Quand la mort vient prendre son dû

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Salutations, amis rôlistes, je suis un nouveau venu sur ce forum et j'aimerais vous faire part d'un des mes textes RP afin que vous m'aidiez à déceler les éventuelles erreurs de background et également que vous me laissiez vos impressions Merci d'avance et bonne lecture .

Quand la mort vient prendre son dû...



Le fer meurtrier de mon épée s'entrechoquait avec le métal protecteur de mon armure à chaque soubresaut de ma monture décharnée. Cela faisait plusieurs jours que nous voyagions ; notre reine nous avait ordonné de frapper un grand coup dans les terres de nos ennemis afin d'apporter le désespoir parmi leurs troupes : « Détruisez, massacrez, étripez, exterminez, brûlez. Que nos ennemis contemplent la puissance de la Dame Noire, et que de surcroît, abandonnent tout espoir ... », tels avaient été ses mots. Notre dévolu s'était porté sur le Darkshire ... nous avions utilisé la bombe ambulante qu'est le zeppelin, duquel une de ces insupportables créatures verdâtres au sourire provocateur avait manqué de tomber suite à une boutade déplacée au sujet de la mâchoire incomplète de Kenadra, près de notre ténébreuse et corrompue cité souterraine pour nous rendre au campement orc de Grom'Gol, dans la vallée de Strangleronce, où le vert fertile de la jungle environnante avait contrasté avec le rouge du sang de ceux qui s'étaient trouvés sur notre route... nous avions remonté pour atteindre les sombres terres du Darkshire, où les ténèbres finissaient d'engloutir ce qui ne l'était déjà pas. Kenadra nous avait arrêtés dès notre entrée dans ces terres :

-Sentez vous ce que je sens ?

-Oui, Kenadra ... , répondit-je, le parfum de la chair fraîche encore collée sur les os...

-Oui, Zakthar, je le sens aussi, répondit Dreknor.

-Mes lames ont soif ... poursuivit Sonendra.

-Soit, allons étancher leur soif, poursuivis-je.

Nous nous dirigions dans la direction d'où provenait l'odeur de nos futures victimes. Un garde humain patrouillait sur la route. Nous entendîmes ses pas lourds provoquer des bruits de froissements de feuilles mortes que tout reprouvé normalement réanimé aurait pu entendre. Le garde nous aperçut, et, plutôt que de faire la seule chose qui aurait été digne de l'insecte qu'il est -à savoir appeler des renforts-, il préféra nous montrer le courage (du moins c'est à cela que l'on attribuait un tel acte dans mon ancienne existence) qu'une éducation régie par la religion avait placé en lui et fonça sur nous. Ce garde semblait poussé par une rage presque animale puisque il ne s'arrêta de courir que lorsqu'il s'aperçut qu'une ombre longue mais fine se projetait sur sol. Il eut alors l'inconscience de lever sa tête pour voir d'où provenait l'ombre ... juste à temps pour voir ma lame maudite s'abattre sur son cou frêle. La tête roula sur le sol jusqu'aux pieds de Dreknor, qui en démoniste qu'il est, ne put s'empêcher de capturer l'âme qui s'enfuyait de l'objet rond qui avait auparavant et pendant plusieurs années permis à son propriétaire d'avoir l'éducation qui causa finalement sa perte. Nous laissâmes le corps sans vie derrière nous et poursuivîmes notre chemin jusqu'à apercevoir les toits des maisons qui abritaient ceux qui allaient composer notre prochain repas ...

« Voilà du bétail .... » dis-je . Sonendra retira ses dagues ensanglantées de la carcasse du loup qui avait eu le malheur de s'en prendre à sa monture et me lança un regard du plus profond de ses orbites oculaires vides, regard qui aurait terrorisé n'importe lequel des vivants qui aurait eu le malheur de croiser son chemin mais qui n'impressionna pas le moins du monde l'épéiste aguerri damné que je suis.

«Tu sais ce que tu as à faire ... ». En un instant, Sonendra se fondit dans le nuit éternelle qui avait recouvert cette terre. Nous attendîmes quelques minutes avant de revoir l'agile tueuse ressortir des ténèbres quelques mètres devant moi :

-Rien ne saurait nous retenir de mettre à feu et à sang cette ville ... quelques gardes inexpérimentés repoussent les assauts des créatures sauvages de la région et les villageois semblent se terrer chez eux comme si ils savaient que la porte de leur maison serait la seule chose qui leur permettrait de vivre quelques secondes de plus....

-Alors portons assistance à la nuit et plongeons ce village dans les ténèbres et établissons en ce lieu .... un paradis d'obscurité éternelle..., dis-je.

Nous avançâmes vers le village lentement et discrètement mais d'un pas sur qui reflettait le fait que nous ne craignons rien d'autre que la colère de notre reine. Un garde eut la folie de s'aventurer trop loin de ses compagnons gardes, hors de leur champ de vision, folie qui scella à jamais destin, comme en témoigna le large second sourire que Sonendra venait de lui tailler dans la chair, marque éternelle de son inconscience gravée sur son corps. Le garde s'effondra. Le bruit de sa chute fut amorti par le lits de feuilles mortes qui tapissait le sol. Je donna le coup d'envoi, me retrouvant en un instant au contact du garde dont j'allais de ce pas faire avaler l' extrait de naissance, alors que la colère des éléments que Kenadra s'était employée à déverser sur les gardes inexpérimentés qui tentaient en vain de percer mon armure soufflait tel un vent de mort autour de moi. L'un des gardes à proximité de moi s'effondra sous l'attaque mortelle que Sonendra venait de lui asséner. Il peina à se relever et esquissa un semblant d'attaque dans la direction de Sonendra, attaque qu'elle esquiva sans difficulté et dont elle profita pour porter le coup fatal au garde. Un autre garde sembla disparaître dans les ténèbres, sous l'effet des sorts obscurs de Dreknor et d' Adrela, notre prêtresse.

Trois autres gardes apparemment plus solides apparurent, dont l'un portait une cuirasse dorée ce que me permit d'en déduire qu'il devait être le chef de ces larrons, alors que le dernier des chétifs humains venait de succomber sous les attaques impitoyables de la succube de Dreknor. Je chargeai le garde le plus proche, enjambant les carcasses débitées, et lui porta un coup terrible qui le fit hurler de douleur, à ma plus grande satisfaction. Le capitaine des gardes perdit alors tout de sa relative superbe lorsqu'il se métamorphosa sous mes yeux en un inoffensif et ridicule petit ovin broutant, errant vainement à la recherche d'un inexistant brin d'herbe encore vivant. L'autre garde était déjà en train de succomber sous la puissance conjuguée du feu, du froid, des arcanes et des ténèbres. Le garde que j'avais engagé semblait savoir mieux se battre mais ne faisait évidemment pas le poids contre moi. Il s'embrasa sous mes yeux peu avant que je ne porta le coup final à sa carcasse à présent calcinée. Le sort qui ridiculisait encore un peu plus le capitaine pris alors fin, lequel semblait en vouloir à l'auteur de cette farce puisque il chargea Kenadra, épées devant lui, dans l'intention évidente d'embrocher la frêle mais puissante lanceuse de sorts. J' intercepta le capitaine en effectuant une charge qui l'étourdit quelques secondes, et en profita pour lui porter le premier coup. Le capitaine se rétablit en un instant de son étourdissement, comme en témoigna la magnifique parade qui contra mon coup, parade qui me laissa penser que ce guerrier savait infiniment mieux se battre que tous les pantins que nous avions affronté jusqu'à présent. Le coup foudroyant qu'il m'asséna ensuite me conforta dans cette idée, coup qui avait eu le soin d'atteindre une des failles de mon armure, prouvant que ce capitaine avait suffisamment d'expérience pour repérer les points faibles d'une cible en quelques dixièmes secondes qui avaient séparé le moment d'ou il m'avait aperçu de celui ou je l'avais heurté. Voilà enfin un combat qui allait être digne de ma compétence. Je fis signe aux autres de ne rien tenter. C'était mon combat. Il m'avait provoqué en duel à l'instant même ou il avait paré mon attaque. Je ne raterais pour rien au monde l'occasion d'affronter un tel guerrier. Une lutte acharnée s'engagea. Le fer chantait alors que nos épées se croisaient, entonnant l'une des plus belles mélodies qu'il m'ait été donné de connaître : le chant des lames, une mélodie aussi rythmée que mortelle. Je pris finalement le dessus, après trois intenses minutes de rixe, par une frappe mortelle qui le traversa de part en part, attaque que je savais sonner le glas de sa défaite, en le voyant s'effondrer à genoux. Je ressentis une relative amertume lorsque j' exécuta celui que je comptais parmi ceux qui m'avaient offerts les combats les plus intéressants de ma non-vie de guerrier au service de le dame Noire. Je lui offris une mort de guerrier, comme j'en avais si rarement offertes aux mortels, une mort rapide, un coup porté sur le cou mais un coup porté de face, pas comme le garde que j'avais auparavant également décapité, mais par derrière, car il ne méritait certainement pas une mort de guerrier, mais une mort digne de ce qu'il avait été toute sa vie, une marionnette, un instrument de la folie de ses chefs qui ne pensait qu'à détruire ses ennemis sans même étudier la force de ceux ci afin de savoir si il était à même de voir sa mission couronnée de succès ... j'avais vu le capitaine observer les ennemis qui se dressaient en face de lui afin de voir lequel il lui serait le plus facile à tuer, mais sur le moment avait pensé qu'il ne faisait qu'observer et appeler l'aide de son Dieu afin qu'il l'aide dans le combat contre ceux qui allaient être ses bourreaux. Il s'était donc dirigé vers la mage, avant qu'elle ne le ridiculise ... cela ne m'avait pas dérangé sur le moment de voir celui que je pensais comme un mortel semblable à ceux qui pullulent et représentent 99,5 % de la population totale de mortels ainsi décridibilisé, mais cela m'aurait un peu plus gêné si j'avais sus qui était réellement ce mortel ... il ne méritait pas ça ... il était l'un des rares mortels à posséder le pouvoir de sauver son peuple. Mais, malheureusement pour lui, il avait eu le malheur de se trouver sur notre route ... J'avais été peiné d'avoir à tuer un si grand guerrier mais également ravi d'avoir détruit un si dangereux adversaire et surtout impatient de pouvoir combattre à ses cotés au service de notre reine.
Je ressentis alors une immense douleur brûlante que j'avais appris surmonter. En jetant un rapide coup d'oeil à Adrela, dont les mains décharnées luisaient d'une aura lumineuse, qui semblait souffrir autant et endurer aussi bien que moi cette souffrance, je compris qu'elle venait de me soigner... Les gardes étaient tous morts. « Le massacre peut à présent commencer » dis-je d'une voix gutturale en éclatant d'un rire sombre et en pensant aux tourments que nous avions infliger aux gardes que nous venions de tailler en pièces, ridicules par rapport à ceux qui attendaient les villageois... Quarante cinq-minutes nous suffirent pour nettoyer le village. Mais comme j'aime ces minutes... des minutes paraissant des heures, pendant lesquelles les hurlements des hommes,les cris des femmes et les pleurs des enfants s'entremêlent dans une splendide symphonie écrite en notes de sang alors que nous tourmentons les chairs de nos victimes en jouant de toutes sortes d'armes blanches (Sonendra s'était rapidement montrée très créative dans ce domaine...) et de magies jusqu'à ce que leurs âmes à jamais flétries par la douleur soient finalement aspirées dans de petits éclats violets et finissent dans la besace du démoniste ... afin qu'ils puissent ressentir à jamais le plaisir jouissif que nous avons pris à mettre fin à leur minable existence. Nous laissâmes derrière nous un village enflammé par la pluie de feu que Dreknor finissait de canaliser dans lequel ne restaient plus que des squelettes de toutes tailles et formes avec quelques rares morceaux de chair encore collés dessus, vestiges sanguinolents du copieux repas que nous venions de nous offrir
Je n'avais pas eu la force de laisser le corps étêté du capitaine en faire parti et l'avait enterré plus loin, sous l'oeil intrigué de mes compagnons.
Adrela s'avança sur une butte qui dominait tout ce qui restait du village et entonna d'une sinistre voix :

-Votre prétendue lumière que vos paladins s'évertuent à répandre appartient au Dieu que vous vénérez mais ou-était-il aujourd'hui ? Ou était-il lorsque le fléau ravagea le village d'Hearthglen ? Ou était-il lorsqu'il le fils de votre maître a succombé à l'ombre et en est devenu le plus puissant agent ? Ou sera t-il lorsque nous marcherons sur votre royaume et écraserons votre misérable race ? La lumière existe, humains, mais votre Dieu lui n'est qu'un fantasme que vous avez crée afin de donner un sens à votre existence. Cessez d'entretenir ce fantasme, humains, cessez de croire en une force qui ne vous viendra jamais en aide ! Joignez vous à l'ombre, la seule puissance qui respecte ses fidèles et se montre toujours présente pour eux. Joignez vous aux réprouvés ! La Dame Noire est la plus grande des souveraines ! Pour la Dame Noire !

-Il suffit, Adrela ..., dis-je, tu sais pertinemment qu'ils ne t'écouteront pas ... les mortels sont bornés et stupides ...

-Je sais, Zakthar ... mais j'ai l'audace de croire que mon appel leur parviendra et se laisseront aisément corrompre ... bien qu' Arthas nous ait prouvé l'exact contraire ...

-Bah ... notre mission est accomplie ... la volonté de la Dame Noire a été faite ... c'est tout ce qui m'importe ... Kenadra ! Rentrons à présent ! , criai-je alors.

-Oui ... retournons faire notre rapport ... retournons informer notre reine de la défaite de la lumière, une fois de plus ... , dit-elle alors qu'elle commençait à invoquer un portail vers notre sombre cité.

Plus loin, Adrela attendit quelques instants que les autres s'éloignent et assombrit son regard. Elle murmura intérieurement, sortant une petite sphère transparente dans laquelle on pouvait voir des visages hurleurs d'hommes, de femmes et d'enfants de laquelle ils cherchaient à sortir : « Ils sont à vous, faites ce que vous voulez de ces âmes, qu'ils viennent renforcer votre toute puissance, qu'ils soient l'instrument de votre vengeance, Ô Ner Zhul maître suprême de la mort, Ô Ner Zhul, le seul être pouvant prétendre tout connaître de la douleur, Ô Ner Zhul mon maître. N'ayez crainte, Sylvanas est influente mais si faible en comparaison de votre grandeur. Bientôt, cette garce sera écrasée ... Ce n'est qu'une question de temps, et nous avons ... toute l'éternité ...

Elle posa la sphère sur le sol puis rejoignit le portail en déclamant d'une voix à peine audible :

« Bientôt, votre gloire passée vous sera restituée ... bientôt, ceux qui se sont opposés seront écrasés ... bientôt ils tomberont, lorsque de nouveau, cette terre vous foulerez ... »

Adrela disparût dans le portail au travers duquel on pouvait apercevoir la cité de ceux qui avaient osé ... ceux qui de la puissance de Ner Zhul s'étaient libérés et à présent le défiaient ...
Tout d'abord, félicitations pour ton travail.

Je ne connais pas le background de wow, donc je ne te serai d'aucune utilité là dessus .

Je peux par contre te donner quelques conseils concernant le texte en général:

*fais des phrases plus courtes, dans le genre "sujet-verbe-complément",

*à la première personne, les verbes du 1er groupe prennent "ai" au passé simple (exemple, je chargeai et non je chargea),

*le présent est généralement moins "lourd" à lire que le passé simple,

*il reste encore quelques fautes d'orthographe et redondances.
Merci à vous tous et merci tout particulièrement à toi, Micronenette, pour tes conseils . Concernant l'utilisation du présent, hum, j'avais plutôt l'impression que les récits quels qu'il soient se faisaient au passé simple, d'ou mon choix
Citation :
Publié par karatak
Concernant l'utilisation du présent, hum, j'avais plutôt l'impression que les récits quels qu'il soient se faisaient au passé simple, d'ou mon choix
Non, l'utilisation du présent peut se faire quand il y a l'idée que c'est un flashback, si tu l'introduis comme tel. Style, le bon vieux "je me souviens c'était comme ça ..."

Mais j'avoue ne pas être un grand écrivain, je ne connais pas d'autre bonne introduction pour utiliser le présent.
En temps normal, un flashback se fait au présent, et un texte au passé simple, sauf si tu veux donner un effet de vitesse, pour que le lecteur s'immerge et vive ton histoire

très très beau texte =)) GL pour la suite de tes écrits
Félicitations ! Ce texte est vraiment excellent !
J'aime bien aussi toutes les subtilités à l'intention des joueurs de Wow, et même FF, glissées dans le texte !
Un grand bravo, continue comme ça!
J'attends la prochaine avec impatience
Le mélange des temps dans un même paragraphe ce n'est pas génial, mais là, il y en a même au sein de certaines phrases.

Les phrases me semblent trop longues et trop lourdes. Ca donne l'impression que tu ne sais pas finir une phrase ; comme si après avoir relu ton texte une première fois, tu avais rajouté des expressions aux phrases qui étaient trop simple à ton goût.

Tu rends certains expressions trop complexes (et lourdes, de fait), comme par exemple :
ses orbites oculaires vides : écrire "ses orbites vides" est suffisant ; "oculaire" ne sert qu'à préciser que tu décris son anatomie, ce qui me semble évident puisque tu parles de son regard avant.

Tu confonds "ce" et "ceux".

Et d'autres petites choses, mais je suis certain que si tu allégeais un peu le texte, ces "erreurs" (à mon sens) disparaîtraient d'elles-mêmes.


Le reste est agréable à lire.
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