Je l'ai souvent croisé sur mon chemin hélas
Elle est une maîtresse bien changeante
Parfois la plus douce et tendre amante
Autrement froide et dure, qui le coeur glace
Je n'ai jamais bien su la traiter je le crains
Car a chaque fois je n'ai trouvé que le chagrin
Pour vivre elle a besoin de liberté et de tendresse
Je n'ai pas su dosé les deux, l’amour devint tristesse
Je l’ai trop cherché, cela non plus il ne le faut pas
A toi, elle doit venir, nul besoin d’appât
J’ai du à jamais l’effrayer, lui faire peur
Dans ma jeunesse je me prenais pour un chasseur
Elle m’évite, se répand parmi les gens que je touche
Ne croisant pas mon regarde, reculant a mon approche
Je ne suis plus le même que celui de ces années si moche
Mes lèvres n’aspirant qu’a goutté à plus d’une seule bouche
Je ne sais comment attendre ce que je ne sens pas venir
Mon cœur me dit qu’il me faut envers et contre tout tenir
L’espoir est une chose a lequel je n’arrive plus a croire
C’est pourtant en elle que se trouve mon dernier salut
Tenir encor je le doit, dans les Abymes je ne veux choir
Amour, tristesse sont en moi mêlé, je ne l’ai pas voulut
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