Alpha & Oméga
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On pourrait éviter ici de passer au crible le comportement de victimes pour dire que c'est quand même pas compliqué d'agir en bonne victime ? Merci d'avance.
Citation :
Avec un rassemblement, c'est devenu plus visible. Des personnes qui avaient déjà témoigné, il y en a. C'est intéressant que tu te demandes d'ou elles sortent, parce que ça montre bien que la visibilité est un souci en temps normal. Je pense que la majorité a pris la parole sur ce sujet à cette occasion, de façon ponctuelle, mais une base solide en parlait déjà. De plus, ce qui libère la parole, ce n'est pas que twitter. C'est le fait que d'autres victimes s'expriment et que cette masse de victime qui s'exprime aide à se sentir en confiance pour le faire à son tour, aide à lutter contre la honte, la culpabilité, aide à ne pas être seule face aux messages violents, aide à avoir du soutien. |
17/10/2017, 16h35 |
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[Wiki][POGNAX] Egalité Homme-Femme ? Le Sexisme dans notre société
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Le Monde a sorti un petit test proposant plusieurs cas pratiques où l'on doit faire la différence entre harcèlement, agression sexuelle et l'absence des deux :
Citation :
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17/10/2017, 19h18 |
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Quand je disais plus tôt que, pour moi, la racine du mal c'est (en un mot) l'asymétrie dans le rapport à la sexualité des hommes et des femmes, j'ai eu un témoignage qui me renforce dans cette opinion :
Un ami : J'étais dans l'ascenseur et une collègue m'a encore dit qu'elle allait me faire le coup de la panne, j'ai fait semblant de ne pas comprendre mais à force je vais passer pour un con x) Moi : Tu es au courant qu'elle te harcelait sexuellement ? Lui : Mdr, n'importe quoi, ça va... Alors partant de ce constat, on peut réfléchir à des solutions certes imaginatives mais efficaces. Citation :
Pour moi c'était vraiment la répétition de petits faits qui allait faire que l'accumulation était grave. Or là dans ce questionnaire, on considère qu'un fait grave et unique (le cas "on couche sinon je te vire") est du harcèlement alors qu'il est bien plus grave* que les faits qu'on rangerait habituellement dans la case harcèlement, et qu'il n'est pas répété. *Plus grave parce qu'il est conçu pour mener à une relation sexuelle pas vraiment consentie, alors que les cas usuels de harcèlement comme "jolie poitrine mademoiselle" ne sont pas conçus pour mener à une relation sexuelle. Pour moi on pourrait presque parler de viol "par violence, contrainte, menace ou surprise", ça rentre dans la case menace assurément, contrainte un petit peu, et violence si on parle de violence économique, donc 1 à 3 cases sur 4 remplies. Mais eux rangent ça dans le harcèlement.. L'exemple de la main aux fesses semble confirmer le point de vue ci haut. "Un employé affiche sur le mur de son bureau un calendrier contenant des photos de femmes nues." Là franchement faut qu'on m'explique le concept de "harcèlement d'ambiance" (ou environnemental) Pour moi, ça peut être un élément aggravant dans un dossier ou une entreprise malmène ses employées et les harcèle par ailleurs, mais ça ne constitue pas en soi du harcèlement.. Par exemple on avait ça dans mon ancien bureau, 5 filles et 20 mecs dans l'open space, on avait juste un gros beauf ancien militaire qui a fait une fois une remarque déplacée à l'une des 5 filles, il s'est fait sèchement recadrer par l'ensemble de l'équipe, ce qui prouve que dans cette équipe nous n'acceptions pas le harcèlement. Mais étions nous des harceleurs sans le savoir ?? Curieux ! Et s'il n'y a pas de femme dans l'open space, ça reste du harcèlement ? Les e-mails salaces rentrent dans la même catégorie d'après lemonde. C'est du harcèlement même s'ils ne sont adressés qu'à des hommes ? Autre article du monde : http://www.lemonde.fr/societe/articl...2167_3224.html Une femme est harcelée par son patron (manager en fait), toujours en privé. A bout, elle finit par démissionner. Le patron est évidemment fautif, mais peut-on imaginer dans l'arsenal de solutions à déployer quelque chose comme un guide de survie de la personne harcelée ? (valable aussi pour un homme brimé ou autres cas..) Par exemple, sortir un dictaphone et dire que tout est enregistré. Ca devrait en calmer plus d'un de savoir que les harcelé.es seront à l'avenir très susceptibles de rassembler un dossier à leur charge à l'aide d'enregistrements... |
17/10/2017, 19h58 |
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J'aime bien la question 4 sur le lien du Monde.
Est ce que cela compterait aussi pour du harcèlement si c'était une collègue femme qui met un poster d'homme nu dans son bureau? |
17/10/2017, 20h17 |
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Si j'étais une femme et que mon patron me harcelait, je pense que je me commanderais ce genre de montre : https://www.amazon.fr/Montre-camera-...e+camera+femme
Ensuite je le filmerais pendant qu'il essaie de me tripoter et je dirais explicitement "Non, je ne veux pas, je ne suis pas consentante" puis je ferais chanter le mec et je lui demanderais de me laisser lui enfoncer mes taillons aiguilles dans le derche sans rien dire à ce gros porc puant Blague à part, le coup de la montre espion, ça peut être pas mal. |
17/10/2017, 20h21 |
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Il y a plusieurs choses. Le harcèlement sexuel recoupe deux choses différentes : Citation :
L'agression sexuelle, c'est ça : Citation :
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Ah ben oui, foutre la main au cul, c'est juste générationnel en fait. Je sais pas qui gère la communication dans son équipe, mais admettre que s'il l'a fait, ce n'est pas bien grave, c'est pas très malin. Dernière modification par Aedean ; 17/10/2017 à 20h31. |
17/10/2017, 20h23 |
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C'est sans doute une exception assez rare, mais ça peut aussi arriver aux hommes :
http://www.huffingtonpost.fr/2017/10...le_a_23246257/ Après tout, rien n'empêche un patron ou un producteur peu fréquentable d'être gay ou bi et de soumettre les hommes au même type d'harcèlement que les femmes... |
17/10/2017, 20h33 |
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Je viens d'apprendre que j'avais subi 2 agressions sexuelles et un harcèlement d'agressions sexuelles, oui oui, celle la en plus je lui avais bien demandé de garder ses mains rangées Sérieusement au lieux de judiciariser les brimades on ferait mieux d'apprendre la résilience ... |
17/10/2017, 20h35 |
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Le harcèlement sexuel est un délit pouvant être puni jusqu'à 2 ans de prison, et 30 000 € d'amende. Alors que la phrase en question peut mener directement à un viol (elle est même conçue pour ça, y a plein de cas où ça marche). Ce qui est bien plus grave. Citation :
Nous vivons dans une société de gros fragiles (moi le premier d'ailleurs, sur d'autre thèmes) Citation :
Vraie question |
17/10/2017, 20h38 |
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On pourrait aussi demander aux gens qui se font agresser physiquement pour leur téléphone d'apprendre la résilience, plutôt que de judiciariser des disputes de rue. Société de fragile. Après si toi ça te dérange pas qu'on te mette des mains au cul, c'est ton problème, mais ne demande pas aux autres, homme ou femme d'ailleurs, de vivre comme toi tu vis. Oui, ça existe. L'un des principaux freins, c'est que la société actuelle tend à rendre difficile ce genre de témoignage à cause de la honte, de la gêne, du fait qu'on leur reprocherait un manque de résilience : Citation :
Après c'est déclaratif, donc c'est probablement sous-estimé, y compris du côté des hommes. Dernière modification par Aedean ; 17/10/2017 à 21h01. |
17/10/2017, 20h43 |
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Ok, selon le test du monde, je me suis fais harceler sexuellement à peu près 500 fois et j'ai harcelé sexuellement 500 fois.
Hôpital + Pompiers = le Duo gagnant. |
17/10/2017, 20h52 |
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Comment tu peux comparer cela à une agression, ou tu risques de ne plus pouvoir travailler sans compter la douleur ou à vol qui te prive très clairement de quelque chose ? Et |
17/10/2017, 20h59 |
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#536327
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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17/10/2017, 21h08 |
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#536327 |
Alpha & Oméga
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Pourquoi ça n'existerait pas ? Citation :
Et oui, un homme est globalement plus encouragé encore à réprimer (la femme aussi, hein, y'a une pression de ce coté-là, mais oui, l'homme l'est davantage, sinon il est accusé d'être "fragile"). C'est aussi quelque chose sur lequel il faut travailler pour que les hommes victimes (de harcèlement, harcèlement sexuel, agression sexuelle, agression, viol, etc) puissent s'exprimer. Non, il n'y a pas que toi que ça choque. Merci au passage aux personnes qui l'expriment parce que c'est important. |
17/10/2017, 21h11 |
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Dans tous les cas, toucher des zones sexuelles sans consentement d'une personne est une agression sexuelle. Tu le vis bien et ça ne te gêne pas, tant mieux pour toi. Ce n'est pas le cas de tout le monde. D'ailleurs je me demande pourquoi ça a fait un foin à Cologne : Citation :
Dernière modification par Aedean ; 17/10/2017 à 21h21. |
17/10/2017, 21h11 |
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Pour ton information, Trintignan est morte, sous les coups. Et Krisztina Rady est morte aussi, pourtant, elle avait aucune séquelle et n'avait subit aucun coup, récent. Enfin, dans le monde de gnark, une gamine de 10 ans qui se fait mettre une main au cul dans le métro par un adulte qui fait 4 fois son poids, ça lui laissera aucune séquelle. Lâchez-vous les pedobear, c'est pas si grave ! Faut juste que ça laisse pas de marques. |
17/10/2017, 21h17 |
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Si je pose la question, c'est justement sur un ton un peu ironique, qui dénonce le machisme. Je suis certain qu'un homme qui subit ce qui serait du harcèlement si la situation était inversée, se verra rire au nez par tout le monde. A commencer par le fait qu'il ne considérera pas ça comme du harcèlement. J'en ai même posté un exemple, un ou deux post avant celui que tu as cité: https://forums.jeuxonline.info/showt...1#post30054882 Citation :
- Résoudre le problème de la violence (ici, sexuelle, ailleurs, le terrorisme) C'est une solution applicable à la société dans son ensemble - Admettre que résoudre le problème de la violence est difficile, et apprendre à fonctionner quand même : développer sa résilience. C'est un moyen d'atténuation qui est applicable au niveau de l'individu. Des accidents de la vie il y en aura toujours, vouloir en limiter le nombre c'est bien mais ce nombre ne tombera jamais à 0. Quoi qu'il en soit, il restera toujours ceux qui sont indépendants de la volonté humaine, donc il est absolument nécessaire de savoir vivre avec ses souffrances passées. Que ça soit une main au cul ou la perte d'un proche. Citation :
Citation :
Mais si malheureusement cela t'arrivait, tu ne souhaiterais pas t'en remettre ? Dans cette hypothèse, tu voudrais rester toute ta vie prostré en disant "si seulement il ne m'était pas arrivé ça" ? Evidemment non. Et dans le viol, ce qu'on vit mal, je suis sûr que c'est autant la souffrance directement liée à l'acte, que la perception qu'en ont les gens après coup et que ces gens projettent sur la victime* (et qui elle, dure bien plus longtemps*). Si se faire violer était monnaie courante, les gens le vivraient beaucoup mieux. (J'attends les réactions en mode "tu voudrais que le viol soit monnaie courante, tu es fou" ) Perso il m'est arrivé des trucs pas très sympa (je suis pas là pour raconter ma vie non plus), je dois creuser dans ma mémoire pour m'en souvenir, et je n'en garde aucun sentiment négatif (ou presque, pour être tout à fait honnête, j'irais pas non plus taper la discute avec la ou les personnes en question si jamais elle(s) revenai(en)t vers moi). La seule chose qui me retient d'en parler c'est le fait que les personnes à qui je raconterais ça iraient largement surestimer la difficulté de la situation racontée si bien que je vivrais ça plus mal que j'ai vécu les faits eux mêmes. (Ca rejoint exactement ce que je disais en *, j'ai pas envie que mes lecteurs projettent sur moi une souffrance) En conséquence, je suis convaincu qu'il est possible et souhaitable de se remettre d'une agression quelle qu'elle soit (souhaitable, toujours, possible, avec divers niveaux de difficulté bien sûr) et que la perception et la réaction des autres devraient être radicalement différente si on voulait libérer la parole. En d'autres termes, avec les réactions qu'on a en temps normal quand on raconte ce genre de choses, il est évident que personne n'a envie de le faire (*). La déferlante qu'on voit en ce moment sur les réseaux sociaux le prouve bien : d'habitude, très peu de gens ont envie de raconter leurs déboires. Il a fallu des circonstances très particulières, un débat international, pour que des gens qui ont subi des choses dans leur vie, le disent massivement. Comprendre : ces gens n'avaient pas envie de dire ça avant car cela aurait rajouté de l'emmerdement sans aucun bénéfice (*) Avec le contexte actuel, tout le monde le fait donc l'emmerdement est minimal, et le bénéfice c'est peut-être de soulager un peu sa conscience... Une autre illustration, toujours de la même question : La prise en charge de la victime peut être catastrophique et empirer la situation alors qu'on pensait bien faire. (Empirer pour des raisons légitimes comme non légitimes) Par exemple, suite à une petite affaire, du genre, un.e collégien.ne subit quelques contacts physiques contre son gré (à mon époque le grand jeu c'était de pincer les têtons des garçons et les fesses des filles). Les professeurs le remarquent, stoppent la situation, informent les parents, prennent des sanctions très visibles à l'encontre des agresseurs (renvoi, excuses publiques, etc..) , les parents décident de porter plainte, la progéniture va faire des photos puis un certificat médical puis fait une visite chez le psy, finalement l'affaire passe devant un tribunal de proximité et de lourdes sanctions sont prononcées - A force de ressasser les événements, la victime va être amenée à croire que ce qu'elle a vécu est plus difficile que la réalité, et peut le vivre finalement mal, plus mal que si on avait fait aucune prise en charge(*) (raison légitime d'éviter d'en faire trop au moindre souci) - Le collège entier étant mis en courant, la victime sera vue désormais comme victime, ce qui va lui pourrir la vie (ce qui est une raison illégitime, les gens ne devraient pas avoir une perception diminuée à cause de ce genre d'histoires) - Les parents enseignent à leur rejeton qu'au moindre petit souci il faut chercher une aide extérieure (le bulldozer de la justice) parce que mon dieu on ne peut pas gérer un têton pincé tout seul, il y a besoin d'1 médecin, 2 psychologues, un arrêt maladie, un jugement, et des sanctions pour les agresseurs.. (les victimes ne devraient pas avoir besoin des sanction pour se rétablir, ce sont les agresseurs qui ont besoin d'une sanction, pour eux mêmes) Dans ma petite histoire, la résilience c'est le fait de ne pas laisser une petite affaire (main aux fesses) prendre des proportions dramatiques (pour tout le monde à commencer par la victime), ce qui est du bon sens. |
17/10/2017, 21h59 |
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