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Par une nuit couverte, une jeune femme descendit furtivement d’un navire. Elle débarqua, frigorifiée, parfumé&e au vinaigre, car c’est dans un tonneau de vinaigre qu’elle fit sont trajet. Il était temps pour elle de se faire une nouvelle vie.
La voilà donc sur cette plage, HavreClair, … elle a entendu un des marins en parler.
Nouvelle vie, survivre à nouveau, …
Elle, marin, se retrouve videur, mercenaire, bof cela ne change pas tellement du boulot qu’elle avait sur le navire.
Le pire pour elle fut sans doute le peuple, elle ne les comprenait pas ! Ils parlent tellement vite et ont tellement de sous-entendus… C’est si loin du phrasé lent et hypnotique des marins. Après presque 20 ans passés à navigué sur tant de navires différents, elle ne parle plus comme ces gens.
Mais voilà nouvelle vie, nouvelles règles. Ses premières rencontres avec les gens de ces terres la persuadèrent d’apprendre le plus vite possible cette langue et ces coutumes. Les premiers « bons samaritains » qu’elle rencontra furent la Dame Anna Gramm et un homme du nom de Tenji, ils lui parlèrent sans fin de la nécessité de suivre la lumière et d’un dieu du nom d’Artherk, dont elle ignorait tout, son seul dieu à elle si l’on peut dire c’était la mer, c’est a elle que les marins adressent leurs prières.. Elle tout ce qui lui venait à l’esprit c’est qu’elle mourrait de faim …
Atterrés, voilà ce qu’ils étaient, par son manque de savoir sur ce dieu et sur leur monde… Ils lui firent donc un long exposé fort compliqué. Pour elle il suffisait de lui dire bon mauvais, pourquoi y passer 2 heures ??
Elle se rendit donc au Temple de HavreClair pour apprendre à enfin les comprendre. Quand elle se sentit plus sur d’elle, elle demanda quelques renseignement sur les différents groupes de personnes se trouvant ici. Elle eut donc un contact brutal avec une certaine Elysa, femme visiblement très sur de l’importance de sa personne… , et de son dieu. Autant dire que Sandra, du premier coup d’œil, ne la trouvant pas plaisante. A l’annonce qu’elle ne savait rien de son « Ogritruc » (elle ne lui plaisait vraiment pas du tout)s’en suivit un tas de menaces, de coups de bâton etc.. Bref elle décida d’éviter … Puis enfin elle rencontra une personne « normal » Shina, fille de marin, Sandra la comprenait sans même devoir faire d’effort ! Shina lui appris un tas de choses sur et endroit, et lui dit qu’elle était membre de la garde royale. Une institution lui dit elle qui lui conviendrait parfaitement.
C’était si bon de parler enfin à quelqu’un qui ne la jugeait pas sur son ignorance et qui ne se sentait pas supérieur … Après tout les autres avec leur grand air que pouvaient ils bien savoir ? ………..
Finalement Shina lui dit de contacter Tenji pour un entretien. Et Sandra subit donc cet entretien fort peu semblable à ceux qu’elle avait pu passer auparavant, il avait de ces questions l’Coco… et la franchise de Sandra sembla le .. Perturber quelque peu.
Quand Shina revint de son voyage en mer elle lui appris qu’elle était maintenant le Capitaine du Diane, mais la suite de son discourt plongea Sandra dans la perplexité (et c’est pas son fort sa !). La garde pouaf dit elle c’est ridicule, seul « Ogritruc » compte.. Elle a joué un rôle, de la comédie et elle les a tous bien eu.. Mais dans ce Tous Sandra se voyait aussi, elle se senti trompée et abusée par Shina, elle lui faisait confiance.. Elle le savait pourtant ne se fier à personne c’est comme cela qu’on survit ……… Dans le cas contraire cela fini toujours mal, comme autrefois.
Elle se réfugia sur une petite plage, se forçant à oublier ce qui lui revenait en mémoire.
Quelques jours plustard la Capitaine de la Garde la fit venir dans son bureau. Le seul sujet qui l’intéressa fut non pas les compétences de la jeune femme ou son envie de servir mais uniquement Shina.. Elle les a trahi et blablabla Comme si ELLE ne c’était pas senti trahie… elle a torturé .. La belle affaire on s’en remet toujours de la torture, elle avait bien réussi alors pourquoi pas eu avec leur air si supérieur ? Mais Sandra ne dit rien de tout cela elle se contenta de leur dire et redire qu’il connaissait Shina depuis plus longtemps qu’elle.
Elle se sentait si seule dans ce bureau, face à cette femme .. Elle lui rappelait Elysa tiens .. Ce même air arrogant, cela lui donnait envie de mordre…. Finalement ses capacités n’avaient aucune importance pour eux ..
Plusieurs jours passèrent, nouvel entretien, encore pire… Elle devait passer un test .. Rien que sa. Elle brûlait de rage.. Manipulée voilà ce qu’elle était ….
En sortant de l’entretient, elle se rendit au temple ou elle rédigea une lettre qu’elle fit partir le jour même, par delà les mers.
Chaque soir, elle se rendait sur le port, fixant l’horizon. Rien. Mais que faisait-elle ? Les marins présents au port semblaient très nerveux lorsque Sandra s’y trouvait, ils faisaient quelques signes pour se protéger, certains même ne voulaient pas descendre sur terre. Mais elle ne les voyait pas, elle fixait l’horizon sans bouger. Finalement un sourire étrange se dessina sur ses lèvres, elle prit une forte inspiration et cira d’une voix de centaure :
« HOMME A LA MER, SORTEZ LES CHALOUPPE ET SOUQUEZ !! »
Au grand étonnement des capitaines présent au port les chaloupe se précipitèrent vers le naufrager.
Une des chaloupes repêcha le naufrager et le ramena vers les quais. Les marins ne firent pas un geste pour aider la femme trempée à sortir. Car la voilà enfin celle que Sandra attend depuis des jours. Face à face, reflet l’une de l’autre, image de ce que Sandra aurait pu être autrefois.
- « Ne vas tu donc même pas m‘aider ? » lui cria-t-elle
- « B’chur Choupette ! » Et d’un geste elle hissa sa sœur sur le quai. Déjà elles s’éloignaient, puis Sandra se retourna vers les marins :
- « Pô mal pour c’te foié ! » Et elle leur lança une bourse en ricanant.
Les marins attendirent qu’elles se soi éloignées pour ouvrir et compter leur butin.
Sandra mena sa sœur grelottante vers la taverne tout en s’étranglant de rire
- « Arrête un peu ! »
- «Mais par tout les dieux pouquoié qu’tu v’nais à l’nage ? »
- « Ma barque c’est retournée …. » Nouvel éclat de rire de Sandra
- « Allez chui moué on va t’sécher tout cha ! »
Sandra mena sa sœur à sa chambre sous les regards intrigués des clients. Elle fit monter de l’eau chaude et des serviettes. Pendant que sa sœur se plongeait dans son bain Sandra se mit à arpenter les rue commerçante comme une furie, achetant tout ce qui pourrait aller à sa chère sœur, exigeant sur un ton qui ne souffrait aucune discutions que tout soi livrer dans l’heure. Lorsqu’elle revint à sa chambre robes, bijoux, parchemins, sandale, nécessaire d’écriture,… tout était la.
- « c’est à ton tour.. je refuse de rester près d’une casserole rouillée … » lui dit-t-elle
Aussi Sandra se déshabilla, en essayant de se soustraire au regard de sa sœur.
- « Serais-tu devenue timide » demandant l’aînée d’un air amusé.
Mais son sourire disparu en même temps que les différentes pièces d’armure de Sandra. Ses bras des coudes jusqu’aux épaules étaient couverts de cicatrices, elles semblaient se prolonger dans le dos. Gouly fait le tour de sa sœur, doucement lui souleva les cheveux. Elle passa ses mains sur les lignes qui zébraient sont dos, puis sur ce qui devait être des brûlures… La seule de ces cicatrices qu’elle connaissait était une marque sur l’omoplate, la marque des esclaves, la même que la sienne. Vestige d’une vie misérable et de sa fin sanglante. Jamais elle ne pourrait oublier, douce fillette comment a-t-elle pu les faire sortir de cet endroit, plus elle y pensait plus elle était persuadée que ce fameux soir quelque chose les a vraiment changées.
- « Tu n’en as jamais parlé dans tes lettres…. »
- « S’aurait changé quoié ? » Et son regard devint vide…
Gouly regarda la conscience de sa sœur désertée son regard et frissonna.
Les jours suivant Sandra raconta à sa sœur tout ce qui lui était arrivé depuis qu’elle avait atterri ici, lui parla des gens qu’elle avait rencontré, et du choix cruel quelle devrait faire sous peu de temps. Elles firent les boutiques et Sandra lui fit visiter les villes et le château. Une joie de vivre infatigable semblait s’être emparée de Sandra pourtant en la regardant Gouly se rendait compte qu’elle devait avoir beaucoup changé. Toutefois le sourire franc de sa sœur était pareil à son souvenir et plus la journée avançait plus l’accent de Sandra avait tendance à diminuer. Le soir Gouly lui parla de ce qu’elle avait fait pendant leurs 20 ans de séparation. La construction de sa boutique, modeste au début puis de plus en plus prisée, mais à chaque fois qu’elle voulait en savoir plus sur Sandra, seul ce regard vide lui répondait, et son accent redevenait pire que jamais.
- « C’est pas tout sa mais si tu veux que je reste ici il va falloir que l’on s’organise, il nous faut trouver un endroit tranquille en ville pour que j’y ouvre une nouvelle boutique ! » Annonça Gouly tout sourire.
C’est ainsi que les deux sœurs, l’une suivant la voix des armes et l’autre la voix de la terre se retrouvèrent. Un grand poids enfin hors des épaules de Sandra, plus de solitude, peu importe son choix elle ne serait plus jamais seul ! Elle pourrait enfin affronter ce fameux test manipulateur de Tenji et de la Capitaine… dès que sa sœur lui aurait dit ce qu’elle pensait d’eux, car avait elle dit « pour me faire une opinion je vais devoir voir toutes les personnes dont tu m’as parlé, sans qu’ils s’en rendent compte ».
Le lendemain, elles partirent faire un tour en ville, d’abord au port ou Gouly remarqua rapidement que partout ou Sandra allait, elle ressortait avec tout ce qu’elle voulait sans avoir débourser beaucoup d’or, comme si pressé de les voir partir les marins lui donnaient tout leur stock. En bonne commerçante elle enregistra ce petit détail. Quand a elle son domaine était la ville, un sourire charmeur, une oreille toujours disponible pour écouter autrui, des petits conseils, et la compréhension que beaucoup recherche, elle avait des prix plus qu’avantageux. Une au port, l’autre en ville. Elles eurent rapidement tout ce qu’il leur fallait pour que Gouly puisse ouvrir une petite échoppe itinérante, proposant : portaits, dessins, peintures ou scultures.
Tout à leur petit commerce, Gouly n’en oubliait pas qu’il lui faudrait se faire un avis sur ce garde et sur cette capitaine, cette histoire la laissait perplexe.. Elle sentait que sa sœur était déchirée entre deux désirs, et que quelque soit la décision Sandra en souffrirait. Mais cette fois elle serait la pour l’aider, elle le lui devait bien après ce qu’elles avaient vécu enfant….
Ici débutent les rédactions de leurs journaux respectifs…
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