
-J’ai déjà entendue cette phrase quelque part...
Le professeur, un homme grand avec peu de cheveux entre dans la salle, et écris son nom au tableau :
-Bonjour à tous, et bonne rentré, je m’appel Mr Verzio et je serais votre prof de math pour l’année. On va commencer par l’appel pour voir si tout le monde est la. Groupe 1. Camille Abor... Axel Boni...
-Ici... dit-il en levant la main négligemment...
-Jérémy Cadilo
-Ouais, je suis dans le même groupe que toi !
-Youpi, dit Axel en faisant un V avec la main droite, la tête dans sa main gauche, le coude sur la table, en soupirant.
Au bout d’une heure, la sonnerie retentis...
-Vas-y vise un peu les emplois du temps pourris ! Lundi 17h30, mardi aussi, et vendredi. Merde, je vais devoir arrêter le karaté.
-Huum...
-Tes chiant, tu pourrais bouger un peu plus, dumou !
- Écoute, je n’ai vraiment pas envie de passer une année de plus enfermé dans un lycée, dans une classe de demeuré qui ne m’inspire qu’antipathie, sans parler de toi qui saute partout tout le temps.
-Quelle belle année pleine d’énergie !
-Heureusement qu’on finit à midi...

Après une heure de route il arrive devant sa maison. Un quartier sympa, loin de tout, pas un bruit, il n’y a que le vent dans les arbres en ce magnifique vendredi. Il regarde sa montre. Treize heures. Son ventre proteste ouvertement contre ce retard intempestif.
Il ouvre sa grille qui grince horriblement, et qu’il referme du pied, avant de marcher dans les graviers jusqu’à la porte, ses pas crissant un à un. Il n’est pas fâché de trouvé la fraicheur de la maison. Il fait chaud pour un début de septembre... Il retire ses chaussures dans les couloirs et prend l’escalier gauche pour descendre dans sa chambre. Une chambre assez vaste avec une salle de bain. Il jette son cartable contre son bureau et s’explose dans son fauteuil, avant de tourner face à son ordinateur. Quelle vie passionnante... Il sort l’emploi du temps de son sac et l’accroche au mur face à lui. C’est cool, la rentrée le vendredi. Maintenant c’est week-end. Pas trop tôt. Un demi-jour c’est déjà trop.
Il regarde autour de lui. Il y a le bureau, sous une petite fenêtre, sur lequel trônent un ordinateur, des livres de cours et un petit coffret de bois. Derrière lui, un grand lit deux places, héritage de son grand père. Sur sa gauche trois étagères, une remplie de livre, une qui contient un bordel monstre de ses années passées, pleine de poussière, et une qui aborde une collection de sablier, horloge, de montres gousset ou bracelets et autres coucous en tout genre, parfaitement entretenue. Tous résonnent en rythme. Tic Tac Tic Tac. Un rythme régulier auquel on peut faire confiance. Il a toujours aimé cette technologie de patience et de précision.
D’ailleurs, il a reçus de son grand-père une vieille montre gousset, apparemment très vielle. Il ouvre le coffret en bois. Il ne se lasse pas d’admirer cette montre. Les inscriptions gravées et le sablier sont ciselés avec une précision minutieuse, proche du miracle. Les aiguille elle mêmes sont sculptées, et les chiffres ne sont pas romains. Il ne sait pas de qu’elle civilisation est issus ces chiffres. Il a déjà fait des recherches sur internet mais il n’a rien trouvé de tel. Mais elle ne fonctionne pas. Il la porte à son oreille. Elle reste muette. Ce n’est pas faute d’avoir tenté de la réparer, car il a de grandes connaissance en horlogerie, acquises dans les livres, par son grand-père, sur le net, mais rien n’y fait. Les ressorts, les engrenages, tous est inconnue. Enfin, il y arrivera un jour. Il la repose dans le coffret qu’il referme délicatement.
Quand il entend le bruit d’une vitre qui se brisent, à l’étage... Un son unique. Un son résonne lourdement dans toute la maison normalement vide, le verre vient heurter le sol dans un bruit cristallin. Et un son de bruits de pas. Il ne respire plus, fixe l’écran noir de son ordi, sans faire un bruit. Des voleurs ? Doucement il se lève de son fauteuil et marche vers le haut de son armoire où est posée une dague de décoration, mais qui coupe assez bien. Il ne sait pas ce qu’il va faire. A vrai dire, il tremble de peur et a la bouche sèche. Il marche vers les escaliers, d’où il guette le moindre bruit, et entend une conversation :
-Tiens, embarque la télé aussi, moi je vais dans la salle de bain pour les bijoux.
-Dépêche-toi, on a du faire du bruit, je ne voudrais pas alerter les voisins. Après, on fait le bas.
Il risque un coup d’œil en haut de l’escalier et voit un type habillé de noir, pantalon et pull à col roulé, avec une cagoule, passer devant. Il sursaute et recule, la dague lui glissant des doigts, mais il la rattrape in-extremis du bout des doigts. Il sent l’inquiétude lui rongé les entrailles tandis qu’il déglutit difficilement et qu’une goutte de sueur glacée lui coule dans le dos. Il y avant deux cambrioleur dans sa maison, et ils remarqueront bien vite sa présence.
Il décide de monter doucement les escaliers, un pas après l’autre, celui-ci étant fait en carrelage, il n’émet donc aucuns bruits. Arrivé en haut, il se colle à un mur et jette un œil dans la pièce. Un homme lui tourne le dos, occupé à débrancher la télé. Il est habillé comme son comparse, pantalon et pull. Il entend l’autre ouvrir un placard dans la salle de bain.
Qu’est ce qu’il fait ? Comment doit-il faire ? Il sort des escaliers et avance derrière le cambrioleur.
Il met un pas devant l’autre pour s’approcher de lui, il avance doucement en retenant sa respiration au maximum. Il ne veut pas faire de bruit. Il lève sa dague, sent toute la puissance qu’il a dans le bras, toute les possibilités, les différents coups possibles, et frappe de toute ses force du pommeau pour tenter de l’assommé. Il baisse son bras, et sent le coup violent du pommeau sur le crane. Le choc retentit dans ses doigts et le secoue jusque dans l’épaule.
-Ah merde ! crie l’homme en tombant à genou et en se tenant le crane d’une main, et le mur de l’autre.
-Qu’est ce qui se passe ? demande l’autre en sortant de la salle de bain.
Il voit Axel, la dague à la main, qui le regarde et son coéquipier, par terre, se tenant le crane. Ses yeux s’agrandissent de peur.
-Espèce de petite ordure ! crie-t-il en levant le pistolet qu’il tient dans sa main droite. Il presse deux fois la détente.
Axel voit. Il voit le doigt bouger et presser la détente. Il voit le canon de l’arme trembloter légèrement, tandis que deux balles en jaillissent dans une explosion de lumière. Il voit les balles fuser vers lui à toute vitesse. Mais ce n’est pas normale, quelque chose cloche. Tout semble se dérouler au ralenti, il a l’impression que le temps est déréglé. Il a le temps de se décaler légèrement et regarde les balles siffler prêt de lui et toucher deux fois, une fois dans la tête et une fois dans le cœur, du coéquipier assommé. Il voit le sang jaillir au ralenti, horrifié de ne pouvoir agir, les gouttelettes rouges jaillissent dans toutes les directions, lentement, comme un suspend dans l’air ambiant, elles se déplacent au ralenti. Il a l’impression d’assister à la scène comme personnage extérieur. Il en contrôle rien, ne pense même pas à agir, tous se déroule sans qu’il en puisse rien faire. Mais, dans un dernier sursaut, l’homme se relève pour saisir Axel, qui brandit sa dague, le traversant de part en part.
Puis le temps semble revenir à la normal, le cadavre du braqueur tombe à terre, celui qui tient le pistolet me fixe, avant de sauter par la fenêtre à sa gauche. Et Axel reste la, à contempler le corps. Il ne peut rien faire, il ne peut pas bouger. Il tremble de tous ses membres, son visage se déforme, sa bouche se tord en un horrible sourire mélange de panique et de folie. Il n’arrive pas à croire ce qui vient de se passer. Cet homme vient de se prendre deux balles. Le sang à éclabousser les murs et le sol, jusqu’au plafond, Axel en a sur lui. Il lâche une larme qui vient s’écraser sur le carrelage salit, il ne peut pas bouger, toutes ses pensées se bousculent dans sa tête, il revoit le moment ou cet homme est mort, la lueur au fond de ses yeux s’éteignant d’un coup, comme une lampe dont ont arrache le fil et ces yeux le hanteront le restant de ses jours. Il regarde ses mains, cette dague rougis de sang. Non, ce n’est pas lui qui l’a tué. Il avait déjà prit deux balles. Ce n’est pas lui, pas lui, pas lui...
Au loin des sirènes hurle, déchirant le silence de ce vendredi après-midi, quelqu’un a du entendre les coups de feu et appeler la police. Peu de temps après, on donne de violent coups à la porte. Axel ne bouge toujours pas, quand un pied vient, d’un coup violent, sortir la porte de ses gonds. Apparait une policière qui pointe son revolver sur lui :
-Ok, pose ce couteau doucement, mon garçon, a coté de toi.
-Pas moi, pas moi, pas moi... dit-il en jetant le poignard par terre, les yeux vides.
Une personne qui c’était faufilé derrière lui le saisit a deux mains dans le cou et lui plaqua la tête avec violence sur le meuble où était posé la télé, qui gisait par terre, détruite, à coté du cadavre du cambrioleur. A moitié assommé par le coup, tout devint flou autour de lui, il n’entendait plus rien, si ce n’était la sensation qu’on lui serre trop fort les poignets avec une paire de menotte froide.
Mais il repensait par-dessus tout à ce moment, ou le temps lui avait glissé entre les doigts pour le protéger, il le savait, il en aurait mis sa main à couper.
-Vous avez vu la tête du chef de troupe ennemi quand Dmitriv a tiré une unique balle dans le canon du tank et que celui-ci à exploser ? demanda Marvolf aux autres compagnons dans l’hélico.
-Ahaha, énorme, j’ai crus qu’il allait pondre, répondit l’un d’eux en se tapant la cuisse.
Une secousse de l’appareil l’oblige a se raccrocher à la pognée placée à coté de lui.
A cette remarque tous rigolèrent enfin, après trois jours de silence et d’anxiété. La pression retombait enfin et l’atmosphère se détendait après une mission plus que périlleuse. Dmitriv lui-même eu un petit sourire, ce qui était fort rare, il ne s’autorisait à se relâcher que très rarement, mais il savait que c’était un grand succès. Ils étaient en sécurité dans l’hélicoptère qui les ramenait dans leur mère patrie, la Russie, et ils allaient bientôt atterrir à la base sécurisée. Que pouvaient-ils leur arriver ?
Le voyage dura cinq heures, dans une rigolade constante, ses compagnons se laissant allez, l’hélicoptère survolant des paysages de glace et de neige, balayés par un blizzard constant, les arbres verts couverts de neige étaient malmené par ce vent, sur les montagnes, les collines, de temps à autre des routes, des petites villes, quelques rares voitures...
Soudain, soudain, au loin dans la brume, on put distinguer les contours de Moscou. Peu de temps après, l’hélicoptère perdit de l’altitude pour se rapprocher du toit d’un grand bâtiment avant d’atterrir difficilement, les vents le ballotant dans tous les sens. La brume masquait complètement la ville qui s’étendait en dessous d’eux. Au dehors, le Général Viktor attendait, une main sur son béret pour éviter qu’il ne s’envole à cause du vent soulevé par les pales de l’hélicoptère, les pans de son grand manteau noir battants au vent, le visage impassible, comme à son habitude.
Dmitriv ouvrit en grand la porte de l’hélicoptère en actionnant la poignée, et le froid de Moscou vint immédiatement lui gifler le visage. Ses hommes descendirent un à un, parfois en lui tapant dans l’épaule, ou en le félicitant. Marvolf lui posa une main sur l’épaule et lui tendit l’œuf, « emballé » dans un petit coffre, avant de sauter de l’hélicoptère et de disparaitre par la porte qui donnait sur des escaliers qui permettait de quitter le toit. Mais il avait eu un regard bizarre... Dmitriv eut un mauvais pressentiment...
Le général le prit par le bras alors qu’il descendait de l’hélicoptère et le conduisit loin du bruit des rotors de l’hélicoptère qui empêchait toutes discussions, dans la cage d’escalier, avant de refermer la porte.
-Alors ? demanda-t-il, fébrile.
-C’est un succès, répondit Dmitriv en montrant le coffre qu’il portait sous le bras. Mais pour que le général sous aussi anxieux, ce paquet devait avoir énormément de valeur.
L’œil du général brilla d’excitation. Lui qui était d’ordinaire si froid et distant, un visage taillé dans le marbre, blanc et strict, des cheveux noir coupé court, sur le coté, un nez petit et fin, une bouche serré, de long doigt fins, avec peu de muscles. Mais ce qui marquait le plus était son visage, un visage qui montrait que cet homme était prêt à tout pour plus de pouvoir. Et c’est cette ambition qui l’avait mené aussi haut. Dmitriv s’en méfiant comme de la peste. De lui, et d’autre chose, une chose qui n’était pas en place, il le savait, mais quoi ?
-Très bien, très bien... Suivez-moi jusqu’aux bureaux présidentiels, c’est un grand moment...
Qu’avait-il derrière la tête ? Directement dans le bureau ? Ce n’était pas dans ses habitudes. Il aurait du prendre le coffre et toute la gloire de l’opération, comme à son habitude... Dmitriv fronça les sourcils mais se laissa guider dans l’ascenseur, après avoir descendus une volée de marche et traversé un couloir orné de chandelier et d’un tapis rouge. Il se méfiait de lui, il était prêt à tout pour prendre la tête du pays, et savait certainement quel était cet objet dans ce coffre et comment l’exploiter. Et maintenant que Dmitriv lui avait apporté, Viktor n’avait plus besoin de lui... Il fallait garder une main sur le coffre.
L’ascenseur descendit plusieurs étages dans un silence troublant. Viktor se tenait droit face à la porte, les deux mains dans le dos, et souriait doucement, dans son grand manteau impeccable, tandis que Dmitriv tenait sous son bras le petit coffre, dans sa tenue de combat, treillis, pantalon dont le bas est rentré dans de grandes bottes noires, salis par ces épreuves. Mais ce coffre le gênait. Quelque chose n’allait pas, mais il n’arrivait pas à savoir quoi. Son instinct lui soufflait qu’il était en danger. Il tourne la tête pour voir son reflet dans la glace.

Il avait un visage ovale, un visage de faucon : deux yeux d’un bleu clair glacé et froid, comme la mer de Russie, deux yeux aiguisés, du genre qui ne lâche jamais sa proie, quelque soit sa distance. Son nez est assez fin, limite inexistant. Ses hommes disent que c’est pour ne pas gêner la lunette du fusil avec lequel il est né. Sa bouche est fine et figée, inexpressive. Il est blond, des cheveux coupés très court, à ras, à la militaire, si ce n’est une unique mèche blonde tressé qui lui tombe devant l’œil droit. La encore, ses hommes en rigolent, disent que cette mèche protège son œil de la lumière et de l’usure du temps pour qu’il soit optimal lors de la visée. Il regarde son corps recouvert de vêtement sale.
Forgé par la guerre, il est assez grand, dans le mètre quatre-vingt, mais pas exceptionnelles musclé pour un soldat d’élite, passant le plus clair de son temps derrière la lunette de son fusil que sur le terrain, même si il savait manier le couteau et le fil de fer.
Sa spécialité était, à lui, et à sa troupe de trente hommes, l’infiltration. En quarante ans de fidèles et loyaux services, il n’avait jamais faillit à ses missions. Il avait commencé au bas de l’échelle, dans un orphelinat, où lutter pour manger et dormir convenablement était obligatoire. Dès sa jeunesse, il avait vu les faibles se faire écraser par les forts, et pour lui, c’est comme ça que le monde marchait. Mais un homme n’était pas fort uniquement grâce à ses muscles, mais aussi grâce à son esprit. Et Dmitriv savait s’en servir.
C’était un stratège redoutable, mettant au point de nombreux plans, tous plus tordus les uns que les autres, même si les plus simples étaient les plus efficaces. Il avait connu de nombreuses guerres, Kosovo, Argentine, Corée, Vietnam, Yougoslavie... Il avait commencé dans l’armée en cirant les bottes du général de la brigade. Général qu’il a sauvé d’un attentat. Depuis, il est monté en flèche dans les gallons pour atteindre sa position actuelle. Et cette ambition effraye beaucoup de ces vieux généraux assis derrière leurs bureaux, au chaud, et qui n’ont que très peu connu le champ de bataille.
Mais ce qui l’a aidé par-dessus tout à survivre à tous ces combats, à toutes ces batailles... C’est ce pouvoir... Dès qu’il tient un fusil, un pistolet, un pieu en fer de lancer, il sait. IL SAIT. Il n’a pas besoin de réfléchir ou quoi que ce soit. Il colle le viseur devant son œil. Et la cible semble tellement grosse, tellement énorme qu’il est impossible de la rater. Il s’en est rendu compte assez tôt, à l’orphelinat, quand il a lancé un couteau pour trancher la gorge d’un élève qui s’enfuyait avec son argent de poche durement gagné. A plus de deux cent mètre de distance. Personne n’a jamais su qui c’était, il portait des gants. Et la Section J l’avait repéré. Elle payait bien.

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur une grande salle, le tirant de ses pensées. Elle était éclairée par un gigantesque lustre composé de milliers d’ampoules, en dessous, une table rectangulaire immense autour de laquelle se tenait déjà les plus grandes figures de la politique de Russie, des militaires, des ministres et autres... Et tous les regardaient. Le général Viktor, et lui, chef des Spetsnaz, section spéciale Russe, section secrète. Autrement dit, il était parfaitement inconnu aux yeux de ces hommes et tous le regardait de travers, lui, un homme sale, ici, dans leurs bureaux propres. La seule reconnaissance qu’il aurait de ces hommes qui passent la vie derrière un bureau pendant qu’il va se faire trouer la peau à l’autre bout du monde est un tas de pièce d’or jeté sans même le regarder. D’ailleurs il n’est visiblement pas le bien venu ici, car tous savent de quoi il est capable et donc tous... le craignent... merde !
-Mes chers amis, je vous présente Dmitriv, c’est lui qui est allez chercher l ‘artefact pour nous...
Un homme, assis tout au bout de table se lève. Le Président en personne. Rien que ça.
-Nous vous remercions pour ce service. Approcher, Dmitriv.
Cette phrase, plus un ordre qu’une demande, résonna. Dmitriv s’approcha et posa le coffre sur la table, qui trembla légèrement sous le poids. Malgré la lumière, le Président restait dans l’ombre, et Dmitriv, d’ailleurs personne, n’avait jamais vu son visage. Non, un détail le dérangeait.
-Ouvrez ce coffre.
Dmitriv ne bougea pas, hésitant. Le temps s’écoula doucement, tandis que les hommes présent autour de la table le fixait. Quelque chose n’allait pas, le dérangeait, il en était sur. Il ne fallait pas ouvrir ce coffre.
-Ouvrez ce coffre, c’est un ordre ! dit le Président en tapant sur la table.
Dmitriv approcha la main du coffre et composa le code pour l’ouvrir. Alors Viktor se jeta en arrière. Et Dmitriv compris ce qui le dérangeait depuis un moment... Marvolf l’avait trahis et n’avait pas mis l’œuf dans le coffre... Il se souvient de ce regard. Salaud !
La bombe explosa au contact de l’air. C’était une bombe au phosphore blanc, le phosphore, au contact de l’air s’enflamme et explose, formant un nuage de gaz encore plus meurtrier que l’explosion encore
Après combustion qui le transforme en pentoxyde de phosphore, il absorbe l'humidité de l'air et des tissus vivants, comme la peau humaine, pour former de l'acide phosphorique, il en résulte, lors de l’explosion, une dissolution des tissus vivants, mais aucuns dégâts aux vêtements. Pour faire bref, tout ce qui est composé d’eau est considéré comme foutu lors d’une exposition à l’explosion au phosphore blanc.
Dmitriv savait que fuir en 0.003s, temps pour que le phosphore s’enflamme, était impossible, l’explosion le propulsa en arrière, contre le général Viktor, alors qu’il tentait de s’enfuir, un masque a gaz sur le visage. Dmitriv vit cela et, alors qu’il l’avait assommé en lui tombant dessus, lui arracha le manteau et le masque, avant de se couvrir. Ils avaient tout prévu !
Mais il ne put rester éveiller plus longtemps. Il était resté trop longtemps exposer au phosphore... Il sentait la brulure sur ses bras, ses jambes, sa poitrine, son visage. Heureusement, la terre séchée dont étaient couverts ses vêtements avait fait un peu barrière, mais ce n’était largement pas suffisant. Heureusement il avait ce masque à gaz...
Tout devient flou, peu à peu, le nuage se répand dans la salle. Il voit les hommes tomber comme des mouches, en se tenant la gorge, griffant l’air, les dirigeants du pays, les têtes des plus grandes entreprises, le Président...

Un violent coup de crosse dans l’arrière de la tête le réveille violemment.
-Alors, il a bien dormis ?
Tout s’éclaircit peu à peu. Il est assis face à une table sur laquelle trône une lampe, braquée dans sa direction. Marvolf est la. Et... Viktor aussi ? La salle est petite, nue, une tele dans le coin gauche, au fond, et lui est attaché sur sa chaise. Il secoue les menottes d’un geste brusque :
-Marvolf, à quoi rime tout cela ?
-Pauvre idiot que tu es. Tu crois que l’on avait rien remarqué ? Et pourtant si. Seul toi étais capable de venir à bout de cet entrepôt. Grace à ça. Et maintenant que tu nous as ramené cet artefact, nous n’avons plus besoin de toi. Mais il faut un coupable pour la mort du Président. Alors, avant de te tuer, nous allons t’humilier, te déshonorer définitivement, puis te jeter dan la fosse commune. Pour tous tes bons et loyaux services...
Le général Viktor s’approche :
-Merci, sans ton aide, je n’aurais jamais put prendre la tête du pays... Je te laisse admirer le spectacle, dit-il en allumant la tête sur la chaine des infos.
Et ils sortent par une porte, derrière Dmitriv. Porte qui se referme dans un claquement sinistre.
Une jeune présentatrice apparait à la télé :

-Aujourd’hui est un jour terrible, en effet, le Président, ainsi que tous ses ministres les plus haut placés ont été assassinés par une bombe au phosphore blanc.
Derrière elle apparait l’image de la tour présidentielle. A son sommet, toute la tour est brulée sur trois étages, il n’y a plus une vitre intact et de la fumée sort de partout.
-L’assassin, un certain Dmitriv, chef de la Spetsnaz, aura monté l’attentat avec toute sa troupe, voulant destituer le Président pour prendre sa place et imposer à la Russie, un régime militaire et totalitaire, tel celui de Staline, dès années 25-50.
Elle disparait à nouveau pour montrer la Place Rouge de Moscou noire de milliers de gens en train de pleurer, de hurler, de brandir le poing contre Dmitriv.
-Dmitriv avait à son actif effectué des dizaines de mission pour le gouvernement et avait donc toute sa confiance et son estime. Son statut lui a permis d’accéder au phosphore nécessaire à la confection de la bombe sans questionnement particulier. Ses troupes de chocs ont été intercepté la nuit de l’attentat, et, opposant une forte résistance, ont tous été abattus.
Image du camp de Dmitriv en flamme, les cabanes sont toutes en train de bruler ou de s’effondrer. Des dizaines de cadavres jonchent les rues de cette mini-ville.
-Le général Viktor, toujours fidèle au Président, veut maintenant prendre la parole :
Le général se tenait debout, sur la place rouge, sur une estrade en hauteur, derrière un micro :
Il restait debout, derrière le micro, les bras le long du corps s’en rien dire. La camera zooma sur ses yeux, dont une larme perla. L’effet fut immédiat. Toute la place applaudit poliment, certain en larme, se mouchèrent ou s’essuyèrent les yeux. D’autre en colère hurlait le nom de Viktor en applaudissant fortement.
Il leva les deux mains pour ramener le calme :
-Mes... chers concitoyens... Il baissa la tête. Aujourd’hui est un jour terrible. Notre bien aimé Président vient de mourir. Tué par un de ces militaires va-t-en guerre auxquels nous somme automatiquement assimilés. Et cela me meurtris terriblement. Le Président était plus qu’un ami pour moi, c’était un frère. Et je dois dire aujourd’hui qu’il fut ma seule véritable famille, pour moi, mais aussi pour nous tous... Mais soyez assuré que sa mort sera dignement fêtée.
Vous devez déjà avoir eu vent de cette rumeur. Beaucoup d’entre vous voudraient que je prenne le relais, le temps d’élie un nouveau président... Je refuse...
Dmitriv cria, assis sur sa chaise :
-Salaud, faux-cul, enfoiré !
La place s’anima, tous protestèrent, tous voulaient donc être réduits en esclavage par cet homme ?
Viktor laissa passer un temps avant de reprendre :
-Je n’accepterais qu’à une seule condition. Que les réélections soit immédiatement lancée. Je refuse d’associer notre chère Russie à un état Militaire. Notre situation, la mort du notre Président à provoqué une crise dans le monde entier, nous somme soutenus par tous, et nous devons montrez que même dans l’épreuve nous restons une démocratie forte !
La foule acclama a tout rompre, criant et hurlant.
-C’est cela, applaudissez, bande d’idiot, dit Dmitriv, enchainer devant la télé. Applaudissez celui qui vous soumettra tous à un état totalitaire, une dictature...

***

Mylaisine monte dans la voiture de son père, à l’avant, sans même le regarder. Elle a encore en tête leur conversation de ce matin, et lui aussi apparemment.
-Pourquoi tu ne démarre pas ? demande-t-elle, en regardant John se diriger vers les bâtiments de l’internat.
-Je t’ai trouvé une place en pensionnat ici.
Elle est sous le choc. Elle a du mal entendre, il n’y a que ça.
-Qu’est ce que tu dis la ? Une place en internat ? Et puis quoi encore ? On habite à dix minutes ! dit-elle agressivement, en le fixant.
-Ne discute pas, tes sacs sont sur le siège arrière, et en cherche pas ton ordinateur, il n’y est pas. Tu te remettras peut-être un peu plus dans tes études comme ça.
Folle de rage, elle retient la flopée d’injures qui lui brule les lèvres. Elle ouvre la porte, sort, prend ses trois sacs à l’arrière et claque la porte le plus violemment possible, avant de prendre la même direction que John, un peu plus tôt. Derrière elle, elle entend le moteur de la voiture démarrer, et s’éloigner. Elle ne se retourne pas. Elle enrage. Mais son père se trompait s’il pensait pouvoir l’éloigner d’un ordinateur comme ça. Elle pense à John. Lui pourra l’aider.
Elle regarde autour d’elle. Il y a des dizaines d’élèves qui se dirigent vers le grand bâtiment qui sert de pension. Un bâtiment sur cinq étages, en forme de barre. Il est peu éloigné du complexe, une grande pelouse s’étend devant, sur laquelle se sont déjà allongés les élèves qui ont fini plus tôt. Le soleil est encore haut, il n’est que 16h et tous profitent de ces derniers jours. John est d’ailleurs assis sur les marches qui permettent d’accéder au bâtiment. La voyant approchée avec ses sacs, il se lève et se dirige vers elle.
-Hey, je croyais que tu habitais à deux pas, chez ton père ?
-Faut croire qu’il y a eut changement de plan...
Elle n‘avait pas envie d’en discuter avec lui, elle préférait garder tout cela caché. Elle allait donc lui servir l’excuse bateau.
-Mon père veut que je m’implique plus dans mes études... Tu me montre le chemin vers l’accueil ?
-Tiens, donne un sac ou deux.
Elle lui tend le plus gros, avant de se tourner vers les marcher et de les grimper deux par deux jusqu’à l’entrée. Il arrive derrière elle et ouvre la porte, avant de passer devant.
L’entrée est simple, un escalier sur la droite, avec un panneau « chambre des filles » et un escalier à gauche, avec un panneau « chambre des garçons ». Devant eux, un bureau, avec un ordinateur et divers dossier, et une grosse femme derrière. Habillé de couleur sombre, noir et marron, elle ne lâche pas un sourire sur son gros visage joufflu. John se penche vers Mylaisine :
-Les plus jeune l’ont appelée « Le Dragon » Elle est extrêmement sévère et ne pardonne pas le moindre écart de conduite, logique dans un bâtiment bondé d’adolescent entre 18 et 25 ans. Enfin, quand elle ne dort pas... Elle à un sommeil de plomb et ne patrouille jamais, ce boulot la gonfle plus qu’autre chose, lui murmure-t-il dans l’oreille.
Mylaisine s’approche d’elle, tandis qu’elle lit un magazine people. La surveillante ne daigne même pas lever la tête.
-Hum, excusez-moi ? demande-t-elle.
-Ouais, c’est pour quoi ? répondit l’autre, apparemment dérangée de devoir quitter sa lecture.
-Mon père à prit une chambre ici, au nom de Mylaisine Lafayette
John pouffe doucement à coté d’elle.
-Désolé, mais je me ferais jamais à ton nom. Lafayette.
« Le Dragon » pianote quelques secondes sur son clavier avant de dire :
-Chambre 209, deuxième étage, dit-elle alors qu’elle jette les clés sur le comptoir, puis elle reprend son magazine.
-La politesse, ça l’étoufferais ? demande Mylaisine en prenant les clés puis en allant à droite et montant les marches.
John la suit derrière elle. Il monte un premier étage et tombe sur un couloir encombré par des valises devant des portes ouvertes, calées avec des sièges ou des poubelles pour éviter qu’elles ne se referment. Des filles passent dans tous les sens, certaine en très petites tenue. Une musique rock résonne à fond dans le couloir, tandis que ça parle, ça rigole, ça crie.
-Voila pourquoi j’aime l’internat, dis John en regardant une fille passer d’une chambre à l’autre, avec une simple serviette autour de son corps.
Mylaisine lui prend le bras et le tire dans l’escalier :
-Toi, ta place, c’est de l’autre coté, alors tu m’aide deux secondes et tu repars.
-Oh, t’inquiète pas, ici c’est le temple du vice et de la débauche, l’autre en bas dort dix-huit heures sur vingt-quatre alors on passe d’une zone à l’autre comme on veut, on écoute la musique à donf jusqu’à quatre du mat, on sort, on rentre, on va en ville, on fume sur les balcons, et pas que de la cigarette, et je te raconte pas tout, dit-il dans un clin d’œil très évocateur sur une des occupations majeurs des adolescents de 18 a 25 ans dans un bâtiment sans adultes pour les surveiller.
Ils arrivent en haut du deuxième escalier, laissant passer un groupe de quatre filles qui descendent les marches en gloussant. Ici, même décors qu’en bas, des adolescentes en train de défaire leurs valises, de prendre possession de leurs chambres, de discuter, de sortir des chambres pour visiter celles de leurs copines...
-207...208...209, on y est, dit John en indiquant la porte.
Mylaisine insère la clé dans la serrure puis ouvre la porte.
-Et bah, y en a qui se font pas chier, ce sent le piston tous ça, dit John en rentrant dans la chambre qui comportait également une petit salle de bain et une télé. ON sent que tu es la fille du général de la caserne de l’état. Tu ne loge pas avec le bas-peuple.
Il pose les deux sacs au pied du lit et s’assois dessus, pendant qu’elle pose son troisième sac et fait el tour. La chambre reste normale : un carré de 6 mètre sur 6 environ, avec une armoire et deux tiroirs, un bureau en face du lit avec une petite télé, et uen salle de bain comportant lavabo, douche et wc. Elle à beau chercher, elle ne voit aucunes prises réseau ou internet.
-Et merde, souffle-t-elle en refermant la porte de la salle de bain. Elle voit John, assis sur le lit, en train de la regarder. Bon, faudrait pas voir à prendre tes aises hein, allez, dehors !
-Holà, ça va, on se voit plus tard ? demande-t-il en ouvrant la porte.
-C’est ça ouais ! Et sur ces paroles, elle claque la porte.
Elle s’assoit sur le lit, tandis que dans le couloir, des filles crient. Quelques secondes après, les couloirs tremblent sous un gros rock qui envahi chaque couloir, chaque chambre, un son bien américain, qui ne déplait pas totalement à Mylaisine, qui reconnait « Howlin for you », des Black Keys. En peu de temps, c’est tout le couloir qui chante en tapant des mains et des pieds. Alors pour bosser, il a vu faux le père...
Elle ouvre la fenêtre et respire un grand coup l’air du parc, puis se tourne vers ses sacs. Des affaires. Beaucoup d’affaires... Apparemment, elle n’est pas prête de retourner chez elle. Enfoiré. Qu’est ce qu’elle était sur le point de découvrir pour qu’on l’écarte comme ça ? Il y a quasiment que des fringues, mis a part sa mallette de toilette, et de nombreux cahiers, aussi que ses livres sur la géologie, la composition des roches, du corps humain, et sur les explosifs en tout genre. Il a au moins pensé à ça... Elle prend sa mallette de toilette et va la mettre dans sa salle de bain. Au passage elle allume la télé sans le son Elle voit un militaire s’exciter derrière un micro, et reconnais la place rouge de Moscou.
Devant le miroir, elle se fixe. La musique et les basses à fond font légèrement vibrées la glace.

Des yeux d’un vert profond, hypnotique, avec de grands cils. Une longue chevelure rousse qui lui tombe jusqu’aux reins, une chevelure parfaitement lisse, sans la moindre boucle, mais qui a tendance à partir a droite, à gauche, accompagnée par de nombreuses mèches devant le visage et qui cachent ses oreilles, qu’elle n’arête pas de relever pour voir quelque chose. Son nez est légèrement allongé, sa bouche ressort, les lèvres toujours rouges. Le visage allongé avec les pommettes hautes sur lui donnent un visage souriant, mais elle ne sourie quasiment pas, ce qui est dommage vu sa beauté. Une unique boucle d’oreille à l’oreille gauche, en forment de bombe, qui dépasse quelque fois de ses cheveux.
Grande, un peu moins d’un mètre quatre-vingt, des formes généreuses et la où il faut, elle est fière du travail de la nature, une taille fine, toujours habile dans des robes serrées contre son corps, et des chaussures normales, n’aimant pas les talons.
Passionnée par l’informatique, elle s’oriente surtout vers le coté obscur d’internet : le piratage. Une véritable surdouée, capable de percer n’importe quelle protection, bouclier, elle le fait en général sans grandes raisons, si ce n’est chercher un défi toujours plus grands, plus dur. Jusqu’à s’attaquer aux secrets défenses de l’armée et de l’Etat Américain. Ce qui n’est pas pour avantager son père, Général des armées. Elle a put découvrir énormément de choses, et toutes ne serrait pas bonnes à dévoiler au peuple. Elle se passionne également pour tout ce qui fait boom. C’est limite un amour sans borne.
Elle qui est habituellement distinguée, sans forcement avoir des manières, elle perd tous ses moyens raisonnables quand elle se trouve devant un explosif, ou une belle bombe bien fabriquée. Les feux d’artifices l’ont toujours fascinée au plus haut point. Elle à longtemps étudier la composition des pierres, des arbres, des herbes, les rapports chimiques entre gaz, liquide, et solide. Elle est maintenant capable de créer une bombe à l’aide d’un silex, d’un verre d’eau, et d’un peu de soufre. Elle ne se déplace jamais sans sa mallette qui contient son mini-laboratoire et qu’elle arrive à balader partout grâce aux autorisations spéciales de son père. Elle a toujours un pétard sur elle, dans sa main, ou dans sa poche, capable de manier du plus petit pétard mouillée au bâton de nitroglycérine.
Ce qui la gonfle le plus, c’est de devoir travailler, étudié comme les autres, alors qu’elle sait pertinemment que son père pourrait la faire intégrer des équipes de chercheurs. Mais malgré cela, il refuse toujours de l’intégrer de prêt ou de loin, dans l’armée. Et elle est bien décider à savoir pourquoi il l’éloigne temps de ce domaine.

Elle vide sa mallette de divers produits, avant de ressortir et de voir John, assis sur son lit. Pur reflexe, la mallette vole à travers la pièce et atteint John en plein dans le nez, qui craque méchamment, avant de tomber par terre. John, lui, se prend le visage à deux mains, en grognant :
- Ah merde, tu es malade ? Tu ne peux pas être un peu moins sur la défensive ! Tu m’as pétée le nez !
-Et toi ? Qu’est ce que tu fou la ?
Elle se dirige vers la porte pour inspecter la serrure.
-J’étais sur d’avoir fermée à clé.
-Bah je l’ai crocheté, dit-il, comme si c’était une évidence simple.
Elle se retourne et arme son bras pour le frapper, mais celui-ci se jette en arrière, tomber du lit la tête la première, et atterrit lourdement sur le sol.
-Comment ça crocheter ma serrure ? Tu t’es crus où la ?
-Ca va j’ai compris, je recommencerais plus, dit-il en levant la tête de derrière le lit.
Mylaisine lui jette un oreiller.
-Mais ca suffit ! C’est une façon d’accueillir un type qui vient te porter un ordinateur ?
Mylaisine, qui était montée sur son lit pour l’attraper s’arête. En effet, sur le lit trône un ordinateur portable dernière génération, avec une grosse pomme sur le devant. Elle regarde John de travers :
-Et c’est en quel honneur ce petit cadeau ?
-Bah disons que j’en ai trois ou quatre dans ma chambre, donc un de plus ou de moins...
Mylaisine prend l’ordinateur et le retourne dans tous les sens. C’est un vrai. Et un comme ça doit valoir dans les 3.000 dollars (2.200 euros). Comment à-t-il fait pour se le procurer ? Et en avoir trois ou quatre ? Et comment savait-il qu’elle n’en avait pas ? Et comment a-t-il fait l’aller-retour aussi vite ?
-Bah je connais déjà les questions de base, comment je l’ai eu, comment j’ai fait pour revenir dans ta chambre si vite, comment j’ai crocheté ta serrure, tous ça... Première : je suis pirate professionnel, et apparemment, vu ce que j’ai lu sur tes dossiers du gouvernement, tu n’es pas calme non plus, deuxièmement, il y a un passage à l’extérieur qui s’appel échelle d’incendie, et ma chambre se trouve juste de l’autre coté, je suis passé par la fenêtre ouverte, dit-il en indiquant cette dernière.
-Comment ça tu es pirate ? Tu sais que dire ça à la fille du Général ce n’est pas le plus intelligent.
-Toi aussi tu l’es, je t’ai dit que j’ai lu tout tes dossiers. En faite, je cherchais le nom et la photo d’une fille jolie et facile à mettre dans cette chambre, qui communique directement au toit et à ma chambre, puis je suis tombé sur toi. Tu as déjà un sacré parcours. Heureusement que papa te couvre derrière.
-Ouais, mais il en a eu marre cette fois, et je me retrouve ici.
Elle regarde l’ordi, et John, qui tente tant bien que mal d’arrêter les saignements de son nez avec un mouchoir. Elle se rend dans sa salle de bain, avant de saisir une compresse et de lui jeter.
-Tiens, met ça, ca devrait s’arrêter sous peu.
Elle le regarde faire puis dit :
-Bon, jouons franc jeu. Pourquoi avoir choisit mon dossier ?
-Je suis sur une tentative de piratage depuis peu, et je cherche un allié, répond-t-il en s’épongeant le nez et en appliquant un compresse blanche qui rougit rapidement, qui ne laisse plus passer le sang.
-Piratage à propos de quoi ?
Il tourne la tête vers elle et la regarde longuement dans les yeux, la sondant...
-Section J... dit-il simplement.
Elle tombe des nues. Alors c’est si facile que ça que de passer à travers les protections misent en places par les meilleurs informaticiens de l’état ? Comment ce garçon a-t-il put passer, il lui avait fallut des jours...
-Je sais que tu la connais, j’avais placée un traceur sur ton réseau, je voyais partout ou tu allais. Ca va faire longtemps que je cherche à rentrer en contact avec toi, dit-il, très sérieusement.
Elle se ressaisit, avant d’ouvrir l’ordinateur et de l’allumer, l’air de rien.
-Et toi ? Que cherches-tu avec cette section J ? demande Mylaisine, voyant un logiciel autre que celui d’origine se lancer.
-Un défi, tout simplement, je suis une bête en info, sans me vanter, et j’ai déjà craqué pas mal de zone. Je pourrais t’en apprendre des belles sur notre gouvernement, et sur des fichiers tels que la Zone 51 et les fameux ovnis...
Elle pianote sur l’ordinateur et ouvre le bios, avant de lire quelques algorithmes, et cryptages. Et elle se rend compte que cet ordinateur est la porte ouverte sur tous types de piratages...
-Toi aussi, tu cherche à savoir ce qui se cache derrière ? Jouons franc-jeu directement, reprend-t-il, voila ce que je sais : la Section J. Le J est pour Jupiter, un dieu antique utilisé par diverses civilisations, sous des noms différents. C’est le Dieu des Dieux, il est à la tête de la puissance. C’est également la planète la plus grosse de notre système solaire. En bref, ce J est un symbole de puissance ultime, de suprématie.
Elle se retourne vers lui. Elle peut lui faire confiance ? Après tout pourquoi pas... Mais elle va donner que des informations banales :
-La Section J est aussi une alliance entre les plus grandes puissances de ce monde, et ce depuis des années. Etats-Unis, Japon, Chine, France, Allemagne, Russie, Corée du Nord... Cela a commencé avant la seconde guerre mondiale... commence-t-elle.
Il l’interrompt d’un geste.
-La première pour être exact. Elle a été crée pour lutter contre l’Allemagne.
-Exact, mais elle était passive, elle n’a pas servit, faute d’effectifs. En revanche, ça a été autre chose durant la seconde guerre mondiale.
-Et aujourd’hui, toute la section est en branle avec ce fameux projet Jupiter, suite un échec de 1989... dit-il mystérieusement.

***

Axel est assis devant une table, sur une chaise dure. La pièce est vide, carré, et assez grande, éclairée d’une lumière blanche très agressive. Elle ne contient qu’une table, une chaise de chaque coté et un miroir sur le mur, a sa droite. Il se regarde.

Des yeux noirs et légèrement ovales, un peu mystérieux, qui ont tendance à mettre mal à l’aise ceux qu’il fixe, et sait s’en servir. Un nez épais, et une bouche centrée orne son visage.
Assez grand, et plutôt large d’épaule, il possède un corps athlétique, même si il ne fait pas beaucoup de sport. Des cheveux roux, en une masse jamais coiffée, avec toujours un tas de mèches rebelles. Il n’est pas forcement un sex-apple, mais il se suffit à lui-même et s’aime comme il est.
Il n’y a pas grand-chose à dire sur lui. Il passe la plupart de son temps entre son lycée et sa maison, sortant à des occasions, souvent pour allez au cinéma. Il n’est intéressé que par de rares choses, à vrai dire, le monde tel qu’il le connait le blase. Toujours les mêmes visages, les mêmes paysages, il ne rêve que d’une chose, c’est de voyager pour voir du monde, le monde, le vrai. Pas celui, aseptiser, qu’on lui sert dans les livres de géographie, pas celui, manipulé, qu’on lui sert au journal du 20h.
N’ayan rien d’autre à faire, il développe un sens aigu de la psychologie et de l’observation. Assez froid et distant avec ceux qu’il ne connait pas, il finit toujours par être chaleureux avec ses proches, enfin, ses rares proches. Ceux qui le connaissent bien savent que même si il envoie chier, ce n’est pas forcement méchant. Jérémy en est l’exemple typique. Il a beau être désagréable, il ne laissera jamais un ami dans la merde et sera toujours la pour le soutenir.
D’un caractère assez dur, il est posé et réfléchit, et préfère avoir à l’avance un maximum d’informations avant d’agir, ce qui lui permet d’avoir toujours un ou deux coups d’avance sur les autres, voir d’anticiper leurs réactions à ses paroles, ses actions. A force d’observations, d’écoute et d’entrainement, il arrive en très peu de temps à savoir comment les autres pensent, vivent et considèrent ceux qui les entours en un rien de temps.
Oui, il pratique la manipulation, juste pour voir ce que ça donne, il réconcilie des personnes, en dressent certaines contre d’autres, juste pour voir les réactions qui en résultent. Après tout, il n’a que ça à faire dans sa vie.
Il ne croit plus en l’homme en général. Il passe pour un optimiste auprès des autres, en société, mais il se cache derrière un masque d’humour. Au fond de lui, il a perdu tous espoir. Tous ce qu’il voit, à la télé, dans les journaux, autour de lui, c’est conneries sur conneries. En parlant de conneries, la dernière qui restera dans le top five, c’est l’armée Egyptienne qui prend le contrôle du pays pour « aider à la démocratisation ». Non, la seule chose qui l’intéresse encore, c’est ses horloges, ses montres, ce tic-tac qui le berce constamment.

Et aujourd’hui, c’est encore pire qu’avant. Il en pense qu’à cet homme, mort à ses pieds. Ce regard, qui perd sa lueur, et semble se vider. Cet homme avait peut-être une femme, des enfants, des amis. Sa femme se rongera les sangs, a attendre qu’il rentre, mais il ne rentrera pas, jusqu’à ce qu’un homme de la police viennent lui dire qu’il est mort. Et qu’est ce qu’elle dira à ses enfants quand ils voudront voir leur père ? Comprendront-ils que c’est fini ? Qu’ils devront grandir sans lui ?
Axel se prend la tête dans les mains, il n’arrive pas à oublier ce regard. Depuis combien de temps est-il dans cette salle ? Il ne se souvient que vaguement du voyage jusqu’ici, dans la voiture, a coté de cette femme qui le regarde étrangement tandis que l’homme conduit. Il n’arrive même pas à se souvenir de leurs visages. Il fixe ses chaussures.
La salle n’est pas entièrement vide, une caméra placée en hauteur, dans un coin de la salle, s’actionne. Une petite diode rouge s’allume, tandis qu’elle pivote vers lui. L’objectif fait la mise au point et zoom sur son visage. Une petite télé, dans un autre coin émet un faible bourdonnement.
La poignée de la porte s’actionne et deux hommes en costard noir entre dans la salle, l’un d’eux portant un dossier sous le bras. Axel ne se tourne même pas vers eux, continuant de regarder ses chaussures, perdu dans ses pensées. A leur entrée, la caméra tourne pour les voir.
Ils sont tous les deux grands, baraqués, avec un costard noir et une cravate rouge, sur une chemise blanche, pantalon et chaussure noirs, une paire de gant en cuir noir couvre leurs mains. Seul différence, les cheveux, l’un les porte en queue de cheval, blond, l’autre assez court, et noir.
Le blond indique la caméra à l’autre, et ce dernier sort un boitier de sa poche, avant de viser la caméra. Celle-ci finit par se désactiver en baisant l’objectif, alors que la petite diode rouge s’éteint. Pendant ce temps, il fait le tour de la pièce, tape doucement sur les murs, regarde sous la table, observe la télé, et sort le même boitier, avant de la viser. Le bourdonnement s’efface complètement.
Finalement, le brun s’assoit en face d’Axel, avant de poser le dossier devant lui. Un grand J rouge orne la première page.
-Voila la situation. Il est 20h. Ecoutons le journal.
Il se tourne et allume la télé. Apparait un célèbre présentateur de télé français.
-Et ce drame qui vient de toucher une famille du sud de la France, en effet, dans le var, un cambriolage tourne mal. Un reportage de nos envoyés spéciaux David Bordier et Sylvain Roland.
Le présentateur disparait pour laisser place à une vue sur la maison d’Axel, tandis qu’une voix off résonne derrière :
-C’est dans ce paisible quartier qu’à eu lieu le drame. En effet, vers treize heures, deux cambrioleurs s’y sont infiltrer, croyant qu’elle était vide. Malheur, le garçon, Axel, 18 ans, venait de rentrer du lycée.
Gros plan sur la chambre d’Axel.
-C’est vers treize heures que ce dernier entends le bruit d’une fenêtre qui se brise. Il saisit la première chose qu’il trouve, un poignard de vingt-trois centimètre, et monte à l’étage, avant de découvrir dans le salon, un premier voleur. Celui-ci à déposer son pistolet à terre, pour avoir les mains libre avec la télé.
Plan en profondeur sur le salon, avec lest races de sang à terre.
-C’est alors qu’Axel saisit l’arme, et tire deux fois sur le cambrioleur. Encore en vie, celui-ci se retourne. Axe prend peur et le poignarde violement. C’est alors que surgit le deuxième voleur. Certainement surpris, il n’a pas le temps de réfléchir, qu’Axel tire quatre fois, atteignant par deux fois le voleur. Mais ce voleur à le temps de tirer, et la balle atteint le pauvre enfant à la tête, ne lui laissant aucunes chances.
Gros plan sur un sac de morgue, autour duquel se tiennent son père et sa mère, dans un four de crématorium. Un médecin en blouse appuis sur un bouton et le sac est immédiatement bruler à plus de 850°C.

Axel ne peut lâcher son regard de l’écran, du visage de ses parents en larmes, qui le croient mort. Il n’arrive pas à parler, à la gorge sèche... Finalement il se tourne vers ces hommes :
-C’est... c’est quoi ces conneries ?
Le blond, debout derrière le brun, sourit.
-C’est très simple, pour le monde, tu es mort. Ce qui a de nombreux avantages. Bon, quelques défauts aussi... Mais ils sont largement compensés.
Le brun l’interrompt en levant une main.
-Axel...
-C’est quoi ça ? demande Axel.
Le blond répond :
-Ta vie. Tu vois, il ouvre ce dossier, à l’intérieur, des fiches de toutes tailles, des photos, des textes, des rapports longs comme des rouleaux de pq... Enfin, ta vie et celle de tes ancêtres.
Le brun soupir :
-Tu parle trop... Voila le topo Axe : tu es mort, tu n’as plus nulle part ou aller, tu es maintenant un déchet de la société. Et disons que mon... Notre travail, consiste à recycler ces déchets.
-Je suis loin d’être stupide, et mes parents aussi, qui il y avait dans ce sac, lors d’une autopsie, il y a identification du cadavre, pour être sur que c’est bien moi.
-Disons que l’on a un collègue qui s’y connait en poupée et que la ressemblance était frappante...
-Il suffit que je retourne voir ma famille, pour que tout vol en éclat ! dis Axel en serrant les dents, n’aimant pas trop ce jeu de manipulation. Apparemment, c’est vous qui avez envoyé ces cambrioleurs. Leurs avez vous dit qu’ils allaient mourir ?
Le blond éclate de rire :
-Ecoute ça, on a un héros au grand cœur. En tout cas, il est intelligent ce petit...
-Je pourrais très bien rentrer chez moi, et tout dire, vous seriez bien dans la merde, la.
Le brun frappe d’un coup la table de la paume de la main, faisant sursauter Axel.
-Arrêtons ce jeu de dupe ! Tu veux savoir ce qi va se passer si tu rentre ? Inculpation pour double meurtre. Tu es majeur. C’est la case prison direct. Et crois-moi, t’en faire rendre pour 30 ans, ce sera facile, et il est encore plus facile d’organiser un meurtre en prison !
Axel tente de se lever, mais oublie qu’il est menotté à la chaise, qui se soulève avec lui.
-Qui êtes vous pour avoir autant de pouvoir ! Une sorte d’organisation secrète du gouvernement ? Vous vous croyez dans un film ?
Le brun se lève et plaque ses deux mains sur la table, envoyant voler tout un tas de fiche du dossier.
-Tu as très bien vu à l’instant de quoi on était capable. Toutes les sécurités sont coupées dans cette salle et personne ne t’entendra hurler ! Je pourrais t’abattre comme un chien d’une balle dans la tête que ca ne changerais pas mon karma, sale gosse, dit-il, sans hausser le ton, extrêmement menaçant, en sortant un pistolet de son manteau. Alors maintenant, assis ! De suite !
Axel ne peut quitter le pistolet du regard, et revoit le regard de cet homme, qui est mort sous ses yeux. Il s’assoit lentement, tandis que le blond ramasse les feuilles, avant de lui en tendre un dossier bien épais.
-Qu’est ce que c’est ? demande agressivement Axel.
-Un questionnaire, pour savoir si on t’abat de suite au vu de ton inutilité, ou plus tard, après avoir accomplie ta mission. Il y a des tests psychologiques et cognitifs, un test de QI et autres. Tu rempli tout maintenant, on a tout notre temps.
Axel consulte le questionnaire en diagonale, et remarque des questions qui ont l’air des plus inutiles, telles que :
Quel serait votre surnom pour remplacer votre identité ?
Quelle est votre couleur préférée ?
Etes-vous particulièrement affecté par la misère des autres ?
D’autres plus inquiétantes, telles que :
Evaluez le niveau de douleur que vous avez déjà subi sans perdre conscience : 1 à 10.
Sally, Dwayne, Anthony, David et Franklin ont, tous ensemble, exactement 10 ans d'âge. Sally est plus vieille que David de deux ans. La lettre préférée de David est « g ». Anthony aime aussi la lettre « g », alors que Dwayne n'a aucune préférence, insistant sur le fait qu'il aime toutes les lettres, sauf « s ». Quelle est la lettre préférée de Franklin ?
Et c’était comme ça sur près de 35 pages, rectos-versos, et pas des petites.
Le temps défile tandis qu’il rempli les fiches. Il se demande vraiment si ça sert à quelque chose. Il n’arrive pas concentrer, les derniers événements tournant en boucle dans sa tête. Les yeux, de cet homme, mort... Les seuls morts qu’il avait fait, c’était sur Call of Duty, et en vrai, ça n’avait rien d’aussi réjouissant...
Mais le pire, c’est quand il tombe sur la partie arithmétique des questions.
-Attendez, ça veut dire quoi ça ?
Je relève la tête, et voit le blond, en train de regarder la télé, tandis que le bruns a démonté son arme et la nettoie.
-On t’a dit de l’ouvrir ? Non ! Alors tu rempli et tu te tais.
Axel ne veut pas discuter avec ce type, d’ailleurs les questions restent abordables.
Après un temps qu’il ne voit pas défiler, il arrive à la dernière question :
-Jusqu’où êtes vous prêt allez ?
Il regarde la question, il n’y a pas de choix, c’est a lui d’écrire... Mais qu’est ce que ça veut dire ? Jusqu’où il est prêt à allez pour faire quoi ? Il a déjà laissez des cases blanches, mais celle-là lui semble importante. Alors lui revint une phrase que lui a dit son grand-père avant de mourir d’un cancer... Que les seuls limites que tu accepte soit celles de ton imagination, et encore...

Axel ferme le dossier de trente-cinq pages, rectos-versos, sous le sourire du blond, tandis que le brun se lève, s’étire et baille.
-Bah dis-donc, tu a prit ton temps... Allez, il est deux heure du mat, la voiture nous attend.
Deux heures du matin ? Il a rempli ces questions pendant prêt de six heures... Il n’a pas vu le temps passé. Son estomac le rappel à l’ordre en émettant un grognement négatif.
Le blond éclate de rire tandis que le brun ouvre la salle qu’il avait fermée à clé sans qu’Axel s’en aperçoive. Le blond lui tape dans le dos et s’engouffre dans le couloir :
-T’inquiète, on a rien bouffé depuis hier nous, et je dois dire qu’on a intérêt à manger vite fait, sinon, je ne serais pas aux meilleurs de ma forme.
-Ca suffit, sortons !
Les couloirs du commissariat sont vide, personne ne passe, personne ne travaille, pas un bruit, pas une machine. La photocopieuse, la machine à café, tout est silencieux. C’est effrayant. Devant le commissariat, dans une nuit noire, sans lune, une voiture est garée, une Ferrari décapotable, et pas une petite.
-Allez, en voiture ! dit le blond en sautant dedans, au volant.
Le brun s’installe coté passager tandis qu’Axel ouvre la porte arrière. Avant de se tourner pour essaye de voir le paysage qui l’entoure.
Les arbres, les montagnes, les collines, les villes, sa ville, sa maison, sa famille. Alors tout étais fini ? Lui qui rêvait de changer de vie ce matin encore, le voila mort, prêt à monter dans une Ferrari avec deux fou. Et puis doucement il sourit. Il l’avait rêvé justement... Il a la main sur la poignée d’une voiture qui va l’emmener il en sait où. Il est bien conscient qu’il a été manipulé, que ces deux voleurs ont été envoyé pour lui, que c’étai un coup monté. On se croirait dans un de ces films à l’américaine. Bien sur qu’il à des hésitations, et des remords à laisser sa famille derrière lui, mais que peut-il faire maintenant qu’il est mort, et ces hommes n’ont pas l’air de rigoler. Et ce dossier qu’il a rempli avec ce gros J... Ou cela va-t-il le mener...
-Hey ! On passe au MacDo, le Drive est ouvert jusqu’à 2h30 ! J’ai la dalle moi !
Il sourit vraiment et monte dans la voiture, en claquant la portière, laissant son ancienne vie derrière lui. Peu importe ou il allait, maintenant, il était mort, il était libre.
Le blond mit la radio à fond, avant de donner un grand coup d’accélérateur. La voiture bondit en avant, emportant ses trois passages.
Jour 2


Dmitriv est toujours assis devant l’écran de télé, à voir ce président parler. Alors c’est comme ça qu’on prend le contrôle du pays ? N’ont-ils donc toujours pas compris ? Ce qui s’est produit avec Staline va se reproduire avec leur accord cette fois. Les humains sont stupides et bornés. Ils ont beau répéter 1.000 fois leur leçon, ils ne la retiennent pas. Ils ne méritent pas de vivre.
Derrière lui, il entend la porte s’ouvrir.
-Alors, prêt ? demande une voix qu’il ne peut pas voir.
Soudain, il ressent un violent coup sur la tête, tout tourne autour de lui, et il perd connaissance.

Il fait froid. Très froid. Et ça pue. Il sent le contact de la pierre glacé contre ses mains et sa joue droite. Il y a beaucoup d’humidité dans la pièce et un courant d’air glacé le fait frissonner. Dmitriv ouvre un œil. Il voit des barreaux. Des grands barreaux de fer. Il ouvre les deux yeux et s’aperçois qu’il est dans une prison de pierre. Il est très peu habillé, pieds nus, il a les doigts gelés. Et puis il a la bouche pâteuse et la tête lourde.
Il se lève difficilement, en se tenant aux barreaux, et approche son visage. Apparemment il est dans une grande prison de pierre. Tout d’abord flou, il finit par voir un couloir partir sur la gauche et la droite, et de nombreuses prisons comme celle ou il est enfermé. Le couloir est courbé, il en déduit que l’endroit ou il est à la forme d’un cercle.
Un endroit bien pourris en tout cas. L’humidité coule des murs et des nombreuses flaques d’eau voir des tas de neige jonchent le sol. Derrière lui, un courant d’air glacé vient à nouveau le frappé. Il tourne la tête et voit une fenêtre. Il s’en approche lentement, ses jambes lui font mal. Il passe les yeux à travers les barreaux, pour se prendre un autre coup de vent qui le fait reculer. Il se rapproche à nouveau. Et ce qu’il voit ne lui plait pas vraiment.
Le lieu où il est enfermé est apparemment un vieux château qui aurait servis de goulag, à en juger les camps de travail au pied de la colline où il est. Et la meilleure sécurité n’est pas l’épaisseur des murs ou la taille des barreaux, mais les milliers de kilomètres de neige qui s’étendent devant lui. Il n’y a rien si ce n’est cette étendue de neige, à perte de vue, aveuglante à cause des rayons de soleil qui se réverbèrent. Il regarde en bas et voit que le sol le plus proche est à des centaines de mètres.
Il recule et se tient la tête dans les mains, avant de s’approche des barreaux et de les secouer énergiquement. Ils grincent et plient mais ne cassent pas. Le vacarme résonne dans tout le bâtiment et lui vrillent les tympans.
-Ho, le nouveau... Ferme la un peu... dit une voix rauque qui reprend plusieurs fois bruyamment sa respiration pour finir sa phrase
-Chut, c’est le commando fou qui a assassiné le président, dit une autre voix, plus aigus.
-Ahahaha... Tu crois encore... Le gouvernement toi ?
-On est ou ici ? demande Dmitriv en essayant de voir quelque chose dans la cage en face de lui. Tous ce qu’il aperçoit c’est une forme replié sur elle-même, dans une vieille couverture miteuse. Mais il remarque également que sa cellule est ouverte, comme beaucoup ici. Pas la sienne.
-N’essaye pas... De voir mon visage... dit la voix rauque. Tu n’y survivrais... Pas.
-Pour répondre à ta question, on n’est nulle part, au plus profond de la Sibérie Orientale. Dans un ancien goulag dis la voix plus aiguës, qui vient de la cellule à la gauche de Dmitriv.
-Et il n‘y a que nous ? demande Dmitriv qui s’agenouille pour inspecter la base des barreaux. Il a mal à la tête, c’est horrible. Il a du mal à se concentrer.
-Non, il y a trois-quatre gardiens qui viennent nous donner à manger.
-Alors pourquoi ne pas vous enfuir, vos cellules sont ouvertes, demande-t-il en levant la tête.
La forme sous la couverture bouge un peu :
-Et pour... Aller ou ? De toute manière... Le monde ne nous intéresse... Plus. Tous ceux qui sont... Ici n’y sont pas... Par hasard...
Dmitriv fixe la couverture de ses yeux bleu glacés, interrompant ses gestes.
-Quelle pitié d’abandonner ainsi...
La voix à sa gauche rétorque, en haussant le ton :
-De la pitié ? Le monde n’en à pas eu avec nous ! Dis nous pourquoi nous devrions nous battre ? Sais-tu seulement pourquoi nous somme ici ? Tu n’as pas à nous dire ce que l’on doit faire ou pas.
En effet, a quoi bon ouvrir la cellule, la vrai prison c’est la neige.
-Il doit bien y avoir un moyen de s’enfuir ! Comment font les soldats ? Hélicoptères, motos des neiges ?
La forme sous la couverture bouge encore :
-Les soldats vivent ici... Avec leurs familles, loin du front... Ils sont grassement payés et... Ce ne sont pas eux qui nous ont enfermés ici...
Dmitriv repère enfin un trou d’usure à la base d’un des barreaux. On l’a enfermé ici en tant qu’humain. Grave erreur. Il fait apparaitre une balle dans sa main. Oui, les temps changent, et on s’adapte. Les flèches ne servent plus depuis longtemps. Il la dévisse et verse la poudre dans l’intersection entre la base du barreau et le petit trou dans le sol. Bon, comment on l’allume. Il se prend la tête dans les mains et s’interrompt.
-J’ai vu ce que... Tu viens de faire... Tu es... Comme eux ?
Dmitriv se fige.
-Inutile de le nier... J’étais la... En 1989... J’étais un scientifique dépêché sur les excavations, dan le désert du nouveau Mexique. Surpris de voir des survivants ?
Il s’arête de parler, le temps de reprendre son souffle. Dmitriv l’écoute sans le regarder
Il entend un ronflement venir de la cellule de gauche. Il regarde autour de lui et découvre une couverture roulé en boule par terre, dans un coin, à l’abri de l’humidité, il la déplie et se la met sur les épaules. Au moins ça de gagné. Il se repenche sur son trou, maintenant rempli de poudre. Assez pour faire sauter les barreaux. Il se tourne et se dirige vers la fenêtre. Il se dresse, et, d’un coup, donne un coup de pied violent dans les barreaux. Un des barreaux est projeté et tombe à l’extérieur, mais un autre reste accroché par un simple bout de métal qui pend. Dmitriv le saisit avant de l’arracher. Il retourne vers son trou et frappe la barre en fer qu’il tient avec les barreaux, de toutes ses forces, en serrant les dents. Le bruit résonne dans tout le couloir, tandis que des étincelles surgissent du contact violent entre les deux métaux, mais s’éteignent avant de toucher la poudre, à cause de l’humidité. Il retape une fois, deux fois, trois fois. Rien à faire. Et le bruit les détruis les oreilles.
-Oh, c’est finit ce bordel ? crie la voix, à gauche.
Dmitriv s’arête, prit d’une violente douleur dans l’épaule et le bras, ainsi qu’à la tête.
-Merde ! murmure-t-il en jetant la barre par terre, qui atterrit dans un bruit métallique.
-Pourquoi... Tiens-tu tant... à t’échapper...
-Je ne tiens pas à pourrir ici comme vous.
-Après qu’on t’ai remercié pour tes bons et loyaux services ? rigole la voix dans la cellule de gauche.
-La ferme ! crie Dmitriv en frappant le mur du poing.
Tout ce qu’il gagne c’est une douleur de plus dans la main. Finalement, il s’assoit par terre et s’adosse au mur pour réfléchir et reposer son mal de crâne.
-J’ai déjà vu... des gens comme toi... A ce temple, en 1989...
Dmitriv, surpris, tourne la tête vers la masse sous la couverture, qui bouge, dans la cellule en face de la sienne.
-Tu radote papy, dit l’autre.
-On était envoyé sur place pour étudier un vieux temple... De grands scientifiques... Des disciples... Ceux envoyé dans le temple... Tous morts...
Il s’arête pour tousser.
- Je l’ai vu... Une horreur... Innommable... Une bombe... Tous morts... Sauf moi... Mais j’ai eu... Pire que la mort... Il m’a brisé... Alors ils mon envoyé ici... Au cas où je servirais encore...
Il sort un doigt de sa couverture. Rien qu’a la vue de se doigt, Dmitriv sursaute. Le doigt est recouvert de bandages tachés. Mais il n’y en a pas assez pour tout cacher. Il est décharné, comme déshydraté, il manque l’ongle et à de nombreux endroit, la peau. On peut même voir l’os a des endroits.
De ce doigt jaillit une flamme, petite, à toute vitesse, qui vient frapper la poudre, qui explose dans un sifflement et un nuage de vapeur provoqué par la chaleur soudaine. Dmitriv est poussé en arrière par l’explosion qui n’est pourtant pas très forte. Quand le nuage de vapeur s’est dissipé, les barreaux sont tordus par l’explosion, et le doigt est retourné sous la couverture.
-Il ne... doit pas s’enfuir du temple... Je t’aiderais à t’enfuir...
Dmitriv se lève et donne un grand coup de pied dans les barreaux qui sautent, avant de courir dans le couloir. Pieds nus, il n’ira pas loin. Et il a du mal à courir droit avec ce mal. Ses jambes flageolent. A croire qu’il à été drogué.
Le couloir est bien circulaire. Il passe devant des cellules vides, d’autres contiennent un ou deux prisonniers, beaucoup sont ouvertes. L’humidité et la glace sur les sols et le mur rend le tout glissant, mais il ne ralentis pas. Il arrive au bout du couloir, une porte, ouverte, qui donne sur un escalier sombre, en colimaçon, en fer. Il ne sait pas ou il va, mais il y va. Il doit trouver l’armurerie. Il descend un étage, deux, trois, quatre, et ne peut plus descendre plus bas. Il y a une porte sur la gauche, mais une porte au sol empêche de descendre plus bas.
Quand le bâtiment est secoué par une violente explosion. Lui bascule en arrière et sa tête vient frapper les marches en aciers. Il pousse un grognement et se relève en se tenant à la barrière, tandis qu’une forte odeur de brulé envahi tout le bâtiment.
-Merde, y en a un qu’on pas mal drogué ! hurle un soldat en courant par ci. Dmitriv regarde autour de lui et se jette sous l’escalier en colimaçon, alors que sept soldats arrivent. L’un d’eux se baisse et ouvre le gros cadenas, avant de descendre, avec les autres. Dmitriv en profite pour sauter hors de sa cachette et prendre le cadenas qui traine à terre. Au bout de quelques courtes minutes, les sept hommes remontent, lourdement armé.
-Merde, ou j’ai mit le cadenas ? dit celui qui l’avait ouvert, en regardant autour de lui.
-On s’en fou, y a le feu ! répond un autre.
Ils mettent des masques à gaz et montent.
Dmitriv sort de sa cachette et descend dans le sous-sol. Ici, un long couloir qui donne sur une porte en fer blindée. Merde.
Il s’arête et contemple la porte, les bras ballants. C’est trop bête ! Pas maintenant ! Il donne un coup de poing dans la porte, qui pivote doucement sur ses gonds. Il reste immobile devant la porte...
Derrière, c’est une grande salle de près de cent mètres carrés d’un blanc immaculé, avec de grandes lumières. Pas une goutte d’humidité, pas un courant d’air, la salle est remplies d’armes sur les murs, le sol, qui pendent du plafond, des armes à feu, des armes rapprochés, mais aussi de l’équipement, des masques à gaz, des gilets par balles, et également des véhicules, garé devant de grandes portes en fer, des quads, des motos des neiges, des 4*4. Il ouvre une armoire, qui contient une tenue complète. Pas fâché de pouvoir se changer, il l’enfile, malheureusement, les bottes ne sont pas cloutées et il glisse dangereusement sur le sol glacé. Il repère un bureau avec des plans et un téléphone. Il marche vers lui et compose un numéro n’importe lequel :
-Je sais que vous m’entendez, vu que vous surveillez toutes les lignes. Il lève les yeux et voit une caméra s’activer, une petite diode rouge se mit à clignoter. Elle tourna vers lui. Ici Agent Helgrind, matricule 209-008, j’ai besoin d’une évacuation.
Sur ce il raccroche et attend. Peu de temps après, le téléphone sonne. Il décroche /
-Deux kilomètres, nord/nord-ouest, utiliser la motoneige, dit une voix féminine, le zeppelin serra la dans dix minutes.
-Si peu ?
-Nous étions à votre recherche suite aux incidents de Moscou. Vous allez encore vous faire tirer les oreilles. Derrière toi, un bureau, dedans, un téléphone et une oreillette.
-Merci Coco, j’y serais sous peu, dit-il en raccrochant. Il se retourne et ouvre le bureau, met l’oreillette et le micro, avant que le téléphone ne sonne.
-C’est bon ?
-Je te reçois cinq sur cinq, Coco.
Il se dirige vers la motoneige bâchée et défais la bâche en la jetant sur le coté. C’était un model japonais, une Kawasaki, une vrai bête. Comme quoi, eux aussi font des choses bien. Il vérifie le réservoir d’essence. C’est plein. Il se tourne vers les étales et prend deux magnums, et un AK-47 fusil de précision, ainsi qu’une ceinture de grenade. Il se dirige vers la porte et appuis sur le bouton à coté. Celle-ci s’ouvre lentement dans un chuintement, sur une pente assez raide. Il monte sur la moto et enclenche la clé qui est sur le contact. Puis il accroche les quinze goupilles des grenades à l’aide d’un morceau de sa chemise, puis tire d’un coup sec, dégoupillant les 15 grenades d’un coup et jette la ceinture derrière lui, avant de tourner la vitesse à fond. Mais le moteur ne démarra pas.
-Je te conseil de dégager en vitesse, une dizaine d’hommes arrivent, et ils ne sont pas la pour une merguez partie. Et tes grenades ne vont pas attendre que tu démarre.
Derrière lui, il entendit la ceinture de grenade toucher le sol. Aussitôt, il sauta par-dessus la moto pour atterrir dans le couloir gelé qui servait de sortie. Il par en dérapage et glisse sur le sol gelé en pente. Sur le coté, les jambes arquées, légèrement tassé sur lui-même, il faut du snowboard, sans la planche, dans ce couloir qui descend certainement jusqu’au bas de la montagne. Le couloir est sombre, il ne voit quasiment rien, juste que c’est un long couloir en forme de tube, que descend très bas et qu’il risque fort de se tuer si il tombe.
L’explosion derrière lui est terrible, et le souffle d’air chaud le frappe dans le dos, le poussant encore plus vite. Les murs tremblent, des morceaux de glace se détachent du plafond, certain petits, d’autre, des stalactites grosses comme lui. Mais ce qui lui fait le plus peur, c’est la réaction en chaine produite par l’explosion des grenades, qui va faire exploser les véhicules, les armes, et les autres grenades. La chaleur risque fort de faire fondre la glace sur laquelle il glisse.
En effet, une série d’explosion ne tarde pas à se faire entendre derrière lui, tous plus violentes les unes que les autres. Le sol et les murs tremblent, tandis que l’air vibre avec violence et que le couloir s’illumine peut à peut à cause des flammes.
Puis, un bruit qui se répète, de plus en plus violent, comme une grosse carlingue qui atterrit et rebondit. Il tourne la tête, et voit la motoneige en dévaler la pente à toute vitesse derrière lui. Il se penche pour gagner plus de vitesse, mais la masse du bolide à vite fait de le rattraper. Il regarde le mur à coté de lui, et saute sur le coté. Il s’appuie du pied sur le mur, et fait un salto arrière, pour atterrir sur la motoneige. Il tourne la clef plusieurs fois tandis que les murs défilent toujours plus vite autour de lui, et le moteur finit enfin par répondre. En bas, une lueur apparait, l’ouverture, la sortie. Il pousse l’accélérateur au maximum, jusqu’à ce que le sifflement d’une roquette lui fait tourner la tête. Un missile se dirige à toute vitesse vers lui. Il tente une violente embardée sur le coté, mais l’ogive le heurte de plein fouet, l’explosion le propulsant de la motoneige.

-Et alors il me dit, le problème, c’est la paire de chaussure, m’voyer, alors moi je lui dis que c’est suffisant pour lui botter le cul, et...
La voix semble venir de loin, très loin. Il sent la neige contre sa joue et ses mains. Apparemment ses vêtements sont pas en très bonne états eux aussi, car le froid le pénètre jusqu’aux os.
-Il me répond que tous ce à quoi je servais, c’était égayer ses nuits, alors je l’ai saisit par les...
-Coco, on t’a déjà dit que les conversations privées, c’était sur fréquence privée, dit Dmitriv en crachant de la neige et du sang.
Il se relève difficilement sentant la chaleur de la motoneige qui a explosée derrière lui.
-Le tir venait de la forteresse, tu leurs a bousillé tous leurs véhicules, sauf trois motoneiges, qui arrivent droit sur toi. Il y a cinq hommes sur les murs mais n’ont pas assez de précision pour t’atteindre.
Dmitriv regarde autour de lui. Derrière lui la montagne en haut de laquelle se tient la prison entourée de ses hauts murs et ses tours. Une partie est d’ailleurs en feu, et au pied de la montagne, le trou par lequel il est sortis.
-Votre attention s’il vous plait, Dmitriv est en bas et demande un Kolibri pour se tirer, quand au petit plaisantin qui s’est tiré avec mon portable, ahah, on est tous, mort de rire !
-Merci Coco, mais je ne vais pas pouvoir rester longtemps ici, dit Dmitriv en se frottant les mains pour se réchauffer, voyant trois motoneiges jaillirent du trou. Il sent dans son pantalon un pistolet.
Il le sort, un simple glock. Américain... Il regarde les trois motoneiges qui se rapprochent, équipées de mitraillettes à visée automatiques dernière génération, ils sont deux sur la moto et l’un d’eux tiens également une mitraillette. C’est légèrement déséquilibré... Pour eux... Il saisit son arme et s’accroupis, avant de mettre son œil sur le viseur. Un viseur basique, un simple morceau de métal, mais ça suffit largement. Les trois motos se rapprochent à toute vitesse, mais Dmitriv attend. Quand elles sont suffisamment proches, il tire une unique balle. Détonation, la balle surgie dans une petite langue de feu. La douille vide jaillit et tombe à coté de lui. La balle fonce sur sa trajectoire et traverse la tête des deux hommes sur la même motoneige. Les hommes s’effondrent entrainant la motoneige à terre, qui entrainée par sa vitesse, continue sur sa lancée, mais à cause de la glace, elle glisse et heurte la deuxième moto qui explose sous l’impact, tuant les deux hommes à son bord.
Il vise la troisième, mais il n’entend qu’un simple clic, quand il presse la détente. Les mitraillettes ennemies en revanche, sont bien chargées, et Dmitriv est obligé de se jeter dans la neige, alors que les balles propulsent la neige dans tous les sens. La moto passe en rugissant à coté de lui, et il roule sur lui-même pour éviter de se faire écraser.
Il la regarde tournée et revenir vers lui à toute vitesse. L’homme qui la conduit sourit de toutes ses dents. Dmitriv se prépare à esquiver à nouveau, mais sait qu’esquiver tout le temps ne servira à rien. Il voit les canons de la mitraillette commencé à tournée, et à accélérer. Personne n’est plus rapide qu’une balle, alors toute une slave...
Il sert les dents et les poings, et, alors que les premières balles jaillissent, il se jette sur le coté. Un vrombissement se fait entendre, qui emplit le ciel, et un avion apparait, avant de lâcher une bombe sur la moto, avec une précision redoutable. Dmitriv lève la tête et brandit deux pouces levés.
-Vous l’avez eux, Kolibri, joli tir ! Ya plein de morceaux, là en bas.
Le Kolibri, un engin qui allie la vitesse d’un avion avec la mobilité d’un hélicoptère. Entièrement créer par la Section J, c’est un avion de chasse également équipé de deux hélices sur les coté droit et gauche, dans les ailes, qui lui permettent de se mouvoir comme un hélicoptère, vers le haut ou le bas. Il est nommé Kolibri, car, à l’instar des oiseaux de même nom, ses déplacements sont fulgurants. Les deux hélices lui permettent de se poser et de décoller sur n’importe quel terrain. Il suffit par la suite d’activer ses réacteurs pour obtenir la vitesse d’un avion normal. Bien sur, cette vitesse reste très limitée, et il ne peut voyager loin de son pont d’envol. Il est également inefficace sur les moyens et longs vols. C’est donc un engin de soutien, mais féroce et très efficace.
Le Kolibri se rapproche du sol, et le pilote reste en vol stationnaire, balançant une corde à Dmitriv qui la saisit des deux mains, avant de grimper jusque dans le cokpit. Il s’assoit et met son casque, balançant du même coup le portable et l’oreillette.
-Content que vous soyer de retour parmi nous, Dmitriv, dit la voie du pilote dans le casque, mais on doit se rendre immédiatement aux Etats-Unis, on à une nouvelle qu’il faut allez pécher et l’Inquisitrice est toute proche.
-On annonce le retour de Dmitriv parmi nous, pilote Hergel, vous êtes prié de rentré au plus vite pour basculer sur un engin plus rapide. Au menu ce soir, choucroute saucisse, bière et vin blanc, et musique de chambre.
-Bien reçus Coco.
-Une nouvelle hein ? demande Dmitriv, pensivement.
Le Kolibri prend de l’altitude à la verticale pour traverser la couche de nuage, laissant derrière lui la prison.

***

Système DOM-DTD\\profilesGénéralAmry\pass:Némésis\joinserv=15263
Accès refusé !
Mylaisine pousse un petit cri de rage, avant de donner un coup de poing dans l’oreiller à coté d’elle. Elle essaye de passer depuis un bon moment, mas apparemment son père a bloqué tout le réseau de la base militaire, et elle ne peut plus s’en servir pour rentrer dans les dossiers de la Défense.
Elle n’a quasiment pas dormie de la nuit, à installer sur ce nouvel ordi tous les composants qui lui avait permis de remonter jusqu’à cette fameuse section J, et la fatigue commençait vraiment à lui peser sur les yeux. Elle baille toute les deux secondes, ses long cheveux roux complètements désordonnées, en pyjama, c'est-à-dire en soutien gorge et en culotte.
Elle se lève de son bureau et ouvre doucement les rideaux. Malgré les volets fermés, quelques rares rayons du soleil levant viennent rentrer dans sa chambre et elle entend déjà de la musique monter du parc cet des chambres autour d’elle.
Aujourd’hui, c’est samedi, si son père croit qu’elle va rentrer, il se fourre le doigt dans l’œil. Elle a le week-end devant elle pour percer cette foutue barrière, et elle ne va pas s’arrêter maintenant, même si elle est vraiment fatiguée.
Elle retourne s’assoir au bureau, et, devant ce :
Accès refusé !
Qui clignote en rouge elle se décourage. Elle pousse un soupir, avant de croiser les bras et d’y mettre la tête, le temps de se reposer un peu les yeux.

Elle est alors réveillée par un bip sonore, émit par l’ordinateur. Elle sursaute et regarde l’écran, une phrase y est écrite :
-Bonjour, Mylaisine.
Perplexe, elle regarde cette phrase, et se demande si ce n’est pas cet idiot de John qui lui joue un tour. Jusqu’à ce qu’elle voit la diode de la webcam de l’ordinateur clignoter. Alors qu’elle ne peut être allumé que manuellement. Et elle ne se souvient pas l’avoir allumée justement. Une autre phrase s’écrit progressivement sur son écran :
-Je me présente, je suis l’Inquisitrice.
Elle hésite avant de répondre, une réponse qui par la suite, lui parait déplacée :
-Et que fais-tu sur un ordinateur athée ?
Elle voit l’objectif de la webcam tourner légèrement pour faire la mise au point, elle se souvient qu’elle est très peu vêtue, et elle met vite sa main devant la webcam, en rougissant. Elle regarde autour d’elle et voit son tee-shirt à coté d’elle. Elle l’enfile, avant de retirer sa main de la webcam :
-Faudrait voir à pas se gêner !
-Parlons affaire, répond celle qui se fait appeler l’Inquisitrice. Il m’est parvenue que tu étais rentré dans les dossiers de la Section J ?
Elle n’en revient pas. Alors son ordinateur, c’est un snack-bar, on rentre, on sort comme on veut ? Ou alors John l’a balancée. Elle serre le poing à cette idée. Puis elle regarde l’écran. Non, si c’était le gouvernement, les flics serait déjà la...
-Et si c’était le cas ?
-Dis moi, a tu déjà remarquée des choses anormales autour de toi ?
Alors elle, elle passe du coq à l’âne sans aucunes raisons. Mylaisine hésite avant de répondre :
-Non.
La réponse met un temps avant de s’afficher, les lettres apparaissant les unes après les autres :
-Si je te fournie des informations sur la section J, que je te donne des moyens, beaucoup de moyens, peux-tu m’aider ?
Elle se mord le doigt. Elle ne sait même pas qui c’est cette « inquisitrice ». Et comment connait-elle la section J ? Elle décide d’être prudente :
-Comment pourrais-je aide quelqu’un que je ne connais pas ? Et quel genre d’aide ?
L’Inquisitrice semble satisfaite, car les lettres s’affichent plus vite :
-Tu connais des choses sur la section J, tu sais que c’est une unité ultrasecrète, qui n’est fiancée par aucuns pays officiellement, et qu’elle contient des soldats très... spéciaux. Je veux l’adresse de chacun de ces hommes, les visages, les noms, les vrais, et les numéros d’immatricules.
Mylaisine souffle sur une mèche qui lui tombe devant l’œil, pour qu’elle se redresse. En gros c’est de la délation pour de l’assassinat, c’est clair. Il était hors de question qu’elle l’aide. Même si elle n’était pas rentrée suffisamment loin dans les dossiers de la section J et quelle n‘avait pas les noms et encore moins les adresses des hommes qui y étaient présent. Elle sent la colère lui monter, et tape rageusement sur le clavier :
-Vous pouvez toujours courir si vous croyez que je vais vous aider à commettre des assassinats.
La réponse ne semble pas convenir à son interlocuteur, qui rétorque rapidement :
-Je crois que tu n’as pas saisit que tu n’avais pas vraiment le choix. Il est temps de parler beaucoup moins et d’agir beaucoup plus.
L’écran de l’ordinateur devient noir, avant de s’ouvrir sur une fenêtre, une caméra de surveillance. Elle reconnait le bâtiment de brique rouge de l’internat, et surprise, se lève.
-Tu es ici ? souffle-t-elle doucement.
Elle fixe l’écran et voit des gens approcher, vêtus de long manteau noir, gant noir, lunettes noirs.
Quelqu’un toque à sa porte. John ?
- Tire-toi John, c’est fermé !
La porte explose littéralement, jaillissant de ses gonds.
-Merde, John !
Elle se retourne et se retrouve face à un homme très grand à la peau d’ébène qui lui sourie, il tient un cimeterre dans la main droite, et un uzi dans la main gauche, un tout petit fusil mitrailleur.
-Toi, tu n’es pas John...
Elle se jette de son siège pour atterrir derrière son lit, tandis que l’homme tire. Une fléchette vient se planter dans le fauteuil, là où, il y a encore quelques secondes, se tenait son cou. Elle passe sa main sous le lit pour rencontrer le cuir de sa mallette. Elle la tire vers elle et l’ouvre, pour se retrouver face à un large choix d’explosif divers fait maison, toutes étiquettes de différentes couleurs ou symboles. Elle en saisit un qui porte une étiquette blanche très claire et la balance par-dessus le lit. Elle se couvre les oreilles de ses mains et s’enfonce la tête dans les draps du lit. La détonation est assourdissante, le flash, aveuglant. Pas compliqué de se faire une flash-bang, le plus dur reste à trouver le magnésium. Elle se relève, tout de même un peu désorientée, et vois l’homme, assommé, par terre. Elle à du un peu trop dosser sur le magnésium justement... Elle regarde autour d’elle, et voit un marceaux de la porte arraché, qui forme un gros bâton. Déjà, l’homme gémit. Elle saisit le bâton et l’écrase sur la tête de l’homme, le bâton explosant en plein de petits morceaux sous le choc, qui n’est pas prêt de se relever.
Dans le couloir, des filles la regardent étrangement, alors qu’elle est en sous-vêtement, ses longs cheveux roux complètement désordonnés, son arme improvisée à la main.
Elle retourne auprès de l’ordinateur.
-Faudra faire mieux que ça.
-Je suis d’accord. Mettons donc un peu d’ambiance, s’écrit la phrase sur l’écran, tandis qu’une musique jaillit des hauts parleurs. Mylaisine reconnait Bloody Beetroots, de De Crecy. Mais elle n’a pas le temps de s’attarder sur la musique, car, sur l‘écran, elle repère un homme qui lève un lance-roquette vers le bâtiment.
D’un cri, elle se jette sur le coté, tandis que la roquette traverse sa chambre pour exploser dans le couloir, secouant les murs. Elle se relève, les oreilles qui sifflent, tandis que des morceaux de plâtre tombent du plafond. Elle regarde le large trou dans le mur, par où un homme surgit en sautant.
Comment est-il monté par l’extérieur, elle ne sait pas, mais l’aide à redescendre d’un coup de pied dans les parties sensibles, alors qu’il est toujours en plein saut. Le visage de l’homme se tord de douleur tandis qu’il est propulsé en arrière, dans le vide.
Mylaisine regarde par le trou et vois des hommes encagoulés braquer des armes vers elle. Elle se jette sur le coté alors que des dizaines de trous se forment dans le mur derrière elle. Toutes les armes sont équipées de silencieux, mais ça ne sert à rien, toute l’école sait qu’ils sont la. Pas pour autant que ça la protège. Elle ouvre son armoire et saisit son sac, toujours remplis de chose diverses, et entends quelque chose rouler dans sa derrière elle. Elle se retourne et tombe nez à nez avec une flash. La détonation est terrible, tandis qu’elle est complètement aveugler. Elle ne voit plus rien si ce n‘est un grand flash blanc, et elle à l’impression que ses oreilles ont explosées, tellement elles sifflent.
A l’aveugle, se jette à terre, et ne bouge pas, le temps que sa vision revient. Au bout de quelques secondes qui paraissent une éternité, elle revoit peu à peu. Sa chambre est dévastée, avec des trous dans les murs. Elle lève la tête. Un homme se tient au-dessus d’elle, un pistolet à aiguille dans la main, et lui sourit.
Il tire deux coups. Deux « plongs » résonnent et aussitôt, elle sent ses muscles se relâcher tandis que son esprit s’embrume. Elle n’arrive pas à atteindre les deux fléchettes dans son dos, de toute façon, elle n’a plus la force de bouger. Tout devient noir.

Elle tente de bouger, mais se rends compte qu’elle est pieds et poings liés. Elle sent le contact de la moquette contre sa peau. Elle est toujours dans sa chambre ? Elle ouvre un œil et tombe nez à nez avec l’homme qui l’a endormie. Lui aussi est allongé par terre, et semble inconscient. Mylaisine lève la tête et voit...
-Et alors, la rentrée, c’était hier, et tu n’es toujours pas venue me voir ? Tu ne m’aime plus ? Alice n’a pas suivit les conseils du Chat est c’est faite attrapée par la Reine de Cœur.
Alisha. Une grande brune aux yeux noir, sur talon aiguille, portant des robes toujours très courtes, fendue aux cuisses, avec un décolleté limite outrageant. Elle était dans la même classe que Mylaisine l’année dernière, et elles s’étaient longtemps aimées, jusqu’à ce que Mylaisine ne supporte plus le caractère d’Alisha, un peu trop dominateur. C’était une fille très spéciale, rêveuses, qui passait la plupart de son temps à citer Lewis Carroll. Elle tient dans sa main un club de golf qui à servis à autre chose qu’a son utilisation première au vu de la manière dont il est tordu, et la tête de l’homme à terre.
Mylaisine est étonnée de la voir ici, mais elle est contente qu’Alisha soit la pour l’aider. Cette dernière la libère.
-Comment à tu fais pour savoir que j’étais la ? demande Mylaisine en se frottant les poignets endoloris par la corde.
-Pas difficile avec ces explosions, je n’ai même pas eu besoin du lapin blanc, dit-elle en souriant et en penchant la tête sur le coté.
Mylaisine se tourne vers son bureau et voit son ordinateur pulvérisé en plein de petits morceaux. L’Inquisitrice ne les voit plus via la webcam ? Mais si elle à accès aux systèmes de sécurités, elle peut les voir via les caméras dans le couloir.
Soudain, Alisha la plaque contre le mur et lui mordille l’oreille.
-Non, Ash, ce n’est pas le moment...
Alisha lui souffle dans le cou :
-Tu m’as manquée, ma belle, on ne s’est pas vue durant toute ces vacances, et tu n’es pas venue me voir hier, je serais presque jalouse. Dire que l’on est plus dans la même promotion... Mais pour cette fois, on n’est pas en retard, dit-elle en lui saisissant la nuque et en lui caressant la joue.
Mylaisine tente de résister, mais le produit des fléchettes continu de faire effet, et elle sent qu’elle na pas la force nécessaire. Et puis elle ne veut pas résister, encore une fois, elle se laisse flouer par cette fille. Elle sent qu’Ash lui embrasse le cou, et chacun de ses baisers donne l’impression d’un contact à l’électrochoc. Non, elles ne doivent pas rester ici, c’est dangereux. Elle avait vu cinq hommes encagoulés sur son ordinateur, quatre sont tombés, mais ils sont peut-être plus...
-Alisha, st... stop, arrête...
-Pourquoi, tu n’aime pas ? demande-t-elle en lui léchant le cou.
Mylaisine la prend par les épaules et la recule.
-Ils ne sont pas les seuls, il y en a d’autre. On n’est pas en sécurité ici, vient, dit Mylaisine en prenant Alisha par la main, avant de la tirer dans le couloir.
Mylaisine cours difficilement, elle à l’impression que ses jambes sont de coton. Elle aime sentir le contact de la main d’Alisha dans la sienne.
Alors qu’elles courent dans le couloir vers les escaliers de secours, une explosion à lieu dans la chambre de Mylaisine, et deux hommes surgissent dans le couloir. Arrivées devant la porte marquée d’un Exit vert, Mylaisine donne un coup d’épaule dedans, mais se fait plus mal qu’autre chose. Alisha la pousse doucement et fait de même, l’ouvrant d’un coup. Elle prend Mylaisine par la main et elles descendent dans l’escalier en colimaçon.
-La porte est fermée ! dit Alisha qui abaisse la poignée plusieurs fois, sans résultats.
-Ca ne fait rien, j’ai une clé, dit Mylaisine qui donne un violent coup de pied dans la porte, qui s’ouvre d’un coup.
Elle tombe nez à nez avec un de ces hommes, qui, lui aussi surpris, lève son arme. D’un coup de pied dans la main, elle le désarme, et Alisha lui écrase le poing dans la figure, dans un craquement sinistre. L’homme tombe à genou. Mylaisine lui donne un coup de genou au visage, et il s’effondre.
-Ouais, on assure ! dit Alisha en regardant l’homme à terre.
A ce moment, une rafale de balle vient percuter le mur à coté d’elle, projetant des petites pierres en tout sens. Elles reculent et se retrouvent dans l’escalier.
-On est coincé ! dit Mylaisine, qui entend des pas dans l’escalier en colimaçon.
Elle regarde autour d’elle, elles sont derrière le bâtiment, devant eux s’étend une pelouse, et au loin, la route qui serpente jusqu’à la sortie de l’université. Et sur cette route, deux Jeep noires aux vitres fumées derrière lesquelles sont abrités trois hommes armés.
A ses pieds voit l’arme de l’homme par terre, et la ramasse.
-Tu sais te servir de ça ? demande Alisha.
-Après que mon père m’ai trainée dans des camps commando, ça ne devrait pas me poser trop de problèmes.
Elle vérifie les munitions comprises dans les magasins. Des fléchettes ? L’Inquisitrice veut vraiment la prendre vivante... Mais pour Alisha ? Bien qu’elles ne soient plus ensemble, elle craint pour sa sécurité.
Crr... – Section Wolf... Me recevez ?...
La voix semble provenir d’un petit appareil métallique accroché à l’homme étendu par terre.
-Le colis c’est fait attraper par la reine de cœur.
C’est fait attraper par la reine de cœur ? Qu’est ce que ? Elle regarde Alisha, qui tient un pistolet à aiguille.
Elle sent la flèche anesthésiante percuter son corps. Elle fait quelques pas en arrière. La seule chose qui lui vient à l’esprit, c’est : merde, ça ne va pas devenir une habitude...

Tout tourne autour d’elle. Peu à peu ses souvenirs reviennent. Elle doit casser le nez à Alisha... Bon, où est-elle ? Aux vibrations, elle dirait dans un véhicule, allongée. Elle à les mains attachées dans le dos et un baillons dans la bouche.
-Plus vite, plus vite !
Elle ne sait pas pourquoi Alisha panique, mais ça la réjouie, satisfaction personnelle, après le coup de la fléchette...
-On nous avait dit qu’ils ne pourraient envoyer des hommes qu’au bout de cinq heures en cas de conflits ! Qu’est ce qu’ils foutent la !, dit une voix inconnue.
-Dmitriv est parmi eux !
-Quoi ? On nous a assuré qu’il était out ! répond une voix plus grave que l’autre. Foutue section...
Le reste de la phrase se perd dans l’explosion qui souffle le véhicule. Elle se sent décollé du siège, tandis que la température grimpe à une vitesse hallucinante. L’explosion est terrible, et elle a l’impression de voler pendant de longues secondes avant de heurter le sol avec violence.
Elle a l’impression que tous ses os se disloquent sous le choc, la douleur, térrible, la traverse de toutes parts, telles d’innombrables aiguilles, et elle à l’impression d’avoir été brulée sur toute la surface du corps.
Elle ouvre difficilement un œil, et voit des bottes s’approcher à toute vitesse. On la saisit et on la jette sur une épaule. Elle tente de se débattre mais tout son corps la fait souffrir, sans compter l‘effet des fléchettes anesthésiantes.
Elle sent qu’on la pose sur un siège, délicatement. Déjà ça de gagner, bande de rustres.
-Allez go,go, go, elle semble avoir souffert de l’explosion.
Sans blague, bande de c...
Les soubresauts du véhicule et le démarrage en trombe lui font souffrir mille morts, et elle serre les dents. Elle doit au moins avoir trois cotes pétées, sans compter son bras gauche, qu’elle ne sent plus, et sa cheville droite...
Elle sent que le véhicule prend rapidement de la vitesse.
-Ils nous suivent, enfin, les rares qui sont encore debout.
-Ils sont malades ! Ils utilisent leurs pouvoirs en publique !! Je prends la mitraillette sur le toit ! Dmitriv, direction l’air de décollage.
-L’Inquisitrice va leur arracher les testicules si ils la ramènent pas... dis une voix avec un accent qui la dérange.
Elle entend le crépitement d’une mitraillette au dessus d’elle. Elle ouvre un œil. Elle est dans un véhicule de l’armée, elle le reconnait aux sièges et au nid de mitraillette, devant elle. Elle lève doucement la tête pour voir le conducteur. Elle ne peut qu’apercevoir son dos, un dos robuste et puissant, ainsi que des cheveux blonds. Elle croise son regard dans le rétroviseur. Un œil d’un bleu clair glacé et froid, un œil aiguisé, l’œil d’un prédateur, d’un faucon. Elle frisonne. L’autre est caché par une mèche blonde, tressé à la russe. Un russe... Elle est sauvée par un russe... Elle, fille d’un Général Américain, sauvée par un russe ! Merde !
Il semble se rendre compte de son dégout car il ouvre la bouche pour parler anglais, avec un fort accent russe, qui confirme les doutes de Mylaisine
-Que ce soit clair, jeune fille, moi je n’aime pas les Américains, ça pue, c’est moche, c’est gros, c‘est gras, bref, ça me dégoute et si on est là, c’est pour t’éviter une fin plus que regrettable.
Elle préfère se taire, elle n’a de toute façon pas la force de riposter. Peu à peu, elle sombre dans les ténèbres.

***

-Il est neuf heures du matin et vous êtes sur France Bleu Provence, et tout de suite, la météo.
-Et bien Catherine, c’est un magnifique soleil qui s’annonce pour ce samedi avec un ciel bleu, et des températures superbes qui vont faire oublier la rentrée à pas mal d’élèves, on prévoit 26 degrés à Toulon, 25 à Cannes et Aix-en-Provence, c’est à Nice que ça va être plus compliqué car on attend un orage dans la matinée...
Axel est réveillé. Pendant un moment, il s’attendait à entendre son réveil sonner pour allez en cour, puis il s’est souvenu. Le visage de cet homme, qu’il à tué... Il a rêvé de cette scène cette nuit encore. Ce crime lui restera à jamais gravé au fer rouge.
Il s’en est passé des choses cette nuit. Après être sortie du commissariat, ils se sont rendu au macdo le plus proche pour prendre à manger, puis ils ont fait du deux cent à l’heure sur l’autoroute jusqu’à Nice, le conducteur blond ne manquant pas de faire un doigt d’honneur à tous les radars. Axel avait remarqué que la voiture n’était pas immatriculée et que l’on ne pouvait pas voir dedans une fois que l’on en était sorti.
Il a également écouté leurs conversations, et visiblement, ils refusent de donner leurs vrais noms, vu qu’ils se sont appelés Smith durant tout le voyage, et qu’ils parlaient anglais. Axel n’a pas un très bon niveau, mais il a pu comprendre des bribes de phrases. Ils se rendent à l’aéroport de Nice pour prendre un avion, et partir en Afrique.
Smith sort de la voiture en s’étirant et en baillant. La voiture est garée dans un parking, et on entend au loin le ballet des avions qui se posent et décollent, ainsi que l’autoroute pas loin. Il regarde Axel, qui fait semblant de dormir.
Une odeur d’iode plane dans l’air, soulignant la présence de la mer pas loin. Le soleil joue à cache-cache avec de gros nuages gris.
On entend des pas claquer dans le parking, qui résonne. Smith se retourne d’un coup, pointant son pistolet vers l’origine du bruit.
-Oula, doucement, mon gars, je ramène des croissants chauds et du café ! dit-il en brandissant un sac d’où sort une délicieuse odeur ainsi qu’une petite fumée. Le boulanger vient de les faires.
Il tient dans sa main gauche un plateau sur lequel fument trois gobelets.
-Tu n’es pas assez prudent, répond le Smith brun, qui commence à faire des étirements. Je déteste dormir dans une voiture. Et tu n’étais pas censé quitter ton poste, on aurait pu être attaqués.
-Ca va, la boulangerie est juste à cotée, et notre bus arrive dans trente minutes par contre.
Le brun prend un gobelet et le respire profondément, avant de le boire.
-Ah, enfin !
Derrière, Axel sort de la voiture, en claquant la porte. Les muscles endoloris, il a mal à l’épaule, et a des fourmis dans les jambes. Il regarde autour de lui, un peu perdus, encore un peu dans le gaz.
-Tiens mange un bout, dis le blond en lui tendant un croisant.
Axel le saisit avec plaisir, avec un gobelet de café.
-On est à Nice ? On prend l’avion ? On ne risque pas d’avoir des problèmes, vu que je suis censé être mort ? demande-t-il en baillant.
-Quelle perspicacité, rétorque Smith brun. Allez, on y va, dit-il en jetant son gobelet par dessus son épaule.
La blond prend Axel par les épaules et le fixe droit dans les yeux.
-A partir de maintenant, on ne va pas te caché la situation, tu es en danger de mort à chaque instant. Tous ce qui bouge est une menace potentielle ! Si on te dit court, tu cours, si on te dit cache toi, tu te cache, interdiction de mourir, t’es pas un cadeau, je ne veux pas de la paperasse en plus.
Axel le fixe dans les yeux et y lit une réelle crainte derrière cette petite blague. Qu’est ce qui justifie ainsi une panique cachée, alors que jusque à maintenant, il était décontracté ?
Ils se mettent en marche, et sorte du parking par un escalier en béton. A l’extérieur, le soleil à complètement disparu. Axel sent que la tension est palpable. Ils sont entourés de grands bâtiments, des hangars, et autres, ils longent une route sur laquelle passe très peu de véhicule. Sur le trottoir en face, une famille avance avec des valises dans la même direction. Axel baisse la tête, tandis que le brun se met entre lui et la route pour le cacher un peu. Un camion les frôle à toute vitesse, faisant sursauter Axel.
-On en devrait pas avoir trop de contact avec les autres, le bus et l’avion sont privés, et de notre section, chuchote le blond.
Axel hoche la tête, tout en continuant de fixer ses chaussures et d’avancer. Il ne sait pas pourquoi, mais quelque chose l’inquiète. Les deux regardent partout, sans trop bouger la tête, surveillant chaque zone, chaque coin de bâtiments. Axel surprend même le brun en train de fixer le toit d’un hangar, tout en avançant. De quoi se protègent-ils ? Quelle est la menace ? Au loin, un arrêt de bus. Le brun accélère le pas, tandis que le blond pose une main sur l’épaule d’Axel et ralentis. Axel fixe l’arrêt de bus, et n’y voit qu’une petite vieille avec son caddie. D’ailleurs le brun fait un signe, et le blond avance, avec Axel, vers l’arrêt.
Le brun se poste debout à coté de la vieille et lui jette des coups d’œil de temps à autre, tandis que le blond s’éloigne un peu, et regarde partout. Axel, lui, s’assoit à coté de la mamie, sur le banc. La scène pourrait paraitre comique, deux hommes en costard noirs qui fixe une vieille comme un terroriste mais ça met plus mal à l’aise qu’autre chose. Axel se demande d’ailleurs s’ils ne sont pas portés sur la paranoïa. Et ils arriveraient presque à le faire flipper. Mais il n’est quand même pas tranquille.
La scène est vraiment étrange, et le temps est de plus en plus lourd. Axel sent un filet de transpiration lui couler dans le cou. La mamie à coté de lui à les mains qui tremblent doucement. Il n’y a quasiment plus de bruit autour d’eux, si ce n’est les avions, de temps à autres. Axel se surprend à jeter des coups d’œil autour de lui, tandis qu’un étrange sentiment le prend aux tripes, une petite pointe, une petite douleur, un mauvais pressentiment. Le brun le regarde et hoche doucement la tête, comme si tout allez bien.
Le temps s’écoule lentement. Et le bus n‘arrive toujours pas.
Il écrase d’un geste vif un moustique qui vient de le piquer dans le cou. Le temps est de plus en plus lourd, ça va rapidement tourner à l’orage. Il regarde la montre que porte Smith à coté de lui. Neuf heures dix. Encore vingt minutes d’attentes. Mais le temps semble prendre un malin plaisir à se dérouler à sa convenance.
Plus rien ne bouge, il n’y a quasiment plus de bruit. Tout est sombre à cause des nuages, les feuilles des palmiers ne bougent plus, le vent est tombé. Tout est calme, trop calme. On entend juste le bruit du caddie qui tremblote en même temps que la mamie dans un tintement métallique répété. Axel croise les bras, et regarde le brun, plus loin, en train de tourner sur lui-même, fixant chaque bâtiment longuement. Le blond à coté de lui n’est pas tranquille non plus, toujours en train de consulter sa montre, ou de se gratter le menton. Il ferme les yeux, doucement et pose son menton sur sa poitrine.
Il sursaute, un camion qui passe en trombe devant l’arrêt, faisant trembler le sol et vibrer l’air. Il cligne des yeux et secoue doucement la tête. Il regarde autour de lui. L’arrêt de bus, le blond qui se ronge les ongles, la mamie qui tremble. Il transpire de partout et à les vêtements qui lui collent à la peau. Au loin se fait entendre les grondements de l’orage. L’horizon est noir. Il regarde la montre de Smith. Neuf heures vingt.
Il a l’impression d’être épié. Il sent une présence proche. Il est de moins en moins rassuré. Quelque choser lui échappe. Il a suivit ces deux la, sans trop se poser de question, mais ils peuvent êtres tout et n’importe quoi. Il bouge un peu sur ce banc qui commence à lui faire mal. C’est long... Neuf heure vingt-deux...
Le silence est pesant, entrecoupé de temps à autre par un grondement, voir un éclair qui fend le ciel, brusquement. Axel devine la pluie, au loin. Neuf heure vingt-cinq...
L’arrêt est la, une route devant, des bâtiments industriel autour, comme des hangars. Les gouttes de pluies commencent à tomber doucement, l’une après l’autre, sur le toit de l’abri, puis de plus en plus vite, de plus en plus intensément, jusqu’à devenir un épais rideau. Le brun revient en courant sous l’abri, tandis qu’il devient difficile d’y voir à plus de dix mètres. L’air est parsemée d’éclair qui flashs dans l’obscurité ambiante, sous ces lourds nuages d’orage. C’est un déchainement de puissance au dessus de leurs têtes.
-C’est la merde, chuchote le blond.
-Impossible de décoller avec un temps pareil ? demande Axel.
-Exactement, surtout que l’on utilise un appareil privée donc petit et pas tout temps. Quand je pense qu’eux sont à l’abri... Et cette visibilité ne nous arrange pas.
Des coups de klaxonne résonnent, et les phares d’un bus perce le rideau d’eau. Le brun prend Axel par le bras, et, tous les trois, monte dans le bus alors que celui-ci ne s’est quasiment pas arrêter.
C’est un petit bus, une dizaine de place. Le chauffeur, une personne à la peau mate, qui mâchonne un bout de cigarette, la casquette de chauffeur de travers, ne les regardent même pas.
Le bus bondit sur la route, et Axel doit rapidement s’assoir avant de se retrouver par terre. Le conducteur prend trois oreillettes au brun, qui en donne un au blond, mais qui hésite à la donner à Axel, avant de soupirer et de lui donner. Axel la saisit et la met.
-Et je lui dis, bah quoi, il n’est pas beau mon sac et la il me fait, attends, j’ai un double appel, les Frères Smith sur la deux commandant, et alors il me dit que je devrais plutôt me baser sur...
-C’est qui ? demande Axel, intrigué.
-Celle qui s’occupe de la communication, Coco. Elle est un peu... Excentrique... Mais sinon elle fait bien son boulot, malgré une nette tendance à squatter le canal pour des affaires privées, répond Smith blond.
-Comment ça pas d’avions, vous vous foutez de ma gueule ? crie Smith Brun.
Axel remet l‘oreillette.
-... orage qui nous empêche d’atterrir, notre appareil est trop léger, il vous faut prendre un publique que l’on détournera un court instant pour vous récupérer une fois hors de la zone des turbulences.
-Mais c’est complètement foireux comme plan. Le colis est censé être mort et si on le voit vivant, il à tué deux personnes selon la presse. Alors on va débarquer avec lui dans l’avion, comme ça ?
-Nom de code, murmure le blond à l’adresse d’Axel. Ce n’est pas flatteur, mais c’est une sécurité comme une autre.
Axel hoche la tête tandis que le car prend un virage assez serré. Les pneus glissent sur la route mouillée et Axel est projeté contre la vitre. Il s’y écrase, sentant son nez craqué.
Un homme sous la pluie. Qui le regarde droit dans les yeux.
Axel se redresse pour essayer de mieux voir, mais le car va vite, et on voit difficilement avec toute cette pluie.
-Il est hors de question que l’on prenne un avion publique, envoyé donc un frelon, qu’importe ce que dit le gradé.
-Un frelon ?
-Un hélicoptère, répond le blond, qui semble moyennement emballé par cette idée.
Axel regarde par la vitre. Un éclair fend le ciel, et l’air vibre d’un violent roulement de tonnerre. Il voit mal un hélicoptère voler la dedans...
-10 minutes ? Ca ira.
-Euh, Smith... Axel hésite à parler de cet homme qu’il à vu au bord de la route. Mais à voir leurs attitudes, aucunes hésitations à avoir. J’ai vu un homme sur le bord de la route, il m’a regardé droit dans les yeux, puis il à disparu.
Les yeux du blond s’agrandissent. Il se penche et pose ses mains sur les épaules d’Axel, avant de le regarder dans les yeux :
-Tu es sur de ce que tu avance ?
Axel hoche la tête.
-On a un problème ! crie le blond qui se relève d’un coup.
Au même instant, tout semble s’arrêter autour d’Axel. Le temps semble se figer, tandis que le car fait une violente embardée sur le coté. Axel voit les trois hommes jeter sur le coté.0 Lui-même se sent emporté, et il est violement projeter contre le mur, tandis que le car se retourne sur le flanc. Sa tête heurte la paroi de fer et tout devient flou.
Il ouvre un œil, il voit le conducteur tenir une grosse mitraillette, un genou à terre, en train de lâcher de longueur rafales, serrant les dents sur sa cigarette.
Il sent la pluie tomber sur son visage.
Le car s’est renversé, le petit groupe est entre deux rangées de fauteuils, et se défendent d’agresseur, hors du car, qui n’ont pas l’air de rigoler.
Les tirs de mitraillettes se font de plus en plus violent, Axel à l’impression que ses oreilles vont exploser. Le blond se jette à genou à coté de lui, et recharge son arme, avant de lui tendre.
-Le principe est simple, tu vise, tu appuis sur la détente, tu tue, tu sauve ta vie ! Il se retourne, et sort de sous sa veste, un gros magnum à six coups, avant de tirer.
-Merde, qu’est ce que vous foutez, ça devient chaud ici ! hurle le brun dans son micro, tout en tenant un pistolet de la main gauche, tirant dans l’obscurité.
Axel regarde autour de lui et voit son oreillette devant lui. Il reste à quatre pattes et l’attrape, avant de la mettre.
-...vous nous emmerd...
Une secousse ébranle le car, tandis que la température monte d’un coup. Axel est jeter sur le coté, et l’oreillette jaillit de sn oreille pour se planter sous un siège, inaccessible.
-Attention, ils ont des grenades ! hurle le blond.
-Sans blague ? répond Axel en criant.
Il se remet à quatre pattes tandis qu’une rafale de balle pulvérise la paroi au dessus de lui. Il s’essuie les yeux et le front, plein d’eau pour retrouver un semblant de vision.
-On voit que dalle, ils sont combien ? demande-t-il en risquant un coup d’œil par-dessus les sièges renversé.
- On n’en sait rien, et ils sont certainement plus nombreux et mieux armés que nous !
Soudain, Axel le jurerait, un éclair ne tombe pas droit. Il voit la foudre tracer l’air, à l’horizontale.
L’explosion qui s’ensuit l’empêche d’entendre la phrase du blond qui parle de pouvoir. Des pouvoirs ? Ils balancent de la foudre ? Non, ce n’était pas de la foudre... Il n’a pas le temps de réfléchir, car il entend un roulement. Il tourne la tête et voit une grenade rouler vers lui. Il se revoit dans un certain fps. Il saisit la grenade et la balance par-dessus les sièges. L’explosion ne se fait pas attendre.
Ce n’est pas possible, qu’est ce qu’il à fait pour se retrouver ici. Récapitulons dans quoi il s’est encore fourré... La pluie tombe dur, le ciel est sombre. La zone industrielle est bruyante, mêlant autoroute, camions de frets et avions. Le bus est renversé au milieu de la route, et des hommes cachés dans les bâtiments autour qui tirent dessus. Dans ce même bus, quatre personnes, dont lui-même, les frères Smith, et le conducteur. Au dessus, un avion décolle péniblement dans l’orage.
Il a le cœur qui bombarde sa poitrine et à du mal à respirer, sentant au fond de lui une petite panique lui mordiller l’estomac. Il ferme les yeux et vois le regard de cet homme, qu’il a tué. Il commence vraiment à avoir des difficultés à se remplir les poumons, il sent un blocage. Il suffoque. Il pose sa tête contre la paroi de fer. Merde, il en à marre, il n’a pas envie de crever ici.
Le blond tourne la tête vers lui.
-Hola ! dit-il en jetant son arme, et en posant ses deux mains sur la poitrine d’Axel. Accès de panique, ce n’est rien, respire calmement.
C’est un comique lui ? Il aimerait bien ! Une rafale de balle vient percuter le bus, à quelques centimètres de leurs têtes. Mais merde ! C’est qui ces gens ! Il s’essuie le visage qui ruisselle de pluie, il a du mal à enchainer ses respirations. Il regarde partout autour de lui, tournant sa tête dans toutes les directions cherchant une issue, mais tout ce qu’il voit c’est ce car pourri !
-Respire calmement ! ordonne le blond en posant une main sur son cœur. Ca va passer, ne t’inquiète pas !
Il était bien, avant de se retrouver dans cette situation, ces cons là le manipule depuis le début, l’on forcé à tuer un homme, et l’on trainé dans ce guet-apens !
-Qu’est ce que vous faite ? demande péniblement Axel, alors que le blond ferme les yeux.
Chaque mot est un déchirement, il est saisit d’angoisse de toute part, il ne veut pas crever ici, il sent son cœur accélérer encore, il a les mains qui tremblent, c’est hors de question !
Alors le blond lui assène une violente claque.
Sous le coup, Axel est choqué, ne sait quoi dire. Il reste sans voix, il a l’impression que plus rien ne compte, si ce n’est cet enfoiré qui l’a giflé.
-Désolé, c’est la méthode la plus rapide.
En effet... rudement efficace... Il frissonne de toute sa colonne vertébrale, tandis qu’il reste comme ça, choqué. C’est ça une crise de panique ?
-Bon, on finit de pacifier cette zone agité...
Il n’a pas le temps de finir sa phrase que l’on entend dans la pluie le bruit de rotors.
-L’hélico est la ! hurle le blond.
En effet, Axel entends distinctement le bruit des pales qui brassent l’air à toute vitesse. Il lève la tête et voit un scintillement, suivit d’un bruit de rotation, et un tir de mitraillette qui fend l’air vers les bâtiments, en face d’eux. Le tir est violent, l’effet ne se fais pas attendre, le bâtiment explose littéralement.
Au dessus de sa tête, une échelle de corde pend en l’air. Le blond la saisit et monte, rapidement suivit du conducteur. Le bruit des rotors et terrible, en plus de la mitraillette qui fait un carnage tout autour du bus. Axel n’entends pas ce que lui dit le brun, mais en tout cas, il lui indique l’échelle. Axel lève la tête, et se prend la pluie dans les yeux. Il agrippe l’échelle de corde, et monte quelques barreaux difficilement. Il baisse la tête et voit le brun monter d’une main, de l’autre, il mitraille une zone dans la pluie.
La poussé soudaine vers le haut est violente et Axel s’accroche de toute ses forces à l’échelle de corde pour ne pas tomber. Le sol disparait rapidement, tandis que l’hélicoptère s’élève dans l’orage.
Tout autour de lui ce n’est que pluie, nuages, éclairs et grondement de tonnerre. Il grimpe difficilement jusqu’à l’hélico, avec une forte appréhension au fond de la gorge, surtout avec le vent qui balance l’échelle de corde dans tous les sens. Une main secourable l’aide à monter. Il prend pied sur le sol en acier avec une certaine joie.
-Et bien, ce ne fut pas terrible ! lui crie le blond en lui tapant dans le dos.
Pas si terrible...
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