SL et URSSAF sont dans un bateau ...

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C'est marrant la vitesse à laquelle mes sujets se lockent
Allez, chuis pas rancunier et pour vous remercier, un autre texte qui n'a rien de politique. Vous vous souvenez que je vous avais promis, lors du Stylo d'Or un texte qui causait de contrôle fiscal ?
Il a fini par sortir ce matin
Juste après la douche ...

Citation :
Le PC s’éteint avec son petit sifflement habituel et Jacques se lève péniblement de son énorme fauteuil de bureau, tout en cuir. Un investissement qu’il ne regrette pas à la vue du temps qu’il y passe. Un petit détour par la douche puis dodo, la nuit a tout de même été assez longue, notamment en raison de la prise en main d’une petite nouvelle. Un sourire glisse un instant sur son visage. Leïla … Croisée par hasard, comme souvent, dans un club un peu hot d’une des sims Desesperate. Avec quelques détails qui systématiquement attirent l’attention de Jacques. Ou plutôt de Warlord Yohogania, tel qu’il se nomme dans Second Life. Un collier autour du cou. Une série d’AO qui donnent à la fille des attitudes soumises. Une tenue plus que légère. Un équipement sexuel (révélé via l’indispensable Ctrl alt T) plus que conséquent. Et, au final, une plastique irréprochable …
La prise de contact avait été rapide et la discussion en chat puis en IM avait été concluante. Une petite séance en donjon et Warlord avait décidé que Leïla allait sans doute grossir son cheptel.
Jacques réfléchissait à cela lorsque la sonnette de la porte d’entrée retentit. Il fronça un sourcil. Qui vient le faire chier à 9 heures du matin alors qu’il va se coucher ? Il rajuste son peignoir et va coller un œil au judas. Un mec en pardessus, costard et petit attaché case se tient derrière la porte. Un deuxième coup de sonnette retentit.

Jacques jure intérieurement. Ça pue l’emmerdeur à quinze kilomètres. Il n’a aucune envie d’ouvrir quand la sonnette se fait entendre de nouveau. Machinalement, il grommelle un « Ouais ? » peu engageant.
- Monsieur Jacques Ralit ?
- Ouais ! Pas le temps ! Vais dormir !
- Monsieur Ralit, je suis Serge Teissier et je travaille à l’URSSAF. Il est im-pé-ra-tif (il détache bien les syllabes) que je vous voie rapidement.
URSSAF ? En urgence ? Y se passe quoi là ?
- Pardon ? Mais je bosse pas … Vous devez faire erreur !
- Second Life, cela vous dit quelque chose Monsieur ?
Interloqué, Jacques déverrouille les 4 serrures de la porte blindée. Comment ce pingouin est au courant ?
- Merci Monsieur. Je peux entrer ? Ce ne sera pas très long, je le pense.
- Ok, je pige toujours pas mais entrez. Droit devant, au fond du couloir, ya le salon.
Il emboîte le pas du gars et le pilote jusqu’à un fauteuil et s’assoie dans l’autre. Un petit silence que son vis-à-vis met à profit pour inspecter la pièce, meublée avec goût, cuir et beaux bois exotiques.
- Joli, vous êtes bien installé. Vous dites ne pas travailler ?
- Un héritage. Puis j’ai peu de besoins, je sors peu, pas de voiture. C’est quoi le problème ?
- Je vais être direct et bref. Vous utilisez donc Second Life. Sous le nom de Warlord Yohogania ?
Là, Jacques manque bondir de son fauteuil pour atomiser cet individu qui semble un peu trop bien renseigné sur lui. Le mec le sent et enchaîne :
- Navré mais c’est notre métier de presque tout savoir. Il se trouve que depuis quelques années, nous surveillons SL. Ainsi que les mouvements d’argent lorsqu’ils dépassent un certain seuil. Or … votre compte présente des transferts mensuels en votre faveur qui atteignent souvent mille, voire deux milles euros. Parfois même plus. C’est assez impressionnant.
- Mais … Je …
- Oui . Je sais. Nous avons nos informateurs dans SL. Vous avez monté une affaire assez intéressante basée sur l’esclavage. Et vos esclaves, qui sont des esclaves sexuelles travaillent pour vous. C’est vraiment fascinant comme activité vous savez ?
Jacques sent son corps s’enfoncer dans le fauteuil.
- Je vous rassure, je ne suis pas là pour juger et je ne bosse pas à la brigade des mœurs. Par contre, votre activité et surtout vos revenus s’apparentent à du travail dissimulé.
- Et ?
- Et à ce titre vous devez payer des charges. Ainsi que des impôts. Nous avons calculé -grossièrement- que vous nous êtes redevable d’environ 14 545 euros et 17 centimes ? On va dire 14 500 euros … Et on en parle plus.
- Quoi ? Vous vous foutez de ma figure ?
- Non Monsieur, ce n’est pas le genre de la maison. Et encore, nous vous faisons grâce de l’amende si vous payez immédiatement. Ce type d’activité étant un peu nouveau, nous considérons provisoirement que vous étiez de bonne foi ou dans l’ignorance au sujet des charges à payer. Sinon la facture se monte à plus de 20 000 euros si vous contestez et que nous devenons rigoureux.
Jacques gémit. C’est un cauchemar et il va se réveiller. Mais non. Le petit fonctionnaire avec son sourire satisfait est bien là, devant lui. Il se lève et fait quelques pas. Il est coincé.
- Je … Je peux vous régler en liquide ?
- En liquide ? Bigre ! Vous êtes un client un peu spécial, Monsieur Ralit . Pourquoi pas. Du moment que vous régularisez votre situation, je n’y vois aucun inconvénient.
L’argent change de mains. Et Jacques met rapidement ce visiteur à la porte. Il est furax !

Alors que le fonctionnaire est dans le couloir et se dirige vers l’ascenseur pour l’appeler, il attrape son portable et compose nerveusement un numéro.
- Réponds, mais réponds enfoiré !
- Ué ?
- Max ? Tu me croiras pas ! Ya un mec qui marche sur tes plates-bandes ! Y tente de fourguer de la came ... de la blanche dans la cité ! Super pure qu'il dit ...
- Quoi ? Tu charries ? Suit un concert de jurons.
- Je t’assure, le mec sort de chez moi et descend par l’ascenseur. T’es dans le secteur ?
- J’veux. Suis à deux pas de chez toi avec Ahmed et John. On va lui faire passer l’envie de tuer le business lui.
- Tu peux pas le louper , il ressemble à rien. Costard et pardessus gris. Une petite mallette.
Jacques entend l’ascenseur qui arrive et repart de son étage, le dix-huitième. Un aller simple …
- Ha oui. Dans la mallette, ya une avance en bitons de 200 que je lui ai filé pour l’appâter. Tu peux me récupérer ça ?
- Bien sûr mon frère je te dois bien ça !! Je raccroche.
Clac !
Jacques pose le portable sur la table basse du salon et file vers la salle de bain. Il entend une voiture qui arrive en trombe avec miaulement des pneus. Au moment où deux détonations claquent, il sursaute à peine. Il a juste un petit sourire et pense « Pour venir racketter ici, fô autre chose que des textes de lois mon gars. RIP. »

Le jet de la douche coule sur son corps. Au loin, on entend les sirènes des pompiers et des flics qui se rapprochent. Une matinée comme une autre au quartier du Mas du Taureau, dans cette triste banlieue lyonnaise …
Joli... Belle arnaque en tout cas.
Je me demande si je ne vais pas me faire passer pour un faux fonctionnaire de l'Urssaf ou de la brigade des mœurs, tiens, histoire de récupérer quelques pépettes. Restera à faire semblant de descendre par l'ascenseur, puis aller se changer de déguisement dans la cage d'escalier, et zou! 20 000 euros dans la popoche!
Merci Chut! pour le tuyau!
Citation :
Publié par MONTYBELGAR
Merci Chut! pour le tuyau!
De rien ...
Mais je décline toute responsabilité si ça foire hein
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