[La Destinée du Ciel tome 1] "La dernière séance"

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La Dernière Séance, l'histoire d'Ouranos

Je me rappelle la première fois où je les ai rencontrés... J'était en rendez vous avec Jojo, mon "pote" producteur... enfin j'était surtout ami avec lui pour ses relations et lui avec moi pour ce que mon agent pouvait lui fournir. Je cherchais un financement pour mon film "The Burly World",si j'avais su que ça ferais autant de bruit ce film... j'aurais continué quand même héhé. J'ai jamais rien vécu de mieux que cette période de ma vie. Ce qui va suivre est mon histoire. Un petit peu comme les pubs que l'on peut voit où la voix of dis : Voici le premier jour du reste de votre vie. Le jour après ma rencontre avec Joel est plutôt "le jour qui déclenchera le reste de votre vie". Enfin tout ça est confus, je suis le seul a pouvoir comprendre donc je préfère vous laisser découvrir par vous même...

-"Noir est le ciel, vert est le code, voit au fond de ton coeur et tu comprendras... tout n'est que pensée." Bordel Mark, comment ta pu écrire de tel connerie ? Tu veux vraiment gaspiller tout ton argent et ta réputation dans une bouse pareil ?
-Quelle réputation ? C'est pas parce que j'ai fait un blockbuster de merde à la Luc Besson que j'ai une "réputation" ! Non je veux faire les choses par moi même... Je vais prendre ma vie en main, finis de faire le lèche cul aux producteurs pour avoir un budget.
-Je te rappelle que je suis producteur...
-Oui ho c'est pas de toi que je parlais Jojo... Nan mais sérieux je veux devenir indépendant. Finis les films de studio. Je vais réaliser ce film ! "The Burly World" sera, je peux te le jurer...
-Ouais il sera... dans ta tête. On y comprend rien a ton truc, ça n'a ni queue ni tête. Un gars qui croit que tout est faux et qui tuent tout le monde pour le prouver c'est pas vraiment ce que j'appelle une histoire, j'appelle ça une bouse.
-Ce que j'aime chez toi c'est ta franchise... Mais rappelle toi "2001 l'odyssée de l'espace" ou "THX1138" tu crois que les gens y ont pigés quelque chose ? Et pourtant ce sont des classiques... Même "Il était une fois en Amérique" a été détesté par les producteurs, c'est pourtant l'un des plus grands chefs d'oeuvre du cinéma...
-Tsss tes airs supérieurs de cinéphiles commencent a m'exaspérer, pourquoi tu fais pas comme tout le monde ? Je sait pas un film sur les ados qui sont pas contents et qui se suicident, les critiques aimeront. J'ai un scénario de ce type là pour toi si ça te dis...
-Va te faire foutre... Tout ce qui est dans ce film je le pense vraiment et je veux le montrer au public, ce n'est pas une arnaque.
-Ouais et tant que t'y est y a des robots venus du futurs qui vont venir nous buter...
-Cette histoire a fait un carton quand James Cameron l'a réalisé tu sais.
-C'est complètement différent, c'est grand public par rapport a ton torchon.
-Donne moi des fonds pour le film Jojo. Je t'ai rendu service en disant que tu étais avec moi au bureau quand ta femme a demandé le divorce parce qu'elle t'avais surpris avec une des tes putes...
-Parle pas de ça, ça va réveiller mon ulcère...

Sacré Joel... dès que je lui parlais de mon film c'était toujours la même chose : Non non et non. Si j'était entrain de monter un film avec Vin Diesel qui devait sauver une blondasse refaites, là il dirait sûrement oui. Dire que je l'avais couvert pour son divorce. Sa femme l'avait surpris avec un de ses maîtresses d'un soir (pour une fois que c'était pas un homme... il a eu de la chance) et moi pendant le divorce j'ai déclaré qu'en fait il était avec moi entrain de bosser et que sa femme disait n'importe quoi. Il a gagné le procès...
Je sortais donc du bureau de Joel après avoir rigolé un bon coup en voyant une photo de lui dans le couloir avec des cheveux frisés à la David et Jonathan quand il a eu son premier oscar.
Je me dirigea vers ma voiture quand un homme m'attrapa le bras brusquement.

-Monsieur Renton ? Mark Renton ?

Il avait une drôle de tête, mais par contre j'aimais bien son style. Costume noir et long manteau noir. La classe quoi. Je me demande comment un plouc pareil a pu se payer de tel vêtements.

-Oui ? On se connait ?
-Je me nomme Bane, j'aimerais vous parler...
-Voyez ça avec mon agent je suis pressé là.
-Justement c'est au sujet d'autres agents que je suis venu vous voir.
-Mon agent me va très bien merci. Et puis Bane c'est quoi ce prénom ridicule, vous croyez que je pourrais vous parler avec un nom pareil ? C'est comme donner de l'argent a Judas en espérant qui vous le rendra...
-Mon vrai nom est Freddie...
-Ha ouais je préfère Bane finalement...
-Je sait tout sur vous, votre désir de tourner ce film. Mais je vous propose mieux... Vivez ce film.
-Et allez... encore un acteur sous cocaïne qui viens me faire chier pour que je le fasse jouer dans mes films. Laissez moi le financer d'abord.
-Je suis sérieux monsieur Renton. J'ai vu votre script... et tout ce qu'il y a dedans, les questionnements d'Ouranos le personnage principal... tout ceci est vrai. Je suis chargé de trouver les gens perspicace tel que vous. Suivez moi je vous prit sinon quelqu'un d'autre viendra vous chercher...
-Oui je sait Obi-Wan Kenobi viendra me chercher pour qu'on aille sauver une princesse, allez j'ai du boulot maintenant. Bonne soirée Baninounet.

J'abrégea la conversation en partant vers ma voiture, il me serra la main et glissa discrètement une clé USB dans son creux. Je la mis dans ma poche en me forçant a lui sourire alors qu'en fait je pensais que c'était encore un psychopathe qui voulais jouer dans mon film ou me filer un de ses scripts déjà mille fois fait.
Mon agent, Vincent Vega, se dirigea vers moi. Décidément, j'était pas près d'y entrer dans cette voiture... Vincent était le pur produit Citywoodien : ancien acteur de série B qui avait eu son heure de gloire dans une série télé pendant 4 ou 5 saisons, vous savez la série avec ce gars là qui a trois gosses et qui est divorcé... Non ? Moi non plus je m'en souvient pas a vrai dire... Depuis il s'était reconverti en assistant de réalisation et en dealer de coke sur les plateaux mais bon c'était un brave type.

-Salut Mark.
-Du nouveau ?
-Pour le financement ? Nan que dalle... a croire que Dieu lui même se met contre ce projet. Mais par contre y a plus important maintenant... des gars du FBI veulent te voir.
-Le FBI ? Manquez plus que ça tiens...

Qu'est ce qu'il me voulais ceux là ? C'est vrai quoi a part la fois où j'ai du sortir Vincent de garde à vue quand il s'est fait chopper dans un parking en mauvaise posture avec une dénommée Katia brésilienne, homme dans la vie, femme au boulot, j'ai jamais eu d'histoires avec la police, encore moi avec le bureau fédéral...
Ils m'attendaient dans une voiture quelques mètres plus loin, ils étaient trois en tout, chacun ayant le même look c'est à dire le style FBI à l'époque de Kennedy : costume noir, chemise blanche, cravate noir, lunettes noirs. Un joli troupeau de pingouins. Rien qu'a les voir, ça me donnait envie de les ajouter à mon scénario. La porte du passager était ouverte comme si ils m'attendaient. Le chef était à l'avant et les deux sous fifres regardaient fixement le siège d'en face avec un air de gars lobotomisés sous prozac ou je ne sait quoi d'autre.

-Monsieur Renton...
-Monsieur FBI, je peux voir votre badge s'il vous plait ?
-Heu oui bien sûr...

Il me sortit son badge et bizarrement il avait exactement la même tête et les mêmes vêtements sur la photo. Dommage, moi qui voulais le voir 10 ans avant avec des boutons et une touffe 80's... Il s'appelait Brown et à la place de son prénom "Error", sûrement un problème d'informatique...

-C'est la première fois qu'on vous demande votre badge, monsieur Brown ? Vous semblez étonné...
-Nous avons une proposition a vous faire. Mais tout cela doit rester confidentiel...
-Je dois espionner qui ? Nan parce que bon déjà le divorce de Joel m'a bien pompé l'air...
-Vous êtes actuellement entrain de monter un film n'est-ce pas ?
-Oui... mais c'est mon boulot en même temps.
-Bien, l'un de vos concurrents qui a de très bon rapport avec notre service voudrais ne pas voir ce film voir le jour.
-Ha et je peux savoir qui ?
-Comme je vous l'ai dit les informations sont confidentielles monsieur Renton...
-Hum ça devient intéressant... un concurrent vous dites ? ha mais je manque a tous mes devoirs... asseyez vous je vous en prie. Quelque chose à boire ? J'ai un très bon Chablis directement importé de France !
-Non, monsieur Renton.
-Appelez moi Mark.
-Monsieur Renton... revenons a nos moutons.
-Oui...
-Ce "concurrent" pense que vous posez trop de questions nuisibles au gouvernement dans ce film et donc nous nous sommes vu confiés la mission de ne pas le laisser sortir.
-Hum et comment vous allez vous y prendre ? Empêcher un artiste d'exercé son art c'est du fascisme.
-Appelez cela comme vous voulez...
-Je peux vous dire que vous allez en baver de m'avoir dis tout ça monsieur Brown.
-Enfin, nous sommes entre gens raisonnables. J'ai une proposition à vous faire. Prenez ce téléphone, c'est une ligne direct vers votre banque.

Il me passa un téléphone qui m'amena directement à la messagerie de ma banque me disant combien j'avais sur mon compte.
"Votre compte bancaire est actuellement de 104 359$infos"
Les 4 359 $ c'était ce qui me restait pour payer mes dettes de jeu...

-Houla oui quand même... vous comptez m'acheter ? C'est pas une si mauvaise idée que ça, j'aime la vanité.
-Ceci n'est qu'une avance mais je vous propose une somme de 10 millions d'infos si vous signez ce contrat.
-10 millions ? Et bah si Joel entendrez ça il en détraquerait son pace maker...
-Abandonnez ce film et retournez à des projets plus anodins et nous ferons de vous un homme riche et puissant. Nous en avons le pouvoir.
-Je... hum j'ai besoin de réfléchir.
-Faites le choix maintenant sinon vous risquez de gros problèmes avec la justice.
-Oui ça aussi vous en avez le pouvoir hélas... J'accepte le contrat.
-Sage décision, Mark.
-Mais attention, si jamais j'ai des nouvelles de vous je balance tout a la presse.
-La presse ? Si vous saviez...
-Bon je vais vous laissez... ha et au fait. Desserrez un peu la cravate ça vous donne un air de Patrick Poivre d'Arvor à ses débuts. Bonne soirée.

Maintenant que j'était sorti je pouvais enfin rejoindre ma voiture tranquillement. Ha c'est le seul endroit où je me sent bien, comme si du jour au lendemain je pouvais partir en la conduisant jusqu'a l'autre bout du monde. Explorer les montagnes et ce qu'il y a au delà... Je me suis toujours demandé d'ailleurs, on nous parle de la France, de la Chine, de l'Inde et d'autres pays lointains et pourtant je n'ai jamais rencontré quelqu'un y étant allé... A croire que personne ne prend jamais de vacances dans cette ville, on est vraiment qu'une bonne grosse bande de piles usagées par le travail. J'allait pas tarder à comprendre que mon intuition etait juste...
Je rentrais donc chez moi dans mon bel appart' près de la mer avec vu sur les nichons de Pamela, d'Andrea, ou même de Josiane. La belle vie quoi... enfin bon je préférais encore vivre dans un deux pièces et pouvoir le monter ce film plutôt que d'avoir cette vie sans pouvoir exercé mon art. En plus c'était pas vraiment la mer, c'était un fleuve dégueulasse tout verdâtre avec du faux sable devant. Parait que les français nous ont copiés en faisant la même chose à Paris je demande a voir...
J'allait me mettre au pieu devant un bon porno quand mon téléphone portable sonna. Je le laissait sonner pour que la messagerie se déclenchent parce que bon après une telle journée rien de mieux qu'un bon porno, même si tu le regarde que 5 minutes ça fait toujours du bien mais bizarrement la messagerie ne se mis jamais en route et le portable sonna une bonne trentaine avant que j'y réponde.

-MAIS C'EST PAS POSSIBLE ! VOUS AVEZ DECIDE DE ME FAIRE CHIER TOUTE LA JOURNEE ?
"Le porno se passe bien Oura ?"
-Hein ? Qu...quel porno ? Et puis vous êtes qui d'abord ?
"Je me nomme Ballard, vous avez pu voir un de mes amis tout a l'heure..."
-L'autre Freddie là ?
"Oui enfin on l'appelle Bane nous. Je t'appelle pour te dire que tu as oublié quelque chose. Regarde dans ta poche, petite tête en l'air."

Il raccrocha sur ses mots... après avoir réfléchit a tout ça devant la scène où le plombier viens réparer la machine a laver d'une demoiselle peu farouche. Je me souvint que Bane m'avait filé une clé USB tout a l'heure. Quelle tête en l'air comme il dit l'autre là. C'est peut être un virus... ces gars là c'est le genre a t'espionner. Ils ont du foutre des cameras dans la maison, bon ça me dérange pas d'être filmé vu que je filme d'autre personne a longueur de journée mais ce qui me gène c'est qu'ils ont pas l'air d'être près a me lâcher ceux là... Bon allez je vais quand même essayer, qui ne tente n'a rien dis le dicton. L'écran devint tout noir puis une femme blonde apparu à l'écran.

"Bienvenue Ouranos"

-Heu salut...

"Ça ne sert a rien de me répondre je suis un programme pré enregistré. Je me nomme Tyndall et mon job c'est de trouver des nouvelles recrues. Tu dois te demander des recrues pour quoi faire ? Et bien regarde ça..."

Des images de sortes d'aéroglisseurs magnétiques entrain de flotter dans les airs apparurent à l'écran de mon ordinateur portable.

"Voici notre armée, c'est tout ce que je peux te montrer pour le moment. Le reste il faudra le voir par toi même. Tout ce que je peux te dire c'est que nous nous battons contre les machines à l'aube du 22eme siècle on pris possession de nos corps pour utiliser notre énergie. Tu seras contacté bientôt pour faire un choix, celui de nous suivre ou non. A bientôt, Ouranos."

-Qu'est ce que c'est encore que cette secte ? Et après on dit que mon film a une histoire pèle mêle ils ont pas du voir ce discours...

Ça sonna à la porte. J'avais vraiment pas envie d'ouvrir alors je baissa le son pour pas qu'on pense qu'il y ai quelqu'un mais bon je n'eut pas vraiment le choix : le visiteur inattendu défonça la porte. Il était habillé pareil que les gars du FBI mais sans oreillette. Je sortit un flingue d'en dessous de mon oreiller. Et tout en le braquant je ne put m'empêcher de lui poser la question fatidique :

-PUTAIN DE MERDE T'ES QUI TOI ?
-Juste un envoyé de moi même...

A peine ses paroles dites, une dizaine de ses "clones" où je ne sait quoi d'autre entrèrent la pièce. Je lâcha mon arme, je ne pouvais plus rien faire.

Il paraît qu'on voit toute sa vie défiler quand on est sur le point d'y passer. Il paraît qu'on sait le moment arrivé quand l'ultime projection est lancée. Que tout te revient comme un petit film à l'accéléré. Il paraît qu'on n'y voit pas les moments mauvais, qu'on pardonne tout, je sais pas si c'est vrai. Il paraît qu'on n'a pas peur, que la mort n'est rien.
Lorsque Smith s’est copié en moi je n’ai pas vu la vie passée… mais plutôt la vie future que je n’aurais jamais.
Les Oscars, les starlettes, les fêtes chez Hugh Heifner, les paparazzi amassés devant chez moi pour voir qui est ma nouvelle conquête, Jessica Alba ? Scarlett Johansson ? Salma Hayek ? Peut être Natalie Portman ?
J’aurais aimé un film en Super 8 avec soleil et flou artistique. Un moment tranquille quoi. Avec mes parents entrain de rire dans un champ ou une connerie comme ça du genre de la Petite Maison dans la Prairie.
Il paraît qu'on veut tous mourir en dormant, ne pas se réveiller c'est tentant. Est-ce qu'on voit alors dans le film de sa vie ses sommeils et ses plus belles nuits, toutes les fois où on a somnolé en cours, au ciné ou juste après l'amour ? Est-ce que tout revient comme un petit film à l'accéléré ?
Moi je suis mort une première fois et j’était endormi. Endormi dans un cocon. Et tout ce que j’ai vu lorsque Smith a entré sa main en moi c’était ce putain de cocon. Je ne savais pas encore ce que cela signifiait mais je ne tarderais pas à le savoir.

Je ne me rappelle pas de ce qui s’est passé entre le moment où Smith est entré en moi et le moment où je me suis réveillé. Car oui j’ai fini par me réveiller. Exactement au même endroit que là où Smith avait fait sa petite affaire. Je dis que je ne sais plus ce qui s’est passé pendant le temps où Smith c’est emparé de moi mais a vrai dire je ne me rappelais plus des choses hors du commun qui s‘étaient passées dans ma vie d‘avant. Plus de Smith, ni de Bane, ni d’agents du FBI dans mon esprit. Je ne me rappelais même plus de « The Burly World », mon film. Bien sûr je me souvenais de mes amis, de ma famille et de mon travail. Mais toutes les choses étranges qui s’étaient passés pendant cette journée où ma vie a basculé, j’avais tout oublié.
Smith m’avait changé. Finis les blagues vanneuses, finis d’écouter les autres, finis de donner l’impression d’être heureux en me cachant derrière une joie de vivre fausse… J’ai toujours écouter le dicton « Pour réussir il faut donner l’impression de réussir ». Désormais je serais moi-même. Et si ça ne vous plait pas… c’est pareil.
Les rues ont changées. Depuis mon réveil, on se croirait dans le Bronx a tous les coins de rues. Et même si j’habite les beaux quartier de The City je vois des gens se battrent partout. Et en plus ils se battent comme des Dieux, on dirait Bruce Lee vs Jackie Chan vs Jean Claude Vandamme vs Stallone vs L’Équipe de Rugby de la Nouvelle Zélande. Bon j’avais promis d’arrêter l’humour mais bon le naturel revient souvent… C’est bien moi ça de faire des promesses de changement et de ne jamais les tenir. La vie recommença tout doucement et on m’annonça la disparition de Vincent, mon agent. La veille de sa disparition, j’avais parlé longtemps avec lui car il m’expliqué que quelqu’un le suivait partout et ne cessait de le harceler sur son portable. En entendant cela, des flash de la journée manquante a mon esprit revenaient : un téléphone, une scène de sexe avec un plombier, une carte du FBI au nom de Error Brown, une clé USB… Le cerveau est quelque chose d’étrange tout de même. Pourquoi on peut pas rembobiner comme dans une salle de montage ?
Bizarrement ce n’est que quelques heures après sa disparition qu’un agent du FBI frappa chez moi pour m’annoncer la nouvelle. Je lui demandait comment il pouvait savoir que Vincent avait disparu alors que je l’avais vu la veille. Il me répondit qu’il le savait et qu’il ne fallait pas se torturer avec des questions inutiles. Après m’avoir posé les questions habituelles il est parti en me disant que nous nous reverrons. Son nom était Skinner et comme dans ma vision, il y avait écrit Error à la place de son prénom.
Je savais que Vincent n’avait pas disparu et je ne tarderais bientôt pas à voir que je n’avais pas tort…
En effet quelques semaines après sa disparition, il m’appela. Ouais je sait c’est bizarre quand un mort t’appelle mais bon… J’en ai vu d’autre hein. C’est comme le jour où je lisais dans La Sentinelle que le terroriste Morpheus était mort et que je l’ai croisé deux pâtés de maisons après…

-Allô ?
« Salut Mark… »
-Vincent ? Putain t’étais pas mort toi ? Jamais tu crèves c’est pas possible !
« Très drôle… »
-Alors raconte moi.
« Je vais devoir être bref, cette ligne est sur écoute »
-Bah comme d’habitude…
« Ouais je sait je voulais juste dire ça un jour. »
-Alors ? Ta hérité d’une vieille tante et tu t’es barré au Caraïbes ?
« Si les Caraïbes sont froides, humides, et pleines de pieuvres bizarres qui veulent te bouffer alors oui on peut dire ça… »
-Hein ?
« Tu avais raison depuis le début Mark. Ton script était vrai. Tu as su deviner tout seul ce que le monde cachait. »
-De quoi tu parles toi ? Quel script ? J’en ai jamais fini un !
« Ha oui j’oubliais… t’es amnésique. Ouvre le tiroir de la table de chevet. Et injecte toi le contenu de la seringue qu’il y a dedans. »
-Ho t’es fou ou quoi ? J’ai arrêté l’héro depuis la mort de River Phoenix tu sais bien…
« C’est pas de l’héro abruti. Fais moi confiance. »
-Ouais en même temps si j’ai su arrêter je pourrais toujours reprendre…
« Bon tu vas te dépêcher avant que les Ballets dans le Cul arrivent ! »

Je me suis toujours demandé ensuite pourquoi je mettais injecté ce truc dans le sang comme ça à la demande mais en tout cas je l’ai fait. Et là une sorte de code vert venu de nulle part m’a entouré et ma mémoire est revenue.

-Whaw…
« Héhé ta vu ça le délire un peu ? C’est quand même mieux que cette saloperie d’héro, au moins t’en crève pas. »
-Alors tu vas me dire que le script est vrai ?
« Ouais en parti… dans la vraie vie les martiens envahissent pas le monde comme dans ton script. Tu t’es pris pour Ed Wood ou quoi ? »
-Merci du compliment… j’y repenserais quand je me taperais ta femme pendant ton absence.
« Je vais devoir te laisser. Rendez vous demain 3h du mat’ au 11ème étage de l’immeuble WTTM à Tabor Park West . »
-Ouais c’est ça tu veux pas gaspiller ton forfait.
« Allez a demain vieux frère »

Je l’aimais bien quand même ce con. Avant Smith on était pas vraiment complice, il faisait son boulot et moi le miens. On allait de temps en temps au Succubus ensemble mais c’est tout. Puis à mon réveil, je me suis lié d’amitié avec et lorsque j’ai appris qu’il avait disparu j’ai vraiment eu peur.
Après cette belle conversation, j’allait me mettre au lit devant un porno quand je me souvint du jour où ce dénommé Ballard m’a surveillé devant et l’image de Vincent entrain de se marrer en me regardant mater un porno me dérangeait un peu… Je me mis a crier pour qu’il m’entende :

-JE VAIS METTRE CHASSE ET PECHE PLUTOT !

Tout est provisoire : l’amour, l’art, la planète Terre, vous, moi. La mort est tellement inéluctable qu’elle prend tout le monde par surprise. Comment savoir si cette journée n’est pas la dernière ? On croit qu’on a le temps. Et puis, tout d’un coup, ça y est, on se noie, fin du temps réglementaire. La mort est le seul rendez-vous qui ne soit pas noté dans votre organizer. Et aujourd’hui je l’ai compris. En ce jour où j’était censé naître. En ce jour de 1999 au 11ème étage de la tour WTTM. Je venais de retrouver Vincent, il avait changé. Plus de chemises hawaïennes comme avant, plus de teint blafard de drogué, il semblait fier de lui, habillé tout en blanc avec un long manteau traînant par terre qui ne se salit même pas.
Il m’expliqua tout sur la matrice, le monde réel, la guerre, Neo, Morpheus et sur les disparitions étranges de personnes depuis quelques semaines.

-Ha c’est pour ça alors… Autour de moi, les collègues tombent comme des mouches en ce moment : hydrocution dans la piscine, overdose de cocaïne maquillée en infarctus du myocarde, crash de jet privé, cabrioles en cabriolet… et à chaque fois il n’y a pas de corps.
-Exactement, et lorsque tu iras a Zion tu les retrouveras tous en bonne santé.
-Alors Elvis il est mort ou pas ?
-Heu oui…
-Merde moi qui voulais le rencontrer…
-Il se dis qu’Elvis était un programme des machines pour occuper les humains a une époque où la matrice a été compromise. Tout dans la matrice est faux. Les machines nous vendent de la merde. Elles nous font rêver a des choses que nous n’aurons jamais. Ciel toujours bleu, nanas jamais moches, un bonheur parfait, retouché sur Photoshop.
-Et les gangs qui sont apparus dans les rues qui sont-ils ?
-Les gangs ? Des programmes exilés pour échapper à la corbeille qui travaillent pour le Merovingien.
-Le Mérovingien ?
-Oui un programme puissant, une sorte de parodie française… il devrait te plaire toi qui aime le vin français. Tu dois savoir une chose Mark. Peu de personnes ont la chance de savoir ce qu’est la matrice avant même de la quitter. Mais comme toi tu le savais déjà au fond de toi, j’ai préféré ne pas te cacher certaines choses.
-Me cacher des choses ?
-Oui la plus part des gens ont juste le choix entre quitter la matrice ou rester dans la matrice. Sans même savoir ce qu’elle est. Ce n’est pas une bonne idée mais ça nous permet d’avoir plus de monde. Si on leur dirait il y aurait beaucoup de refus. Il faut savoir que nous sommes en guerre constante malgré cette soit disante Paix.
-Il dois y avoir des mécontents…
-Oui c’est vrai. Certaines personnes après avoir été débranchées constatent la vérité et décident de travailler pour le Mérovingien ou les machines pour qu’on leur donne le droit de revenir dans la matrice.
-Quelle bande de cons…
-Je te le fais pas dire. Bon il est temps de passer à la phase la plus importante de mon métier : le choix.
-Cool. Qu’est-ce que j’ai gagné ?
-Le droit de la fermer et d’écouter le grand chauve à côté. Il s’appelle Imo, c’est mon capitaine.
-Tu lui dira que j’adore son manteau en tout cas.

Le capitaine Imo était chauve… à croire que la mode Morpheus l’avait touché aussi. Il s’approcha de moi et Vincent quitta la pièce en me disant qu’il devait préparer la connection.

-Bonjour Ouranos.
-Tiens je vois que vous avez lu mon script.
-Il a tourné dans tout Zion je dois dire. Comme Vincent m’a piqué le droit de faire mon spitch je vais juste te proposer ça : Pilule bleu ou pilule rouge.
-Heu ouais… et vous pourriez développé un peu ?
-Rouge : tu nous rejoints. Bleu : tu restes ici.
-Quand j’était jeune en boite, je prenais la bleue. Mais aujourd’hui je vais prendre la rouge.

La pilule ne me fit aucun effet sur le moment mais je dois bien avouer que quand je vit de l’eau sortir d’un verre et foncer sur moi tout en changeant de forme. L’eau était devenue une sorte de métal liquide un peu a la T1000 dans Terminator 2.

-Vincent ta le signal ?
-Ouais attends je l’ai presque là.

Tandis que le liquide glaçant m’envahit des pieds au torse, un petit chat noir passa devant moi. Le téléphone d’Imo sonna. Le chat repassa une nouvelle fois.

-Oui ? Merde des agents arrivent !
-Des agents ? Mais on est à Tabor, pas en restricted aera !
-Je sait bien c’est étrange. Vite Vincent faut sortir d’ici.
-Attends j’ai presque trouvé le signal.

Ce fut la dernière chose que j’entendit avant ma naissance. Je vit un agent défoncer la porte puis le signal a été trouvé. Mes premières pensées n’allèrent pas vers Vincent ou Imo qui avaient rendez-vous avec leur destin mais vers le tube qui me rentraient dans le nez et la bouche. Je sait c’est assez égoïste mais rappelez vous quand vous vu ce truc énorme et vous verrez. En voyant les champs autour de moi je ne put m’empêcher de sortir les paroles de mon film lorsque le héros se réveille en plein milieu d’égouts poisseuses :

Mieux que le vent d'été,
que les embruns salés,
mieux que l'herbe coupée,
o effluve adoré de la station d'épuration.

J’aimais cette endroit. J’aimais voir enfin un but se dessiner dans ma vie. Plutôt que d’être attristé de voir que l’on m’avait utilisé comme une pile, j’était heureux. Car un jour je combattrais pour tous les sortir de là.
A peine cette pensée a-t-elle eu le temps d’effleurer mon esprit que je me retrouvé la tête la première dans un bain d’eau dégueulassé semblable a la plage artificielle de ma maison dans la matrice. Je ne pouvais pas nager ni même bouger les jambes. Logique je ne les avait jamais utilisés.
Une trappe s’ouvrit du plafond et m’attrapa. Lorsque j’ouvrit mes yeux je vit Imo qui me regardait.

- Petit chanceux…
-Où … où est Vincent ?
-Les agents l’ont eu. On a réussi a s’évader par le balcon mais une balle a touché Vincent pendant qu’il sautait. Je suis désolé.
-Il est mort de ma faute ?
-Il est mort pour ce qu’il croyait être juste. Honore le dans tes prochains actes. Ha et au fait. Bienvenue dans la réalité.
-Quel bienvenue… j’aurais préféré une petite réception avec petit fours a volonté…
tiens justement Antchrist
j'ai deja ecris 3 tomes de fics comme ça
et je demarre le 4eme
je pensais parler un peu de toi si ça te dis
tu dois etre la seule a qui je demande l'avis vu que j'ai fait un tome entier sur les DR
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