Péripéties d'Arathorn

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A mon réveil, Niënna veillait sur moi de ses magnifiques yeux violets. Cependant, je lui trouvais un air différent ou peut-être était-ce dû à la fatigue.
« Combien de temps suis-je resté inconscient ?
- Cela fait neuf heures que je veille sur toi, tu étais à ma merci en quelque sorte, dit-elle avec un sourire énigmatique.
- Je n’ai que trop tardé, je dois ordonner aux soldats d’aller retrouver leurs familles prestement, le temps nous est compté, n’as-tu pas entendu les paroles d’Eoden ? Deux cent soldats n’attendent qu’une chose, le signal qui signera notre mort, je t’en prie, rentre chez toi, s’il t’arrive quelque chose, je me sentirai responsable, quelle que soit la manière dont tu mourras.
- Si je reste près de toi, il ne m’arrivera rien, n’as-tu pas tué plusieurs dizaines de soldats à toi seul ?
- Si c’est ce que tu désires... »

Je sortis de ma tente et enfourchais ma dragodinde en invitant Niënna à me suivre. Je me demandais toujours quel Dieu avait décidé de venir en aide aux anges, eux qui combattaient habituellement l’injustice, ils venaient de l’encourager, ma poupée me regardait d’un air pensif, et je me surpris à penser qu’elle pouvait peut-être lire mes pensées.

Nous arrivâmes dans la fière cité d’Astrub quelques heures plus tard. Je me dirigeais donc vers la taverne et commandais une bière à la jolie serveuse que je bus en silence. Ce fut mon amour qui le rompit.
« Je pense avoir quelques réponses à tes questions
- Ah oui, lesquelles ?
- Sortons d’Astrub, veux-tu ? Il y a trop d’oreilles indiscrètes en ce lieu. »

Arrivés au dehors d’Astrub, je m’assis contre un vieil orme et l’écoutais.
« Vois tu, je pense que les Dieux sont sous l’influence de Rushu, jusqu’à aujourd’hui jamais ceux-ci n’avaient prônés l’injustice ! Peut-être Xelor et Sadida ne sont pas tombés sous sons emprise, en effet, ceux-ci t’ont aidé, rares sont les Sadida possédant une poupée aussi fidèle et dévouée, de plus, Xelor a augmenté la puissance de nos soldats.
Malheureusement pour nous, Je pense que toutes les autres divinités sont sous son emprise maléfique. » Je commençais à ressentir de la crainte, pourtant inutile, étant avec la femme que j’aimais, même désarmé le mal ne saurait m’atteindre ici. J’écoutais donc la fin de son discours.
« Nous devons donc craindre que les Dieu n’envoient quelque soldat qui gagnerait notre amitié afin de nous éliminer une fois notre confiance acquise ».
Je méditais sur ces sages paroles lorsque je la vis sortir sa baguette.

« Que fais-tu l’interpellais-je, l’ennemi nous épie-t-il ?
- En effet, il est à présent tout proche. Je ressens la puissance maléfique de Rushu en ce moment même, au fond de moi-même, j’ai l’impression que la divinité à laquelle je voue mon culte est plus que jamais sous son emprise. »
Je la vis pointer sa baguette en ma direction mais ne m’affolais pas.
« Il faut tout de même que tu saches, elle brandit un peu plus haut sa baguette qui s’était à présent entourée d’énergie, Eniripsa est sur le point de commettre un nouveau méfait.
- Qu’a-t-elle fait ?
- Elle est sur le point d’éliminer une personne très importante, si jamais elle exécute son projet, les Brâkmariens ne s’en remettront pas et j’ai bien peur que les anges ne dominent le monde et persécutent les démons longtemps après.
-Que faire alors ?
-Il n’y a plus rien à faire, rentrons. »

Je suivais le chemin menant à Astrub quand je compris. Niënna, était Eniripsa elle-même et elle s’apprêtait à m’ôter la vie semant ainsi le chaos et condamnant les Brâkmariens à subir le courroux des anges durant de longues années, et je ne pourrais pas luter face à elle, désarmé comme je l’étais. Cette révélation me fendit le cœur, et j’éclatais en sanglot, comprenant que j’avais été victime d’un sort, que jamais je n’avais aimé Niënna. J’haïssais Rushu pour la corruption qui planait maintenant sur dix des douze divinités et jetais un dernier regard à Niënna. Celle-ci me contempla d’un air désolé, puis d’un geste du poignet, m’envoya dans le royaume des songes, mes fières ailes s’abattant sur mon dos, faces à un soleil rouge.

HRP Ainsi se termine "Histoire d'un destin", j'apprécierais beaucoup vos critiques et avis.
*range sa plume*

Dofusément, Arathorn.
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