Le jeune homme tremblait au fond de sa cellule. La peur le paralysait sur place. Il était dans cette geôle depuis maintenant une bonne semaine. Il avait subi interrogatoires sur interrogatoires, ne comprenant rien aux questions, ni ce qu’on attendait de lui. Il était en enfer.
Il se rappelait son arrestation au village, inattendue, brutale, immédiate. Altdorf. Jamais il n’aurait imaginé venir dans la Capitale Impériale de cette manière.
La réalité l’arracha à ses pensées : quelqu’un ouvrait la porte.
Le jeune homme se replia sur lui-même, les genoux sous le menton.
Un homme grand et massif se trouvait sur le pas de la cellule. Sa barbe grise, finement taillée, contrastait son crâne chauve et brillant. Un bandeau noir, ornée d’une croix de l’Empire dorée, lui barrait l’œil par la droite. Une cicatrice sous l’œil gauche, d’un bleu profond, lui donnait l’air mauvais et terrifiant.
- Sors de ton trou, rat ! hurla l’homme.
Le jeune lâcha un cri étouffé, ce qui pour eu pour effet immédiat de le localiser dans la cellule. L’homme s’approcha du coin sombre et fixa la silhouette fantomatique et tremblante du jeune.
- Alors tu es là… C’est donc à cause de toi que j’ai du renoncer à ma lecture. Je suis venu séance tenante pour prendre les choses en mains…pour trouver une loque de ton espèce, un résidu de merde d’Elu ? L’homme se lança dans un rire gras et bruyant puis s’arrêta net.
- Sais-tu qui je suis petit hérétique ? Souffla doucement l’homme.
Le jeune répondit frénétiquement par un mouvement de la tête qui exprimait une réponse négative.
- Je suis le Prêtre Guerrier Ungern Alexander. Je me jette dans la bataille à cœur perdu, fracassant crânes et mâchoires à l’aide de mon marteau. J’en appelle à Sigmar pour le Salut de mes compagnons d’armes, je les exhorte à combattre l’hérétique jusqu’à la mort. Ma vie pour Sigmar! Il avait de l'écume sur les lèvres, et son regard était fou.
- Tu vois ce marteau petit ?
L’homme prit nonchalamment son marteau à deux mains et s’approcha du jeune pour qu’il puisse le voir.
- Sigmar se battait ainsi jadis.
L’homme mima une parade, puis une attaque. Il s’approcha encore plus du jeune, suffisamment proche pour lui souffler dans l’oreille.
- Tu es un hérétique petit. Il n’y a pas de doute là-dessus. Il va falloir te repentir. Le souhaites-tu petit ?
Le jeune homme, le souffle coupé, hocha la tête.
- Bien, petit. C’est le bon choix.
Le prêtre guerrier se leva. Il s’écarta du jeune, et prit la direction de la porte. Il s’arrêta au milieu de la pièce, prit son marteau à deux mains et entama une espèce danse guerrière, puis il se retourna. Son regard était déterminé, inflexible. Il se rua sur le jeune et lança une attaque latérale qui vint frapper la tempe du jeune homme. Sur l’impact le crane se brisa tout en se fracassant contre le pilier du côté, laissant le cerveau voler sur le haut du piller. Le jeune s’effondra, tel un pantin, dans une position ridicule et pathétique.
Le prêtre guerrier essuya son marteau sur les guenilles du cadavre. Il se mit à genou et pria de tout son corps.
Ungern, Serveur Nehekhara
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