Dernièrement j'ai acquis la quasi-certitude - une femme poulpe n'est pas non plus très sûre de ce qu'elle avance - que les liens familiaux étaient défectibles à 90% ; se sortir du chantage affectif, essuyer le lourd poids des secrets de famille, ne pas répéter des schémas héréditaires, oublier la culpabilité d'être une fille indépendante (vous qui avez un parent tyrannique, vous savez de quoi je parle).
Reste les 10% que mon futur analyste va essayer de vidanger...
Il y a quelques temps j'ai pourtant repris goût à la fratrie. Pas celle que m'ont imposé mes géniteurs, mais celle du coeur... Car j'ai choisi mes frères et soeurs. Peut-être est-ce une réaction typique de l'adolescente attardée que je suis, peut-être est-ce un palliatif à mes pulsions maternelles... mais chaque jour, je me demande ce que deviennent ces frères et soeurs que j'ai choisi d'adopter - qui m'ont aussi acceptée en tant que telle.
Plus qu'un serment tacite d'amitié, c'est une sorte d'attachement particulier qui s'est produit. Je ne peux l'expliquer ; comme si nous avions décidé de veiller les uns sur les autres, et que nous avions besoin de la justification de s'appeler "grande soeur" ou "petit frère"...
Avez-vous des frères choisis ? Vous entendez-vous avec ceux qui ont grandi avec vous ? Avez vous choisi vous aussi de faire un bout de chemin avec d'autres que ceux que l'on vous à imposés ?
Soit ; expliquez moi comment cela se passe dans des familles "normales"
Je voulais aussi penser spécialement à Kry - aujourd'hui - en rédigeant ce sujet.. car c'est son anniversaire ;
aussi mon cher Kry, ti frère suisse piqué par des mouches électroniques ; Bon anniversaire !
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