Hmmmm c'est très très dur ça. Un euphuisme ou une incohérence trop prononcés nuiraient à la beauté du geste. Un titre de thèse doit donc être simple mais puissant, alambiqué mais dégagé de toute polysémie, et enfin fluide afin d'être décoché élégamment après le fromage sans pour autant couper l'envie de s'aventurer jusqu'au le dessert.
Tentons d'abord celui de la thèse de ma femme:
* La représentation de la pauvreté et du monde carcéral à travers les romans victoriens de Charles Dickens et Trollope. Sobre, classique, et l'effet repose sur les faits que personne n'a lu Dickens et les rares connaissant Trollope pensent que c'est Joanna.
Celui qui aurait pu être le mien:
* Parallélisme structural: Recherche dynamico-itérative et formatage adaptatif de données brutes par l'action d'un agent intelligent (le gongoriste aurait remplacé "action" par "truchement" mais pour un titre universitaire on aurait définitivement senti l'exercice de style forcé)
Ayant gagné suffisament d'XP pour atteindre le level 2 (et faisant acte de contrition pour avoir omis les ":"), je répartis mes points entre "xyloglottie" et "histoire des religions" et continue d'une démarche lourde vers les essais suivants:
* Une vivisection hagiographique: Etudes écrites des concordances schizophréniques entre les apotres du Deutéronome et Kermit la grenouille. (celui là il est très bien pour temporiser, la locution "etudes ecrites" provoque un blocage mental qui laisse le temps d'enchainer sur un autre sujet, du genre "Emprunts linguistico-temporels de l'ancien testament aux ouvrages supposés apocryphes")
Il me manque encore qques points pour le lvl3, un dernier pour la route
* Une solution aux désoeuvrements nocturnes des ludopathes: utilisation d'une structure communicante et asynchrone sans double-contrainte et exergue des indivisions des aspects intime-public dans le cadre du traitement des pathologies avancées de posteurs aux avatars sans phylactères
Oups, explosion du correcteur
Khro
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