Tout ça est assez inquiétant, difficile de savoir quoi en penser. C'est vrai que l'article fait peur, on a tendance à penser "mon dieu les noirs et les arabes nous détestent et ils veulent nous tuer!". Eh bien faisons l'effort de relativiser:
Les agresseurs ont entre 15 et 20 ans, ils tiennent un discours étriqué, et prennent plaisir à frapper le "bolos". Racisme et violence de leur part, c'est indéniable. Il ne s'agit pas d'excuser, mais de se poser la question de demain: restent-ils cons en grandissants ?
Si oui, on est face à un problème d'intégration catastrophique.
Si non, c'est moins grave, c'est à mettre au compte des "conneries de jeunesse", que l'on regrette ou pas, mais qui appartiennent au passé une fois qu'on a grandi.
Quelques exemples tiré de ce que j'ai pu voir ainsi que mon optimisme me font pencher pour la seconde solution: on finit par devenir mature et se rendre à quel point on a pu être con.
Ah merde ça me fait chier j'en sais rien en fait... Oui c'est condamnable des actes pareils mais on est obligé de regarder plus loin. Si on dit ce que ce sont des jeunes maghrébins racistes qui sont coupables, on devient pareil qu'eux: on impute des faits à leur origine parce que eux l'ont fait en premier avec les "bolos" ou les "sales blancs". Mais à leur tour ils vont dire que nous avons commencé avec l'esclavage et la ségrégation raciale, et la boucle sera bouclé et le serpent se mord la queue.
Pire: "eux", "nous", "les blancs", "les noirs et les arabes". On raisonne en terme de communauté, on choisit un camp, soit volontairement avec des Le Pen, soit malgré nous avec le langage que nous employons. Merde, il est où l'idéal républicain commun ? Peut on raisonnablement se servir du bâton si on a pas de carotte ?
J'espère vraiment que c'est une question de jeunesse et d'immaturité, parce que ces jeunes feront la France de demain. Et une France des communautés...
Bon le sujet c'était quoi au fait ? Les limites du journalisme ? Comme il a déjà été dit par Ambla, cet article est une collecte brute d'informations et de citations, brut de réflexion. Ça crée un choc, ça fait réfléchir, et ça demande de mobiliser ses neurones pour pas partir dans le grand n'importe quoi. Alors c'est vrai que le journaliste aurait pu nous mâcher un peu le travail et organiser un peu tout ça. Mais d'un autre côté, on des grands capables de penser par nous même. Et puis la limite du journalisme, elle tient à la nature du journaliste: c'est un humain. Il fonctionne comme nous, il y a des trucs qui le choque, qui l'amuse ou qui l'intéresse, et c'est pour ça qu'il le raconte.
Rien à ajouter, ça m'a grillé le cerveau ce truc