L'enseignement en France et à l'étranger

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Publié par Primura
Ouais, le culte de la médiocrité bien français quoi. Vu que tout le monde ne peut pas être excellent, personne ne doit l'être.
Exactement. Et c'est pour cela qu'il n'y a pas de classes prépas en France, ni de grandes écoles... ou pas donc. Un jour, il faudra apprendre à arrêter avec ces généralisations "bien françaises".
Mais on en revient à ce qu'on dit. Pour être excellent, on ne peut se contenter de l'école ; il faut des $$$ et une p*** de motivation à rester médiocre pour monter dans l'ascenseur social : cours particuliers, documentation, facilités "pratiques", etc.

Dernière modification par Primura ; 22/07/2012 à 02h50.
J'ai pas fait d'études poussées sur le sujet, mais les nuls à mon avis c'est surtout qu'ils n'ont jamais redoublés. Du coup, à la fin, ils accumulent tellement qu'ils savent rien faire et ne peuvent rien faire, on va pas rattraper 10 ans d'écoles en un an juste avant le bac. Si déjà on passait pas automatiquement les classes ça pourrait aider je pense.
Message supprimé par son auteur.
Je n'ai jamais dit que des "exclus" du système ne pourraient pas réussir, et je ne lie aucunement intelligence et réussite scolaire. Je relevais juste la phrase citée dans mon message et plus particulièrement la notion de "culte de la médiocrité bien français" alors qu'une partie des critiques du système vient de ce que l'on se concentre sur une élite (lycée prestigieux, classes prépas, grandes écoles) au lieu de permettre à chacun de développer ses propres capacités, ce qui me parait légèrement contradictoire en fait.
Citation :
Publié par Jyharl
Quand soudain on inventa les études surveillées.

Non mais y aura toujours 400000 excuses pour dé-responsabiliser les parents de toute les façons. Mais ça ne sert à rien de tortiller du cul, tout vient de là.

Je peux vraiment pas blairer le misérabilisme.
Prêter à Maurin du misérabilisme, c'est une erreur. Son livre ne cherche pas à excuser les parents, mais à comprendre les mécanisme sociaux qui contribuent à ce que tel enfant réussisse mieux qu'un autre. D'ailleurs il montre qu'il existe aujourd'hui une plus forte concurrence scolaire du fait de la démocratisation de l'école. Les enfants d'ouvriers ou ou d'employés, (enquête emploi de l'INSEE) que si les fils d'ouvriers et d'employés sont toujours plus exposés au chômage, l'écart avec les fils de cadre s’effrite : en 1980, 33% des fils d'ouvriers sortis de l'école depuis moins de 5 ans sont au chômage contre 19% en 2008 là où les fils de cadres sont passés de 16% à 10%. Il en ressort que les parents disposant d'un capital culturel et économique important ont parfaitement intégré cette évolution d'où la peur d'un déclassement lié à la plus forte concurrence scolaire. Il en naît de nouvelles stratégies familiales qu'elles mettent en pratique.

Sur l'importance de l'origine sociale, Baudelot et Establet dans l’Élitisme républicain, en s'appuyant sur l'étude PISA (réalisée par l'OCDE), montrent que le poids de l'origine sociale sur les performances d'un enfant est deux fois plus forte en France qu'en Islande ou en Corée du Sud (pays pourtant très différent que ce soit culturellement ou démographiquement). Autrement dit, la France est l'un des pays où les ressources extrascolaires jouent le plus dans la réussite scolaire, ce qui s'explique en autres, d'après eux, par l'importance traditionnelle des humanités en France qui discriminent beaucoup plus que les mathématiques par exemple.

On peut effectivement penser que c'est là la seule responsabilité des parents, mais quand les statistiques montrent que les fils d'ouvriers ou d'employés, à l'échelle de la société, s'en sortent toujours moins bien que les fils de cadre à l'école, c'est difficilement tenable. Encore une fois, il ne s'agit pas ici de discuter à une échelle individuelle, mais macrosociale. Ces familles d'origine modeste sont moins armées que celles disposant d'un fort capital culturel : connaissance du milieu scolaire ou des possibilités d'orientation par exemple. De même les sujets de discussion abordés au repas jouent grandement sur le capital culturel de l'enfant qu'il va ensuite pouvoir réutiliser en classe. Entre une famille où l'on parle plutôt de la dernière émission télé à la mode et une autre où l'on discute de la politique, de l'actualité, d'arts, il y a un monde. Sans même que l'enfant en soit conscient, il s'imprègne de ce capital qui l'avantagera un jour.

Cela signifie-t-il qu'il faille uniquement mettre en cause l'origine sociale ou le capital économique ? Certainement pas, mais c'est un paramètre à prendre à compte. Entre la déresponsabilisation absolue que tu attribues à tort à ces sociologues et la seule responsabilité familiale, il y a une réalité qui se situe entre les deux.

De manière plus générale, Baudelot et Establet pointe du doigt la part trop faible de l'élite française notamment dans la recheche. Ainsi la quasi-totalité de l'élite mathématique repérée à 15 ans par Pisa se retrouve dans de Grandes Ecoles et pour la plupart ne continuent pas dans le domaine de la recherche fondamentale (sur les emplois occupés par les docteurs en sciences fondamentales et ingénieurs, ils sont 1200 dans la recherche publique contre 4200 dans la recherche et développement privé et plus de 10 000 dans d'autres catégories). Plus globalement, la question des classes de niveau n'est pas inintéressante, mais elle ne se suffit pas. A mon sens, c'est un grand débat public regroupant tous les acteurs qui doit avoir lieu. Pour changer l'école, il faut d'abord que la société accepte de changer.

Dernière modification par Aedean ; 22/07/2012 à 14h10.
Citation :
Publié par Primura
Ouais, le culte de la médiocrité bien français quoi. Vu que tout le monde ne peut pas être excellent, personne ne doit l'être.
Actuellement, le système scolaire français, c'est le culte de l'élite, au contraire.
Les notes sont mises en avant pour un système de hiérarchie, où les 2/3 premiers auront le tapis rouge.
Pareil, le BAC ferme les portes au gens "moyens" pour laisser le soin à "l'élite" d'emprunter la voie royale des études.
Et ce sont deux des facteurs qui font que l'école actuelle maintient voire renforce les inégalités sociales décriées plus tôt sur ce sujet.

Et si on voulait garantir un niveau d'études "égalitaire" de façon absolue, ne pouvant indéfiniment niveler les moins bon vers le haut, il serait plus simple de ... Faire l'inverse, et d'empêcher les meilleurs d'avancer trop vite.
Citation :
Publié par Aedean
De manière plus générale, Baudelot et Establet pointe du doigt la part trop faible de l'élite française notamment dans la recheche. Ainsi la quasi-totalité de l'élite mathématique repérée à 15 ans par Pisa se retrouve dans de Grandes Ecoles et pour la plupart ne continuent pas dans le domaine de la recherche fondamentale (sur les emplois occupés par les docteurs en sciences fondamentales et ingénieurs, ils sont 1200 dans la recherche publique contre 4200 dans la recherche et développement privé et plus de 10 000 dans d'autres catégories). Plus globalement, la question des classes de niveau n'est pas inintéressante, mais elle ne se suffit pas. A mon sens, c'est un grand débat public regroupant tous les acteurs qui doit avoir lieu. Pour changer l'école, il faut d'abord que la société accepte de changer.
certes on le lit sur ce thread, les français attendent beaucoup de leur école, là où d'autres mettraient plus en avant la responsabilité individuelle et familiale (et de manière positive).

Sinon un problème réél dont il me semble qu'on ne parle pas, c'est que l'argent de l'éducation en France va dans le primaire/secondaire et pas dans l'université. En dehors de 1% de "grandes grandes" écoles, l'université et la grande masse des grandes écoles sont trop pauvres pour se comparer à la concurrence OCDE.. et une grande partie des universités (sciences humaines) est très pauvre, pour ne pas dire en faillite... la LRU a le mérite de le montrer.

donc déjà il faudrait commencer par investir moins dans les lycées et plus dans le supérieur. Hollande, avec ses 60.000 emplois ne va pas dans ce sens : il investi plus là où on dépense déjà trop .. alors bon c'est la demande des citoyens certes, mais ils se gourrent les citoyens

Dernière modification par znoOog ; 22/07/2012 à 11h02.
Citation :
Publié par Gluck
Actuellement, le système scolaire français, c'est le culte de l'élite, au contraire.
Les notes sont mises en avant pour un système de hiérarchie, où les 2/3 premiers auront le tapis rouge.
Pareil, le BAC ferme les portes au gens "moyens" pour laisser le soin à "l'élite" d'emprunter la voie royale des études.
Et ce sont deux des facteurs qui font que l'école actuelle maintient voire renforce les inégalités sociales décriées plus tôt sur ce sujet.

Et si on voulait garantir un niveau d'études "égalitaire" de façon absolue, ne pouvant indéfiniment niveler les moins bon vers le haut, il serait plus simple de ... Faire l'inverse, et d'empêcher les meilleurs d'avancer trop vite.
C'est vrai dans la pratique et même dans l'usage de la notation dès le primaire. Sauf que le discours officiel est à l’opposé de la pratique.
On parle de démocratisation de l'école alors qu'on a fait le choix depuis le départ de l'élitisme.
Citation :
En 1792, la Convention auditionne le rapport du marquis de Condorcet sur l’instruction publique. Qui se souvient des autres projets d’éducation, dont celui de Mirabeau, de Talleyrand, et celui de Lepeletier de St Fargeau.

A la différence de ce dernier qui interrogeait vraiment les conditions d’une égalité des apprentissages et des savoirs, le plan de Condorcet comporte un fort risque d’élitisme et une différenciation des citoyens par le savoir, difficulté habilement contournée par le recours ambigu au concept de “méritocratie”.

Deux siècles et 182 ministres plus tard, on pose toujours la question : “Comment concilier égalité des savoirs et méritocratie ?” On ne le peut pas ! La méritocratie et l’égalité sont inconciliables ! Ce sont deux principes opposés et il faut nécessairement choisir, le comble de la perversité étant de choisir la méritocratie en faisant semblant de désirer l’égalité.
Citation :
Et si on voulait garantir un niveau d'études "égalitaire" de façon absolue, ne pouvant indéfiniment niveler les moins bon vers le haut, il serait plus simple de ... Faire l'inverse, et d'empêcher les meilleurs d'avancer trop vite.
ça reviendrait à se tirer une balle dans les deux pieds à la fois. Même si on a tendance à l'oublier le monde c'est pas le club med et on a besoin de gens capables de faire face aux challenges du 21eme siècle(tm). Alors l'objectif ne devrait être en aucun cas de tirer vers le bas les meilleurs, mais bien de tirer le haut les "moins bons". Ce concept du communisme intellectuel est étrange quand même.

Dans le même ordre d'idée, la méritocratie liée au système éducatif n'est probablement pas un système parfait (parce qu'il reproduit les inégalités sociales, or à la base la méritocratie est pensée pour gommer les origine sociales dans l'accès aux postes à responsabilités), mais ce n'est en aucun cas le système le plus injuste (cf le caractère héréditaire à quasi 100% de la noblesse).
Citation :
Publié par Gluck
Actuellement, le système scolaire français, c'est le culte de l'élite, au contraire.
Les notes sont mises en avant pour un système de hiérarchie, où les 2/3 premiers auront le tapis rouge.
Pareil, le BAC ferme les portes au gens "moyens" pour laisser le soin à "l'élite" d'emprunter la voie royale des études.
Et ce sont deux des facteurs qui font que l'école actuelle maintient voire renforce les inégalités sociales décriées plus tôt sur ce sujet.

Et si on voulait garantir un niveau d'études "égalitaire" de façon absolue, ne pouvant indéfiniment niveler les moins bon vers le haut, il serait plus simple de ... Faire l'inverse, et d'empêcher les meilleurs d'avancer trop vite.
Non, non.
Le bac t'ouvre la porte de toutes les fac, premièrement.
Ensuite tu trouveras plein de formations sélectives avec une mention moyenne comme AB. Tu peux même aller dans une (petite) prépa avec une mention passable et finir dans une école de commerce.
Si on voulait un système d'étude complètement égalitaire il faudrait simplement couper les enfants de leurs parents. Tous dans des internats. C'est une mesure qui va être facilement acceptée ça

A moins que l'élite ce soit les gens qui ont le bac et les gens moyens ceux qui ne l'ont pas ?

Bref, la vraie élite truste les 500 places de l'X, les places d'HEC, de l'ENA, etc.. (*)Quelques milliers d'élèves tout au plus. L'élève moyen de terminale peut trouver une formation qui l'amènera à un bon métier sans soucis

* : l'élite scolaire ! Car "l'élite financière", même si elle est surreprésentée ne constitue pas la totalité des entrants, loin de là
Citation :
Publié par G.Skilled
Ensuite tu trouveras plein de formations sélectives avec une mention moyenne comme AB. Tu peux même aller dans une (petite) prépa avec une mention passable et finir dans une école de commerce.
Les filières sélectives ont déjà trié et choisi leur candidat bien avant que le bac ait eu lieu, sur les résultats des premier et second trimestre. On ajuste à coup de liste complémentaire le cas échéant. Une mention au bac, honnêtement, ca ne sert pas à grand chose. En tout cas, beaucoup moins que l'établissement d'origine, par exemple.
Citation :
Publié par G.Skilled
* : l'élite scolaire ! Car "l'élite financière", même si elle est surreprésentée ne constitue pas la totalité des entrants, loin de là
C'est une bonne part. Combien d'étudiants excellents ne font pas de grande prépa / écoles / autres uniquement parce qu'ils ne pourront pas payer les frais pendant l'année ?

Combien de jeunes excellents et doués ont été totalement démoralisés parce que ce n'est pas normal dans de nombreuses écoles d'être excellent ? Parce que tu te feras charier, insulter, traiter de tous les noms, parce que tu es plus doué que les autres ?

Combien d'étudiants se retrouvent dans des filières totalement bouchées, et ne peuvent, uniquement pour des raisons bassement matérielles, se réorienter ? A contrario, combien d'étudiants nuls au possible passent quand même parce que maman / papa / l'oncle / un ami proche des parents est M. ou Mme. de Quelque chose (comprendre, c'est un directeur d'entreprise influent, un politicien, un truc comme ça)
Citation :
Publié par harermuir
Les filières sélectives ont déjà trié et choisi leur candidat bien avant que le bac ait eu lieu, sur les résultats des premier et second trimestre. On ajuste à coup de liste complémentaire le cas échéant. Une mention au bac, honnêtement, ca ne sert pas à grand chose. En tout cas, beaucoup moins que l'établissement d'origine, par exemple.
Je disais ça pour donner une idée du niveau, c'est vrai que les sélections se passent avant le bac.
En gros tu peux remplacer AB par entre 12 et 14 en 1ere et terminale
Citation :
Publié par Primura
C'est une bonne part. Combien d'étudiants excellents ne font pas de grande prépa / écoles / autres uniquement parce qu'ils ne pourront pas payer les frais pendant l'année ?

Combien de jeunes excellents et doués ont été totalement démoralisés parce que ce n'est pas normal dans de nombreuses écoles d'être excellent ? Parce que tu te feras charier, insulter, traiter de tous les noms, parce que tu es plus doué que les autres ?

Combien d'étudiants se retrouvent dans des filières totalement bouchées, et ne peuvent, uniquement pour des raisons bassement matérielles, se réorienter ? A contrario, combien d'étudiants nuls au possible passent quand même parce que maman / papa / l'oncle / un ami proche des parents est M. ou Mme. de Quelque chose (comprendre, c'est un directeur d'entreprise influent, un politicien, un truc comme ça)
Les boursiers ont facilement un internat, et peuvent s'en sortir, mais encore faut-il le savoir. Il faut aussi savoir qu'il y a une bonne chance pour que le lycée dans lequel on a étudié pour le bac possède une prépa, et du coup pas d'augmentation de frais. Et il me semble qu'un mec entrant dans une grande école peut avoir un prêt étudiant facilement. Je demanderai à mon banquier (même sans garant, c'est la difficulté a priori mais je pense qu'on peut passer outre quand on entre dans une école d'ingénieur)

Pour le deuxième point, c'est là qu'interviennent les classes de niveau. Dans ma classe de niveau de TS on encourageait les premiers.
Et enfin, ne pas aller en fac de psycho par défaut c'est pour moi du bon sens. Et si on peut corrompre à certains endroits (passage dans un meilleur lycée, passage en deuxième année de prépa, etc..), les concours sont anonymes.
Pour le harcèlement, on est pas dans un monde de bisounours (ça commence dès la primaire, pour sur que j'en ai fait les frais) . On est d'accord que ça n'est pas normal, mais il appartient à chacun de se défendre contre ce genre d'attaques (parce que ça ne s'arrête pas miraculeusement à la fin du cursus académique).
Et bien sûr les âmes vertueuses de l'éducation nationale enverrons les meilleurs professeurs dans les classes les moins bonnes de manières à les sortir de l'échec scolaire.

Ne rêvons pas. Nous savons tous qui va en ZEP, nous savons tous qui ira enseigner dans les classes de moins bon niveau si jamais ce système ce met en place.

Et que dire des personnes fortes en littéraire et mauvaises en sciences, ou inversement ? On les mets où ?

Au lieu de continuer à creuser le fossé des inégalités, il faudrait peut être essayer de comprendre les causes de l'échec scolaire.

Le jour où le métier de professeur sera exercé seulement par des passionnés de leur matières, capable d'accaparer l'attention de la classe rien que par leurs connaissances et leur prestance, alors peut être qu'il y aura moins de soucis en cours.
J'ai eu été dans des classes très difficiles. Sur les 30 élèves de ma 4eme et 3eme, on est moins de la moitié à avoir eu le BAC, quel qu'il soit. Pourtant il y avait deux cours ou personnes ne bronchait et ou tout le monde s'intéressait. Et celà n'était pas dût à la matière, mais à l'art d'enseigner de la personne.

Et bien sûr les conditions de travail à la maison sont toutes aussi importantes. Divorces difficiles, parents alcoolique, violent, absent, désintéressé de leurs enfants, ...

L'élitisme est un des nombreux maux de la société, évitons de continuer à l'alimenter.
Citation :
Publié par G.Skilled
Il faut aussi savoir qu'il y a une bonne chance pour que le lycée dans lequel on a étudié pour le bac possède une préap
Non. ans mon département, il y a 1 lycée (sur 12) qui a une prépa. Donc des places chères (et là encore, les fils de ont plus de chance que les autres - pas officiellement bien entendu -

Citation :
Et si on peut corrompre à certains endroits (passage dans un meilleur lycée,
passage en deuxième année de prépa, etc..), les concours sont anonymes.
Oui enfin une grosse partie du mal est déjà faite.

Citation :
Il appartient à chacun de se défendre contre ce genre d'attaques (parce que ça ne s'arrête pas miraculeusement à la fin du cursus académique).
Et voilà, c'est de la faute de ceux qui se font harceler maintenant Tu veux faire quoi quand c'est du 10 contre 1 ? Vas y, dis nous tout.

Citation :
Et que dire des personnes fortes en littéraire et mauvaises en sciences, ou inversement ? On les mets où ?
Les classes doivent être faites par domaine évidemment.

Citation :
Je suis en école d'ingénieur et je paie 4.57€ par an. J'ai failli vendre un rein mais ça va, je m'en sors.
Les frais de scolarité ne représentent pas la plus grosse partie des frais d'un étudiant. Le plus important c'est.... la base. Bouffer, se loger, les fournitures.
Citation :
Et voilà, c'est de la faute de ceux qui se font harceler maintenant Tu veux faire quoi quand c'est du 10 contre 1 ? Vas y, dis nous tout.
C'est pas de la faute des gens qui sont harcelés mais voilà à un moment il faut prendre sur soit et faire face (je dis ça parce que dans mon collège j'ai subi ce genre de merdes au quotidien de la 6eme à la 3eme).

Alors ce que j'ai fait contre parfois du 27 contre 1 (ie quasiment la classe complète, parce que j'étais pas dans des classes de niveaux). Ben au collège je trainais avec mes amis que je m'étais fait en primaire ou qui partageaient mes passions et le week end je jouais à magic en tournois de boutique à paris. Tout en ignorant royalement les brimades et autres harcelements plus ou moins violents.

Voilà, d'autres ont été plus conformistes et/ou ont arreté de travailler (c'est dommage, j'ai vu des gens très bien devenir des abrutis du jour au lendemain).

Mais bon c'est la vie hein, dès que tu te démarques tu attires les jaloux et les médiocres. Pour changer ça faudrait changer la mentalité des gens.
Citation :
Publié par Saurdholion
Le jour où le métier de professeur sera exercé seulement par des passionnés de leur matières, capable d'accaparer l'attention de la classe rien que par leurs connaissances et leur prestance, alors peut être qu'il y aura moins de soucis en cours.
Ca y est. C'est la faute des profs maintenant.

Si les parents foutaient une baffe à leur môme quand ce dernier fout la merde au lieu d'engueuler le prof ou de porter plainte contre ce dernier quand il essaie de faire régner l'ordre, y aurait p'têt plus de réussite scolaire.

Je suis désolé mais 95% des problèmes de l'EN sont dûs aux parents et à cette mentalité post-68arde de merde avec le syndrome de l'Enfant Roi porté aux nues.

Je rêve du jour où il y aura un gouvernement assez courageux pour rétablir le respect du professeur, dépénaliser les baffes, faire lever les mioches quand un adulte rentre dans une salle de classe voire même rétablir l'uniforme.

Voir des parents qui n'assurent même pas le minimum d'éducation de leur mioche pouvoir décider de tout et n'importe quoi (i.e. des redoublements, de l'attitude d'un prof, etc), ça me dépasse totalement.

C'est les parents démissionnaires et non solidaires de l'EN qu'il faudrait pénaliser, pas les donneurs de baffes méritées.
Citation :
Publié par Jyharl
Ca y est. C'est la faute des profs maintenant.

Si les parents foutaient une baffe à leur môme quand ce dernier fout la merde au lieu d'engueuler le prof ou de porter plainte contre ce dernier quand il essaie de faire régner l'ordre, y aurait p'têt plus de réussite scolaire.

Je suis désolé mais 95% des problèmes de l'EN sont dûs aux parents et à cette mentalité post-68arde de merde avec le syndrome de l'Enfant Roi porté aux nues.
...
Le problème c'est que si tu en arrives à devoir foutre une baffe à ton gamin parce qu'il fout trop la merde à l'école, c'est qu'il est déjà vachement mal parti niveau éducation de base...

A part ça, entièrement d'accord avec toi, mais c'est plus un ensemble, des conditions d'enseignements à la motivation et l'envie des profs, en passant par le suivit par les parents de leurs enfants...

Je pense que si, une partie de la responsabilité en incombe aux profs, qui eux-même ont des conditions de boulot merdique du au manque de moyen et l'attitude déplorable de beaucoup de parent d'élève...
Tu veux qu'il fasse quoi le prof exactement ?
Dans les cas difficiles :

- L'école est obligatoire jusqu'à 16 ans. Le système ne peut pas mettre un enfant à la porte du système scolaire dans son ensemble. Et à mon avis, les cas les plus difficiles ne demandent que ça.

- Les parents sont démissionnaires, le prof n'aura aucun appui de ces derniers.

- Elever la voix et dire "ARRETEZ CA SUFFIT MAINTENANT" les fait plus marrer qu'autre chose. Surtout quand y a rien derrière. Ah si. Se faire sortir de la classe. Mon dieu, quelle horrible punition. C'est plutôt positif pour eux.

- Se taper des heures de colle ? Il n'y vont pas, que se passe-t-il ? Rien. Un avertissement ? Un blâme ? Mon dieu. Quelle sanction ! Surtout quand ils savent pertinemment que -> voir le point numéro 1.

- L'humiliation ? C'est la direction et les parents sur la gueule.

Pour les cas difficiles, le prof' n'a strictement aucune arme. Et si il a le malheur de donner une petite baffe après des années d'énervement à tenter d'enseigner quelque chose dans une classe peuplée de sauvages et ce, sans soutien de la direction, il perd son job.

Il fait pas bon d'être prof au XXIème siècle putain.
@Jyharl

Alors de un, ne me fais pas croire que tu n'as jamais vu de professeur incompétant. Pour moi être prof c'est autre chose que d'être capable de lire un bouquin en cours et de dicter des centaines de lignes, un mec qui sais répondre autre chose à la question hors leçon d'un élève qu'en bégayant difficilement: "heu, je me renseignerais" ou en rétorquant "ce n'est pas le sujet" de manière sèche. Parce que de toute façon, le sujet qu'on traite il s'en fou.
Je ne vais pas parler des multiples humiliation que se permettent les profs et qui sont à mon avis bien plus douloureuse pour un gamin que des baffes. Ces profs sans aucune vie dans leur voie monotone, qui s'en foute complètement des mômes qu'ils ont en fasse ou qui ne sont NATURELLEMENT pas fais pour être prof car ils n'ont pas les qualités pour savoir capter l'attention des jeunes, ces gens ne méritent pas d'être prof.
Où si, dans le supérieur, car en général dans le supérieur tu fais quelque chose qui te plaît un minimum et comme ça t’intéresse, tu n'as pas de mal à suivre. Mais de la maternelle au lycée, l'enseignement est une initiation à des domaines que l'élève ne choisit pas ! Il est donc par nature beaucoup moins captivé par ceux ci.

Deuxièmement les parents. Bien sûr que c'est eux qui sont en grande partie la source du problème. Mais faut il pour autant punir l'enfant qui a eu la malchance de naître au mauvais endroit au mauvais moment ?
Le rôle de l'école n'est elle pas justement d'apporter autre chose que de la répression si l'éducation n'est pas présente au seins du foyer de l'enfant.
Trop de gens font des enfants en prenant cela à la légère, une des sources du problème est sûrement là.
Citation :
Publié par Jyharl
...

Ouais, alors il y a un gros problème de loi, la derrière... En Suisse (ou tout du moins dans le canton ou j'ai fait mes classes), les heures de colle sont tout autant obligatoire que les heures obligatoires. Si une seule heure obligatoire est manquée sans excuse valable (que ce soit en horaire ou en colle), la direction de l'établissement est immédiatement avertie ainsi que les parents, au-delà de dix heures non-excusées, les parents sont convoqué devant la direction de l'établissement ainsi que devant la commission scolaire (celle-ci est composée de parents d'élève et est élue tous les 4 ans) (pour par exemple l'exclusion d'un élève, il faut que la direction et la commission soient d'accord).

Au-delà de 25 heures (de mémoire) manquée et non-excusée s'ouvrait la possibilité de ne pas faire passer l'élève à la classe supérieur le tout assorti d'une amende pour les parents et cela devenait systématiquement le cas pour tout dépassement supérieur à 50 heures le tout assorti d'une dénonciation au SPJ (autorité de protection de la jeunesse).

Et c'est un ex-spécialiste en colle (plus grand nombre d'heure effectuées depuis la création de l'école, record encore valable 24 ans après la performance) qui en parle...


Je ne sais pas comment sont régis les problèmes au sein des écoles française (qui à le pouvoir), mais le combo établissement scolaire-comission scolaire(parents d'élèves), même si par moment ça à ses désavantages mais c'est assez expéditif...
Citation :
Publié par Saurdholion
@Jyharl

Alors de un, ne me fais pas croire que tu n'as jamais vu de professeur incompétant. ...
C'est quand même assez complexe:

Perso je me rappelle en tout et pour tout de 6 profs sur la 30 aines ou aujourd'hui je me dis que eux aimaient ce qu'ils faisaient... Tous les autres n'aimaient pas, et étaient pour la plupart non pas incompétents, mais complètement en inadéquation avec le métier d'enseignants.

Mais cette expérience est pondérée par une autre, un de mes anciens colloc qui était prof, jeune prof. Il a (avait) une facilité incroyable avec les mômes, il arrivait complètement à les passionner, il y arrivait tellement bien que le 90% du temps, quand les enfants sortaient de classe ils n'avaient pas de devoir à faire @ home, ce qu'il devait avoir acquis ils l'avaient acquis en classe. Cool non ? Et bien non.... Depuis la nuit des temps, les devoirs à la maison sont une institution dans la tête des parents.... Et ces derniers l'ont fait chier pendant l'année entière... Il a tenu bon, se réfugiant derrière les résultats de ses élèves... Mais au fil du temps c'est ajouté à cela les autres collègues, bien plus vieux que lui et toujours attaché au principe des devoirs obligatoires... Il récupérait des élèves qui n'avaient plus l'habitude des devoirs... Finalement, le pote à abandonné son job de prof et bosse maintenant dans la restauration... (épuisé et dégouté non pas par les enfants, mais par leurs entourage)

Bref tout ça pour dire que bosser avec des enfants, les instruire, je pense qu'à la base chaque prof à envie de celà, et ce n'est déjà quelque chose de vraiment pas évident à faire (il suffit d'avoir un seul enfant, d'imaginer le multiplier par 20 pour ce rendre compte de la tâche), c'est usant... Mais ce boulot la, quelque part il l'ont choisit et je pense que la plupart l'assume, ou cela va moins bien, c'est vraiment les parents d'élèves, entre ceux qui s'en foutent royalement du fait qu'ils ont des mioches et ceux pour qui leurs mioches "sont des génies c'est sur", ceux qui utilisent leurs enfants comme punching-ball et ceux qui ont des enfants en sucre d'orge, je t'assure que même avec toute la meilleure volonté du monde, un excellent prof peut passer très vite à "je fais mes heures et je me barre".


C'est un ensemble, mais la première pièce de cette ensemble c'est les parents, c'est eux qui amènent les principales bases de l'éducation (comme le comportement en société...)
Citation :
Publié par debione
Je ne sais pas comment sont régis les problèmes au sein des écoles française (qui à le pouvoir), mais le combo établissement scolaire-comission scolaire(parents d'élèves), même si par moment ça à ses désavantages mais c'est assez expéditif...
Bah en France c'est simple. Le prof qui ose convoquer des parents les a sur le dos @dégradation de la voiture, menace de mort, agression pendant que la direction de l'établissement reste passive en attendant que le prof se mettent en arrêt maladie pour dépression
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