"Analyse celle là !"

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Avant de lire cette fics, je vous conseille de lire la trilogie que j'ai ecrit du temps où j'était à Zion sur les origines d'Ouranos (c'etait mes débuts en RP donc vous etonnez pas si c'est pas tip top ^^)

Analyse celle là !



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Épisode 1 : La première consultation

L'attente devenait intenable pour Ouranos, il avait certes passé des heures entières assis sur un banc de Tabor à regarder des gens se battrent pour le plaisir, mais devoir rester à attendre dans une salle remplie de piles de magazines à scandales de bluepills ne lui plaisait guère. En cherchant une cigarette dans sa poche, il sentit un petit objet rond au bout de ses doigts... C'était la pilule rouge que Michael lui avait offert lors de son entrée au E Pluribus Neo il y avait de ça plusieurs mois. Un sourire fendit ses joues alors qu'il repensait à tout ce qu'il avait vécut avant de se retrouver dans cette salle vide à attendre que quelqu'un lui viennent en aide...

Il pris une cigarette puis sortit son zippo pour l'allumer en faisant claquer ses doigts "comme dans les films" mais l'assistante lui fit signe qu'il était interdit de fumer dans la pièce. Il soupira... Quitter la Matrice et son contrôle constant, quitter Zion et son commandant tyrannique, tout ça pour en arriver là. La porte du bureau s'ouvrit enfin, une jolie femme d'âge mûr en costume taillé Gucci sortit de la pièce et tourna sa tête vers lui :

-Monsieur ... Renton ?

Ouranos se leva sans saluer la personne et entra dans la bureau. Deux fauteuils étaient installés face à face et un siège long pour s'allonger se trouvait sur la gauche tandis qu'un modeste bureau était sur la droite, au milieu de tout ça se trouvait une table basse en verre avec une boîte métallique contenant des mouchoirs. Ouranos choisi de s'asseoir sur une chaise plutôt que de s'allonger, il avait mieux à faire que de se reposer et voulait se trouver le plus près de la porte au cas où cette femme n'était qu'une balance à la solde des Agents ou même des Cypherites. La femme pris place sur la siège d'en face et lui souri alors.

-Alors... Mark, ça ne vous dérange pas si je vous appelle Mark ?

-Non, répondit sèchement Ouranos.

-Comme vous l'avez sûrement deviné, je suis le docteur Lilly.

-Joli nom.

-A chaque début de thérapie, je me dois de vous poser cette question alors j'irait droit au but... Pourquoi avoir besoin d'une psychanalyse, Mark ?

A cette simple question, Ouranos se sentit crispé. C'est vrai quoi, pourquoi un capitaine renommé tel que lui avait-il besoin de voir une foutue psy ? Une enfance difficile ? Son père était peut être mort quand il était jeune mais il avait vu pire que de vivre à Mannsdale. Il prit une longue inspiration comme si il allait annoncer une mauvaise nouvelle à un mourant puis demanda :

-Ça vous dérange si je m'allume une clope ?

-Oui.

-J'arrive pas à arrêter, c'est sûrement pour ça que je suis là, dit il en riant. En vérité... J'ai été soumis à un certain taux de stress récemment et j'ai... Comment dirais je ? Des problèmes pour canaliser mes émotions. Je tombe dans les pommes parfois sans raisons, mon coeur bat à cent à l'heures. J'ai l'impression que je vais mourir dans l'instant qui suis...

-Vous souffrez de crises de paniques ?

-Exactement, dites donc vous êtes encore plus forte que l'Oracle vous.

-L'Oracle ? Vous voulez dire comme l'Oracle de Delphes ? Non, j'ai tout simplement lu votre fiche médical. Celle que votre médecin traitant m'a envoyée.

-Mon quoi ?

-Le docteur Karl Popper m'a envoyé cela ce matin, je pensais que vous étiez au courant.

"Docteur Karl Popper", en entendant ça Ouranos se retint de pouffer de rire. Le Kid avait sûrement du entendre parler des problèmes d'Ouranos et organiser ce rendez vous. Il pensa à voix haute : "Moi qui pensait que c'était Gami ou Shurik qui avaient organisé ça..."

-Que faites vous dans la vie, Mark ?

-Je travaille pour une organisation écologiste, je suis le chef d'une équipe au EPN.

-Le EPN ?

-Ouais, Environmental Protection Naturalists.

-Jamais entendu parler.

-Nous nous faisons discrets.

-En quoi consiste votre travail ?

-J'empêche des pétroliers de polluer la mer, ce genre de conneries quoi.

La psy haussa un sourcil en entendant cette définition du travail d'Ouranos, elle sentait que son nouveau patient n'était pas du tout écologiste. Le fait qu'il fume était certainement son meilleur indice, peut être travaillait il pour la Mafia ? Non... Trop pâle, pas assez imposant. Le FBI ? La dernière fois qu'elle avait vu un de leurs agents lors des incidents d'Uriah, ils n'avaient pas du tout cette dégaine là. c'était sûrement un de ces dealers qui traînaient sur Manssen Park avec leur air vampirique... Ouranos reprit son explication.

-En gros, on veut nettoyer le ciel et libérer les humains de cette ville affreuse. C'est très philosophique comme but, difficile à comprendre pour une blue... Pour une personne vivant ici depuis un certain temps.

Blue ? Blue quoi ? se demanda la psy.

-Puis je savoir quand à eu lieu votre première crise de panique ? demanda calmement la psychologue.

Ouranos pris une pause, faisant une grimasse étrange entre réflexion et singerie. Sa première crise de panique avait eu lieu lors d'un barbecue après le tournage d'une série B lorsqu'il était encore bluepill, il venait de rompre avec son amie du moment et la vue du monde superficiel l'entourant l'avait fait tomber dans les pommes à deux pas du grill. Il aurait pu y laisser la peau. Il préféra se concentrer sur la première crise de panique de sa nouvelle vie de redpill, les anciennes n'avaient aucunes significations selon lui. Une image se figea alors dans sa mémoire : des mouches dans une église.

-Il y a de ça un an et des poussières... Un homme que je respectait énormément est décédé, nous l'appellerons... J'en sait rien moi, Laurence par exemple.

-Pourquoi ne pas citer son nom tout simplement ?

-Comme vous le voulez, à vos risques et périls ma ptite dame. Nous l'appellerons donc, Morpheus.

En entendant ce nom, la psy frissonna. Elle avait entendu bien des choses sur un terroriste nommé Morpheus. Une sorte de cinglé en manteau croco et lunettes noirs qui avait fait exploser plusieurs bâtiments gouvernementaux avant que les autorités ne le tuent.

Ouranos remarqua que le docteur Lilly connaissait déjà ce nom, il ria alors d'un rire forcé pour tenter d'arranger la situation.

-Non mais je déconne, j'ai dit ça pour vous faire peur.

Il reprit alors son histoire en espérant que la psy avait gobée son histoire de blague.

-Lorsque cet ami est mort, un "enterrement" improvisé a eu lieu dans l'Église de Sobra je sait pas si vous voyez laquelle.

-Celle près du pont ? Oui, oui, je vois bien.

-Et donc... Je me trouvais avec mes potes Wens et Imo si je me souvient bien. Lorsque je suis entré dans l'église, j'ai ressentit une énorme douleur à la poitrine, comme une crise cardiaque. J'ai eu chaud tout à coup, ma tête a commencé à tourner et vlan, je suis tombé la tête première dans le récipient d'eau bénite.

La psy ria timidement en cachant son sourire derrière ses mains. Ouranos souri à son tour.

-C'est une histoire vraie, conclu t'il en se tapant sur les cuisses.

Le téléphone d'Ouranos sonna et fit sursauter la psychologue. Ouranos ne prit même pas la peine de s'excuser et répondit à l'appel.

-Quoi ?

"Capitaine, c'est Shur."

-Je suis occupé là.

"Oui je le vois bien, mais tu dois aller rencontrer les nouvelles recrues de l'équipage à Uriah, au club Para."

-Tu m'emmerdes, tu le sais ça ?

"Oui."

-C'est déjà une bonne chose. Ça peut pas attendre un quart d'heure ?

"Non, Ralph Cifaretto est dans les parages et il y a même des Zionites de chez les Brotherhoods."

-Ha les vautours... On peut donc pas laisser trois nouvelles recrues toutes seules sans se les faire piquer ? Va bientôt falloir leur acheter un anti-vol.

Il raccrocha le téléphone puis vit que la psychologue le toisait du regard.

-Quoi ?

-Écoutez, Mark. Il faut que nous établissions certaines règles de docteur à patient. Rien de tout ce qui sera dit dans cette pièce n'en sortira mais il faut qu'en échange, vous fassiez preuves d'un petit peu de respect et de sociabilité.

-Par exemple ?

-Par exemple, commencez par éteindre votre téléphone portable.

-Ce sera pour la prochaine fois alors, j'ai un problème de recrutement au boulot qui ne peut pas attendre. Je suis désolé, je tâcherais de ne plus vous faire sursauter avec mon portable ou de ne plus vous choquer en quittant la pièce précipitamment.

-Je l'espère bien...

La psy fit la moue pendant un instant puis remarqua qu'Ouranos était déjà debout prêt à partir. Elle nota rapidement quelques charabias sur une feuille puis la donna à Ouranos.

-Je vous prescrit du Lithium et du Prozac, en faible quantité pour commencer.

-Du Lithium ? Je suis aussi cinglé que ça ?

-C'est le seul moyen actuel pouvant aider à calmer cette dépression.

-Whao ! Whao ! Whao ! Qui vous a parlé de dépression ici ? J'ai juste dit que je tombais dans les vapes quand il fallait pas, ok ?!

-A cause d'une dépression.

Ouranos s'apprêta à répondre quelque chose en tendant le doigt mais il tourna plutôt les talons et sorti de la pièce en claquant la porte le plus fort possible devant les yeux blasés de l'assistante assise à l'entrée de la salle d'attente.

La psychologue resta quelques secondes assise à réfléchir puis se leva pour regarder vers la fenêtre.

Elle vit Ouranos sortir du bâtiment en courant et se dirigeant vers une cabine téléphonique au coin de Wabosh et Lake. Un camion passa au même moment devant lui, masquant la vue de la psy. Lorsque l'énorme camion fut enfin passé, Ouranos avait disparu.

A suivre...

((pour poster des commentaires, allez sur ce topic. merci))



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Episode 2 : Ain't that a kick in the head ?

Lorsque Ouranos sorti de la Matrice et ouvrit les yeux, allongé dans le Gaia II, tous les regards se tournèrent vers lui. Ne prenant même pas le temps de parler, Ouranos se dirigea vers sa cabine et s’y enferma.

-Revoilà notre grand malade, dit Shortpoole en souriant. Un capitaine qui voit une psy, on aura tout vu.
-J’en ai vu un moi de psy à une époque… répliqua timidement Shuriken avec son accent du sud de la France.
-Oui, mais toi, tu n’es pas capitaine.
-Putaing con, je vois pas le rapport.

Un profond silence s’installa alors dans le vieil hovercraft tandis que Shortpoole le pilotait dans les dédales du monde réel.

La fourmilière des Downtown vaquait à ses occupations, des milliers de programmes, de bluepills et d’exilés s’y croisaient chaque jours. Il est dit que si tu lèves la tête dans le quartier de Park East, tu peux mourir du tournis tellement les immeubles y sont grands. Au milieu de ses géants de fers et de verres se trouvait le docteur Lilly. Elle n’arrivait pas à s’enlever de la tête les étranges choses que son patient , Mark Renton, lui avait dites lors de leur première consultation. Qui était ce type ? Le seul moyen d’en être sûr était de se rendre au bâtiment du gouvernement où elle a souvent dû aller pour venir en aide psychologiquement aux victimes ou même aux assassins. Elle poussa les énormes portes tournantes de l’immeuble et se retrouva dans le grand Hall. Un homme de la sécurité s’approcha d’elle :

-Identification s’il vous plait demanda-t-il.
-Je suis le docteur Lilly, j’ai rendez vous avec l’Agent Pace.
-Veuillez mettre tous vos objets métalliques dans cette boîte, m’dame.

Dans l’ascenseur, la psychologue ne put s’empêcher de penser à Morpheus qui avait fait sauter ce building il y a quelques années de cela. Son ventre se noua tandis que les étages défilaient doucement devant ses yeux. L’ascenseur s’arrêta au 101ème étage et lorsque les portes s’ouvrirent, le docteur Lilly se retrouva face à face avec une femme brune au visage dur et vêtue entièrement de blanc. Lilly entendit alors une voix familière.

-Au revoir, Anaxibie.

C’était la voix de l’Agent Pace qui semblait s’adresser à la jolie jeune femme qui venait d’entrer dans l’ascenseur. Le docteur Lilly entra dans le bureau où cette Anaxibie venait de sortir. Pace s’y trouvait, les jambes croisées et les cheveux parfaitement coiffés, on aurait dit la pin-up du vendredi soir. La belle agent leva les yeux de ses dossiers et sourit amicalement à Lilly.

-Ciao, dottore Lilly ! Dit elle en tendant sa main vers Lilly qui la serra en retour. Que me vaut cette visite ? Je ne vous ai pas vu depuis les incidents d’Uriah.

Lilly n’avait jamais trop aimé les manières de Pace depuis que celle-ci était arrivé en remplacement de l’Agent Skinner, envoyé à la retraite de force semble t’il. Elle posa un dossier sur le bureau de Pace qui s’étonna de reconnaître la photo qui y était accrochée. Elle avait l’habitude de traiter avec les bluepills, mais jamais elle n’avait pensé qu’une bluepill aussi âgée s’intéresse aux redpills…

-Je cherche des informations sur l’un de mes nouveaux patients et je pense que vous pouvez m’aider, répondit Lilly.

La semaine passa et vint le mardi, 16 heures. Pour Ouranos ça voulait dire qu’il fallait trouver quelque chose à dire, pour Lilly il fallait en savoir un peu plus que ce que Pace lui avait dit. Le docteur et son patient restèrent plusieurs secondes à se jauger du regard avant de démarrer.

-J’ai fait un drôle de rêve l’autre jour, dit Ouranos. J’ai rêvé que je tuait mon médecin traitant, vous savez Popper, pendant une partie de carte.
-Que représente t’il pour vous, ce fameux médecin ? Demanda-t-elle avec une pointe d’ironie dans la voix.
-Hmm… Il est plutôt jeune et, comment dire, impatient. Mais il fait très bien son boulot et parfois il m’étonne vraiment. Je ne comprend pas pourquoi je voudrais le tuer.
-Les rêves ne montrent pas toujours ce que l’on désire et les comprendre est très compliqué.
-Il y avait une musique en fond… La musique de K2000...
-K2000 ? Avec la voiture qui parle ?
-Ouais, voilà.
-Pouvez vous m’en dire plus sur ce Michael Popper ?
-Attendez… Comment vous savez qu’il s’appelle Michael ?
-Je pense que vous me l’avez dit la dernière fois.
-Non la dernière fois on avait dit qu’il s’appelait Karl.

Ouranos regarda à droite puis à gauche l’air stressé.

-Qui vous a parlé de Michael ?
-Je me suis tout simplement renseigné sur lui, je voulais savoir comment le joindre en cas de problèmes.
-Et ? Vous avez découvert quoi ?
-Qu’il s’est suicidé il y a deux ans en sautant du haut de son lycée.

Ouranos fit mine de ne pas comprendre ce qu’elle venait de dire mais ses sourcils froncés trahissaient parfaitement son angoisse.

-Et j’ai découvert que vous aviez disparu de votre domicile il y a un an et demi de cela sans jamais en revenir ni donner de signes de vie, dit elle calmement.

Ouranos serra les poings et la mâchoire, il se sentait trahis alors qu’il venait ici pour être aidé. La psy tenta de calmer la situation.

-Ne vous en faites pas, cela fait partie de mon job de me renseigner sur mes patients, Mark. Faites vous partie de ceux que l’on nomme les « Redpills » ?

La respiration du capitaine se fit plus rapide et d’un geste brusque, il fracassa la boîte de mouchoirs sur le mur et explosa à coups de pied la table basse en verre. La psy sursauta, le temps de sortir sa bombe lacrymogène de sa poche, Ouranos était déjà parti. Elle s’empressa de fermer la porte à clé pour ne pas qu’il rentre et mis le fauteuil contre la porte.
Dans la rue, Ouranos tentait de reprendre son souffle tandis qu’il marchait à toute allure. Comment avait il pu se laisser berner aussi facilement ? Les psys c’est pour les bonnes femmes et ça n’aide personne à part les fous, se dit il. Il le sentait, il faisait une crise de panique. Il se décida alors enfin à prendre les cachets qui traînaient dans sa poche depuis qu’il les avait achetés mais une main l’en empêcha.

-Que vois-je ? Ouranos à moitié par terre ? Depuis le temps que je rêve de ça.

Il connaissait cette voix, une voix d’allemande. C’était Anaxibie. Il avait longtemps combattu cette Cypherite qui lui avait fait perdre nombres de ses amis mais elle s’était fait discrète depuis peu. Apparemment, elle avait décidé de se ranger du côté des Machines.

-Il parait que tu vas voir une psy ? Faiblard.

D’un coup placé, elle le fit tomber à ses genoux. Il avait beau chercher son souffle, mais voir Anaxibie n’avait qu’amplifié sa crise de panique.

-J’ai un message de la part de Gray, lui susurra-t-elle à l’oreille. Laisse la psy tranquille, nous savons que cette thérapie n’est qu’une technique de terroriste pour la libérer. Elle est trop vieille, si tu fais ça elle mourra. N’approche pas d’elle où nous te tuerons.

Ouranos fit signe à Anaxibie d’approcher un peu plus puis aussi vif que l’éclair il lui mis un coup de tête magistral tellement fort qu’il en cassa ses lunettes.

-Ça… se… voit que… tu… connais pas… le coup de tête français… toi, articula-t-il difficilement avant de sauter tant bien que mal sur le premier toit qu’il voyait.

Il entra dans l’immeuble où il venait d’atterrir et s’effondra dans l’ascenseur.


A suivre...

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Episode 3 : Sympathy for the devil


Un vent frais traversait le terrain de baseball de Kaede, les gradins étaient pleins et les chants des supporters pour l’équipe locales des Kaede’s Cats résonnaient dans les rues. Le docteur Lilly regardait le match depuis la rue, toute vêtue de noir, appuyée à la rambarde. Une mouche se posa alors sur sa joue, elle tenta de l’enlever mais rien ne la faisait lâcher. Un bruit de milliers de battements d’ailes se mit alors à couvrir les chants des supporters. Lilly semblait hurler, mais aucun son ne sortait de sa bouche désormais remplie de mouches. Une forme apparue alors derrière elle, un masque blanc de porcelaine s’approcha de ses cheveux et renifla la pauvre femme sans défense. Deux énormes maints gantées se mirent alors à étrangler le docteur Lilly, qui tomba à terre. Morte. L’ombre se tourna vers Ouranos, qui avait vu toute la scène sans pouvoir bouger et une voix à glacer le sang lui susurra.
-Ouranosssssss….

La voix se fit alors plus fort, criant des « Capitaine » à tout va. La forme disparut soudainement et pris les traits de Shuriken. Ouranos bondit alors sur lui et le frappa de toutes ses forces.

-Arrête ! Oura ! C’est moi ! Cria Shuriken.

Ouranos s’arrêta alors brusquement et regarda ses mains qui étaient pleines du sang de son ami.

-Mer… Merde alors… Ça va ?

Shuriken repoussa son capitaine tout en se tenant le nez qui ruisselait sur son pull troué.

-Putaing mais ça va pas la tête, ho ? T’as fondu un plomb ou quoi ? Tu m’as pété le nez, espèce de malade.

Quelques minutes plus tard, les soldats du Gaia II se retrouvaient dans la cuisine afin de manger un dîner bien mérité. Shortpoole revenait d’une mission dans le construct de 01, son frère, Freepoole, avait travaillé sur un nouveau programme et la nouvelle recrue, Bakkos, s’était entraînée toute la journée. Shuriken, avant de se faire casser le nez, avait réussi à installer une cuve d’eau chaude dans les douches. L’opératrice, Ourania, avait quand à elle passée la journée à discuter sur un forum relié à la matrice nommé « Socloi », seule elle savait exactement ce qu’était ce dit forum.

Ouranos fit alors son apparition dans la cuisine pour la première fois depuis des jours, il avait passé la majeure partie de la semaine à rester dans sa cabine ou à se connecter très tard la nuit à la matrice. Il était encore plus pâle qu’à son habitude et portait une barbe de plusieurs jours.

-Bsoir, les enfants, dit il en faisant signe à Ourania de lui laisser la place en bout de table. Vous avez passé une bonne journée ?

-Disons qu’on travaille, nous, répondit Ourania.

-J’ai une bonne nouvelle, je ne fait plus de crises de panique, lança le capitaine en levant son verra d’eau à peine potable.

L’équipage applaudit alors sarcastiquement pour bien montrer à Ouranos que c’était bien le cadet de leurs soucis.

-J’ai entendu dire que les gars d’Anome s’attaquent aux fabriques d’eau de la City, c’est vrai ? demanda Ouranos.

-Il parait, répondit Shortpoole en haussant des épaules.

-Bon qu’est-ce qui se passe à la fin, bordel ? Vous allez arrêter de faire la tronche cinq secondes ?

Personne ne répondit. Ouranos savait pourquoi autant d’animosités avaient lieux contre lui… Il se connectait chaque soirs pour prendre toutes sortes de médicaments dans la loader area, il était à moitié drogué toute la journée. Soudain, la radio du Gaia II retentit, on cherchait à les joindre. Ouranos se leva difficilement puis marcha jusqu’au pont principal du vaisseau. Ourania courut vers le téléphone et décrocha avant Ouranos.

-Ici le Gaia II.

Ouranos fit alors signe à Ourania qu’il allait se brancher à la matrice. Ourania connecta son capitaine après avoir posé son casque sur le bureau puis repris la communication.

-Il est dans la matrice, à Tabor West. Non, il est seul. Bonne chance, dit l’opératrice à son interlocuteur. Je te préviendrais si il bouge, Ana.

En raccrochant le téléphone, Ourania pensa… Pourquoi faisait-elle cela à son meilleur ami ? Pourquoi lui avait-elle tournée le dos en l’espionnant pour le compte d’Anaxibie comme cela ? Elle le savait… Mais elle ne pouvait s’empêcher de se dire que c’était mal. Elle l’avait rencontré il y avait de cela un an et demi, alors qu’il débarquait fraîchement à Zion avec le capitaine Imo. Son humour et ses idées l’avaient tout de suite intéressée et vice et versa. Ce fut le début d’une longue amitié, des nuits à rester éveillés à parler de Néo et de Morpheus, à rire sans raisons. Elle l’avait toujours suivi, même quand elle se demandait pourquoi elle le faisait. Il avait l’habitude de s’engueuler avec tout le monde et même avec elle, mais ça s’arrangeait toujours. Du Gaia I au Gaia II en passant par le Masterplan, elle était restée fidèle au poste. Mais qu’avait-elle en échange désormais ? Ouranos devenait de plus en plus lunatique et son seul rôle était de faire l’operateur jour et nuit. Elle ne désirait à présent qu’une chose : que Zion redevienne comme avant pour qu’elle puisse retourner vivre là bas. Sa ville avait bien changée en effet… Désormais il y avait une surpopulation et les quais prenaient presque plus de place que les habitations. Les redpills étaient plus nombreuses que les natifs de Zion, elle en avait assez et aurait aimé retourner dans le futur lorsque Morpheus faisait des discours au milieu du Temple éclairé par les torches de ses fidèles. Les seuls à pouvoir changer ce qui se produisait étaient les Cypherites. Ils voulaient la fin des redpills, tout comme elle au fond de son cœur. C’est pour cela qu’elle avait contactée Anaxibie, pour avoir un rôle important d’espionne de haut vol.

Elle regardait Ouranos, qui faisait comme chaque jours et restait assis sur son banc de Tabor Park West à ruminer son passé et ses peines. Il avait changé depuis ses premières semaines à Zion, il s’était endurci peut être… Être séparé de Wens avait été très dur pour lui, et rompre avec sa petite copine Méro n’avait pas aidé à améliorer les choses non plus. Toujours est il qu’elle se sentait seule devant ce code vert dans lequel elle ne pourrait jamais aller.

Ouranos, lui, ne se doutait de rien et fumait tranquillement sa cigarette simulée par la matrice. Une femme atterrit alors d’un long saut devant ses yeux. Il haussa un sourcil, c’était Anaxibie.

-Ça va mieux ton nez, ma biche ? demanda-t-il en souriant.

Anaxibie ne répondit pas et s’assit près d’Ouranos.

-Ho oui, je t’en prie assis toi… dit il.

-Tu n’as plus été voir ta psy depuis notre dernière rencontre, c’est bien.

-J’ai pas envie de lui attirer des problèmes… Et puis, pour être honnête, tu me saoules.

Un homme passa devant eux et s’accouda à la Hardline.

-Je devrais vous prendre en photo tous les deux, dit il avec un accent italien. Le couple de l’année. Suis nous, Oulanos, ou on va devoir te tuer.

-OuRanos, stupide exilé, répliqua le capitaine néonite. Qu’est-ce tu fais là, Ralph ?

-Anaxibie et moi avons à peu près les mêmes intérêts en ce moment, dit il en sortant sa petite mitraillette. Suis nous.

Anaxibie tendit un bandeau à Ouranos.

-Ha non désolé, les masques c’est pas mon truc.

-C’est pour tes yeux, imbécile.

Les yeux masqués, Ouranos fut traîné de force dans des lieux sordides. Il entendit tout d’abord les rames d’un métro puis sentit une odeur de sushi et de poisson. Lorsqu’on lui retira son bandana, ces soupçons étaient réels : ils l’avaient emmenés dans le construct du Mérovingien. Ouranos se frotta les yeux puis regarda autour de lui… Il était dans une grande pièce avec un ordinateur au milieu. Anaxibie pris la parole.

-Voici ton nouveau logement.

-Jolie déco… Et heu… Qu’est-ce que j’ai fait encore ? Demanda-t-il.

-Rien, Oulanos, répondit Ralph Cifaretto. On a juste des questions à te poser. Que sais tu sur Hadès ?

-Hadès ? Mais qu’est-ce que vous avez tous avec ce type à la fin ?! Vous avez que son nom à la bouche ou quoi ?

-Nous sommes intéressés par ce qu’il peut me… nous rapporter, répondit Ralph.

Ouranos évalua ses chances de s’en sortir, il était désarmé et contre un puissant exilé et une cypherite psychopathe… Difficile. Il vit un vase sur sa droite et avant même que Anaxibie ne finisse ce que Ralph avait commencé à expliquer il l’explosa sur le crâne de la Cypherite. D’un bond, il pris l’arme qui était dans la ceinture d’Ana et la braqua sur Ralph. Ce dernier ravala sa salive.

-Joue pas au con ptit… Joue pas au con… dit il.

Ouranos frappa le maffieux de toutes ses forces avec la crosse de son arme, celui si s‘effondra sur le sol comme un animal mort.

- Con ? Moi ? Voyons…

Il traîna les corps de ses deux adversaires dans la cellule cachée derrière une bibliothèque et les y enferma.

-Voilà qui devrait les rendre discrets pendant un certains temps…

Il pris alors le temps de fouiller dans l’ordinateur du construct et y vit un fichier nommé Le Rêveur. En l’activant, un simulacre du Mérovingien apparut.

« Bonsoir mon ami ! J’était tranquillement assis dans mon restaurant quand j’ai eu cette idée, qu’est-ce que tu penses de combattre cet enfoiré de merde nommé Morpheus hum ? »

-Gné ?

Morpheus apparut alors près de lui et ne dit rien. Il semblait très robotique et Ouranos passa sa main devant ses yeux pour voir si il le voyait. Morpheus tourna alors sa tête vers Ouranos et l’attrapa à la gorge avant de le lancer sur une table qui éclata sous le poids du capitaine.

-Ho bordel de…

Il tenta d’attaquer de plein front le simulacre de Morpheus mais fut vite repoussé par un coup de pied en plein ventre. Il sortit alors l’arme qu’il avait dérobé à Anaxibie.

-Désolé Momo…

Il tira une balle en pleine tête du capitaine défunt, le sang gicla sur les murs beiges. Le simulacre restait debout malgré tout. Ouranos passa près de lui pour sortir en pensant que c’était fini mais un coup de poing vient arrêter sa marche. Il vida alors son chargeur sur Morpheus, qui s’effondra finalement. Ouranos s’arrêta pour regarder une dernière fois son idole puis rentra dans le couloir des programmeurs pour quitter les lieux.

A suivre...

((PS : desolé le forum bug a mort et ça met des passages en gras et grosse police alors j'ai rien demandé...^))
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Épisode 4 : Death on Two Legs



Dans le désert du réel, un homme marchait seul sous la pluie battante et les éclairs. C’était Ouranos, il portait ses vêtements noirs comme dans la Matrice. Il s’arrêta puis regarda autour de lui.

-Non mais le pire là dedans c’est que je sais que je suis entrain de rêver… dit il.

Une jeune femme s’approcha alors de lui, comme sortie de nulle part.

-Où étais-tu Ourania ? demanda-t-il. Je t’ai attendu pendant trois quart d‘heure sous le pod 342.

La jeune femme ne répondit rien.

-Tu as lu les journaux ? Elvis est mort, dit elle enfin.

Comme pris de panique, Ouranos partit en courant mais ne semblait pas avancer, comme sur un tapis roulant. Ourania le suivait sur un scooter qui n’avançait pas non plus.

-Pourquoi tu me suis ?! Cria-t-il. Laisse moi tranquille !

-Je ne te suis pas, je vais tourner à la prochaine sortie, dit elle enfin.

Ouranos se réveilla sur un banc du parc de Kowloon, il s’était endormi dans la matrice. Une douce voix se fit alors entendre, le tirant encore plus de son sommeil.

-Tiens donc… On joue au clochard maintenant, mon petit Oura ?

Ouranos se frotta les yeux pour mieux se réveiller. Une jeune femme venait d’arriver, tout de mauve vêtue assorti à la couleur de ses cheveux.

-Awane ?

Il ne l’avait pas vu depuis des mois. Awane et lui avaient eu une relation compliquée à l’époque. Entre le fait qu’elle travaille pour le Mérovingien et qu’il était l’ennemi numéro un de sa faction, ça ne pouvait que finir mal. Il éprouvait toujours des sentiments pour elle, bien qu’il préférait vivre avec plutôt que de repartir dans une bataille contre le Mérovingien et ses sous fifres. Elle sourie.

-Tu viens encore ici ? Je pensais que ce parc était notre petit endroit privilégié.

-Je pourrais te retourner la question… répondit il. Tu veux t’asseoir ?

Elle hocha puis s’assis à l’autre extrémité du banc, l’air un peu gênée.

-Je te préviens, je suis venu ici juste parce que c’est sur mon chemin, pas en souvenir de toi, dit elle.

-Ne t’en fais pas, je ne vais pas te sauter dessus. J’ai décidé d’arrêter le viol de Mero.

-Comment vas-tu depuis le temps ?

-Je suis dépressif, et toi ?

-Je suis amoureuse.

-Génial, manquait plus que ça… J’attend plus que le coup de fil du médecin me disant que j’ai un cancer et la boucle sera bouclée. Qui est l’heureux élu ?

-San Marco, répondit timidement Awane.

Ouranos mima une arme avec sa main et la mis sur sa tempe comme si il allait se suicider, Awane pouffa de rire.

Dans un autre coin de la matrice, un Construct plus précisément, Anaxibie faisait le même geste mais avec une vraie arme cette fois. Ralph s’agita autour d’elle.

-Putain, tu fais quoi ? Tu vas pas te flinguer quand même ?

-Si, répondit sèchement Anaxibie.

Elle appuya sur la gâchette et s’effondra sur le sol. Son corps disparut l’instant d’après.

-Ho merde… Le Jack Out de secours, j’avais oublié que les humains avaient ce truc… MERDEUH ! cria Ralph en arrachant ses cheveux gominés.

Il étais désormais seul, prisonnier du Construct de son patron et avec un mal de crâne horrible.

Anaxibie se retrouva à Sai Kung, énervée d’avoir passé des heures enfermées dans une pièce avec un exilé.

-J’aurais pu penser au suicide avant quand même…se dit elle.

Ouranos avait parlé plusieurs heures avec Awane, de ses problèmes, de sa psy, de Anaxibie… Pendant ce temps, devant les écrans où défilait le code vert de la Matrice, Ourania faisait son travail habituel dans la pénombre du Gaia II. Le reste de l’équipage dormait et Ouranos était encore le dernier à ne pas rentrer, cela exaspérait Ourania qui ne demandait qu’à dormir. Elle composa un numéro sur son clavier puis parla à travers son casque.

-A. ? C’est moi, dit elle. J’en peux plus d’être ici, il faut qu’on fasse quelque chose.

Tandis que l’Operatrice parlait à son interlocutrice, une ombre observait toute la scène dans le dos d’Ourania, c’était Shuriken.

Le réveil fut difficile le lendemain pour le capitaine Ouranos, il avait bu de la mixture du monde réel en sortant de la Matrice seul dans la cuisine et la gueule de bois était de mise. Il traîna les pieds hors de sa cabine, il croisa Shortpoolle qui montait vers le poste de pilotage pour quitter la base du EPN où ils se trouvaient pour ravitailler. Une main l’attrapa et le tira dans sa cabine.

-Ho pourquoi tu m’attrapes comme ça, Shur ? demanda le capitaine en se frottant les yeux.

-Bah… Y a un problème.

-Appelle l’Agence Tous Risques alors, je suis pas en état de m’en occuper.

-C’est Ourania, je l’ai surprise entrain de comploter au téléphone hier dans la nuit quand je suis allé pissé.

Ouranos ne répondit pas, regardant Shuriken dans les yeux avec un air vague.

-Pas besoin de me regarder comme si j’était un fada, chef, dit Shuriken.

-C’est grave ce que tu dis, tu sais ?

Shuriken acquiesça puis lui expliqua ce qu’il avait vu, Ouranos quitta la pièce puis frappa violemment sur le mur d’acier du couloir sans dire un mot. Il alla voir Shortpoolle et lui demanda de voler vers la surface qui n’était pas très loin. Après avoir pris sa douche et avoir tenté de mangé Il rendit sur le pont central, Ourania était à son poste entrain de guider la nouvelle recrue, Bakkos, qui faisait des missions dans la Matrice.

-Je dois te parler, dit il.

-Je t’écoute.

-En privé, répondit sèchement Ouranos désignant la sortie du Gaia qui venait juste de se poser.

Ourania dit à Bakkos qu’il lui faudrait se débrouiller seul pendant quelques temps puis suivi Ouranos à l’extérieur. Ils marchèrent quelques mètres sans rien dire sous la pluie diluvienne. Ourania s’arrêta.

-Tu m’expliques ce qu’on fout à la surface sous la pluie ?

-On m’a dit certaines choses sur toi, tu sais.

Ourania baissa les yeux tout en essayant de ne pas montrer ses émotions.

-Alors c’est vrai… dit Ouranos d’un air effondré. J’avais un doute depuis quelques semaines, mais aucunes preuves et puis, je n’imaginais pas que tu nous balancerais.

-De quoi tu parles ?

-Arrête de faire l’innocente.

-Je… Je n’ai rien à te dire d’abord. Qu’est-ce que tu as fais pour moi, toi ? cria Ourania.

Ouranos ne répliqua pas. Il la regarda fixement, les larmes aux yeux.

-A qui as-tu divulgué des informations ?

-Anaxibie, si tu veux tout savoir !

La colère monta à la tête d’Ouranos, ses poings se serrèrent tout comme ses dents. Il ne comprenait pas pourquoi elle lui avait fait ça. Ourania semblait jouer la victime, mais désormais pour lui ce n’était plus qu’une question d’honneur. Il lui fit alors un ultimatum.

-Tu as le choix, soit tu restes ici, soit tu me dis ce que Anaxibie prépare et reste avec nous.

-J’en sait rien de ce qu’elle prépare ! Je lui ai presque rien dit !

-Tu mens. Si tu as fait ça, c’est parce que tu savais que tu pourrais en obtenir une quelconque chose à la fin. Parle.

Ourania vit que son ancien ami était sérieux, il allait la laisser là et elle devrait errer seule dans le désert du réel jusqu’à ce que ce soit son tombeau.

-Très bien… Je vais tout te dire, finit elle par lâcher. Anaxibie a l’intention de contaminer des pilules bleues, et de faire passer ça pour une de tes actions.

-Ho la salo… Et toi alors, qu’est-ce tu aurais fait pour elle ?

Une larme coula sur la joue de l’Operatrice.

-Je lui ai donné faux documents au nom du Gaia II disant que tu prépares quelque chose à Shimada, une sorte de plan top secret visant à faire passer ça pour un acte des Cypherites.

Ouranos tenta de faire le point en marchant en rond et en se frottant le menton. Il était dans une impasse, le plan d’Anaxibie allait sûrement avoir lieu très tôt et ses chances de réussites contre une idée pareil serait nulle.

-Quand et où à t’elle prévue son coup ?

-Ça, je l’ignore. Et je peux te le jurer, elle ne m’a rien dis.

Il sourie à son amie.

-Je te fais confiance. Tu as fais le bon choix en me disant la vérité, et j’espère ne pas me tromper en te laissant rester à bord.

Il tendit ses bras vers Ourania qui s’y logea en pleurant, toute heureuse de voir qu’il pardonnait. Soudain, un bruit se fit entendre et Ourania sentit une énorme douleur dans son ventre, du sang en coulait. Elle s’effondra aux pieds d’Ouranos qui laissa tomber l’arme blanche avec laquelle il venait de mettre fin à ses jours. Il tourna les talons et s’engouffra dans le Gaia II. Shuriken le regarda passer puis l’interpella.

-Où est Ourania, patrong ?

-Efface ce nom de ta mémoire, et dis à Short de redémarrer, répondit le capitaine en se dirigeant vers sa cabine.

Shuriken n’eut pas le temps de demander plus, il comprenait soudain. Il ne savait pas si la mort d’Ourania était une injustice ou un acte d’honneur, mais il chassa ses idées de sa tête et se dit que pour l’intérêt de tous, il valait mieux n’en parler à personne.

Dans sa cabine, Ouranos fut pris de douleur au cœur et eut du mal à respirer. Il tentait de s’évader de cette crise de panique mais elle était plus forte que lui. Il s’effondra contre le mur de sa cabine.

A suivre…

((pour poster des commentaires, allez sur ce topic. merci))
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