[-Gloubi-]

Mon arrivée chez les Memento Mori
Texte proposé en vue de mon recrutement


Las et fourbu par mon dernier combat, je décidai de m'octroyer une pause bien méritée dans les Massifs verdoyants des Plaines de Cania, caressés par une brise légère et les rayons rougeoyants d'un soleil mourant.

Assis, adossé à un rocher accueillant, je contemplais amusé quelques blops qui s'ébrouaient au loin dans les herbes folles. J'ouvris ma besace pour en sortir une fiole aux reflets bleutés, que j'avais pris grand soin de confectionner quelques jours auparavant dans les laboratoires de l'effervescente Astrub. Un "plop" retentissant plein de joie accompagna l'ouverture du nectar qui déjà coulait goulûment dans ma gorge. Un frisson revitalisant me parcourra l'échine et se propagea doucement dans tout le reste de mon corps meurtri... Je me sentais bien !

N'y a-t-il plus beau spectacle que celui de Mère Nature? Pour un sadida, sûrement pas!

C'est pourquoi ce soir, à la lueur de ce crépuscule sanguinolent, je pris la décision de ne pas chercher refuge dans l'auberge la plus proche, mon corps se sentait chez lui au contact de cette terre tant aimée, tellement qu'il ne semblait vouloir la quitter. De lointains souvenirs de mon enfance affluaient dans ma tête, où visages et moments de ma courte vie se mêlaient en un joyeux chaos frénétique, comme si chacun cherchait à être le meilleur d'entre tous. Je revoyais mes parents, mes amis, ma forêt... Qu'elle semblait loin l'insouciance de mes jeunes années passées à Incarnam...

Soudainement tiré de mes pensées, je me ravisai et entrepris de ramasser quelques morceaux de bois mort traînant ci et là - les nuits sont fraîches en cette période de l'année. Les derniers rayons du soleil s'éteignaient déjà derrière les montagnes et la pénombre allait grandissante.

Le feu allumé, je sortis de mon sac quelques laines duveteuses de bouftou pour m'en faire une couche, m'allongeant près de l'âtre improvisée. A présent, le ciel était couleur de jais - la lune est boudeuse ce soir - mais avait eu la plus douce coquetterie de se parer de mille éclats qui brillaient jusque dans les tréfonds du firmament.

Tout était calme et silencieux - si l'on excepte les vrombissements de quelques moskitos un peu trop curieux qui semblaient prêts à payer de leur vie pour goûter à la chaleur de cette lueur inespérée perdue dans la nuit d'encre.

Je regardais les flammes danser galamment leur ballet fantasque, tout absorbé à reprendre le fil de mes pensées...

Que de chemin parcouru depuis Incarnam, que de compagnons d'armes et amis d'infortunes rencontrés au gré de mon périple - bon j'avais eu droit à mon lot d'imbéciles aussi, il ne faut pas se leurrer (^^).

...Mais il me restait tant de choses à voir et à découvrir dans ce vaste monde, tant d'aventures à vivre, tant de personnes à rencontrer... certaines auraient peut-être même besoin de mon aide, qui sait?

La solitude me pèse parfois... Ma famille me manque cruellement... Parfois je me cache dans la dignité pour pleurer... Je me DOIS de trouver une nouvelle famille avec qui partager ces moments qu'il me reste à écrire pour pouvoir m'accomplir pleinement...........................

Une brusque bourrasque de vent me tira de ma léthargie. Sans nul doute je m’étais endormi. J'entrouvris les yeux, tout était noir autour de moi. Seules quelques braises vivotaient encore faiblement dans l'âtre mourant.

Je jetai maladroitement quelques brindilles sur les tisons agonisants et me levai péniblement, encore abruti de sommeil, pour tenter d'apercevoir l'horizon. Le vent était froid et ne semblait vouloir faiblir comme porteur d’un présage aux intentions incertaines…

Et soudain, quand bien même les flammes commençaient à renaître de leurs propres cendres, j'eus juste le temps d'apercevoir cette forme fantomatique qui semblait fendre l'air, fonçant droit sur moi...pour venir s'écraser violemment contre mon visage.

Pris de panique, mes mains allèrent à mon visage qui devait portait les stigmates de la peur pour en arracher... un simple parchemin. L’effet de surprise passé, je finis par m’amuser intérieurement de mon affolement quelque peu déplacé...avoir peur d'un vulgaire morceau de papier, c'était d'un ridicule ! Sacré Gloubi !

Après un rapide examen rendu difficile par l’obscurité ambiante, je m’aperçus que quelque chose était inscrit sur ce parchemin, écrit d'une des plus belles plumes. La curiosité piquée au vif, je m'approchai circonspect du feu qui brillait joyeusement dans les premières lueurs d'un jour nouveau...

"Joliens,Joliennes ! Kuriens,Kuriennes !
Bonjour ,
Je viens vous présenter aujourd'hui la guilde Memento Mori.
Vous avez souvent désespéré de trouver une guilde digne de ce nom ?
Une vraie guilde soudée et toujours prête à aider ?
[...]Bien évidemment l'entraide y est de mise , l'humour et la discussion y règnent en maîtres sur le canal /g.
Sur ce , si en me lisant vous avez chuchoter " Enfin .. "
Je vous convie fortement a visitez ce forum http://mementomori.forumactif.biz/"


Pour moi, c'était sûr, ça ne pouvait qu'être qu'un signe du destin... Avais-je enfin trouver MA nouvelle famille?.......