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Jour 2
Dmitriv est toujours assis devant l’écran de télé, à voir ce président parler. Alors c’est comme ça qu’on prend le contrôle du pays ? N’ont-ils donc toujours pas compris ? Ce qui s’est produit avec Staline va se reproduire avec leur accord cette fois. Les humains sont stupides et bornés. Ils ont beau répéter 1.000 fois leur leçon, ils ne la retiennent pas. Ils ne méritent pas de vivre.
Derrière lui, il entend la porte s’ouvrir.
-Alors, prêt ? demande une voix qu’il ne peut pas voir.
Soudain, il ressent un violent coup sur la tête, tout tourne autour de lui, et il perd connaissance.
Il fait froid. Très froid. Et ça pue. Il sent le contact de la pierre glacé contre ses mains et sa joue droite. Il y a beaucoup d’humidité dans la pièce et un courant d’air glacé le fait frissonner. Dmitriv ouvre un œil. Il voit des barreaux. Des grands barreaux de fer. Il ouvre les deux yeux et s’aperçois qu’il est dans une prison de pierre. Il est très peu habillé, pieds nus, il a les doigts gelés. Et puis il a la bouche pâteuse et la tête lourde.
Il se lève difficilement, en se tenant aux barreaux, et approche son visage. Apparemment il est dans une grande prison de pierre. Tout d’abord flou, il finit par voir un couloir partir sur la gauche et la droite, et de nombreuses prisons comme celle ou il est enfermé. Le couloir est courbé, il en déduit que l’endroit ou il est à la forme d’un cercle.
Un endroit bien pourris en tout cas. L’humidité coule des murs et des nombreuses flaques d’eau voir des tas de neige jonchent le sol. Derrière lui, un courant d’air glacé vient à nouveau le frappé. Il tourne la tête et voit une fenêtre. Il s’en approche lentement, ses jambes lui font mal. Il passe les yeux à travers les barreaux, pour se prendre un autre coup de vent qui le fait reculer. Il se rapproche à nouveau. Et ce qu’il voit ne lui plait pas vraiment.
Le lieu où il est enfermé est apparemment un vieux château qui aurait servis de goulag, à en juger les camps de travail au pied de la colline où il est. Et la meilleure sécurité n’est pas l’épaisseur des murs ou la taille des barreaux, mais les milliers de kilomètres de neige qui s’étendent devant lui. Il n’y a rien si ce n’est cette étendue de neige, à perte de vue, aveuglante à cause des rayons de soleil qui se réverbèrent. Il regarde en bas et voit que le sol le plus proche est à des centaines de mètres.
Il recule et se tient la tête dans les mains, avant de s’approche des barreaux et de les secouer énergiquement. Ils grincent et plient mais ne cassent pas. Le vacarme résonne dans tout le bâtiment et lui vrillent les tympans.
-Ho, le nouveau... Ferme la un peu... dit une voix rauque qui reprend plusieurs fois bruyamment sa respiration pour finir sa phrase
-Chut, c’est le commando fou qui a assassiné le président, dit une autre voix, plus aigus.
-Ahahaha... Tu crois encore... Le gouvernement toi ?
-On est ou ici ? demande Dmitriv en essayant de voir quelque chose dans la cage en face de lui. Tous ce qu’il aperçoit c’est une forme replié sur elle-même, dans une vieille couverture miteuse. Mais il remarque également que sa cellule est ouverte, comme beaucoup ici. Pas la sienne.
-N’essaye pas... De voir mon visage... dit la voix rauque. Tu n’y survivrais... Pas.
-Pour répondre à ta question, on n’est nulle part, au plus profond de la Sibérie Orientale. Dans un ancien goulag dis la voix plus aiguës, qui vient de la cellule à la gauche de Dmitriv.
-Et il n‘y a que nous ? demande Dmitriv qui s’agenouille pour inspecter la base des barreaux. Il a mal à la tête, c’est horrible. Il a du mal à se concentrer.
-Non, il y a trois-quatre gardiens qui viennent nous donner à manger.
-Alors pourquoi ne pas vous enfuir, vos cellules sont ouvertes, demande-t-il en levant la tête.
La forme sous la couverture bouge un peu :
-Et pour... Aller ou ? De toute manière... Le monde ne nous intéresse... Plus. Tous ceux qui sont... Ici n’y sont pas... Par hasard...
Dmitriv fixe la couverture de ses yeux bleu glacés, interrompant ses gestes.
-Quelle pitié d’abandonner ainsi...
La voix à sa gauche rétorque, en haussant le ton :
-De la pitié ? Le monde n’en à pas eu avec nous ! Dis nous pourquoi nous devrions nous battre ? Sais-tu seulement pourquoi nous somme ici ? Tu n’as pas à nous dire ce que l’on doit faire ou pas.
En effet, a quoi bon ouvrir la cellule, la vrai prison c’est la neige.
-Il doit bien y avoir un moyen de s’enfuir ! Comment font les soldats ? Hélicoptères, motos des neiges ?
La forme sous la couverture bouge encore :
-Les soldats vivent ici... Avec leurs familles, loin du front... Ils sont grassement payés et... Ce ne sont pas eux qui nous ont enfermés ici...
Dmitriv repère enfin un trou d’usure à la base d’un des barreaux. On l’a enfermé ici en tant qu’humain. Grave erreur. Il fait apparaitre une balle dans sa main. Oui, les temps changent, et on s’adapte. Les flèches ne servent plus depuis longtemps. Il la dévisse et verse la poudre dans l’intersection entre la base du barreau et le petit trou dans le sol. Bon, comment on l’allume. Il se prend la tête dans les mains et s’interrompt.
-J’ai vu ce que... Tu viens de faire... Tu es... Comme eux ?
Dmitriv se fige.
-Inutile de le nier... J’étais la... En 1989... J’étais un scientifique dépêché sur les excavations, dan le désert du nouveau Mexique. Surpris de voir des survivants ?
Il s’arête de parler, le temps de reprendre son souffle. Dmitriv l’écoute sans le regarder
Il entend un ronflement venir de la cellule de gauche. Il regarde autour de lui et découvre une couverture roulé en boule par terre, dans un coin, à l’abri de l’humidité, il la déplie et se la met sur les épaules. Au moins ça de gagné. Il se repenche sur son trou, maintenant rempli de poudre. Assez pour faire sauter les barreaux. Il se tourne et se dirige vers la fenêtre. Il se dresse, et, d’un coup, donne un coup de pied violent dans les barreaux. Un des barreaux est projeté et tombe à l’extérieur, mais un autre reste accroché par un simple bout de métal qui pend. Dmitriv le saisit avant de l’arracher. Il retourne vers son trou et frappe la barre en fer qu’il tient avec les barreaux, de toutes ses forces, en serrant les dents. Le bruit résonne dans tout le couloir, tandis que des étincelles surgissent du contact violent entre les deux métaux, mais s’éteignent avant de toucher la poudre, à cause de l’humidité. Il retape une fois, deux fois, trois fois. Rien à faire. Et le bruit les détruis les oreilles.
-Oh, c’est finit ce bordel ? crie la voix, à gauche.
Dmitriv s’arête, prit d’une violente douleur dans l’épaule et le bras, ainsi qu’à la tête.
-Merde ! murmure-t-il en jetant la barre par terre, qui atterrit dans un bruit métallique.
-Pourquoi... Tiens-tu tant... à t’échapper...
-Je ne tiens pas à pourrir ici comme vous.
-Après qu’on t’ai remercié pour tes bons et loyaux services ? rigole la voix dans la cellule de gauche.
-La ferme ! crie Dmitriv en frappant le mur du poing.
Tout ce qu’il gagne c’est une douleur de plus dans la main. Finalement, il s’assoit par terre et s’adosse au mur pour réfléchir et reposer son mal de crâne.
-J’ai déjà vu... des gens comme toi... A ce temple, en 1989...
Dmitriv, surpris, tourne la tête vers la masse sous la couverture, qui bouge, dans la cellule en face de la sienne.
-Tu radote papy, dit l’autre.
-On était envoyé sur place pour étudier un vieux temple... De grands scientifiques... Des disciples... Ceux envoyé dans le temple... Tous morts...
Il s’arête pour tousser.
- Je l’ai vu... Une horreur... Innommable... Une bombe... Tous morts... Sauf moi... Mais j’ai eu... Pire que la mort... Il m’a brisé... Alors ils mon envoyé ici... Au cas où je servirais encore...
Il sort un doigt de sa couverture. Rien qu’a la vue de se doigt, Dmitriv sursaute. Le doigt est recouvert de bandages tachés. Mais il n’y en a pas assez pour tout cacher. Il est décharné, comme déshydraté, il manque l’ongle et à de nombreux endroit, la peau. On peut même voir l’os a des endroits.
De ce doigt jaillit une flamme, petite, à toute vitesse, qui vient frapper la poudre, qui explose dans un sifflement et un nuage de vapeur provoqué par la chaleur soudaine. Dmitriv est poussé en arrière par l’explosion qui n’est pourtant pas très forte. Quand le nuage de vapeur s’est dissipé, les barreaux sont tordus par l’explosion, et le doigt est retourné sous la couverture.
-Il ne... doit pas s’enfuir du temple... Je t’aiderais à t’enfuir...
Dmitriv se lève et donne un grand coup de pied dans les barreaux qui sautent, avant de courir dans le couloir. Pieds nus, il n’ira pas loin. Et il a du mal à courir droit avec ce mal. Ses jambes flageolent. A croire qu’il à été drogué.
Le couloir est bien circulaire. Il passe devant des cellules vides, d’autres contiennent un ou deux prisonniers, beaucoup sont ouvertes. L’humidité et la glace sur les sols et le mur rend le tout glissant, mais il ne ralentis pas. Il arrive au bout du couloir, une porte, ouverte, qui donne sur un escalier sombre, en colimaçon, en fer. Il ne sait pas ou il va, mais il y va. Il doit trouver l’armurerie. Il descend un étage, deux, trois, quatre, et ne peut plus descendre plus bas. Il y a une porte sur la gauche, mais une porte au sol empêche de descendre plus bas.
Quand le bâtiment est secoué par une violente explosion. Lui bascule en arrière et sa tête vient frapper les marches en aciers. Il pousse un grognement et se relève en se tenant à la barrière, tandis qu’une forte odeur de brulé envahi tout le bâtiment.
-Merde, y en a un qu’on pas mal drogué ! hurle un soldat en courant par ci. Dmitriv regarde autour de lui et se jette sous l’escalier en colimaçon, alors que sept soldats arrivent. L’un d’eux se baisse et ouvre le gros cadenas, avant de descendre, avec les autres. Dmitriv en profite pour sauter hors de sa cachette et prendre le cadenas qui traine à terre. Au bout de quelques courtes minutes, les sept hommes remontent, lourdement armé.
-Merde, ou j’ai mit le cadenas ? dit celui qui l’avait ouvert, en regardant autour de lui.
-On s’en fou, y a le feu ! répond un autre.
Ils mettent des masques à gaz et montent.
Dmitriv sort de sa cachette et descend dans le sous-sol. Ici, un long couloir qui donne sur une porte en fer blindée. Merde.
Il s’arête et contemple la porte, les bras ballants. C’est trop bête ! Pas maintenant ! Il donne un coup de poing dans la porte, qui pivote doucement sur ses gonds. Il reste immobile devant la porte...
Derrière, c’est une grande salle de près de cent mètres carrés d’un blanc immaculé, avec de grandes lumières. Pas une goutte d’humidité, pas un courant d’air, la salle est remplies d’armes sur les murs, le sol, qui pendent du plafond, des armes à feu, des armes rapprochés, mais aussi de l’équipement, des masques à gaz, des gilets par balles, et également des véhicules, garé devant de grandes portes en fer, des quads, des motos des neiges, des 4*4. Il ouvre une armoire, qui contient une tenue complète. Pas fâché de pouvoir se changer, il l’enfile, malheureusement, les bottes ne sont pas cloutées et il glisse dangereusement sur le sol glacé. Il repère un bureau avec des plans et un téléphone. Il marche vers lui et compose un numéro n’importe lequel :
-Je sais que vous m’entendez, vu que vous surveillez toutes les lignes. Il lève les yeux et voit une caméra s’activer, une petite diode rouge se mit à clignoter. Elle tourna vers lui. Ici Agent Helgrind, matricule 209-008, j’ai besoin d’une évacuation.
Sur ce il raccroche et attend. Peu de temps après, le téléphone sonne. Il décroche /
-Deux kilomètres, nord/nord-ouest, utiliser la motoneige, dit une voix féminine, le zeppelin serra la dans dix minutes.
-Si peu ?
-Nous étions à votre recherche suite aux incidents de Moscou. Vous allez encore vous faire tirer les oreilles. Derrière toi, un bureau, dedans, un téléphone et une oreillette.
-Merci Coco, j’y serais sous peu, dit-il en raccrochant. Il se retourne et ouvre le bureau, met l’oreillette et le micro, avant que le téléphone ne sonne.
-C’est bon ?
-Je te reçois cinq sur cinq, Coco.
Il se dirige vers la motoneige bâchée et défais la bâche en la jetant sur le coté. C’était un model japonais, une Kawasaki, une vrai bête. Comme quoi, eux aussi font des choses bien. Il vérifie le réservoir d’essence. C’est plein. Il se tourne vers les étales et prend deux magnums, et un AK-47 fusil de précision, ainsi qu’une ceinture de grenade. Il se dirige vers la porte et appuis sur le bouton à coté. Celle-ci s’ouvre lentement dans un chuintement, sur une pente assez raide. Il monte sur la moto et enclenche la clé qui est sur le contact. Puis il accroche les quinze goupilles des grenades à l’aide d’un morceau de sa chemise, puis tire d’un coup sec, dégoupillant les 15 grenades d’un coup et jette la ceinture derrière lui, avant de tourner la vitesse à fond. Mais le moteur ne démarra pas.
-Je te conseil de dégager en vitesse, une dizaine d’hommes arrivent, et ils ne sont pas la pour une merguez partie. Et tes grenades ne vont pas attendre que tu démarre.
Derrière lui, il entendit la ceinture de grenade toucher le sol. Aussitôt, il sauta par-dessus la moto pour atterrir dans le couloir gelé qui servait de sortie. Il par en dérapage et glisse sur le sol gelé en pente. Sur le coté, les jambes arquées, légèrement tassé sur lui-même, il faut du snowboard, sans la planche, dans ce couloir qui descend certainement jusqu’au bas de la montagne. Le couloir est sombre, il ne voit quasiment rien, juste que c’est un long couloir en forme de tube, que descend très bas et qu’il risque fort de se tuer si il tombe.
L’explosion derrière lui est terrible, et le souffle d’air chaud le frappe dans le dos, le poussant encore plus vite. Les murs tremblent, des morceaux de glace se détachent du plafond, certain petits, d’autre, des stalactites grosses comme lui. Mais ce qui lui fait le plus peur, c’est la réaction en chaine produite par l’explosion des grenades, qui va faire exploser les véhicules, les armes, et les autres grenades. La chaleur risque fort de faire fondre la glace sur laquelle il glisse.
En effet, une série d’explosion ne tarde pas à se faire entendre derrière lui, tous plus violentes les unes que les autres. Le sol et les murs tremblent, tandis que l’air vibre avec violence et que le couloir s’illumine peut à peut à cause des flammes.
Puis, un bruit qui se répète, de plus en plus violent, comme une grosse carlingue qui atterrit et rebondit. Il tourne la tête, et voit la motoneige en dévaler la pente à toute vitesse derrière lui. Il se penche pour gagner plus de vitesse, mais la masse du bolide à vite fait de le rattraper. Il regarde le mur à coté de lui, et saute sur le coté. Il s’appuie du pied sur le mur, et fait un salto arrière, pour atterrir sur la motoneige. Il tourne la clef plusieurs fois tandis que les murs défilent toujours plus vite autour de lui, et le moteur finit enfin par répondre. En bas, une lueur apparait, l’ouverture, la sortie. Il pousse l’accélérateur au maximum, jusqu’à ce que le sifflement d’une roquette lui fait tourner la tête. Un missile se dirige à toute vitesse vers lui. Il tente une violente embardée sur le coté, mais l’ogive le heurte de plein fouet, l’explosion le propulsant de la motoneige.
-Et alors il me dit, le problème, c’est la paire de chaussure, m’voyer, alors moi je lui dis que c’est suffisant pour lui botter le cul, et...
La voix semble venir de loin, très loin. Il sent la neige contre sa joue et ses mains. Apparemment ses vêtements sont pas en très bonne états eux aussi, car le froid le pénètre jusqu’aux os.
-Il me répond que tous ce à quoi je servais, c’était égayer ses nuits, alors je l’ai saisit par les...
-Coco, on t’a déjà dit que les conversations privées, c’était sur fréquence privée, dit Dmitriv en crachant de la neige et du sang.
Il se relève difficilement sentant la chaleur de la motoneige qui a explosée derrière lui.
-Le tir venait de la forteresse, tu leurs a bousillé tous leurs véhicules, sauf trois motoneiges, qui arrivent droit sur toi. Il y a cinq hommes sur les murs mais n’ont pas assez de précision pour t’atteindre.
Dmitriv regarde autour de lui. Derrière lui la montagne en haut de laquelle se tient la prison entourée de ses hauts murs et ses tours. Une partie est d’ailleurs en feu, et au pied de la montagne, le trou par lequel il est sortis.
-Votre attention s’il vous plait, Dmitriv est en bas et demande un Kolibri pour se tirer, quand au petit plaisantin qui s’est tiré avec mon portable, ahah, on est tous, mort de rire !
-Merci Coco, mais je ne vais pas pouvoir rester longtemps ici, dit Dmitriv en se frottant les mains pour se réchauffer, voyant trois motoneiges jaillirent du trou. Il sent dans son pantalon un pistolet.
Il le sort, un simple glock. Américain... Il regarde les trois motoneiges qui se rapprochent, équipées de mitraillettes à visée automatiques dernière génération, ils sont deux sur la moto et l’un d’eux tiens également une mitraillette. C’est légèrement déséquilibré... Pour eux... Il saisit son arme et s’accroupis, avant de mettre son œil sur le viseur. Un viseur basique, un simple morceau de métal, mais ça suffit largement. Les trois motos se rapprochent à toute vitesse, mais Dmitriv attend. Quand elles sont suffisamment proches, il tire une unique balle. Détonation, la balle surgie dans une petite langue de feu. La douille vide jaillit et tombe à coté de lui. La balle fonce sur sa trajectoire et traverse la tête des deux hommes sur la même motoneige. Les hommes s’effondrent entrainant la motoneige à terre, qui entrainée par sa vitesse, continue sur sa lancée, mais à cause de la glace, elle glisse et heurte la deuxième moto qui explose sous l’impact, tuant les deux hommes à son bord.
Il vise la troisième, mais il n’entend qu’un simple clic, quand il presse la détente. Les mitraillettes ennemies en revanche, sont bien chargées, et Dmitriv est obligé de se jeter dans la neige, alors que les balles propulsent la neige dans tous les sens. La moto passe en rugissant à coté de lui, et il roule sur lui-même pour éviter de se faire écraser.
Il la regarde tournée et revenir vers lui à toute vitesse. L’homme qui la conduit sourit de toutes ses dents. Dmitriv se prépare à esquiver à nouveau, mais sait qu’esquiver tout le temps ne servira à rien. Il voit les canons de la mitraillette commencé à tournée, et à accélérer. Personne n’est plus rapide qu’une balle, alors toute une slave...
Il sert les dents et les poings, et, alors que les premières balles jaillissent, il se jette sur le coté. Un vrombissement se fait entendre, qui emplit le ciel, et un avion apparait, avant de lâcher une bombe sur la moto, avec une précision redoutable. Dmitriv lève la tête et brandit deux pouces levés.
-Vous l’avez eux, Kolibri, joli tir ! Ya plein de morceaux, là en bas.
Le Kolibri, un engin qui allie la vitesse d’un avion avec la mobilité d’un hélicoptère. Entièrement créer par la Section J, c’est un avion de chasse également équipé de deux hélices sur les coté droit et gauche, dans les ailes, qui lui permettent de se mouvoir comme un hélicoptère, vers le haut ou le bas. Il est nommé Kolibri, car, à l’instar des oiseaux de même nom, ses déplacements sont fulgurants. Les deux hélices lui permettent de se poser et de décoller sur n’importe quel terrain. Il suffit par la suite d’activer ses réacteurs pour obtenir la vitesse d’un avion normal. Bien sur, cette vitesse reste très limitée, et il ne peut voyager loin de son pont d’envol. Il est également inefficace sur les moyens et longs vols. C’est donc un engin de soutien, mais féroce et très efficace.
Le Kolibri se rapproche du sol, et le pilote reste en vol stationnaire, balançant une corde à Dmitriv qui la saisit des deux mains, avant de grimper jusque dans le cokpit. Il s’assoit et met son casque, balançant du même coup le portable et l’oreillette.
-Content que vous soyer de retour parmi nous, Dmitriv, dit la voie du pilote dans le casque, mais on doit se rendre immédiatement aux Etats-Unis, on à une nouvelle qu’il faut allez pécher et l’Inquisitrice est toute proche.
-On annonce le retour de Dmitriv parmi nous, pilote Hergel, vous êtes prié de rentré au plus vite pour basculer sur un engin plus rapide. Au menu ce soir, choucroute saucisse, bière et vin blanc, et musique de chambre.
-Bien reçus Coco.
-Une nouvelle hein ? demande Dmitriv, pensivement.
Le Kolibri prend de l’altitude à la verticale pour traverser la couche de nuage, laissant derrière lui la prison.
***
Système DOM-DTD\\profilesGénéralAmry\pass:Némésis\joinserv=15263
Accès refusé !
Mylaisine pousse un petit cri de rage, avant de donner un coup de poing dans l’oreiller à coté d’elle. Elle essaye de passer depuis un bon moment, mas apparemment son père a bloqué tout le réseau de la base militaire, et elle ne peut plus s’en servir pour rentrer dans les dossiers de la Défense.
Elle n’a quasiment pas dormie de la nuit, à installer sur ce nouvel ordi tous les composants qui lui avait permis de remonter jusqu’à cette fameuse section J, et la fatigue commençait vraiment à lui peser sur les yeux. Elle baille toute les deux secondes, ses long cheveux roux complètements désordonnées, en pyjama, c'est-à-dire en soutien gorge et en culotte.
Elle se lève de son bureau et ouvre doucement les rideaux. Malgré les volets fermés, quelques rares rayons du soleil levant viennent rentrer dans sa chambre et elle entend déjà de la musique monter du parc cet des chambres autour d’elle.
Aujourd’hui, c’est samedi, si son père croit qu’elle va rentrer, il se fourre le doigt dans l’œil. Elle a le week-end devant elle pour percer cette foutue barrière, et elle ne va pas s’arrêter maintenant, même si elle est vraiment fatiguée.
Elle retourne s’assoir au bureau, et, devant ce :
Accès refusé !
Qui clignote en rouge elle se décourage. Elle pousse un soupir, avant de croiser les bras et d’y mettre la tête, le temps de se reposer un peu les yeux.
Elle est alors réveillée par un bip sonore, émit par l’ordinateur. Elle sursaute et regarde l’écran, une phrase y est écrite :
-Bonjour, Mylaisine.
Perplexe, elle regarde cette phrase, et se demande si ce n’est pas cet idiot de John qui lui joue un tour. Jusqu’à ce qu’elle voit la diode de la webcam de l’ordinateur clignoter. Alors qu’elle ne peut être allumé que manuellement. Et elle ne se souvient pas l’avoir allumée justement. Une autre phrase s’écrit progressivement sur son écran :
-Je me présente, je suis l’Inquisitrice.
Elle hésite avant de répondre, une réponse qui par la suite, lui parait déplacée :
-Et que fais-tu sur un ordinateur athée ?
Elle voit l’objectif de la webcam tourner légèrement pour faire la mise au point, elle se souvient qu’elle est très peu vêtue, et elle met vite sa main devant la webcam, en rougissant. Elle regarde autour d’elle et voit son tee-shirt à coté d’elle. Elle l’enfile, avant de retirer sa main de la webcam :
-Faudrait voir à pas se gêner !
-Parlons affaire, répond celle qui se fait appeler l’Inquisitrice. Il m’est parvenue que tu étais rentré dans les dossiers de la Section J ?
Elle n’en revient pas. Alors son ordinateur, c’est un snack-bar, on rentre, on sort comme on veut ? Ou alors John l’a balancée. Elle serre le poing à cette idée. Puis elle regarde l’écran. Non, si c’était le gouvernement, les flics serait déjà la...
-Et si c’était le cas ?
-Dis moi, a tu déjà remarquée des choses anormales autour de toi ?
Alors elle, elle passe du coq à l’âne sans aucunes raisons. Mylaisine hésite avant de répondre :
-Non.
La réponse met un temps avant de s’afficher, les lettres apparaissant les unes après les autres :
-Si je te fournie des informations sur la section J, que je te donne des moyens, beaucoup de moyens, peux-tu m’aider ?
Elle se mord le doigt. Elle ne sait même pas qui c’est cette « inquisitrice ». Et comment connait-elle la section J ? Elle décide d’être prudente :
-Comment pourrais-je aide quelqu’un que je ne connais pas ? Et quel genre d’aide ?
L’Inquisitrice semble satisfaite, car les lettres s’affichent plus vite :
-Tu connais des choses sur la section J, tu sais que c’est une unité ultrasecrète, qui n’est fiancée par aucuns pays officiellement, et qu’elle contient des soldats très... spéciaux. Je veux l’adresse de chacun de ces hommes, les visages, les noms, les vrais, et les numéros d’immatricules.
Mylaisine souffle sur une mèche qui lui tombe devant l’œil, pour qu’elle se redresse. En gros c’est de la délation pour de l’assassinat, c’est clair. Il était hors de question qu’elle l’aide. Même si elle n’était pas rentrée suffisamment loin dans les dossiers de la section J et quelle n‘avait pas les noms et encore moins les adresses des hommes qui y étaient présent. Elle sent la colère lui monter, et tape rageusement sur le clavier :
-Vous pouvez toujours courir si vous croyez que je vais vous aider à commettre des assassinats.
La réponse ne semble pas convenir à son interlocuteur, qui rétorque rapidement :
-Je crois que tu n’as pas saisit que tu n’avais pas vraiment le choix. Il est temps de parler beaucoup moins et d’agir beaucoup plus.
L’écran de l’ordinateur devient noir, avant de s’ouvrir sur une fenêtre, une caméra de surveillance. Elle reconnait le bâtiment de brique rouge de l’internat, et surprise, se lève.
-Tu es ici ? souffle-t-elle doucement.
Elle fixe l’écran et voit des gens approcher, vêtus de long manteau noir, gant noir, lunettes noirs.
Quelqu’un toque à sa porte. John ?
- Tire-toi John, c’est fermé !
La porte explose littéralement, jaillissant de ses gonds.
-Merde, John !
Elle se retourne et se retrouve face à un homme très grand à la peau d’ébène qui lui sourie, il tient un cimeterre dans la main droite, et un uzi dans la main gauche, un tout petit fusil mitrailleur.
-Toi, tu n’es pas John...
Elle se jette de son siège pour atterrir derrière son lit, tandis que l’homme tire. Une fléchette vient se planter dans le fauteuil, là où, il y a encore quelques secondes, se tenait son cou. Elle passe sa main sous le lit pour rencontrer le cuir de sa mallette. Elle la tire vers elle et l’ouvre, pour se retrouver face à un large choix d’explosif divers fait maison, toutes étiquettes de différentes couleurs ou symboles. Elle en saisit un qui porte une étiquette blanche très claire et la balance par-dessus le lit. Elle se couvre les oreilles de ses mains et s’enfonce la tête dans les draps du lit. La détonation est assourdissante, le flash, aveuglant. Pas compliqué de se faire une flash-bang, le plus dur reste à trouver le magnésium. Elle se relève, tout de même un peu désorientée, et vois l’homme, assommé, par terre. Elle à du un peu trop dosser sur le magnésium justement... Elle regarde autour d’elle, et voit un marceaux de la porte arraché, qui forme un gros bâton. Déjà, l’homme gémit. Elle saisit le bâton et l’écrase sur la tête de l’homme, le bâton explosant en plein de petits morceaux sous le choc, qui n’est pas prêt de se relever.
Dans le couloir, des filles la regardent étrangement, alors qu’elle est en sous-vêtement, ses longs cheveux roux complètement désordonnés, son arme improvisée à la main.
Elle retourne auprès de l’ordinateur.
-Faudra faire mieux que ça.
-Je suis d’accord. Mettons donc un peu d’ambiance, s’écrit la phrase sur l’écran, tandis qu’une musique jaillit des hauts parleurs. Mylaisine reconnait Bloody Beetroots, de De Crecy. Mais elle n’a pas le temps de s’attarder sur la musique, car, sur l‘écran, elle repère un homme qui lève un lance-roquette vers le bâtiment.
D’un cri, elle se jette sur le coté, tandis que la roquette traverse sa chambre pour exploser dans le couloir, secouant les murs. Elle se relève, les oreilles qui sifflent, tandis que des morceaux de plâtre tombent du plafond. Elle regarde le large trou dans le mur, par où un homme surgit en sautant.
Comment est-il monté par l’extérieur, elle ne sait pas, mais l’aide à redescendre d’un coup de pied dans les parties sensibles, alors qu’il est toujours en plein saut. Le visage de l’homme se tord de douleur tandis qu’il est propulsé en arrière, dans le vide.
Mylaisine regarde par le trou et vois des hommes encagoulés braquer des armes vers elle. Elle se jette sur le coté alors que des dizaines de trous se forment dans le mur derrière elle. Toutes les armes sont équipées de silencieux, mais ça ne sert à rien, toute l’école sait qu’ils sont la. Pas pour autant que ça la protège. Elle ouvre son armoire et saisit son sac, toujours remplis de chose diverses, et entends quelque chose rouler dans sa derrière elle. Elle se retourne et tombe nez à nez avec une flash. La détonation est terrible, tandis qu’elle est complètement aveugler. Elle ne voit plus rien si ce n‘est un grand flash blanc, et elle à l’impression que ses oreilles ont explosées, tellement elles sifflent.
A l’aveugle, se jette à terre, et ne bouge pas, le temps que sa vision revient. Au bout de quelques secondes qui paraissent une éternité, elle revoit peu à peu. Sa chambre est dévastée, avec des trous dans les murs. Elle lève la tête. Un homme se tient au-dessus d’elle, un pistolet à aiguille dans la main, et lui sourit.
Il tire deux coups. Deux « plongs » résonnent et aussitôt, elle sent ses muscles se relâcher tandis que son esprit s’embrume. Elle n’arrive pas à atteindre les deux fléchettes dans son dos, de toute façon, elle n’a plus la force de bouger. Tout devient noir.
Elle tente de bouger, mais se rends compte qu’elle est pieds et poings liés. Elle sent le contact de la moquette contre sa peau. Elle est toujours dans sa chambre ? Elle ouvre un œil et tombe nez à nez avec l’homme qui l’a endormie. Lui aussi est allongé par terre, et semble inconscient. Mylaisine lève la tête et voit...
-Et alors, la rentrée, c’était hier, et tu n’es toujours pas venue me voir ? Tu ne m’aime plus ? Alice n’a pas suivit les conseils du Chat est c’est faite attrapée par la Reine de Cœur.
Alisha. Une grande brune aux yeux noir, sur talon aiguille, portant des robes toujours très courtes, fendue aux cuisses, avec un décolleté limite outrageant. Elle était dans la même classe que Mylaisine l’année dernière, et elles s’étaient longtemps aimées, jusqu’à ce que Mylaisine ne supporte plus le caractère d’Alisha, un peu trop dominateur. C’était une fille très spéciale, rêveuses, qui passait la plupart de son temps à citer Lewis Carroll. Elle tient dans sa main un club de golf qui à servis à autre chose qu’a son utilisation première au vu de la manière dont il est tordu, et la tête de l’homme à terre.
Mylaisine est étonnée de la voir ici, mais elle est contente qu’Alisha soit la pour l’aider. Cette dernière la libère.
-Comment à tu fais pour savoir que j’étais la ? demande Mylaisine en se frottant les poignets endoloris par la corde.
-Pas difficile avec ces explosions, je n’ai même pas eu besoin du lapin blanc, dit-elle en souriant et en penchant la tête sur le coté.
Mylaisine se tourne vers son bureau et voit son ordinateur pulvérisé en plein de petits morceaux. L’Inquisitrice ne les voit plus via la webcam ? Mais si elle à accès aux systèmes de sécurités, elle peut les voir via les caméras dans le couloir.
Soudain, Alisha la plaque contre le mur et lui mordille l’oreille.
-Non, Ash, ce n’est pas le moment...
Alisha lui souffle dans le cou :
-Tu m’as manquée, ma belle, on ne s’est pas vue durant toute ces vacances, et tu n’es pas venue me voir hier, je serais presque jalouse. Dire que l’on est plus dans la même promotion... Mais pour cette fois, on n’est pas en retard, dit-elle en lui saisissant la nuque et en lui caressant la joue.
Mylaisine tente de résister, mais le produit des fléchettes continu de faire effet, et elle sent qu’elle na pas la force nécessaire. Et puis elle ne veut pas résister, encore une fois, elle se laisse flouer par cette fille. Elle sent qu’Ash lui embrasse le cou, et chacun de ses baisers donne l’impression d’un contact à l’électrochoc. Non, elles ne doivent pas rester ici, c’est dangereux. Elle avait vu cinq hommes encagoulés sur son ordinateur, quatre sont tombés, mais ils sont peut-être plus...
-Alisha, st... stop, arrête...
-Pourquoi, tu n’aime pas ? demande-t-elle en lui léchant le cou.
Mylaisine la prend par les épaules et la recule.
-Ils ne sont pas les seuls, il y en a d’autre. On n’est pas en sécurité ici, vient, dit Mylaisine en prenant Alisha par la main, avant de la tirer dans le couloir.
Mylaisine cours difficilement, elle à l’impression que ses jambes sont de coton. Elle aime sentir le contact de la main d’Alisha dans la sienne.
Alors qu’elles courent dans le couloir vers les escaliers de secours, une explosion à lieu dans la chambre de Mylaisine, et deux hommes surgissent dans le couloir. Arrivées devant la porte marquée d’un Exit vert, Mylaisine donne un coup d’épaule dedans, mais se fait plus mal qu’autre chose. Alisha la pousse doucement et fait de même, l’ouvrant d’un coup. Elle prend Mylaisine par la main et elles descendent dans l’escalier en colimaçon.
-La porte est fermée ! dit Alisha qui abaisse la poignée plusieurs fois, sans résultats.
-Ca ne fait rien, j’ai une clé, dit Mylaisine qui donne un violent coup de pied dans la porte, qui s’ouvre d’un coup.
Elle tombe nez à nez avec un de ces hommes, qui, lui aussi surpris, lève son arme. D’un coup de pied dans la main, elle le désarme, et Alisha lui écrase le poing dans la figure, dans un craquement sinistre. L’homme tombe à genou. Mylaisine lui donne un coup de genou au visage, et il s’effondre.
-Ouais, on assure ! dit Alisha en regardant l’homme à terre.
A ce moment, une rafale de balle vient percuter le mur à coté d’elle, projetant des petites pierres en tout sens. Elles reculent et se retrouvent dans l’escalier.
-On est coincé ! dit Mylaisine, qui entend des pas dans l’escalier en colimaçon.
Elle regarde autour d’elle, elles sont derrière le bâtiment, devant eux s’étend une pelouse, et au loin, la route qui serpente jusqu’à la sortie de l’université. Et sur cette route, deux Jeep noires aux vitres fumées derrière lesquelles sont abrités trois hommes armés.
A ses pieds voit l’arme de l’homme par terre, et la ramasse.
-Tu sais te servir de ça ? demande Alisha.
-Après que mon père m’ai trainée dans des camps commando, ça ne devrait pas me poser trop de problèmes.
Elle vérifie les munitions comprises dans les magasins. Des fléchettes ? L’Inquisitrice veut vraiment la prendre vivante... Mais pour Alisha ? Bien qu’elles ne soient plus ensemble, elle craint pour sa sécurité.
Crr... – Section Wolf... Me recevez ?...
La voix semble provenir d’un petit appareil métallique accroché à l’homme étendu par terre.
-Le colis c’est fait attraper par la reine de cœur.
C’est fait attraper par la reine de cœur ? Qu’est ce que ? Elle regarde Alisha, qui tient un pistolet à aiguille.
Elle sent la flèche anesthésiante percuter son corps. Elle fait quelques pas en arrière. La seule chose qui lui vient à l’esprit, c’est : merde, ça ne va pas devenir une habitude...
Tout tourne autour d’elle. Peu à peu ses souvenirs reviennent. Elle doit casser le nez à Alisha... Bon, où est-elle ? Aux vibrations, elle dirait dans un véhicule, allongée. Elle à les mains attachées dans le dos et un baillons dans la bouche.
-Plus vite, plus vite !
Elle ne sait pas pourquoi Alisha panique, mais ça la réjouie, satisfaction personnelle, après le coup de la fléchette...
-On nous avait dit qu’ils ne pourraient envoyer des hommes qu’au bout de cinq heures en cas de conflits ! Qu’est ce qu’ils foutent la !, dit une voix inconnue.
-Dmitriv est parmi eux !
-Quoi ? On nous a assuré qu’il était out ! répond une voix plus grave que l’autre. Foutue section...
Le reste de la phrase se perd dans l’explosion qui souffle le véhicule. Elle se sent décollé du siège, tandis que la température grimpe à une vitesse hallucinante. L’explosion est terrible, et elle a l’impression de voler pendant de longues secondes avant de heurter le sol avec violence.
Elle a l’impression que tous ses os se disloquent sous le choc, la douleur, térrible, la traverse de toutes parts, telles d’innombrables aiguilles, et elle à l’impression d’avoir été brulée sur toute la surface du corps.
Elle ouvre difficilement un œil, et voit des bottes s’approcher à toute vitesse. On la saisit et on la jette sur une épaule. Elle tente de se débattre mais tout son corps la fait souffrir, sans compter l‘effet des fléchettes anesthésiantes.
Elle sent qu’on la pose sur un siège, délicatement. Déjà ça de gagner, bande de rustres.
-Allez go,go, go, elle semble avoir souffert de l’explosion.
Sans blague, bande de c...
Les soubresauts du véhicule et le démarrage en trombe lui font souffrir mille morts, et elle serre les dents. Elle doit au moins avoir trois cotes pétées, sans compter son bras gauche, qu’elle ne sent plus, et sa cheville droite...
Elle sent que le véhicule prend rapidement de la vitesse.
-Ils nous suivent, enfin, les rares qui sont encore debout.
-Ils sont malades ! Ils utilisent leurs pouvoirs en publique !! Je prends la mitraillette sur le toit ! Dmitriv, direction l’air de décollage.
-L’Inquisitrice va leur arracher les testicules si ils la ramènent pas... dis une voix avec un accent qui la dérange.
Elle entend le crépitement d’une mitraillette au dessus d’elle. Elle ouvre un œil. Elle est dans un véhicule de l’armée, elle le reconnait aux sièges et au nid de mitraillette, devant elle. Elle lève doucement la tête pour voir le conducteur. Elle ne peut qu’apercevoir son dos, un dos robuste et puissant, ainsi que des cheveux blonds. Elle croise son regard dans le rétroviseur. Un œil d’un bleu clair glacé et froid, un œil aiguisé, l’œil d’un prédateur, d’un faucon. Elle frisonne. L’autre est caché par une mèche blonde, tressé à la russe. Un russe... Elle est sauvée par un russe... Elle, fille d’un Général Américain, sauvée par un russe ! Merde !
Il semble se rendre compte de son dégout car il ouvre la bouche pour parler anglais, avec un fort accent russe, qui confirme les doutes de Mylaisine
-Que ce soit clair, jeune fille, moi je n’aime pas les Américains, ça pue, c’est moche, c’est gros, c‘est gras, bref, ça me dégoute et si on est là, c’est pour t’éviter une fin plus que regrettable.
Elle préfère se taire, elle n’a de toute façon pas la force de riposter. Peu à peu, elle sombre dans les ténèbres.
***
-Il est neuf heures du matin et vous êtes sur France Bleu Provence, et tout de suite, la météo.
-Et bien Catherine, c’est un magnifique soleil qui s’annonce pour ce samedi avec un ciel bleu, et des températures superbes qui vont faire oublier la rentrée à pas mal d’élèves, on prévoit 26 degrés à Toulon, 25 à Cannes et Aix-en-Provence, c’est à Nice que ça va être plus compliqué car on attend un orage dans la matinée...
Axel est réveillé. Pendant un moment, il s’attendait à entendre son réveil sonner pour allez en cour, puis il s’est souvenu. Le visage de cet homme, qu’il à tué... Il a rêvé de cette scène cette nuit encore. Ce crime lui restera à jamais gravé au fer rouge.
Il s’en est passé des choses cette nuit. Après être sortie du commissariat, ils se sont rendu au macdo le plus proche pour prendre à manger, puis ils ont fait du deux cent à l’heure sur l’autoroute jusqu’à Nice, le conducteur blond ne manquant pas de faire un doigt d’honneur à tous les radars. Axel avait remarqué que la voiture n’était pas immatriculée et que l’on ne pouvait pas voir dedans une fois que l’on en était sorti.
Il a également écouté leurs conversations, et visiblement, ils refusent de donner leurs vrais noms, vu qu’ils se sont appelés Smith durant tout le voyage, et qu’ils parlaient anglais. Axel n’a pas un très bon niveau, mais il a pu comprendre des bribes de phrases. Ils se rendent à l’aéroport de Nice pour prendre un avion, et partir en Afrique.
Smith sort de la voiture en s’étirant et en baillant. La voiture est garée dans un parking, et on entend au loin le ballet des avions qui se posent et décollent, ainsi que l’autoroute pas loin. Il regarde Axel, qui fait semblant de dormir.
Une odeur d’iode plane dans l’air, soulignant la présence de la mer pas loin. Le soleil joue à cache-cache avec de gros nuages gris.
On entend des pas claquer dans le parking, qui résonne. Smith se retourne d’un coup, pointant son pistolet vers l’origine du bruit.
-Oula, doucement, mon gars, je ramène des croissants chauds et du café ! dit-il en brandissant un sac d’où sort une délicieuse odeur ainsi qu’une petite fumée. Le boulanger vient de les faires.
Il tient dans sa main gauche un plateau sur lequel fument trois gobelets.
-Tu n’es pas assez prudent, répond le Smith brun, qui commence à faire des étirements. Je déteste dormir dans une voiture. Et tu n’étais pas censé quitter ton poste, on aurait pu être attaqués.
-Ca va, la boulangerie est juste à cotée, et notre bus arrive dans trente minutes par contre.
Le brun prend un gobelet et le respire profondément, avant de le boire.
-Ah, enfin !
Derrière, Axel sort de la voiture, en claquant la porte. Les muscles endoloris, il a mal à l’épaule, et a des fourmis dans les jambes. Il regarde autour de lui, un peu perdus, encore un peu dans le gaz.
-Tiens mange un bout, dis le blond en lui tendant un croisant.
Axel le saisit avec plaisir, avec un gobelet de café.
-On est à Nice ? On prend l’avion ? On ne risque pas d’avoir des problèmes, vu que je suis censé être mort ? demande-t-il en baillant.
-Quelle perspicacité, rétorque Smith brun. Allez, on y va, dit-il en jetant son gobelet par dessus son épaule.
La blond prend Axel par les épaules et le fixe droit dans les yeux.
-A partir de maintenant, on ne va pas te caché la situation, tu es en danger de mort à chaque instant. Tous ce qui bouge est une menace potentielle ! Si on te dit court, tu cours, si on te dit cache toi, tu te cache, interdiction de mourir, t’es pas un cadeau, je ne veux pas de la paperasse en plus.
Axel le fixe dans les yeux et y lit une réelle crainte derrière cette petite blague. Qu’est ce qui justifie ainsi une panique cachée, alors que jusque à maintenant, il était décontracté ?
Ils se mettent en marche, et sorte du parking par un escalier en béton. A l’extérieur, le soleil à complètement disparu. Axel sent que la tension est palpable. Ils sont entourés de grands bâtiments, des hangars, et autres, ils longent une route sur laquelle passe très peu de véhicule. Sur le trottoir en face, une famille avance avec des valises dans la même direction. Axel baisse la tête, tandis que le brun se met entre lui et la route pour le cacher un peu. Un camion les frôle à toute vitesse, faisant sursauter Axel.
-On en devrait pas avoir trop de contact avec les autres, le bus et l’avion sont privés, et de notre section, chuchote le blond.
Axel hoche la tête, tout en continuant de fixer ses chaussures et d’avancer. Il ne sait pas pourquoi, mais quelque chose l’inquiète. Les deux regardent partout, sans trop bouger la tête, surveillant chaque zone, chaque coin de bâtiments. Axel surprend même le brun en train de fixer le toit d’un hangar, tout en avançant. De quoi se protègent-ils ? Quelle est la menace ? Au loin, un arrêt de bus. Le brun accélère le pas, tandis que le blond pose une main sur l’épaule d’Axel et ralentis. Axel fixe l’arrêt de bus, et n’y voit qu’une petite vieille avec son caddie. D’ailleurs le brun fait un signe, et le blond avance, avec Axel, vers l’arrêt.
Le brun se poste debout à coté de la vieille et lui jette des coups d’œil de temps à autre, tandis que le blond s’éloigne un peu, et regarde partout. Axel, lui, s’assoit à coté de la mamie, sur le banc. La scène pourrait paraitre comique, deux hommes en costard noirs qui fixe une vieille comme un terroriste mais ça met plus mal à l’aise qu’autre chose. Axel se demande d’ailleurs s’ils ne sont pas portés sur la paranoïa. Et ils arriveraient presque à le faire flipper. Mais il n’est quand même pas tranquille.
La scène est vraiment étrange, et le temps est de plus en plus lourd. Axel sent un filet de transpiration lui couler dans le cou. La mamie à coté de lui à les mains qui tremblent doucement. Il n’y a quasiment plus de bruit autour d’eux, si ce n’est les avions, de temps à autres. Axel se surprend à jeter des coups d’œil autour de lui, tandis qu’un étrange sentiment le prend aux tripes, une petite pointe, une petite douleur, un mauvais pressentiment. Le brun le regarde et hoche doucement la tête, comme si tout allez bien.
Le temps s’écoule lentement. Et le bus n‘arrive toujours pas.
Il écrase d’un geste vif un moustique qui vient de le piquer dans le cou. Le temps est de plus en plus lourd, ça va rapidement tourner à l’orage. Il regarde la montre que porte Smith à coté de lui. Neuf heures dix. Encore vingt minutes d’attentes. Mais le temps semble prendre un malin plaisir à se dérouler à sa convenance.
Plus rien ne bouge, il n’y a quasiment plus de bruit. Tout est sombre à cause des nuages, les feuilles des palmiers ne bougent plus, le vent est tombé. Tout est calme, trop calme. On entend juste le bruit du caddie qui tremblote en même temps que la mamie dans un tintement métallique répété. Axel croise les bras, et regarde le brun, plus loin, en train de tourner sur lui-même, fixant chaque bâtiment longuement. Le blond à coté de lui n’est pas tranquille non plus, toujours en train de consulter sa montre, ou de se gratter le menton. Il ferme les yeux, doucement et pose son menton sur sa poitrine.
Il sursaute, un camion qui passe en trombe devant l’arrêt, faisant trembler le sol et vibrer l’air. Il cligne des yeux et secoue doucement la tête. Il regarde autour de lui. L’arrêt de bus, le blond qui se ronge les ongles, la mamie qui tremble. Il transpire de partout et à les vêtements qui lui collent à la peau. Au loin se fait entendre les grondements de l’orage. L’horizon est noir. Il regarde la montre de Smith. Neuf heures vingt.
Il a l’impression d’être épié. Il sent une présence proche. Il est de moins en moins rassuré. Quelque choser lui échappe. Il a suivit ces deux la, sans trop se poser de question, mais ils peuvent êtres tout et n’importe quoi. Il bouge un peu sur ce banc qui commence à lui faire mal. C’est long... Neuf heure vingt-deux...
Le silence est pesant, entrecoupé de temps à autre par un grondement, voir un éclair qui fend le ciel, brusquement. Axel devine la pluie, au loin. Neuf heure vingt-cinq...
L’arrêt est la, une route devant, des bâtiments industriel autour, comme des hangars. Les gouttes de pluies commencent à tomber doucement, l’une après l’autre, sur le toit de l’abri, puis de plus en plus vite, de plus en plus intensément, jusqu’à devenir un épais rideau. Le brun revient en courant sous l’abri, tandis qu’il devient difficile d’y voir à plus de dix mètres. L’air est parsemée d’éclair qui flashs dans l’obscurité ambiante, sous ces lourds nuages d’orage. C’est un déchainement de puissance au dessus de leurs têtes.
-C’est la merde, chuchote le blond.
-Impossible de décoller avec un temps pareil ? demande Axel.
-Exactement, surtout que l’on utilise un appareil privée donc petit et pas tout temps. Quand je pense qu’eux sont à l’abri... Et cette visibilité ne nous arrange pas.
Des coups de klaxonne résonnent, et les phares d’un bus perce le rideau d’eau. Le brun prend Axel par le bras, et, tous les trois, monte dans le bus alors que celui-ci ne s’est quasiment pas arrêter.
C’est un petit bus, une dizaine de place. Le chauffeur, une personne à la peau mate, qui mâchonne un bout de cigarette, la casquette de chauffeur de travers, ne les regardent même pas.
Le bus bondit sur la route, et Axel doit rapidement s’assoir avant de se retrouver par terre. Le conducteur prend trois oreillettes au brun, qui en donne un au blond, mais qui hésite à la donner à Axel, avant de soupirer et de lui donner. Axel la saisit et la met.
-Et je lui dis, bah quoi, il n’est pas beau mon sac et la il me fait, attends, j’ai un double appel, les Frères Smith sur la deux commandant, et alors il me dit que je devrais plutôt me baser sur...
-C’est qui ? demande Axel, intrigué.
-Celle qui s’occupe de la communication, Coco. Elle est un peu... Excentrique... Mais sinon elle fait bien son boulot, malgré une nette tendance à squatter le canal pour des affaires privées, répond Smith blond.
-Comment ça pas d’avions, vous vous foutez de ma gueule ? crie Smith Brun.
Axel remet l‘oreillette.
-... orage qui nous empêche d’atterrir, notre appareil est trop léger, il vous faut prendre un publique que l’on détournera un court instant pour vous récupérer une fois hors de la zone des turbulences.
-Mais c’est complètement foireux comme plan. Le colis est censé être mort et si on le voit vivant, il à tué deux personnes selon la presse. Alors on va débarquer avec lui dans l’avion, comme ça ?
-Nom de code, murmure le blond à l’adresse d’Axel. Ce n’est pas flatteur, mais c’est une sécurité comme une autre.
Axel hoche la tête tandis que le car prend un virage assez serré. Les pneus glissent sur la route mouillée et Axel est projeté contre la vitre. Il s’y écrase, sentant son nez craqué.
Un homme sous la pluie. Qui le regarde droit dans les yeux.
Axel se redresse pour essayer de mieux voir, mais le car va vite, et on voit difficilement avec toute cette pluie.
-Il est hors de question que l’on prenne un avion publique, envoyé donc un frelon, qu’importe ce que dit le gradé.
-Un frelon ?
-Un hélicoptère, répond le blond, qui semble moyennement emballé par cette idée.
Axel regarde par la vitre. Un éclair fend le ciel, et l’air vibre d’un violent roulement de tonnerre. Il voit mal un hélicoptère voler la dedans...
-10 minutes ? Ca ira.
-Euh, Smith... Axel hésite à parler de cet homme qu’il à vu au bord de la route. Mais à voir leurs attitudes, aucunes hésitations à avoir. J’ai vu un homme sur le bord de la route, il m’a regardé droit dans les yeux, puis il à disparu.
Les yeux du blond s’agrandissent. Il se penche et pose ses mains sur les épaules d’Axel, avant de le regarder dans les yeux :
-Tu es sur de ce que tu avance ?
Axel hoche la tête.
-On a un problème ! crie le blond qui se relève d’un coup.
Au même instant, tout semble s’arrêter autour d’Axel. Le temps semble se figer, tandis que le car fait une violente embardée sur le coté. Axel voit les trois hommes jeter sur le coté.0 Lui-même se sent emporté, et il est violement projeter contre le mur, tandis que le car se retourne sur le flanc. Sa tête heurte la paroi de fer et tout devient flou.
Il ouvre un œil, il voit le conducteur tenir une grosse mitraillette, un genou à terre, en train de lâcher de longueur rafales, serrant les dents sur sa cigarette.
Il sent la pluie tomber sur son visage.
Le car s’est renversé, le petit groupe est entre deux rangées de fauteuils, et se défendent d’agresseur, hors du car, qui n’ont pas l’air de rigoler.
Les tirs de mitraillettes se font de plus en plus violent, Axel à l’impression que ses oreilles vont exploser. Le blond se jette à genou à coté de lui, et recharge son arme, avant de lui tendre.
-Le principe est simple, tu vise, tu appuis sur la détente, tu tue, tu sauve ta vie ! Il se retourne, et sort de sous sa veste, un gros magnum à six coups, avant de tirer.
-Merde, qu’est ce que vous foutez, ça devient chaud ici ! hurle le brun dans son micro, tout en tenant un pistolet de la main gauche, tirant dans l’obscurité.
Axel regarde autour de lui et voit son oreillette devant lui. Il reste à quatre pattes et l’attrape, avant de la mettre.
-...vous nous emmerd...
Une secousse ébranle le car, tandis que la température monte d’un coup. Axel est jeter sur le coté, et l’oreillette jaillit de sn oreille pour se planter sous un siège, inaccessible.
-Attention, ils ont des grenades ! hurle le blond.
-Sans blague ? répond Axel en criant.
Il se remet à quatre pattes tandis qu’une rafale de balle pulvérise la paroi au dessus de lui. Il s’essuie les yeux et le front, plein d’eau pour retrouver un semblant de vision.
-On voit que dalle, ils sont combien ? demande-t-il en risquant un coup d’œil par-dessus les sièges renversé.
- On n’en sait rien, et ils sont certainement plus nombreux et mieux armés que nous !
Soudain, Axel le jurerait, un éclair ne tombe pas droit. Il voit la foudre tracer l’air, à l’horizontale.
L’explosion qui s’ensuit l’empêche d’entendre la phrase du blond qui parle de pouvoir. Des pouvoirs ? Ils balancent de la foudre ? Non, ce n’était pas de la foudre... Il n’a pas le temps de réfléchir, car il entend un roulement. Il tourne la tête et voit une grenade rouler vers lui. Il se revoit dans un certain fps. Il saisit la grenade et la balance par-dessus les sièges. L’explosion ne se fait pas attendre.
Ce n’est pas possible, qu’est ce qu’il à fait pour se retrouver ici. Récapitulons dans quoi il s’est encore fourré... La pluie tombe dur, le ciel est sombre. La zone industrielle est bruyante, mêlant autoroute, camions de frets et avions. Le bus est renversé au milieu de la route, et des hommes cachés dans les bâtiments autour qui tirent dessus. Dans ce même bus, quatre personnes, dont lui-même, les frères Smith, et le conducteur. Au dessus, un avion décolle péniblement dans l’orage.
Il a le cœur qui bombarde sa poitrine et à du mal à respirer, sentant au fond de lui une petite panique lui mordiller l’estomac. Il ferme les yeux et vois le regard de cet homme, qu’il a tué. Il commence vraiment à avoir des difficultés à se remplir les poumons, il sent un blocage. Il suffoque. Il pose sa tête contre la paroi de fer. Merde, il en à marre, il n’a pas envie de crever ici.
Le blond tourne la tête vers lui.
-Hola ! dit-il en jetant son arme, et en posant ses deux mains sur la poitrine d’Axel. Accès de panique, ce n’est rien, respire calmement.
C’est un comique lui ? Il aimerait bien ! Une rafale de balle vient percuter le bus, à quelques centimètres de leurs têtes. Mais merde ! C’est qui ces gens ! Il s’essuie le visage qui ruisselle de pluie, il a du mal à enchainer ses respirations. Il regarde partout autour de lui, tournant sa tête dans toutes les directions cherchant une issue, mais tout ce qu’il voit c’est ce car pourri !
-Respire calmement ! ordonne le blond en posant une main sur son cœur. Ca va passer, ne t’inquiète pas !
Il était bien, avant de se retrouver dans cette situation, ces cons là le manipule depuis le début, l’on forcé à tuer un homme, et l’on trainé dans ce guet-apens !
-Qu’est ce que vous faite ? demande péniblement Axel, alors que le blond ferme les yeux.
Chaque mot est un déchirement, il est saisit d’angoisse de toute part, il ne veut pas crever ici, il sent son cœur accélérer encore, il a les mains qui tremblent, c’est hors de question !
Alors le blond lui assène une violente claque.
Sous le coup, Axel est choqué, ne sait quoi dire. Il reste sans voix, il a l’impression que plus rien ne compte, si ce n’est cet enfoiré qui l’a giflé.
-Désolé, c’est la méthode la plus rapide.
En effet... rudement efficace... Il frissonne de toute sa colonne vertébrale, tandis qu’il reste comme ça, choqué. C’est ça une crise de panique ?
-Bon, on finit de pacifier cette zone agité...
Il n’a pas le temps de finir sa phrase que l’on entend dans la pluie le bruit de rotors.
-L’hélico est la ! hurle le blond.
En effet, Axel entends distinctement le bruit des pales qui brassent l’air à toute vitesse. Il lève la tête et voit un scintillement, suivit d’un bruit de rotation, et un tir de mitraillette qui fend l’air vers les bâtiments, en face d’eux. Le tir est violent, l’effet ne se fais pas attendre, le bâtiment explose littéralement.
Au dessus de sa tête, une échelle de corde pend en l’air. Le blond la saisit et monte, rapidement suivit du conducteur. Le bruit des rotors et terrible, en plus de la mitraillette qui fait un carnage tout autour du bus. Axel n’entends pas ce que lui dit le brun, mais en tout cas, il lui indique l’échelle. Axel lève la tête, et se prend la pluie dans les yeux. Il agrippe l’échelle de corde, et monte quelques barreaux difficilement. Il baisse la tête et voit le brun monter d’une main, de l’autre, il mitraille une zone dans la pluie.
La poussé soudaine vers le haut est violente et Axel s’accroche de toute ses forces à l’échelle de corde pour ne pas tomber. Le sol disparait rapidement, tandis que l’hélicoptère s’élève dans l’orage.
Tout autour de lui ce n’est que pluie, nuages, éclairs et grondement de tonnerre. Il grimpe difficilement jusqu’à l’hélico, avec une forte appréhension au fond de la gorge, surtout avec le vent qui balance l’échelle de corde dans tous les sens. Une main secourable l’aide à monter. Il prend pied sur le sol en acier avec une certaine joie.
-Et bien, ce ne fut pas terrible ! lui crie le blond en lui tapant dans le dos.
Pas si terrible...
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