Moi ce qui m'a frappé, ce sont certains parallèles avec la Renaissance.
Je suis en train de lire un livre, The Life of Cesare Borgia pour le citer, et l'auteur fait dans son prologue une certaine description de la Renaissance ; histoire de replacer le Cesare dans le contexte. L'idée de l'auteur est d'expliquer que Cesare Borgia doit être vu avec les yeux de l'époque de Cesare Borgia et pas avec les yeux de l'époque de l'auteur où, avec le recul, il est presque évident que Borgia apparaisse comme un monstre ignoble.
En gros la Renaissance, il la décrit comme une époque où :
- L'apparence primait sur le reste.
- Les gens n'avaient plus foi en rien.
- Le monde perdait toutes ses valeurs.
- Le total abandon à ses désirs voire la luxure était un modus vivendi tout ce qu'il y a d'acceptable.
- Complots et manipulations étaient monnaie courante ; ne pas en faire passait presque pour de la naïveté ou de la bêtise.
- (j'oublie d'autres parallèles)
Ben, franchement, je retrouve ça dans notre époque actuelle. Je n'ai aucune idée s'il y a eu une amélioration ou une prise de conscience entre les deux époques. Mais ça m'a un peu choqué, une sorte de "tilt : mais on ne risque jamais d'apprendre sur le long terme ?" ; quelque part, ça me laisse un goût amer... me dire que la société n'a pas évolué en 3-4 siècles ; que l'être humain est incapable de garder les acquis des générations passées et qu'il faut absolument qu'il fasse les mêmes conneries.
Je conçois bien que c'est réducteur et qu'il y a eu des évolutions technologiques / politiques / économiques et tout ce qui tique. Mais au niveau d'une "réelle" évolution de l'âme comme pourrait peut-être l'enseigner le Bouddhisme ou d'une évolution au niveau du "fond" (caricature : avant on se tapait avec des gourdins, maintenant c'est avec des missiles mais sur le fond rien de neuf sous le soleil), il y a du chemin.
Pas gagné quoi