La quête de l'origine des Agneaux Egarés

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Oh oui, nous entendons une douce mélopée résonner a travers nos corps, transis par l'approche de ce doux seigneur, Pipotron de la Vega...

Et oui, les hommes crient de joie, les enfants piétinent d'impatience et les femmes se donnent a leur mari en ces temps de luxure, amenés par un doux guerrier, au nom qui fait encore frémir l'entre-jambe des 120 vierges de la Grande Orgie de 649...

Voici son histoire recueillie dans son carnet de bord retrouvé, flottant dans les mers du sud brakmarien, par une expédition cherchant à ramener les dofus au roi Allister...

Après avoir retrouvé son slip tout seul parce que ses compagnons de galère sont aussi des compagnons galères, après avoir essuyé quelques railleries de la masse naineuse sortant ivre à son habitude dans les rues obscures du crépuscule, après avoir envoyé paître à coups de bonnes peignées toutes sortes de prétendues féministes voulant l'obliger à mettre tissu sur sa taille, notre valeureux Sa Seigneurie Pipotron, roi du litron, pris une décision...

"Il n'y a qu'une chose qui me rend heureux ici, c'est de penser au jour ou je pourrais partir de ces terres ingrates. Si il y a bien une chose que je dois faire, c'est de me tirer le plus vite, le plus loin possible de ces rapaces et de ces parvenus... Mais comment y parvenir...? "

Pipo aime le monde mais le monde ne lui rend pas, il se doit alors de le quitter s'il veut un jour retrouver la paix.

Il se retrouva après une bonne heure de marche devant la tour HLM de son appartement de Bonta, et décida de se mettre tout de suite à l'ouvrage. il lui fallait un plan sans faille pour réussir à s'échapper de ce repère de cons, rempli de cons. Il sortit sa boite de crayon que son père lui avait offert sur son lit de mort en souvenir du tome II de Savoie qu'il lui lisait pour l'endormir étant petit, de jolies feuilles de papier blanc de qualité supérieure (pas un payday ce pipo, ct'un seigneur quand meme, il écrit pas sur du canson à 10balles!) et se mit au taf.

Creuser dans le fond de son cervelet afin de trouver un plan s'avérât chose aisée contrairement à ce qu'il aurait cru. Tous ces litres ingurgités n'avaient pas eu raison de son esprit aiguisé. Car après seulement sept années de recherches, il trouva finalement le plan fabuleux, et magique, qui allait lui permettre de vivre enfin libre, sans contraintes et loin de toute cette bande de tarés.

Dès le lendemain de sa trouvaille, il alla exposer son idée à son seul ami, sa fidèle monture, son Moomoon de combat Hanuman, petit baltringueur du 6-2, mais qui le lui rendait bien.

"Mon cher et tendre, voici la raison de mes absences trop souvent répétées ces dernières années, quelque chose qui va nous rendre la vie meilleure.

Il déplia le plan d'une feuille de papier de qualité supérieure sous les yeux hébétés du primate
http://natural-laws.fr/images/uploads/pipolagneau/hotdog11.jpg


Si le congénère avait été doté à ce moment de cordes vocales humaines, on aurait pu entendre sortir de sa gueule les même paroles que Dieu quand il s'aperçut qu'il avait interdit par mégarde le LSD au Paradis, un truc du genre: "Oh Putain quel con!!"

Seigneur Pipo n'entendit point les plaintes de l'animal de cette oreille et les prit pour un compliment admiratif
"Oui je sais bien mon brave, ceci est une idée lumineuse, mais ne savais-tu pas que le Pipotron était quelqu'un de lumineux? Le flash est arrivé en plein repas, alors que je me baffrais un bon hot-dog de chez Ruddy's. Je croque à pleines dents dans ce mets exquis, quand tout à coup, je vois la moutarde gicler à toutes barzingues sur mon beau tabard tout neuf! Voilà, c'était ce qu'il me manquait, la force de propulsion nécessaire viendrait de la! Tel Le Docteur Emmet Brown et ses 2,21 Giga Watts, j'ai alors explosé de joie! On va rentrer à la maison Hanuman, A-LA-MAI-SON!!"

à suivre...
Attention, explicit lyrics/spirit, ne convient pas aux personnes de moins de 16ans, ainsi qu'aux xélors...

D'un bond il se leva de son siège et se mit à l'oeuvre afin de réaliser ce qui deviendrait sa quête la plus grande, au dessus des 10.000 cocottes en papier qu'il s'était dit de réaliser avant l'age de ses 30ans, au dessus des 1.000 cocottes en chair et en dinde qu'il s'était promis de réaliser en tant que doux amant avant l'âge de ses 60ans...

Il n'avait auparavant jamais ressenti d'émotion aussi intense. Il se tourna vers son petit Moomoon poilu-joufflu. Il voulait lui transmettre ses profonds ressentis sans perdre une once de l'intensité qui faisait vibrer tout son âme. Les larmes lui montaient aux yeux à cause de la moutarde qui embaumait l'air depuis l'instant révélateur.
(Le compagnon poilu, à la vue de cet élan de générosité tenta une approche bien téméraire et rétorqua au barbu grisonnant un "ouink ouink" traduisant une incoercible envie frugale, mais sa seule réponse fut une tape sur la calotte).


Il lui fallait maintenant penser à mettre cap sur ses origines... Jamais il n'avait connu sa chère patrie qu'au travers des récits et des contes de son grand oncle qui ne cessait de lui dire ces mots si magiques et pailletés à ses yeux : "Wesh wesh fiston, viens donc prendre une fille dans la pièce d'à coté et pinte toi l'cervelet à grandes coudées, on ira s'en j'ter un ptit au pays de Reussland, là ou les peutes et la gnôle c'est trop d'la bomba-lova-groove-check-powa!! C'est d'la d'ou qu'j'viens, et c'est d'là que tu viens aussi min gaminou, et qu'tu finiras"

...Reussland... ce mot qui résonnait en lui n'avait aucune signification quand il l'entendait, mis à part l'utopie recherchée depuis si longtemps!!
Tout, là-bas, devait être merveilleux. Il entendit si souvent son oncle clamer haut et fort les bienfaits de ce pays, un sourire béat traversant son visage, une expression inexpressive au fond de ses yeux et un gourdin d'enfer lui pompant tout le sang de son corps -le laissant d'ailleurs sur le carreau la plupart du temps- qu'il ne pouvait en être autrement.

Reussland sera sa terre d'accueil, comme elle a été celle de Skunks et Kouloss légendaires et de ses ancêtres depuis des générations. Après tout, n'était-ce pas la devise de sa lignée royale? "I Believe I Can Fly, I Believe I Can Touch The Sky... Sinon prends toi des cuites au pays de Reussland, pis t'auras bon quand même"


Son oncle lui avait souvent décrit ces terres lointaines, de l'autre coté de la voûte céleste se trouvait cet idéal.
D'une beauté aveuglante, les Plaines Komunpolak recouvraient d'un doux tapis les bas-reliefs de ce monde, faisant éclater sa luxuriante flore sur le grand levant. La Chaine des Régurgitantes, puissante parmi les puissantes où s'affrontent les vents les plus terribles, les éléments les plus dévastateurs. Ou encore la région des Grands Lacs de Maizcalle où la limpidité de ses eaux d'une pureté sans limite se confond avec l'horizon lointain pour se frayer un chemin vers l'infini et au-delà...
Ce monde selon son aïeux était peuplé de créatures magnifiques, dotées de formes d'une opulence éhontée, regorgeant et suintant la luxure comme quiconque n'oserait imaginer. Le sexe se mélangeait à la nourriture et aux ivresses des nuits chaudes et arrosées, les parfums embaumant chaque particule de l'espace, et la fumée psychotropique parcourant chaque espace vide de votre corps à la recherche d'endroits encore vierges pouvant être détournés, tels des mineurs s'adonnant à leur première merguez party en présence de la pharmacienne du village sans l'accord du maire.

Bref, fallait vraiment être con pour pas se sentir naze de louper ca! Il enfila son slip de soie rouge et ouvrit grand les volets de son balcon, respirant l'air moite remontant des égouts avoisinants, scrutant l'horizon, (mais pas trop, les murailles de Bonta l'empêchant de voir plus loin) prêt à toutes les folies pour mettre à bien ce qui serait désormais le but du restant de sa vie.

à suivre...
Nous retrouvons notre déglingué de la braguette, décalqué du ciboulot, tremblant au crépuscule de sa vie...

Au bord d'une plage perdue, dans une grotte humide face au vaste océan infini, froid et austère, seul le ressac des vagues arrive encore à résonner dans le peu de conscience qui subsiste en lui. Il bave, il tique, les vêtements en haillons et les ongles de pieds tournicotons. Les broussailles au-dessus de ses paupières révèlent parfois deux billes perdues chassant l'horizon de manière saccadée, essayant de sortir à tout prix de l'antre de la folie dans lequel son esprit est enfermé.
Les pas vont et viennent parcourant fébrilement la cavité, trébuchant sur les abats de ce qu'était autrefois son compagnon simiesque, révélant la puanteur pestilentielle de la chair en décomposition. Balbutiant dans ses paroles et ses pensées, il ne trouvait la force en lui que pour se délecter des moisissures qui chaque jour gagnaient du terrain sur la roche.

Ce vieil homme qui autrefois bravait la dureté de la vie à grands coups de pelletés bien engagés est réduit à tout jamais à cultiver le chrysanthème ayant pris racine dans son cortex.
C'est avec de la mousse dans les oreilles et des poils sur les dents que le Seigneur de ces dames d'antan fut perdu dans l'oubli à tout jamais, les ongles ensanglantés par leur grattement, frénétique et incessant, contre les parois de son refuge, traduisant simplement la volonté de son esprit de fuir au-delà de son corps.

Qu'a-t-il bien pu se passer depuis ces jours éclatant où notre vieil ami partait en quête de son destin? Qu'est-il advenu de la chance légendaire de l'énutrof qui vivait autrefois bien profondément en lui?
Tout a commencé le lendemain du jour où il mit en oeuvre son grand projet...

6h du mat....

"Tching!! Bong! Scrrrcht... Ping!! Cloing!! (Ouais ok, c'est pas clair, mais suffit juste d'imaginer une vue qui s'approche d'une porte d'atelier entre-ouverte avec des bruits de métal et de verre brisé, genre travelling avant saccadé. C'est mieux comme ça hein! Bon, on continue...)

Le petit Hanuman tendit sa main sur la porte de l'atelier où s'était enfermé son maître la veille. Partagé par ce vacarme entre la curiosité et l'exaspération, le poilu-joufflu gonfla yeux et joues avant de passer le seuil de la porte.
L'étonnement laissa vite place à l'agacement qui laissa vite place à la lassitude d'une scène qui n'était pour lui déjà que trop vécue.
Le vieux loup de mer se trouvait étalé de tout son long au milieu de la pièce. Jambes et bras saccadés par des mouvements involontaires, le corps au visage bouffi convulsait entre les bouteilles de vieux rhum vide qu'il faisait tinter. Un filet de bave coulait du menton au plancher.

Entierement nu et torse velu, à l'exception de son beau slip de soie rouge qui couvrait son doux visage écarlate, l'odeur piquante du primate vint titiller les narines enivrées de notre cher capitaine et le sorti de ses doux rêves antillais.
Un étrange dialecte mélangé aux effluves éthyliques sorti alors des entrailles du Seigneur aux mille conquêtes.
"Grumm ... Aaarh ... Quoi que gné.. non, reste ou t'es, jveux pas de ton crumble... Guuurk. Gnuh, qui c'est qui quoi là..."

Un élan de lucidité venu d'outre-tombe frappa alors le flibustier qui prit conscience qu'une lourde tache l'attendait. Laquelle? Il ne s'en souvenait que vaguement. Quelque chose en rapport avec des américains merguez peut-être bien... "Tiens, j'ai la dalle" pensa-t-il. Ou encore la conquête d'une terre inconnue des hommes, "une jeune pucelle à déflorer certainement", en déduit son cerveau imbibé.

Assis au centre de l'atelier non sans quelques efforts herculéens, il tendit alors la paume de sa main sur la bouteille la plus proche histoire de recentrer ses idées à grands coups de lampées. Levant le coude, son oeil se mit à le démanger. Il le frotta du poignet et la bouteille qu'il tenait déversa son liquide sur son bas-ventre. "Nom d'une putain de fille de joie des bas quartiers!"
Il se releva pour éponger ce mélange d'urine et de vieux rhum qui se répandait gaiement sur le sol, seul témoin de ses frasques nocturnes de la veille. Si le sol avait pu parler de cette nuit passée, il en aurait perdu la parole.
Son corps titubant, les muscles frêles, il glissa sur la flaque jaune ambrée et se retrouva face contre terre dans un grand fracas, la tête heurtant le plancher et quelques vieux chicots voltigeant alentours.

(note de l'auteur : tiens, ça me rappelle une réplique de Demolition Man ça, ''face contre terre" :

_"Simon Phénix, couchez-vous face contre terre, les mains sur la nuque, sinon!(...)
_Le maniaque a répondu par une remarque désobligeante" xD (ok, demain, j'arrête...)

Le calme se répandait à nouveau au rythme des ronflements rauques du vieux corsaire, tandis que le primate tiqua de l'oeil devant le spectacle aberrant qui venait de se produire sous ses yeux.

Hanuman, tenace de nature, ne renoncera pas. Son abstinence n'avait que trop duré, il avait besoin de la vigueur de son vieux maitre. Mais pour le moment il préféra retourner flâner dans ses quartiers car il savait que le prochain arrêt de son capitaine pour la planète réalité n'arrivera pas avant un bon moment.
Il se retourna un instant vers la porte de l'atelier, puis repris son chemin, un sourire lubrique accroché au visage...

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