Utodofus, le Dofus utopique

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Nous sommes plusieurs. Un sadida, un osamodas, un écaflip, un xélor, et même un sacrieur. Je ne vous le cache pas, nous sommes accoudés au comptoir de la taverne. Nous ne savons pas si c'est l'effet de l'alcool ou de notre passé, mais nous avons l'impression d'avoir changé d'univers. Vous savez, comme quand on arrive à incarnam, rejoindre nos amis, pour finalement nous apercevoir que, eh bien, ils sont aussi sur incarnam, mais dans un autre univers. Nous voulons vous raconter notre histoire.


Mon compagnon xélor, dont je ne me souviens plus du nom, m'a laissé la parole pour commencer notre histoire ; après tout, nous sommes arrivés dans ce monde à peu près au même moment, à la création (Big Bang ?) de "Raval". Je m'appelle slikti, sadida.

A cette époque, nos amis pandawas n'existaient pas. Il n'y avait pas incarnam, et encore moins la forgemagie. Les dragodindes, non plus, n'existaient pas. Je nous vous parle même pas des îles telles qu'otomaï, nowel, et autre frigost. Je ne pouvais pas m'aventurer en dehors de ma contrée d'origine, astruub et ses proches alentours. Mais je m'y plaisais.

En effet, autour de moi, de nombreuses autres classes étaient dans mon cas, et ça ne nous dérangeait nullement. Les combats que nous faisions ne se différenciaient que peu, par rapport aux ennemis combattus, mais je faisais des rencontres agréables. La classe, la puissance, le niveau, l'alignement, ou nos équipements, ce n'était pas important, je m'amusais, je rencontrais des gens, je nouais des amitiés, voire plus si affinités. Je me développais socialement. Puis, nous avons été invités à sortir d'astruub, découvrir le monde qui nous entourait. Quel surprise vous imaginez, devant tant de paysages différents. Mais aussi devant les monstres auxquels on devait faire face ! Des abeilles géantes, des moutons belliqueux, des loups enragés, des arbres vivants même ! Et des pierres ! Les craqueleurs, comme nous les appelons, ont été sauvagement attaqué pendant des mois, d'abord pour gagner un peu d'expérience, puis ensuite parce qu'une fois moi, on pouvait trouver des diamants dans les creux de leurs articulations ! Vous vous rendez compte ?

Pour ma part, ces moutons belliqueux appelés bouftou me faisaient bien rigoler, et puis, les gens qui se trouvaient là-bas étaient agréables ! J'y ai même rencontrée une écaflipette avec qui j'ai passé de bons moments, mais la pudeur m'empêche d'en raconter plus.

Parfois, j'allais rejoindre aux craqueleurs, en dessous du "zaap -2/0" retrouver un ami qui m'est resté très fidèle alors que nos chemins se sont séparés. C'est là que je vais en venir. J'ai commencé à grandir, et notre nouvelle grande passion, à cette écaflipette appelée justine et moi-même, fut de détruire les arbres qui marchaient ; nous avons donc passé le plus clair de notre temps à taper de l'abraknyde.

J'avais une panoplie entière abraknyde, et mon amie une panoplie scarafeuille. Nous nous valions à peu près, mes 8 PA contre ses 3 PM, c'était agréable. Puis est arrivé le temps où les agressions entre joueurs se sont intensifiées. Je ne suis sorti que rarement de chez moi depuis, mais mon neveu, slikti-osa, va vous le raconter.


Merci, tonton. Bien le bonjour à tous. Il s'est arrêté peu de temps après ma venue au monde. Désormais le monde a changé. Le "peu importe l'alignement" n'est plus valable, les anges commencent à ne plus aimer les démons. Enfin, un peu d'adaptation ne peut pas faire que du mal. J'ai ainsi passé le plus clair de mon temps à lancer sur des parfaits inconnus mes invocations toujours plus nombreuses. Pour les plus bavards et gentils de mes ennemis, j'avais le droit à un bonjour, voire un bravo à la fin du combat. Heureusement, les gens, qui comme moi, étaient ange, me parlait avec moins de retenue.

Puis, le temps passant, de nouveaux équipements ont été découvert. Nous devions gagner un maximum d'expérience, pour les porter, simplement pour survivre, ou pour avoir la possibilité d'engager le combat avec d'autres personnes. L'équipement n'avait donc plus aucune importance. Et puisqu'il fallait gagner de l'expérience rapidement pour prendre un peu de plaisir, rester à astruub n'était plus possible, à part bien sur en cachant nos convictions, nos ailes, même avec nos proches ! Intolérable !

De fil en aiguille, le niveau avait pris de l'importance ; en effet, dans un optique d'augmenter rapidement son niveau, il fallait être en combat avec des gens d'au moins sont niveau. Je n'ai donc plus eu tellement de discussions avec les gens plus forts que moi. Et les traques sont arrivées. Une sorte de lutte intense et sans fin entre le bien et le mal, dans laquelle participer était le signe d'aucune pitié, et ne pas y participer nous faisait passer pour de piètres combattants, et donc ne pas être appréciés, autant par les anges que les démons. A ce moment, je suis allé rejoindre mon oncle, étant moi-même le parrain d'un sacrieur à qui on réservait un grand destin ! Il vous racontera la suite.

Bonsoir à tous. Je m'appelle Gasteropod, et malgré mon parrain et son oncle, qui étaient contre, le but de ma vie a été la destruction pure et simple de l'adversité. L'écaflipette avec qui mon oncle avait passé le plus clair de sa jeunesse avait abandonné, et l'ami que nous avions gardé de générations en générations, ne venait nous voir que très rarement, puisqu'il était d'un niveau bien supérieur au notre, et donc n'avait rien à gagner en passant du temps avec nous. Ainsi, je sais tout juste parler. Je n'en ai pas besoin. Quand la différence de puissance entre mon adversaire et moi est trop grande, je me fais insulter. Quand j'essayais de dire bonjour à quelqu'un, j'avais une réponse que si l'autre pensait avoir un avantage sur moi. Dire à un ennemi qu'il avait bien joué à la fin du combat amenait aussi à des insultes. J'ai donc progressivement perdu l'usage de la parole, que les bierres d'aujourd'hui ont visiblement rétabli.

A la grande désolation de ma famille, je n'avais ni ami, ni proche, aucun respect pour les autres combattants qui ne m'en témoignaient pas non plus. Mais je n'avais pas le choix. J'avais de belles ailes, une puissance énorme, mais, au fond, ma vie était vide, creuse. Je sortais de chez moi le matin parce que j'en avais pris l'habitude, et non pas parce que ça me plaisait.

Dans la période où que je vous raconte, tout existe désormais : la forgemagie, incarnam, les îles, sauf frigost, je me promène en dinde, si on peut appeler ça une promenade...
Les gens en général ne se parlent plus. Les faibles ne sont pas considérés comme moins forts, mais comme minables, moins que rien. Le meilleur équipement est de rigueur, et toute extravagance est punie directement. Le temps où plusieurs équipements se valaient pour un même personnage orienté sur une caractéristique donnée est révolu.

Mes parents ne se faisaient pas à ces évolutions, et donc nous sommes partis en vacances. En revenant, visuellement, le monde avait changé. Mais peu importe, étant fait pour ça, les combats m'avaient manqué. Et en partant, j'étais plus que bon. Pour ma puissance, les équipements n'avaient que peu changés, et donc, aucune raison pour que ça change. J'ai donc recommencer à me battre. Ou plutôt j'ai commencé à me faire battre. A tous les combats. Moi, l'ancien roi des agressions, perdais tous mes combats. Tous, sans exception. Mes ennemis avaient pourtant les mêmes équipements, mais modifiés. Avoir moins de 10PA et 10PM était une énorme preuve de faiblesse. Avant, seuls certains pouvaient posséder des équipements de cette puissance. Désormais, tout le monde en possède. Les équipements de base n'ont plus aucune signification. Etre fier d'avoir obtenu un bon équipement n'est rien, puisque de toute façon, même un mauvais peut se transformer en équipement monstrueux. Un soir, rentrant ensanglanté, à moitié mort, j'ai pensé à la retraite. Nous nous sommes retrouvés là !


Voilà notre histoire. Elle est longue. Et triste. Nous avons l'impression d'être passé d'une époque où le niveau et l'équipement n'avait pas d'importance, tant qu'on vivait en s'amusant, à un monde fait pour les plus riches, les plus puissants, sans laisser de place aucune à l'amitié, au respect, et au "jeu". Et nous aurions besoin de savoir si vous aussi, qui avaient pris la peine de lire, ressentez la même chose...
[HRP] Un grand bravo à toi ! Très bonne critique de l’évolution des mentalités et de l’ambiance générale actuelle dans Dofus, ainsi que le fait que maintenant, peu de gens y jouent pour le plaisir, mais pour gagner ou xp le plus vite possible. Le tout en RP. Chapeau bas. [HRP off]

Je suis accoudé à une des barrières du jardin d’Astrub, non loin d’Erty Trapchet. Lui aussi a changé, physiquement je veux dire.
Je m’appelle Kir, disciple du dieu Féca. Lorsque je me suis incarné devant la statue de la plus belle déesse qui soit, ce fut à Incarnam, dans le monde fabuleux dirigé par Dolmen le mystérieux, au début de l’ère « unpointdixneuf ».
Ma découvertes que les pious pouvaient servir à quelque chose une fois que l’on se servait d’eux comme habits, puis la découvertes que les gens de ce monde donnaient des objets qui me paraissaient alors incroyablement puissant en échange de services rapides. Ma décision fut alors prise, j’allais explorer toujours plus loin, aidant les habitants d’Incarnam. Pour cela je proposais à d’autres aventuriers de m’accompagner, m’aidant dans des combats parfois serrés. Cela me rappelle la fois ou nous étions allés dans l’antre d’un milimilou enragé ! Quelle bataille épique, éprouvante et tellement gratifiante ! Je reçu un chapeau rayé de noir et de blanc en guise de récompense, et pu échanger la peau de l’immonde bête contre une amulette recelant de puissants pouvoirs.
Haaaa… L’insouciance des premiers pas dans ce monde, ou tout me paraissait possible, et où mes mouvements ne pouvez pas être limité.

Une fois dignement équipé d’une panoplie complète, je pu me ruer à l’assaut du monde des douze. Bien sur j’eu des déconvenues. Effectivement je n’étais pas le seul à vouloir m’emparer des légendaires Dofus, recherchés par tout aventurier digne de ce monde. Beaucoup d’entre eux étaient plus forts, mieux équipés… Mais j’étais jeune. Me laisser dominer me paraissait impossible.
Je devins plus fort, m’entraînant sans relâche. Je commençai également un métier, afin de pouvoir me payer l’équipement nécessaire à l’acquisition d’équipements nouveaux.
Je fis également de nombreuses rencontres, bonnes ou mauvaises, débouchant sur de solides amitiés ou sur une haine de l’autre réciproque.

Puis la guerre arriva à mes oreilles. M’enrôlant dans la milice Bontarienne, œuvrant pour la paix dans notre monde, combattant les démons de Brackmar au cours de batailles épiques et d’escarmouches en tout genre ! Malgré tout le respect était de mise, nous savions reconnaître les preux, à l’époque.
Mes boucliers me sauvèrent la vie plus d’une fois et causèrent la perte de nombreux ennemis de la paix. En ce temps notre déesse nous protégeait de toute sa puissance, je me sentais rayonner.
Ce fut mon apogée, ma grande gloire. Rien ne m’était impossible. Mes idéaux semblaient indestructibles, mes amis étaient nombreux. Il m’arrivait également de discuter avec des ennemis, que ce soit au cours d’un combat ou autour d’une chope de bière.

Mais bien sur les meilleures choses ont une fin. Notre déesse perdu de sa puissance, et nous, pauvres disciples, également. Cela ne m’empêcha pas de manifester mon opinion publiquement, la seule différence étant que je rentrai plus souvent couvert de bleu et d’estafilades en tout genre. C’était plus dur, mais loin d’être impossible, car mes compagnons d’armes étaient toujours là, et mon manque de force ne m’empêchait pas de me jeter dans la bataille, hurlant la cause que je prônais, afin de me donner assez de courage pour briser les prismes rouges, représentant de la cité démoniaques.
Une terrible maladie se développa également, parasitant le cerveau de gens comme vous et moi. Les Bots commençaient leur expansion : d’abord, Incarnam, puis Astrub, jusqu’à Amakna.
Puis arrivèrent les traques. L’heure n’était plus aux grandes parades de guerriers se mettant joyeusement dans les dents avec honneur, mais aux assassinats, aux courses effrénés au cœur du continent, et au duel pur et dur. Quel désespoir de voir que sans mes camarades, et face à des adversaires nés pour tuer, je ne faisais pas le poids. L’arrivée d’équipements surpuissants, forgé avec des runes magiques, acheva ma carrière de combattant du bien.
J’avais l’impression de vieillir prématurément, et ma déesse ne répondait plus à mes prières. De par mon manque de puissance, mais amis et compagnons d’armes ne voulaient pas se risquer dans de grands périls avec moi. Ils accomplirent maintes exploits contre de terrifiantes créatures, ou dans la guerre des citée, en me laissant derrière.
La déesse Crâ, assez faible jusqu’à maintenant, gagna alors dans l’ère unpointvingtsept de grands pouvoirs, nul ne sait comment. Ses disciples, jusque là peu présents, surgirent de tous les horizons.
Leur soif de sang était grande, et ils comptaient parmi les meilleurs traqueurs, d’une citée comme de l’autre. Les gens ne se battaient plus pour un idéal ou pour la gloire, mais pour les récompenses. Les insultes fusaient, les combats déséquilibrés augmentaient… Le monde entier se pervertissait, et moi, impuissant, je ne pouvais rien faire. C’était ma chute.

Je regarde de mon point d’observatoire les jeunes parcourant Astrub, ignorant les Bots et autres arnaqueurs en tout genre, à la recherche de leur victime.
Je n’ai pu m’adapter à ce mode de vie, je n’ai pas pu être assez fort pour remplir les objectifs de ma vie. Je ne supporte plus de voir ce monde tourner trop vite pour moi. Je veux connaitre une dernière fois la joie et les tumultes d’un combat grandiose. Je veux pouvoir crier pour l’éternité mes Idéaux, ce pour quoi je vis, et finirais fatalement par mourir.

Je sors mes ailes d’anges petites, ridicules, et me dirige vers un de ces archers démons.
« Meurt ! Et puisse les autres serviteurs de Djaul te suivre !!! »

Quand on ne peut plus vivre pour un idéal, alors autant mourir pour lui, n’est ce pas ?

[HRP] si mon petit RP sur le même sujet te dérange, dis-moi le et je l'effacerais immédiatement. Je n'ai pas pu m'empêcher de porter une pierre à ton édifice ^^" [HRP off]
[HRP] Je suis probablement sorti du sujet avec cette aventure, mais je pense avoir dit le maximum dans le premier sujet. Ici, une histoire peut se créer, donc pourquoi pas ?^^ [/ HRP]


Nous allions à la taverne, notre réunion hebdomadaire, ma famille et moi, quand nous avons entendu un conteur dans ankama, Il criait plus fort que tout les autres gens, et ne répétait pas inlassablement la même chose. C'est probablement cela qui nous a mis la puce à l'oreille. A coté de nous passaient toujours de nombreux aventuriers en quête de meurtre, sans même faire semblant de savoir que quelqu'un parlait. Il semblait découragé, mais n'abandonnait pas. On l'aurait aisément jugé apeuré, autant de la nouvelle qu'il transportait que de la peur de ne la transmettre à personne avant de... Mais avant quoi, après tout ?



Nous nous sommes donc rapproché de lui, devant la banque d'astruub, et je l'ai interpelé. Quand il a compris que quelqu'un lui parlait, si vous aviez vu la joie dans ses yeux ! Je lui ai proposé de venir à la taverne avec nous, d'abord le temps de se calmer, puis de nous raconter. Après tout, Gasteropod pourrait comprendre qu'une discussion peut être agréable, et qu'avoir des amis aide à franchir les obstacles, quels qu'ils soient. N'y croyant pas trop, espérant tout de même, nous nous sommes tous retrouvés, prêts à écouter les aventures d'autres contrées...


Les nouvelles qu'il nous apportait nous firent sourire puis frissonner. Après avoir entendu l'histoire de ce féca qui combattait pour ses convictions sans se soucier de la mort, nous avons d'abord été soulagés. De savoir que nous n'étions pas fous ! Mais nous avions compris que ce qui se passait ne concernait pas seulement notre monde. Nous étions tous choqués. Pour différentes raisons. Moi-même, slikti, avais trouvé quelqu'un comme nous. Mon neveu, lui, était dépité. Je pense qu'il aurait préféré que nous nous soyons trompés. Gasteropod se contentait d'admirer le courage du féca, qu'il aurait aimé rencontrer.


Après ce moment de silence, ou tout le monde ruminait ses pensées, nous nous sommes animés, l'assommant de question. Comment savait-il tout ça ? D'où venait-il ? Avait-il rencontré d'autres personnes ?


Il ne voulut rien nous dire quant à ses origines. Probablement à cause des années à échapper à la torture, sans rien dévoiler. Après tout, vivre dans l'ombre forme un caractère ! Et puis, nous ne pouvions douter de son courage, lui qui était prêt à crier son histoire sous tout les toits. Nous comprenions. Il nous a dit que Kir, le féca, lui avait lui-même raconté tout ça, avant de partir au combat. Il l'avait suivi et avait entendu son cri. Cependant, son ennemi se contenterait de lui faire assez mal pour qu'il lui donne une preuve de victoire, ce grâce à quoi il toucherait sa récompense. Le combat fut long, de ce qu'il nous a raconté.


« Bien sur, le cra avait l'avantage, il avait lu tous les parchemins existant, améliorant considérablement ses connaissances et ses capacités, et ses équipements étaient tous ensorcelés de nombreuses runes. Mais Kir combattrait jusqu'à la fin. Appelant de toutes ses forces son Dieu, se protégeant par ses armures jusqu'à apercevoir une ouverture, où il s'engouffrait, il parvenait à se défendre à peu près. Il luttait avec courage dans un combat qui semblait perdu d'avance, obligeait ses pieds à avancer, malgré toutes les flèches d'immobilisation plantées dedans, se recevant cinglante après cinglante. Puis le cra jeta un simple coup d'oeil. »


Voilà tout ce que nous savons. Ce que le cra avait vu en tournant la tête, c'était lui. Il savait qu'il ne risquait que peu de chose, tant qu'il ne serait la cible de personne, mais l'ennemi ferait probablement un rapport en rentrant à Brakmar, de façon à éteindre les bruits comme quoi on pouvait combattre sans peur, par plaisir. Donc il était parti.


C'est un peu après qu'il ait fini de nous raconter tout ça qu'un tofu est arrivé, apeuré, vers son maître, mon neveu. Il venait nous prévenir d'un danger. Nous avions une idée de qui était la cible, mais peu importait, nous nous défendrions tous. Il devait rester en vie. Un sram apparut, disciple de Brakmar, ailes gigantesques et magnifiques, dans l'embrasure de la porte. Il avait un sourire en coin, n'hésita pas à nous fixer tour à tour, sur de lui, puis jeta sur la table l'avis de recherche contre le noble conteur dont nous ignorions toujours le nom.


Nous avons réagi au quart de tour. Enhardis par l'histoire de Kir, et puis, malgré tout, habitués au combat, nous savions quoi faire. Je lançais ma ronce apaisante, alors qu'en même temps le xélor le ralentissait au maximum, avant de se téléporter avec la cible. Nous eûmes tout juste le temps de lui demander de retrouver Kir s'il avait survécu et de continuer à garder espoir. Mon neveu lança toutes ses créatures à l'assaut du démon, tandis que Gasteropod se préparait au combat, appelant ses châtiments favoris à le frapper. Hélas, nous n'avons même pas eu le temps de finir de nous préparer. Peut être que si notre ami xélor était là, il l'aurait assez ralenti, même notre objectif était la survie du conteur. Je fus le premier mis au tapis. Il zigzaguait entre nos invocations. Je sentais que mes ronces le griffaient. Mais visiblement, lui non. Il n'avait pas l'air de sentir non plus les morsures des compagnons de mon neuveu. En quelques arnaques, il m'avait extrêmement affaibli, et les attaques mortelles que subit Slikti-osa me firent frémir, et il tomba rapidement également. Son filleul se défendit mieux que nous. Il possédait une connaissance du combat que nous n'imaginions pas. Le sram non plus, visiblement. Mon neveu parvint même à le punir. Mais il ne refit pas 2 fois la même erreur de nous sous-estimer. Ce fut dès lors un massacre en règle de Gasteropod ; nous n'avions jamais vu ça. C'était... horrible. Il n'avait pas une chance. Le xélor revint trop tard pour nous aider, il allait se faire torturer puis détruire, tout était perdu...


Mais nous avions oublié un détail. Ce mois-ci, notre ami Ecaflip, Zefrix de son nom, devait nous rendre visite. Vous savez, celui qui ne nous avait pas oublié, mais avait continué sans cesse son évolution, pour survivre. Quand il est entré dans la pièce, je me suis apaisé. Nous avions abattu notre dernière carte, tout dépendrait de lui. Ses équipements ne brillaient pas de puissantes runes. Il avait combattu de nombreux monstres, mais peu d'individus. Le combat serait serré. C'est ce que je pensais, ou ce que je voyais, mais j'avais oublié à quel point mon ami avait continué son ascension.
Il n'était effectivement que simplement équipé, mais sa puissance était énorme. Il était presque assez fort pour posséder son propre dopeul ! Sa perception mit fin à tous les espoirs du sram, qui succomba, rapidement, simplement.


Je suis actuellement chez moi, comme tout notre groupe, et c'est de là que je vous raconte notre histoire. Nous espérons que le conteur à pu s'échapper, et surtout retrouver Kir, dont il nous a parlé. Et qu'il pourra nous donner de ses nouvelles.


C'est en repensant à toute cette histoire que je comprends vraiment ce que me racontait mon neveu et son filleul. Gasteropod avait été une terreur des combats. Ses connaissances et sa puissance m'avait épaté. Il était équipé, et n'avait pourtant pas eu une chance face à ce sram de niveau équivalent. Il avait tellement de PA et de PM que nos sorts d'entrave n'avaient pas été efficaces, seule la puissance aurait pu compter. Et Gasteropod n'avait pas eu le temps de la développer assez. Pas l'occasion, peut être.
[HRP]C'est extrêmement vrai. J'adore la tournure que tu as donné au texte en passant.
Cela m'a fait pensé au livre nommé 'La Ferme des Animaux", je ne sais pas pourquoi, de George Orwell. Comme quoi "l'évolution" est à double tranchants.[/HRP]
Quelle dérouillée, contre ce Sram ! Avant de partir, Zefrix, mon ami Ecaflip, nous a dit, d'un air désolé, qu'il devait s'absenter, pour continuer sa quête d'un des fameux Dofus. De ce qu'il nous a raconté, il fallait capturer l'âme de tous les animaux de Raval, même des plus dangereux, et qu'il espérait finir cette épopée bientôt.


Désormais seuls, nous n'étions pas à même de nous défendre en cas d'attaques, et nous risquions d'être des cibles faciles pour les ennemis qui pourraient désormais nous chercher. Nous devions donc trouver une solution.


Nous avons eu une idée. Gasteropod a lancé un châtiment spirituel, et nous l'avons attaqué pendant un long moment. Je vous ai déjà dit que j'étais impressionné par ses capacités ? Une fois au maximum de sa puissance, il était devenu extrêmement intelligent, bien plus que n'importe lequel d'entre nous. Alors, il s'est mis à chercher un moyen de nous tirer d'affaire, et si possible d'inverser le cours des choses, la façon de vivre et de penser des gens autour de nous.


Aucune solution ne s'imposa à lui comme étant la bonne. Par contre, son éphémère incroyable savoir nous apprit que quelqu'un avait déjà vécu ça, ou au moins pensé à ça, et l'avait noté dans son livre, dans la bibliothèque d'Amakna. Nous voilà partis au zaap !


Gasteropod nous a dit que c'est le dieu Eliatrope qui avait créé les zaaps. Et qu'au vu de sa puissance, les autres dieux avaient scellé ses pouvoirs et tué tous ses disciples. Nous avons pourtant entendu des histoires comme quoi il pourrait réapparaître bientôt de toute sa force. Mais bon, on parle de plus en plus de 2 nouveaux Dieux. Même Gasteropod n'a pu nous expliquer comment on devenait un Dieu, et donc comment ils pourraient émerger. Mais nous nous éloignons du sujet de notre aventure.


Nous sommes donc arrivés à la bibliothèque sans trop de grabuge. C'était incroyablement silencieux, effectivement un bon endroit pour cacher des secrets. Et il y avait des milliers de livre, nous ne pourrions jamais tous les lire, et Gasteropod, plus sous châtiment, avait du même coup tout oublié. Nous avons décidé de nous séparer et de chercher des livres avec des titres qui semblaient pouvoir nous renseigner. De nombreuses heures après, nous étions bredouilles et désespérés. Notre petit groupe allait se consoler à la taverne toute proche de là, mais avant, nous avons pris un livre, pour le principe, pour que personne ne soupçonne de drôles de choses. Notre compagnon Xélor a donc pris « L'enclos des animaux », d'Or-Ou-Elle (vous parlez d'un nom étrange !).


Posés à la taverne, prêts à rester jusqu'à la fermeture, nous rappelions la dure loi de la vie à notre foie, pendant que le Xélor lisait. Le lendemain, au réveil, nous étions conviés chez lui, pour la première fois. Notre ami nous a installé, puis à posé ce livre sur la table. Deux constats s'imposaient à nos esprits. D'abord, il l'avait fini en une nuit ; Ensuite, il avait beaucoup cogité, au vu de ses cernes et de son visage. A moins que ce soit l'alcool. Enfin, nous étions tout de même prêts à l'écouter. Il nous a simplement dit une chose : « Les gens n'apprennent rien et refont inlassablement les mêmes erreurs, de générations en générations », puis il nous a conseillé à tous de lire ce livre. Vraiment, c'était étrange.


Mon tour est donc venu de le lire. Pour résumer, ce livre racontait l'histoire de bouftous, cochons de lait, milimulous, enfin, d'animaux aux capacités physiques et mentales différentes, dirigés par des « Hommes » (Moi non plus je ne sais pas quelle est cette race animale). Les animaux les plus intelligents, grâce à l'aide des plus forts, avaient fait fuir les Hommes, pour contrôler eux-même leur vie. D'abord pour vivre, ils avaient commencé à marchander avec d'autres Hommes, puis, plus pour le plaisir et le bien-être, les plus intelligents étaient devenus comme des Hommes. Ils étaient même habillés et se tenaient debout ! C'était un cycle. Les plus intelligents contrôlaient les autres, jusqu'à ce que d'autres animaux arrivent à les chasser pour prendre leur place. Un cochon de lait qui avait compris ça avait voulu le faire savoir, et protester, mais personne ne l'avait ni entendu ni suivi. Il s'était fait diaboliser puis chasser. Ceux qui ont le pouvoir ne intéressent pas aux autres, et suivent l'évolution qu'ils pensent être la meilleure pour eux-mêmes, sans penser complétement aux conséquences de leurs actes.


Gasteropod, qui l'avait lu sous châtiment spirituel, nous expliqua que par bien des aspects ce livre pouvait raconter notre histoire. Non, nous n'étions pas des bouftous, mais c'était un peu comme Fean de la Jontaine, qui écrivait en son temps des histoires sur son peuple, en remplaçant les personnes par des animaux, afin d'échapper à la vindicte des gens au pouvoir.


Il nous montra que nous étions les faibles, ceux qui étaient dépassés par les évolutions, qui avaient compris que le monde n'était pas le meilleur possible, mais qu'il arrangeait bien ceux qui le contrôlaient, et que donc nous étions vulgarisés et abandonnés du Dieu Ankama, de la richesse et du pouvoir.


Mais, comment arrêter un Dieu ? Comment lui montrer qu'il a tord ? Comment faire en sorte qu'il nous écoute ?


J'écris ces quelques lignes pour que l'histoire ne se perde pas. Et si quelqu'un a une solution, qu'il se manifeste !


[HRP] J'espère que prendre ton post comme point de départ ne te dérange pas. Sinon, préviens-moi. [/HRP]
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