Le thread relations hommes-femmes

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Publié par Fenrhyl Wulfson
La prostitution et la pornographie sont deux exemples flagrants du contraire. Les fameux coups d’un soir aussi.

T’as regardé trop de Disney.
Oui enfin me répondre ça ne me donne même pas l'impression que tu m'aies lu.

Ce ne sont même pas des contre-exemples, puisque je parlais de faire la distinction au sein des relations sociales : je ne chercherais pas à tisser de liens sociaux avec une prostituée, tout comme je ne connais pas personnellement les actrices porno que je peux voir à l'oeuvre. Et ne pas faire connaissance fait partie du "contrat implicite" passé avec le coup d'un soir.

Et puis j'ai dit "complètement dissocier", pas qu'il n'y avait pas d'exceptions, loin de là. J'ai moi-même revu des ex sans essayer de les renvoyer dans mon lit, et des amies avec qui je n'envisagerais absolument rien (même si la plupart du temps c'est parce qu'elles ne m'attirent tout simplement pas). Par contre je peux pas m'engager sur ce qu'elles pensent.

Je parlais des cas plus compliqués des ruptures difficiles, des tentatives de sortir de friendzone, des amours à sens unique, etc. Dans ces cas là réussir à dissocier complètement les deux n'est plus possible, parce qu'il y a des attentes différentes, même si comme toi on a fait un travail sur soi pour les refouler (et je parle de refoulement parce que je ne connais personne qui n'ait pas accepté de débuter une relation après un premier refus puis un changement d'avis de l'autre).
Citation :
Publié par Fenrhyl Wulfson
Plus sérieusement, il m’a fallu deux dépressions nerveuses, un quasi divorce et la ruine totale d’une belle relation avec quelqu’un que j’aime sincèrement et profondément pour trouver la paix. Ça fait cher payé.
Entiérement d'accord, mais t'as su en faire quelque chose. Pas mal de gens se roulent en boule ou essaient de faire glisser ces événements difficiles sans les utiliser intelligemment. Je ne sais pas s'il est pertinent de parler de chance, mais en attendant, t'as traversé "tout ça" mais pas pour rien.

Citation :
Publié par Fenrhyl Wulfson
Par contre, là, je suis vraiment bien dans ma peau et la vie est belle.
C'est ça pour moi le god mode. La premiére étape d'une vie est d'en arriver là, pour moi. Comme tu l'as dit plus haut, t'as voyagé, traversé des choses pas nécessairement agréables mais tu as mis de côté ces moments désagréables de ce que je lis. Tu sembles pas y revenir régulièrement.

Je ne me souviens pas de comment ça a pu être formulé sur les pages précédentes mais certains préconisaient de régler ses propres problèmes avant de s'engager dans une relation (et pas que dans les relations), il me semble que c'est ce que tu as fait. Pas nécessairement avec cette démarche initialement mais sur le résultat décrit, on parle de ça.
Citation :
Publié par Terrible Fate
Oui enfin me répondre ça ne me donne même pas l'impression que tu m'aies lu.
1) Une personne qui a recours a un professionnel du sexe (homme ou femme) pour avoir des relations sexuelles établi qu’il le veuille ou non des liens avec. Ne serait-ce que parce qu’il y a souvent des préférences. On se rend compte qu’un client fréquent ne choisit pas au hasard, il a ses préférences. Ce qui signifie qu’il établit un choix suivant des critères qui lui sont propres (ça peut être une technique de fellation comme le physique de la personne), lesquels sont dictés par ses a priori, qui sont la résultantes des schèmes culturels qu’il a assimilés et faits siens.

2) D’une part, quand quelqu’un se branle devant un porno, il a une relation sexuelle avec les acteurs (certes, cela les implique assez peu). Et le simple fait qu’on préfère certains pornos comparés à d’autres relève des mêmes phénomènes que celui décrit précédemment. Plus marrant, ces films ont une incidence sur les pratiques sexuelles de qui les regarde. Les éducateurs sont alarmés de voir dans certains secteurs des gosses de 15 ou 16 ans, voire plus jeunes, expliquer que les femmes sont toutes des salopes juste bonne à se faire enculer et gicler sur la tronche parce que leur seule découverte du sexe, c’est le porno. Chose intéressante, beaucoup d’actrices expliquent qu’elles ne peuvent pas se montrer en public parce que pas mal de types pensent que si elles ont fait des films, ce sont des salopes et qu’elles cherchent. À part ça, pas de lien (aussi malsain soit-il) entre spectateur et acteur dans le porno. Circulez, il n’y a rien à voir.
Ensuite. les acteurs baisent entre eux. Par intérêt. Ils sont payés pour ça. Il n’y a pas de liens d’amitié.

3) Donc, si je te suis bien, les coups d’un soir ne comptent pas. Scuse, mais ÇA c’est de l’hypocrisie. Deux personnes se rencontrent, se plaisent, baisent, se quittent. Terminé. Où est la construction de relations amicales là-dedans ?

Alors si ton propos, c’est de dire qu’on va exclure de la sphère des relations sexuelles tout ce qui n’est pas normé comme tu l’entends, effectivement tu vas retomber sur tes pattes (et si ce n’est pas ce que tu dis, je serai ravi que tu sois plus précis). Une relation sexuelle, c’est lorsque deux individus impliquent leur sexualité dans une relation, distante ou proche. Et non, se branler sur une photo de Lady Di ne compte pas, sauf si tu en as une où elle exhibe son sexe pour te chauffer. Enfin à ta place, j’arrêterais ça et je la vendrais au Sun.
C’est en tout cas la version retenue pour plusieurs tribunaux, qui ont prononcé des divorces suite à des séances de cybersexe.

Coucher sans implication sentimentale ou amicale, je l’ai fait à quelques reprises. Je ne le fais plus, je trouve ça vain. C’est une question de ressenti personnel, ça ne veut pas dire que les gens qui le font ont tort.

(Et sinon, vu le ton de mon message initial, le coup du Disney, c’est pour rire. Pour moi le sexe, c’est fun. Autant en parler en s’amusant. Navré que tu aies pu le prendre pour une provocation.)

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Pour ce qui est des philosophies étayant les différentes formes de mariage, merci pour l’information. Je n’ai fait que résumer mes sources sur la question du mariage au moyen-âge. Si ça intéresse quelqu’un, je peux donner ma biblio.

C’est effectivement moins taillé à l’emporte-pièce quand on rentre dans le détail, mais je n’en ai pas le temps (croyez bien que ça me désole, mais je ne peux pas passer ma vie sur JOL même si on y a des discussion intéressantes).

Citation :
Publié par Carotte§
Entiérement d'accord, mais t'as su en faire quelque chose. Pas mal de gens se roulent en boule ou essaient de faire glisser ces événements difficiles sans les utiliser intelligemment. Je ne sais pas s'il est pertinent de parler de chance, mais en attendant, t'as traversé "tout ça" mais pas pour rien.


C'est ça pour moi le god mode. La premiére étape d'une vie est d'en arriver là, pour moi. Comme tu l'as dit plus haut, t'as voyagé, traversé des choses pas nécessairement agréables mais tu as mis de côté ces moments désagréables de ce que je lis. Tu sembles pas y revenir régulièrement.

Je ne me souviens pas de comment ça a pu être formulé sur les pages précédentes mais certains préconisaient de régler ses propres problèmes avant de s'engager dans une relation (et pas que dans les relations), il me semble que c'est ce que tu as fait. Pas nécessairement avec cette démarche initialement mais sur le résultat décrit, on parle de ça.
D’accord, c’était de ce point de vue là. C’est effectivement indispensable. Mais il faut bien voir que ce n’est jamais fini car ce qu’on peut voir comme « régler ses problèmes » devient à la fin « devenir plus libre » ou « meilleur » (mot très maladroit, ne pas le considérer comme s’élever sur l’échelle de la vertu ou de la valeur intrinsèque. Ce serait plutôt « meilleur vis-à-vis des autres »). Ça implique de changer, et donc de perdre certains amis (et ce n’est jamais agréable). Ensuite, quand tu commences à t’en sortir, il faut avoir le courage de faire face à ses actes et à leurs conséquences. Et ça, c’est terrifiant. Personne n’a envie de réaliser qu’il s’est comporté comme un gros connard par moment car cela nous confronte à une image de nous qui est fort désagréable à contempler. Dans mon cas, j’ai demandé pardon. La plupart du temps, ça s’est bien passé (on se fait parfois une maison de choses qu’autrui considère comme un malentendu). J’en suis à la fin de ce stade. Après, il y aura sans doute d’autres trucs. Vais aller voir un psy pour régler ce que je n’arrive pas à surmonter moi-même, mais quand je vois ceux de mes amis qui le font (pas beaucoup), ça dure des années pour des progrès ridicules. Je ne suis donc pas sûr de l’affaire, surtout que je me sens bien et que la vie est belle.

En somme, changer fait peur. Pour aller de l’avant, il faut faire preuve de courage, qualité qui me faisait en partie défaut (il fallait que je sois motivé pour faire preuve de courage). Ça s’apprend. Dans mon cas, c’est l’escrime ancienne qui a fait le travail. Quand on surmonte la peur de tacler un gros type en armure complète qui te balance une épée à deux mains dans la gueule, aller demander pardon à quelqu’un que tu as blessé, c’est de la rigolade. Lui, il ne va pas te bousiller la main (vécu, ça fait hyper mal).

Dernière modification par Fenrhyl Wulfson ; 19/01/2013 à 12h17.
Citation :
Publié par Fenrhyl Wulfson
D’accord, c’était de ce point de vue là. C’est effectivement indispensable. Mais il faut bien voir que ce n’est jamais fini car ce qu’on peut voir comme « régler ses problèmes » devient à la fin « devenir plus libre » ou « meilleur » (mot très maladroit, ne pas le considérer comme s’élever sur l’échelle de la vertu ou de la valeur intrinsèque. Ce serait plutôt « meilleur vis-à-vis des autres »). Ça implique de changer, et donc de perdre certains amis (et ce n’est jamais agréable).
Je me doute que ça n'est jamais terminé, mais à mon sens tu as abattu une énorme partie du boulot. Surtout si ton actuelle disposition à "vivre la vie" te permet de moins être en position de faiblesse, je pense notamment au manque du courage évoqué plus bas. C'est jamais terminé, mais quand une montagne devient un ralentisseur, j’estime qu'on a progressé.


Citation :
Publié par Fenrhyl Wulfson
Ensuite, quand tu commences à t’en sortir, il faut avoir le courage de faire face à ses actes et à leurs conséquences. Et ça, c’est terrifiant.
à la limite, faire face aux conséquences de mes actes passés m'a jusqu'à présent très peu gêné. Probablement parce que je me suis trouvé des myriades d'excuses. Mais ce qui m'effraie c'est de loin la net rupture avec ma vie passé, mon fonctionnement psychologique, intellectuel et relationnel.

Citation :
Publié par Fenrhyl Wulfson
Personne n’a envie de réaliser qu’il s’est comporté comme un gros connard par moment car cela nous confronte à une image de nous qui est fort désagréable à contempler. Dans mon cas, j’ai demandé pardon. La plupart du temps, ça s’est bien passé (on se fait parfois une maison de choses qu’autrui considère comme un malentendu). J’en suis à la fin de ce stade.
Je suis bien d'accord, mais ça c'est le principe de réalité (je crois), tant que ça reste dans ton crâne c'est l'univers des possibles, infinis et jamais fixé. Mais je reconnais que ça peut facilement être source de blocages.
Je pense que ça n'est pas le fait de me voir comme un connard qui me gène le plus. Malgré l'ipséité il m'arrive souvent de me dire que j'ai fait une connerie, j'ai pris un mauvais chemin et donc si j'ai une démarche pour devenir meilleur, c'est sans soucis que j'accepte mon 'passif'. Non ce qui est le plus désagréable ça me semble être la "demande de pardon". Dans un premier temps parce que je n'en vois pas l'utilité. Un proche qui comprend ta démarche ne devrait pas te lâcher, mais une personne que tu aimais bien, avec qui tu passais de bon moments ne comprendra pas et sous le coups de la panique coupera très facilement les ponts. C'est ça qui me gène le plus.


Citation :
Publié par Fenrhyl Wulfson
Après, il y aura sans doute d’autres trucs. Vais aller voir un psy pour régler ce que je n’arrive pas à surmonter moi-même, mais quand je vois ceux de mes amis qui le font (pas beaucoup), ça dure des années pour des progrès ridicules. Je ne suis donc pas sûr de l’affaire, surtout que je me sens bien et que la vie est belle.
Oui enfin le psy c'est véritablement le basique. Pour t'accompagner dans ta démarche tu peux voir un psy (chologue, analyste?) qui te redirigera vers une autre forme de thérapie qui passera moins par les mots. De ce que je te lis, tu es à l'aise avec les concepts, je ne pense pas que jongler avec les mots dans un cabinet soit la solution. Bien entendu, je peux me tromper ^^



Citation :
Publié par Fenrhyl Wulfson
En somme, changer fait peur. Pour aller de l’avant, il faut faire preuve de courage, qualité qui me faisait en partie défaut (il fallait que je sois motivé pour faire preuve de courage). Ça s’apprend.
Dans mon cas, c’est l’escrime ancienne qui a fait le travail. Quand on surmonte la peur de tacler un gros type en armure complète qui te balance une épée à deux mains dans la gueule, aller demander pardon à quelqu’un que tu as blessé, c’est de la rigolade. Lui, il ne va pas te bousiller la main (vécu, ça fait hyper mal).
(s'il y a eu d'autres choses que l'escrime, gogo mp si tu veux pas en parler ici, ça m’intéresse)
Citation :
Publié par Siamoize
Mais je n'arrive pas à déterminer si c'est à cause de ton ancienne obésité ou de ton jeune âge.
Une obésité "dans la tête", ça se soigne (ou pas) chez un psy. Free tip.

Citation :
Publié par Fenrhyl Wulfson
Z) Pierre Perret a raison. Le sexe, même si j’ai dit qu’il faut pas le prendre à la légère, c’est avant tout fait pour s’éclater. Si votre amante se met votre sexe sur le front en plein 69 pour s’écrier “je suis une licorne”, riez un bon coup et donnez-lui double ration. Elle le mérite.
Si il y a un truc à retenir, c'est ça. Le saiks, c'est du lulz à plusieurs, un peu comme Mario Kart, mais en mieux (et tout le monde a la console pour jouer).

Mais merci quand même pour le reste.

Citation :
Publié par Carotte§
C'est ça pour moi le god mode. La premiére étape d'une vie est d'en arriver là, pour moi. Comme tu l'as dit plus haut, t'as voyagé, traversé des choses pas nécessairement agréables mais tu as mis de côté ces moments désagréables de ce que je lis. Tu sembles pas y revenir régulièrement.
Ce n'est pas forcément un god mode. Quand tu as atteint ce stade en étant célibataire, l'idée de te remettre en couple peux être terrifiante. Et va expliquer cette terreur à des mecs (ou des meufs, c'est pareil) qui attendent des "signes" et essaient de draguer de la donzelle avec des codes ancestraux à moitié réac...

Ce boss de fin de tableau est méga hardcore. La vie, c'est chiant comme jeu, le gameplay est tout pourri des fois.
Le truc que je comprends jamais avec les gens qui défendent une conception libertaire du sexe; (ou plutôt, "légère"), à laquelle j'adhère au passage, c'est cette manie de toujours vouloir l'imposer aux autres.
Je pense comme toi Fenryl, mais quand je vois des connaissances catholiques par exemple, qui pratiquent l'abstinence avant le mariage avec ce genre de choses, et qui sont malgré tout complètement épanouis et bien dans leur bottes, je me dis qu'on peut avoir une autre approche. Ce n'est pas ce que je souhaite pour moi même, mais j'irais jamais affirmer avec autant de certitude que toi qu'il n'existe qu'une seule façon d'aborder le sexe.
C'est ça qu'a toujours irrité avec l'idéologie libertaire, ce côté autoritaire. Je ne l'ai curieusement jamais constaté chez les gens plus conservateurs, traditionnels, etc.
Perso je pense qu'il y a une tradition française du respect de la vie privée là-dessus (à savoir, chacun fait ce qu'il veut et on ne juge personne), qui est un parfait juste milieu.
(je précise que j'aurais répondu ça à n'importe qui, je répond à l'idée, là).



Je vois pas, dans son post, où il est question d'imposer ça aux autres...

Par contre, c'est au contraire souvent quand on explique qu'on envisage les choses d'une façon légèrement différente de la normalité qu'on est amené à effectivement, défendre cette différence devant des gens qui vont vraiment être insistants. Peut-être parce qu'ils se sentent menacés...

Ça doit être un peu ça qu'on ressent quand on est gay, d'ailleurs. On essaie juste de vivre sa vie sans forcément vouloir y mêler qui que ce soit, et tout autour de soi t'as des gens qui te montrent bien que par ta seule existence tu les agresse - et qui peuvent être sans limites en retour.

Être poly, bi, libre, canapé ou autre, ça se camoufle mieux, tu peux choisir davantage à qui tu en parles, donc c'est moins pesant que quand tu peux juste pas sortir en couple dans la rue main dans la main sans qu'on te remarque...

Je suis pas sûre que les gens de la norme se rendent compte d'à quel point leur réponse naturelle à l'inconnu peut être justement imposante et violente (et pour ce qui est de ne juger personne... ^^').



[edit: j'ai rajouté cette partie pendant que tu postais, je trouve qu'elle explique mieux...]

C'est vraiment le coup caricatural du "blabla, je suis gay." "Quoi ? Tu vas pas essayer de me draguer ??!!" ... Ben... non, il va pas essayer. Et pourtant combien de fois j'ai vu des réactions de ce genre, quand machin découvre que bidule est gay et suspecte immédiatement qu'il va être sa cible... La personne qui réplique n'a pas conscience que c'est déplacé. C'est pareil pour les polys. On peut être poly sans vouloir se taper la ville entière, ni même la personne à qui on l'explique.

En général on aimerait simplement être tranquille. Mais en général pour être tranquille, c'est pas comme les couples normaux, il vaut mieux se planquer sinon t'as les oreilles qui sifflent. Au minimum.

Du coup, je pense pas que l'idée de base soit d'imposer ses pratiques à tout le monde, parce que pour quelqu'un qui vit ça c'est juste clairement peine perdue. Par contre, on peut avoir envie d'expliquer pour un jour pouvoir cesser d'être considérés comme des détraqués. Ce qui est injuste.

Dernière modification par Ebe ; 20/01/2013 à 02h43.
Qu'est-ce que la normalité actuellement ? Très certainement la position que décrit Fenryl pour l'immense majorité des générations post-68. Donc la brandir en faisant comme si elle n'était pas une évidence et un consensus je trouve ça en décalage avec la réalité, c'est pour ça que je parle "d'autoritarisme libertaire" : même en position de force incontestable, l'idéologie en question continue de vouloir soumettre ou railler ceux qui auraient une conception différente du sexe et qui, dans ma génération en tout cas, sont très nettement minoritaires. Un ami m'expliquait récemment qu'avec sa copine ils considéraient le sexe comme un contrat sacré entre deux personnes, etc.
C'était du blabla en large partie religieux, mais il n'y avait pas de prosélytisme ou de sentiment de supériorité, et la personne en question est l'une des plus équilibrées dans tous les domaines de sa vie que je connaisse. Je fréquente aussi un peu certains milieux catholiques ou musulmans où beaucoup de gens ont la même appréhension du sexe. Je n'ai jamais décelé le moindre signe d'arrogance ou de jugement à l'égard du mode de vie des autres dans leur propos. Par contre, dans la frange libertaire des gens de ma génération, il y a énormément de mépris, de sentiment de supériorité, de névrose, etc, le tout caché par un pseudo-libertinage de façade.
Mais pour le coup c'est un sujet en large partie politique aussi. Un ouvrage passionnant sur le sujet selon moi, qui met du concept sur pas mal d'intuitions que j'essaye maladroitement de formuler. Celui-ci aussi dans mon souvenir.
En tout cas, personnellement, je ne me voile pas la face. La manière dont je conçois le sexe est uniquement le fruit d'une construction sociale qui me précède et me dépasse. Dans le fond, je pense que la conception traditionnelle est plus viable et cohérente. Mais je ne l'adopterai jamais tout simplement par épicurisme. Et je pense que c'est pareil pour beaucoup de monde : d'où le fait que les gens s'amusent beaucoup quand ils ont 20-30 ans et finissent par se "ranger". D'où le fait aussi que le thème des sex friends et des plans culs ait une aussi grande résonance dans la culture populaire récente : c'est quelque chose qui parle aux gens tout simplement. Alors qu'avant, c'était plutôt une image courtoise de l'amour qui prévalait (cf ce qu'a dit Fenryl). Dans les deux cas on ne fait que répondre à une demande. Donc la conception libertaire du sexe est bel et bien actuellement majoritaire et en position de force.

EDIT pour répondre à ton EDIT : par "libertaire" je n'entendais pas la même chose que toi. Tu parles plutôt de transgression. Je répondais spécifiquement à la citation de Fenryl où il détaillait le sexe comme du "pur fun" et rien d'autre.

Dernière modification par Albion ; 20/01/2013 à 02h56.
Citation :
C'est vraiment le coup caricatural du "blabla, je suis gay." "Quoi ? Tu vas pas essayer de me draguer ??!!" ... Ben... non, il va pas essayer. Et pourtant combien de fois j'ai vu des réactions de ce genre, quand machin découvre que bidule est gay et suspecte immédiatement qu'il va être sa cible... La personne qui réplique n'a pas conscience que c'est déplacé.
En fait moi je trouve déplacé qu'une personne vienne me dire cash "je suis gay". Je me présente pas a une nana "salut je suis hétéro", que j'aie des visées dessus ou pas. Si je dis ca a une nana elle va me prendre pour un obsédé, oui.
Parler de son orientation sexuelle ca met le sexe dans la discussion, ca me parait un peu évident. Une nana qui me dirait "salut je suis hétéro" je prendrais ca comme un appel a la drague, oui.

Citation :
Être poly, bi, libre, canapé ou autre
Canapé ? C'est quoi ce truc ?
Citation :
En fait moi je trouve déplacé qu'une personne vienne me dire cash "je suis gay".
Nan mais c'est pour ça que j'ai mis "blablabla" devant. J'allais quand même pas te refaire toute une fausse conversation pour finir par amener le truc normalement...

Ça t'arrive souvent qu'un type vienne te lâcher de but en blanc qu'il est gay ?

Parce que bon, pour beaucoup vu la société actuelle ça équivaudrait quand même à chercher les emmerdes, donc je crois pas que ce soit classique.

Je fais bien référence à une "annonce" qui intervient normalement dans la conversation. Je sais pas moi... "Et toi ta femme tu lui offres quoi comme parfum à Noël ?" "Ben... Un parfum pour homme lolilol =)" "QUOUA, tu es GAY ?!! Tu as déjà maté mes fesses ???!!!". 'fin, t'as vu, je suis pas douée pour les scénario, alors j'ai préféré mettre "blablabla". Ca marche aussi parfaitement pour les annonces faites par d'autres gens au sujet d'une tierce personne pas présente.


Citation :
Canapé ? C'est quoi ce truc ?
Tu peux mettre ce que tu veux dessus tant que c'est plutôt majeur, humain, vivant et consentant.
Personnellement j'y ajoute un certain nombre de critères variables, mais chacun les siens.


Citation :
citation de Fenryl où il détaillait le sexe comme du "pur fun" et rien d'autre.
Alors je suis pas sûre que ce soit ce qu'il ait voulu dire, mais si besoin il précisera lui même.
Je reste, heu, vraiment pas fan du choix du terme "transgression". Maiiiih bon. Soupir.

Dernière modification par Ebe ; 20/01/2013 à 03h34.
Citation :
Publié par Albion
...
L'adjectif libertaire a un sens qui n'est pas celui que tu lui donnes.

Pareil pour le mot normalité, il a un sens qui n'est pas celui de majorité.

Et il n'y a de transgression que si il y a des règles à transgresser.

Sinon cela signifie que tu pars du principe que la majorité a raison, que ses choix sont des règles et que, par conséquent, les minorités, qui ne font pas ce que fait la majorité, de fait, transgressent ces soi-disant règles. C'est un raisonnement cyclique qui ne peut être prouvé que par lui-même. C'est quand même relativement tordu, d'un point de vue rhétorique, s'entend.

Tu as tendance à confondre le fait qu'aujourd'hui on en parle avec celui que aujourd'hui cela se fait. De tout temps, il a existé des amants, des maîtresses, des garçonnières, des marins mariés à la ville avec une femme dans chaque port, etc... On n'appelait pas ça des plans culs, mais dans le fond, c'est la même chose. Ce n'est pas parce qu'on libère la parole que ce qui était tu auparavant se met soudainement à exister.
Précision à apporter car le sujet a été effleuré là-dessus juste après cette citation :

Citation :
Pourquoi LOL ? Parce que c’est une invention totale, une escroquerie de Rome pour faire passer le mariage monogame dans les mœurs au 11ème et 12ème siècles. Leur arme : l’amour courtois, les romans, les poèmes, pastourels et autres qui ont contribué à remplir la tête des gens de fadaises. Ça ne veut pas dire que vous ne ressentez pas de sentiments forts, ça veut dire que vous êtes socialement programmés depuis le berceau à ne ressentir ceci que pour une seule personne à la fois.
Je considère qu'il y a une petite précision tout de même à faire concernant la signification du mariage et ses autres variantes "libertines".
Dans le mariage, il y a un facteur relationnel/amoureux très important avec ses symboliques que certains peuvent ne pas vouloir suivre, c'est leurs choix et je suis d'accord avec cette idée que nous ne vivons pas un Disney. Entre adultes consentants, il existe des milliards de possibilité, qui peuvent mieux convenir à leur épanouissement; cela ne nous appartient pas d'y intervenir dquelque soit la manière.

Mais pour le mariage, ce n'est cependant pas qu'une relation (objet de ce topic) : c'est tout de même la préparation de structure familiale de l'enfant à naître et c'est tout une autre histoire qui sort de ce sujet. Je considère que là où vous étiez libre de faire ce que vous voulez entre vous que vous soignez 2, 3 ou mille, dès qu'il y a un enfant en jeu, on ne peut plus se permettre de faire "n'importe quoi" : j'imagine mal un enfant se construire correctement dans notre société dans un harem.
C'est donc aussi ça qui légitime beaucoup la version plus "classique" , plus "pompeuse" d'un engagement sur le long terme entre deux êtres (qui concerne ici la relation, je retombe sur le topic).

Que la culture populaire nous pousse à croire à un amour unique incessant , c'est une chose, mais ce n'est pas uniquement à cause d'un passé religieux qui voudrait s'insinuer dans votre façon de vivre votre relation avec un partenaire.
La société du XIX n'a pas forcément à rougir de ses "libertinages" (où cette fois -moment rare- la femme pouvait être autorisée à avoir des aventures et l'homosexualité plus assumé) et plus avant encore où la maîtresse avait parfois un statut supérieur à la femme officielle... Et ceci, bien en face et en vu de l’Église.

Dernière modification par Moquette ; 20/01/2013 à 04h01.
Citation :
j'imagine mal un enfant se construire correctement dans notre société dans un harem.
Pourquoi ? Concrètement ?


Il y a des enfants élevés par une seule personne, père ou mère, et ce n'est pas rare - mais parfois aussi grand-mère ou grand-père, et même éventuellement oncle, tante, frère ou sœur.

Il y a des enfants élevés par leurs géniteurs ET des gens qui ne sont pas leur famille d'origine : beau père, belle mère, beaux frères et sœurs. Parents adoptifs. Ce n'est pas rare non plus.

Il y a des enfants abandonnés de fait, que ce soit connu de la loi... Ou non. Parents démissionnaires, réellement absents, incapables, surchargés ou violents.

Il y a des enfants élevés par des gens qui ne sont même pas leur famille, bien que ce ne soient pas des cas fréquents : orphelins, enfants à charge de nourrice, familles d'accueil, j'ai même entendu parler d'enfants à charge de l'église. De nos jours.

Je ne vois pas vraiment en quoi une famille constituée de deux mères et un père ou autre pourrait être une mauvaise famille si c'est une famille d'amour. Et en général on ne tient pas dans ce genre de couple si on ne s'aime pas, vu les pressions extérieures. Et il y a de quoi être plus tolérant, aussi.

C'est, sinon, un modèle familial qu'on a trouvé dans plein de sociétés et qu'on doit encore pouvoir trouver de nos jours.

Tiens, et au passage, vu que c'est +- exactement dans le thème et que je l'aime bien :
http://www.youtube.com/watch?feature...&v=I7INyZLJyjw
Ce n'est pas le sujet, Ebe ou alors ça risque d'être du HS total. Si tu veux approfondir ce sujet, il faudra en créer un spécial. Tout ce que je peux te dire, c'est qu'IRL, je travaille avec des enfants issus de familles aux structures parfois très étonnantes et que j'ai dû constater des ravages psychologiques et mon rôle est d'accompagner ce genre de cas.

Et non, je ne dis pas que "deux mères et un père" c'est une mauvais famille pour l'enfant.Je n'ai même pas mentionner l'homosexualité ou autre modèle. Évite de lire des choses que je n'ai pas dites. Je suis resté très vague sur cette question justement pour éviter qu'on fasse ce genre de procès.
Citation :
Publié par TabouJr
Une obésité "dans la tête", ça se soigne (ou pas) chez un psy. Free tip.



( ... )



Ce n'est pas forcément un god mode. Quand tu as atteint ce stade en étant célibataire, l'idée de te remettre en couple peux être terrifiante. Et va expliquer cette terreur à des mecs (ou des meufs, c'est pareil) qui attendent des "signes" et essaient de draguer de la donzelle avec des codes ancestraux à moitié réac...

Ce boss de fin de tableau est méga hardcore. La vie, c'est chiant comme jeu, le gameplay est tout pourri des fois.
Peut-être que cela se soigne aussi ?
"deux mères et un père ou autre chose" il me semble que ça rentre dans la définition de poly... et de harem. Mais bon, c'est pas grave.

Je ne suis pas sûre que ça ne rentre pas dans le sujet, on parle bien de relations hommes-femmes, et incidemment de ce qui pourrait être interdit à ceux qui pratiquent un type de relation donné.

Et pour ce que tu as constaté, sans vouloir remettre en cause ni ton expérience ni ton expertise, il me semble que des raisons d'être fracassé dans une famille il peut y en avoir beaucoup, que ce soit dans les familles atypiques ou dans les familles, hum, apparemment normales. Dans tous les cas ça n'est pas systématique, d'ailleurs la vidéo que j'ai donnée (deux mères et un père, même si non polys) le montre bien.

(edit) Ce n'était pas un procès, c'est juste un témoignage d'illustration, et je le trouve très valable.
A propos du Z, Maluka et Tabou Jr (et Ebe, je suppose) ont très bien compris.

Disons qu'à partir du moment ou mon Z implique Pierre Perret et une histoire de 69 @Licorne, je pense qu'il y a assez peu de doutes sur le fait qu'en ce qui me concerne, j'ai des relations sexuelles pour le plaisir et que mon amante peut se permettre des délires rigolos, tant qu'on est deux à s'amuser, ça me va. Faut pas tenter d'y voir autre chose. Même si ça arrangerait bien certains.

D'ailleurs, j'ai expliqué que pour moi le contrat quand je fais l'amour, c'est que chacun fait de son mieux pour que l'autre prenne son pied. S'il y a d'autres raisons de faire l'amour, elles ne m'intéressent pas.

Citation :
Publié par Moquette
Ce n'est pas le sujet, Ebe ou alors ça risque d'être du HS total. Si tu veux approfondir ce sujet, il faudra en créer un spécial. Tout ce que je peux te dire, c'est qu'IRL, je travaille avec des enfants issus de familles aux structures parfois très étonnantes et que j'ai dû constater des ravages psychologiques et mon rôle est d'accompagner ce genre de cas.

Et non, je ne dis pas que "deux mères et un père" c'est une mauvais famille pour l'enfant.Je n'ai même pas mentionner l'homosexualité ou autre modèle. Évite de lire des choses que je n'ai pas dites. Je suis resté très vague sur cette question justement pour éviter qu'on fasse ce genre de procès.
Alors je ne vais pas étaler ma vie ici, je vais juste me contenter de dire que si mon enfance était à revivre et qu'on me proposait un foyer polyamoureux équilibré comme famille, je signerais des deux mains. Le mot clé, c'est "équilibré".

Citation :
Publié par Soir
Peut-être que cela se soigne aussi ?
Refuser une vie de couple n'est pas une maladie.

Dernière modification par Maluka ; 20/01/2013 à 17h26.
Citation :
Publié par Fenrhyl Wulfson

Refuser une vie de couple n'est pas une maladie.

Mais éprouver de la terreur à cette idée, cela peut témoigner d'un problème.
Citation :
Publié par Fenrhyl Wulfson
Refuser une vie de couple n'est pas une maladie.
Parler de maladie est extreme. Mais pour aller dans le sens de ta phrase, ne pas désirer de vie de couple est "sain". Refuser une vie de couple l'ai certainement moins.
Citation :
Publié par Airmed / Ildefonse
Parler de maladie est extreme. Mais pour aller dans le sens de ta phrase, ne pas désirer de vie de couple est "sain". Refuser une vie de couple l'ai certainement moins.
Pourquoi ?
Citation :
Publié par Airmed / Ildefonse
Parler de maladie est extreme. Mais pour aller dans le sens de ta phrase, ne pas désirer de vie de couple est "sain". Refuser une vie de couple l'ai certainement moins.
Franchement je voie pas pourquoi, pour de multiples raisons.
Citation :
Publié par Fenrhyl Wulfson
Pourquoi ?
Soir me corrigera mais je pense qu'on dit la meme chose de deux manieres differentes, en tout cas sur l'idée du refus.

Pour etre plus clair, la version precedente ne l'ai pas forcement c'est sur la notion de refus qu'est le probleme à mon sens. Ne pas etre en couple ou ne pas vouloir etre en couple est plus un etat de fait qui peut changer au cours du temps. Dire qu'on refuse d'etre en couple, est une fermeture totale liée à des raisons x/y/z (pas relu les pavés precedents) et renvoit à des peurs.

Dernière modification par Airmed / Ildefonse ; 20/01/2013 à 06h35.
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