De quel couleur était le ciel ?
Combien d'étoiles ? La lune ?
Ce qui'ils avaient mangé ? Ce qui'ils avaient bu ?
Combien de sourires, de bisous, de mains sur l'épaule ?
De quelles couleurs les robes ? Combien d'étincelles au coin des yeux de leurs amis ?
Tout était déjà loin. Déjà de l'ordre de ces souvenirs heureux.
Mais il y avait une chose, elle, qui ne s'estompe pas. Qui, sans vraiment grandir, veille comme le feu couve.
Quelquechose de chaud toujours à portée de coeur.
L'Amour...
Ahhh quelle adorable insensée, quelle idiotie merveilleuse...
Et puis quel cadeau. Sans papier, sans carton à ouvrir, sans rien à toucher que leurs mains et le reste de leur peau.
Un seul souffle finalement, quand les battements des coeurs frappent à leur tempes comme pour ouvrir des portes évanescentes. De celles qui mènent à des endroits connus des amoureux seuls.
Et Mahel l'y avait mené.
Il avait dit oui. Oui pour toute la vie. Il ne verrait plus qui'elle, elle n'avait d'yeux que pour lui.
Elle avait dit oui.
Elle n'avait eu que ça à faire.
Elle s'était laissé porter jusqu'à cet evènement comme on laisse la mer monter sur la plage.
Elle était arrivé là où elle avait toujours vécu, accueillie par des gens qui'elle avait toujours connu.
Et c'est lui qui avait fait tout ça.
C'est lui qui avait choisis les vins et les mets.
Lui qui avait su trouver les mots pour que Yaëlle officie et rende tout officiel, devant les hommes et la Lumière.
Il avait tout fait. Tout réussi.
Elle l'avait regardé, sans trouver autre chose à faire que sourire et sourire encore.
Comment le remercier ?
Elle l'a embrassé, lui qui dormait encore sous le soleil levé.
Elle l'a embrassé puisqu'elle l'aimait.
Elle avait désormais toute la vie pour le remercier...
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