[Histoire] Les choix d'une vie. (chap.I)

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Chapitre 1: D'obscurs préparatifs.

La nuit était claire. L'immense lune de Krae, aux reflets oranges, et la bien plus petite lune de Jirsa, argentée, apparaissaient haut dans le ciel. Dans la cour de la citadelle une silhouette, à demi dissimulée sous une longue cape, avançait d'un pas rapide. L'inconnu se présenta devant deux imposantes sentinelles, armées d'énormes hallebardes, qui étaient postées devant une large porte de bois renforcée de pièces métalliques.

Il murmura quelques mots et les deux gardes s'effacèrent pour le laisser entrer. Une fois à l'intérieur il rabattit sa longue capuche sur ses épaules. Les torches fixées sur les murs du couloir éclairèrent son visage. C'était un humain. Ses cheveux étaient grisonnants et plutôt courts. Les traits de son visage pourtant fins exprimaient la sagesse et l'expérience d'un âge pourtant difficile à deviner. Sans un bruit il parcourut un long couloir puis descendit quelques marches. Il pénétra dans une petite crypte au plafond voûté. Au fond de la pièce une boule de lumière éblouissante semblait flotter dans les airs. Il se signa en passant à côté du bénitier.

A quelques mètres se trouvait une personne, de forte corpulence, agenouillée devant la sphère lumineuse. Elle était vêtue d'une magnifique tunique de cuir très sombre. Des liserés dorés étaient brodés à même le cuir et des symboles bleutés semblaient onduler à sa surface. Tout à ses prières il ne sembla point entendre approcher son visiteur.

"Mon Seigneur, dit l'inconnu en s'inclinant, il est temps.
- Oui Aeldran, vous dites vrai, répondit-il en se relevant. Son visage imprégné de force, imposait le respect. Ses yeux étaient magnifiques, captivants. Il aurait été bien difficile de deviner s'ils exprimaient de l'assurance, de la sérénité ou de la tristesse..
- Mon Seigneur, les troupes ont atteint les plaines brûlantes de Sirjak. Les régiments de l'Alliance sont proches de leurs positions.
- Bien, suivez-moi je vous prie Aeldran.

L'homme s'inclina et suivi l'imposant Draenei. Après quelques secondes ils parvinrent dans une autre aile du bâtiment. Ils arrivèrent devant une porte au sommet arrondi que le seigneur Draenei ouvrit. Ils pénétrèrent dans une grande pièce qui était en fait une chambre à coucher. Un énorme lit à baldaquin se trouvait sur la gauche. Autour de ce dernier se trouvaient bon nombre de personnes. Ca et là des sphères de lumière bleutée flottaient comme portées par une force nonchalante.

Deux magnifiques elfes agenouillées auprès du lit se relevèrent pour faire la révérence. Leurs cheveux sombres, tombaient sur les épaules. Elles étaient vêtues de magnifiques robes d’un tissu blanc aux reflets argentés avec des étoffes d’une couleur orange très vive. Une domestique Draenei, fort âgée d’après les traits de son visage, s’approcha lentement. Elle était habillée tout de gris mais la finesse de ses vêtements ne laissait guère de doute quand à son rang. Elle arriva devant le seigneur, lui prit la main et dit.

- Mon seigneur, tout se présente très bien. Le travail a commencé et devrait durer encore quelques jours. Les deux prêtresses Elfes prodiguent tous les soins nécessaires afin de préserver les forces de Dame Aeylliah. Nous attendons toujours que maître…elle marqua une pause…ne vienne avec les nouvelles recherchées.
- Merci Toerya, je suis rassuré de savoir ma chère épouse dans d’aussi bonnes mains. Je vais vous demander de me laisser quelques instants seul avec elle.

La vieille Toerya se tourna vers les deux Elfes, murmura quelques mots et toutes trois prirent congés, accompagnées d’Aeldran. Le seigneur Draenei approcha doucement du très grand lit sur lequel était allongée celle vers qui allaient toutes ses pensées. Il s’agenouilla, prit délicatement la main droite de son épouse dans les siennes. Là dans la douce pénombre de cette chambre tout n’était que bienveillance et paix. Le seigneur Draenei goûtait autant qu’il lui était possible ces instants bénis tout en sachant que ceux qui se profilaient seraient bien différents.

La porte s’entrouvrit lentement. La voix douce de Toerya dit :
- Il est temps mon Seigneur, Sire Aeldran vous attend.


Il porta délicatement la main de son aimée à ses lèvres, la reposa sur les draps de soie et se leva en prenant garde de ne pas faire de bruit. Toerya lui posa la main sur le poignet un bref instant puis s’effaça pour le laisser passer. Elle savait exactement ce qu’il ressentait en cet instant. Aeldran se tenait en retrait le visage éclairé par les flammes vacillantes des torches.

- Allons-y Aeldran, allons rejoindre les troupes.
- Oui mon Seigneur, je vous suis.

Ils avancèrent de longues minutes dans d’interminables couloirs, descendirent d’étroits escaliers. Ils arrivèrent devant une porte d’un bois gris avec d’étranges inscriptions dorées, elle semblait n’avoir ni clenche ni gonds. Le seigneur Draenei murmura quelques mots, les runes s’illuminèrent et la porte disparu. Tous deux entrèrent dans une pièce dont le plafond, les parois était parfaitement voûtés. Au sol étaient dessinées cinq énormes runes blanches. Le seigneur Draenei avança au centre des symboles, leva lentement les deux bras vers le haut en décrivant un arc de cercle. Aeldran rabattit son capuchon sur sa tête comme pour se protéger et attendit.

Une lumière blafarde, violacée commença à poindre au fond de la pièce, un léger courant d’air balaya la poussière sur le sol. La lueur grandit, se tordant dans d’étranges mouvements, le souffle devint plus puissant. Le seigneur Draenei était immobile. Ses mains, presque jointes au-dessus de sa tête étaient entourées d’une sphère d’énergie dorée. Aeldran, caché sous sa longue cape, était en retrait et ne bougeait point. Les vents diminuèrent puis disparurent comme ils étaient venus. Au fond de la salle se dressait une impressionnante lueur violacée. Elle était large d’environ quatre pieds et haute du double. Aeldran vint se placer deux pas derrière à la gauche de son seigneur.

- Vous êtes prêt Aeldran ? demanda le seigneur Draenei qui retint un sourire car il savait à quel point son loyal compagnon détestait ces portails.
- Je vous suis mon Seigneur.
Ils s’engagèrent tous deux dans l’inquiétant passage qui l’était pourtant bien peu comparé à ce qui les attendait.

[...]
[Commentaire]
Bonjour.

[Voici le tout début du chapitre un de l'histoire de mon personnage. Le troisième chapitre est déjà en cours de rédaction mais je préfère dévoiler l'histoire au fur et à mesure si ça plaît, sinon tant pis

Les commentaires sont les bienvenus, ça permet de voir des lourdeurs voire des erreurs qui n'ont pas été remarquées ou trouvées.]
Bah, c'est cool, quelque passages incompréhensible, t'inquiète pas, sa me le fait aussi. Ton histoire se passe où ? Je pense pas Argus étant donné qu'il y a des Elfes. Outreterre ? Je ne pense pas non plus étant donné que je n'ai jamais vu ces terres. Et si sa aurait été un seigneur Draeneï, je ne pense pas que ça existe et que le gouvernement soit une monarchie féodale. Enfin de ce que j'ai lu ça n'y ressemblait pas. Azeroth encore mois car ici aussi je n'ai pas vu de terre de ce nom et encore moins de Seigneur Draeneï. Sinon bah la lignée du texte est bien, enfin de ce que l'histoire peut faire, hâte de lire la suite ^^
Sinon, Aeldran c'est le nom de l'Humain ? Bizarre, un nom Elfique pour un Humain.

PS : Désolé si j'ai été trop blessant. Mais c'est avec des critiques comme ça qu'on apprends ^^
[Histoire] Les choix d'une vie. (chap.I]
L’aube se levait dans la resplendissante cité de Hurlevent. La rosée qui perlait sur l’herbe et les fleurs des jardins inférieurs du donjon diffusaient un doux parfum. Dans une pièce où toutes les parois étaient recouvertes d’innombrables ouvrages, de parchemins, de toiles d’araignées également, se tenait une petite créature ; guère plus grande qu’un Gnome, elle était drapée d’une cape verte qui la recouvrait complètement.

Assis sur un tabouret, littéralement noyé au milieu de manuscrits craquelés et de grimoires plus grands que lui, l’individu, dont seuls de petits yeux aux reflets brillants étaient visibles, marmonnait. Il cria d’une voix assez grinçante, peut-être parlait-il ainsi en fait. Un Humain, vêtu d’une robe aux armoiries de la Maison Royale, aux cheveux gris et à la barbe finement taillée se présenta.

- Oui Maître, que désirez-vous ? Il s’abstint d’ajouter "encore" de peur de se faire rabrouer.
- J’ai besoin d’accéder aux parchemins supérieurs de démonologie ainsi qu’aux ouvrages avancés d’herboristerie dont vous disposez Denrak.
- Je pensais vous les avoir tous apportés Maître…
- Hum…et ceux dans l’aile Nord du donjon ?
- Aaah … l’homme toussa…vous avez raison maître je vais de ce pas vous les chercher.

L’individu, tout en parcourant ses nombreux écrits parlait tout seul…Quiconque aurait été à ses côtés aurait été bien en difficulté pour en comprendre la moindre parole. Il ne s’agissait d’aucune langue actuelle ni assez récente de l’Alliance ni même de la Horde. Il se tut un instant :
-- Ternilar…
-- Oui mon maître, je vous écoute.
-- Je vois que tu es arrivé en la cité de Forgefer. Tu as mis le temps...
Seul dans sa pièce, éclairé d’une douzaine de larges bougies blanches, le serviteur entouré d’ouvrages poussiéreux et de longs étuis de cuir grimaçait ; lui ne jouissait pas des pouvoirs de son maître pour se rendre d’un lieu à un autre…Il n’eut pas le temps de s’apitoyer plus longtemps sur son sort que ce dernier ajouta.
-- Où en es-tu des recherches que je t’ai demandé de mener ?
-- Grâce à la lettre que vous m’avez remise pour me présenter aux autorités Naines de la cité de Forgefer j’ai eu bon accueil et accès aux ouvrages que vous vouliez que je consulte Maître. Je n’ai point encore tout parcouru mais il semblerait bien que la plante que vous recherchez ne se trouve point en ce continent.
-- Bon, cela confirme ce que je craignais. Qu’en est-il des prospecteurs que vous avez engagés ?
-- Je suis navré de dire que malgré leurs réputations et importantes compétences aucun n’a pu me communiquer quoi que ce soit de très utile.
-- Et Vaertior ?
-- Cela fait près d’une semaine que je n’ai pas eu la moindre nouvelle…La dernière fois que j’ai pu le contacter il partait pour les marécages de Zangar afin de poursuivre ses recherches. Je ne sais depuis où il se trouve.
-- Si dans deux jours vous n’avez point de nouvelles avertissez-m’en.
-- Bien mon Maître…
-- Je vous laisse poursuivre vos recherches et n’abusez point des potions d’éveil. Pas plus d’une par semaine compris ?
-- C’est entendu, il en sera ainsi Maître.

Sur son tabouret l’individu à la cape verte était plongé dans ses pensées lorsque Denrak de la Maison Royale reparut.
- Maître, vous pouvez aller consulter les ouvrages et autres manuscrits de l’aile Nord du donjon dès que vous le voudrez.
- Je vous sais gré des efforts que vous faites et tiens à renouveler mes remerciements à l’intendant de la Maison Royale pour l’aide précieuse que vous nous apportez.
- Mon devoir Maître, la Maison que vous servez est la bienvenue. Ne voyant pas de réponse venir il ajouta. Puis-je prendre congés Maître ?
- Euh…oui merci Denrak. Allez donc vous reposer je ne vous ai pas épargné cette nuit.
L’homme s’inclina et s’en alla, il était effectivement épuisé. Il se demandait bien par quelle mystère cette petite créature, qui semblait à peine avoir la force de se tenir debout par elle-même, pouvait rester insensible au manque de sommeil et de nourriture. Durant ces derniers jours hormis ces fruits à l’odeur si peu agréable le petit maître n'avait rien avalé.

Une pile de livres entassés dans le petit escalier faillit le faire descendre plus vite que prévu et le tira de ses pensées. Toujours dans ses parchemins l'inconnu sourit en entendant le juron de Denrak dans l'escalier en contrebas. Cela étant, ainsi caché sous son épaisse cape verte, hormis cette singulière lueur au niveau de ses yeux, rien ne paraissait de sa petite personne.

Les recherches de Ternilar n’étaient guère concluantes. Peut-être celles d’Akmaen le seraient-elles plus songeait-il. Les jours à venir le diraient. Il sorti de sa manche une petite pierre qu'il déposa sur la table. Elle était noire avec quelques veines grises, presque ronde. Il avança sa main droite, cachée dans sa manche, au-dessus d'elle. Elle trembla comme si de faibles vibrations agissaient sur la table puis s'éleva dans les airs. Les veines passèrent du gris au blanc puis à l'orangé avant que de devenir d'un rouge plus vif que celui des braises des gouffres d' Aetjan.

L'air autour du singulier objet devint flou, altéré par la chaleur qui s'en dégageait. L'inconnu retira sa manche juste avant que l'étrange pierre ne s'enflamme et ne devienne une petite sphère rougeoyante. Elle tournait très lentement sur elle-même, animée de minuscules mouvements en son centre. La lueur des yeux dans la noirceur de la cape était désormais orangée mais qui aurait pu dire si cela était dû au reflet de cette étonnante sphère de feu.

Le petit maître était plongé dans ses pensées où bien des choses, des questions et des visions se mêlaient. D'immenses plaines balayées par des vents brûlants où se tenaient des bataillons entiers de troupes avec les étendards et couleurs de l'Alliance. Où en étaient les maîtres Gnomes avec les pièces commandées ? se demanda t-il. D'ici peu l'artefact serait assemblé et sans lui aucune chance de tenir les objectifs fixés…
-- Pjon Torsk ?
-- Oui Kwelsh je t'écoute….Aie!
-- Attention à tes outils ou bien tu devras te confectionner des doigts d'acier d'ici peu….trêve de politesse, où en est ma commande ?
-- Arg….c'est que…
-- Hum….ne t'ais-je pas assez grassement payé pour cette babiole que je t'ai commandée ?
-- Hu hu, que si et je remercie les Anciens que la Maison que tu sers soi si fortunée…
-- Alors ?
-- C'est que….je n'ai pas achevée la boîte de transport….
-- Comment cela ?
-- J'hésitais entre du cuir de chevaucheur du néant avec des visseries dorées ou de la peau de sanglier infernal avec des clous de gangrefer….qu'en dis-tu ?
-- Que tu es vraiment un vaurien de Gnome….Mon serviteur viendra le chercher dès demain.
-- Hum…lequel…tu te doutes que je ne puis envisager de donner cette commande à n'importe qui.
-- J'espère bien sinon je me déplace en personne ranger ton atelier à ma manière….
-- Hum…pas la peine, la dernière fois que nous nous sommes vus….diantre c'était il y a si longtemps…
-- Ne perdons pas notre temps, c'est le lieutenant Dirnael qui viendra chercher la commande, elle porte une de mes amulettes de protection.
-- Bien, le nom ne me dis rien mais je reconnaîtrai l'amulette et te contacterai à son arrivée.
-- N'ai aucun doute elle sera accompagnée d'une section entière de gardiens de notre Maison. Elle te paiera le restant du prix convenu.
-- Hu hu j'ai hâte de rencontrer des représentants de ta Maison, c'est toujours un plaisir de travailler pour toi.
-- Je suis également satisfait de tes services. Autant que la fortune dilapidée ne serve pas de mauvaises fins. Quoi que la façon dont tu dépenses ton or aurait de quoi laisser perplexe bien des intendants mais bon…je te laisse vieux filou.
-- Hu hu, c'est toi qui me dit vieux. Venant de toi c'est amusant, prends soin de toi mon ami.

Une bonne nouvelle se dit-il en regardant la sphère de feu qui flottait devant lui devenir grise. La teinte vira au bleu puis la bulle devint une gouttelette d'eau cristalline. Elle ondulait doucement en dessinant un cercle.
-- Lieutenant Dirnael.
-- Oui Maître, je vous écoute.
-- L'objet est prêt, que votre section de gardiens s'apprête à partir. Allez voir le commandant Kurjark et demandez-lui d'envoyer le groupe du sergent Raylend en éclaireur aux abords de l'objectif dès ce soir.
-- Bien Maître, je donne mes ordres de suite. Tout sera fait comme vous me l'avez expliqué.
-- J'ai toute confiance en vous. Vous êtes sans doute la plus douée des jeunes officiers de notre Maison. Prenez garde à vous et n'oubliez pas la dernière consigne, j'insiste.
-- C'est que l'idée….
-- C'est un ordre lieutenant, je suis clair ?
-- Oui Maître.
Il devina la moue sur le visage de la jeune femme mais la valeur de l'objet à transporter était telle que les vies d'une section entière de gardiens ne comptaient hélas pas dans de tels calculs.

Il ne s'attarda pas sur ces considérations et continua de faire le point de toutes les choses importantes du moment. Il fixait la fine et belle goutte d'eau flotter devant lui, l'eau de la vie…Il compta rapidement, il lui restait à peine deux lunes avant que l'enfant ne naisse et tous les éléments n'étaient point réunis. Il se perdit dans de longs calculs mais les résultats convergeaient tous vers la même issue.

Et cette dernière n'était pas pour lui plaire. Si l'enfant n'avait pas eu pour père le Seigneur même de leur Maison, tout aurait été bien plus simple. Si cet enfant n'était pas si particulier non plus cela aurait été bien moins compliqué…
Il savait pertinemment qu'il pouvait retourner la question dans tous les sens, ses objectifs étaient tous étroitement liés. Il admira un instant la goutte qui suivait sa course devant lui et continua à dévorer les manuscrits et grimoires qui l’entouraient.

[...]
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