[Nightnerd]

- " Vieil Homme ! C'est quoi cette histoire de Charte du Boucher ?" demanda le géant musculeux en frappant violemment du poing sur la table. La chope en grès et l’assiette posées dessus s’entrechoquèrent sans se renverser, versant quelques gouttes de bière sur la table. Toutes les têtes s'étaient tournées vers le renfoncement près de la cheminée. Le géant se tenait penché en avant, le poing toujours écrasé sur la table, et il n'échappait pas aux fins observateurs que cette colère cachait vraisemblablement une grande peur.

Le vieil aveugle leva ses yeux blancs vers le garde. - " Et quoi, Partholan, tu as des soucis avec le clan Carnage ?" Un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Ses rides se plissèrent un peu plus tandis qu'il levait les sourcils, et fit mine d'avoir l'air surpris. "Tu m'as fait peur, Partholan. Mais prend place, je vais te raconter une histoire."

- "La peste soit de tes histoires !!"maugréa entre ses dents celui que l'on appelait Partholan. Il s’assit néanmoins car il savait qu’il n’échapperait pas à ce rituel.

Il commença alors.

- "C'est l'histoire d'un clan écrite en lettres de sang, l'histoire de frères d'armes prêts à tout sacrifier pour défendre leur honneur, l'histoire que la Grande Faucheuse observait chaque jour depuis les Nimbes Abyssales attendant le jour proche où elle se délecterait de milliers d'âmes, l'histoire du clan Carnage."


Alors que Conan n'était encore qu'un adolescent et que le monde s'agitait, gourous et divers chefs religieux parcouraient le monde en quête d'un objet mystérieux. Une vieille légende Atlante avait resurgi du passé lointain, relayée par les gens de l'ombre et les espions, et tous analysaient à présent les indices qui leur permettraient d'être les porteurs d'un pouvoir tel que le monde fléchirait sous leur joug.

Dévastant et pillant les villages traversés, incendiant et brûlant les champs, tuant sans pitié ceux qui se levèrent contre eux, ils attisèrent la haine dans le coeur de tous les peuples. De rares survivants se levèrent, prirent les armes, et chevauchèrent sur leurs traces. C'était il y a longtemps mais pour certains cela semble être hier...

Ainsi, ruinant les quatre coins du monde, les puissants seigneurs de guerre et leurs chefs religieux cherchèrent l'artefact mystérieux jusque dans les plaines de Lacheish. Là, ils s'arrêtèrent tous. Et quand ils se rendirent compte que tous étaient arrivés là avec les mêmes intentions et la même détermination, ils surent qu'une grande bataille aurait lieu à l'aube et ils préparèrent leurs armées.

Or, dans les montagnes environnantes, des ombres venues des quatre coins du monde se regroupaient. Ils avaient traqué leurs assaillants durant des mois, rêvant d’un moment propice où ils pourraient glisser leur couteau dans la gorge de ces chiens. Ils étaient assez jeunes pour la plupart, d'autres moins et plus aguerris, mais tous avaient la même idée en tête : se regrouper et frapper en une attaque implacable. Comment s'étaient-ils tous retrouvés là ? Ils ne le savaient pas, mais en ce jour étrange, les Dieux avaient décidé de nouer leurs destins.

A l’aube, 5 seigneurs s'apprêtaient à se livrer bataille dans les Plaines, chacun à la tête d'une centaine d'hommes. Dans les montagnes, seule une poignée étaient cachés dans les rocailles. Ils s’étaient rencontrés dans la nuit et s’étaient regroupés en une seule et même bannière, puis ils étaient partis fouiller les montagnes à la recherche de ceux qui comme étaient devenus comme eux, des bêtes traquant d’autres bêtes. Ils étaient une poignée mais la haine qui coulait dans leurs veines valait 1000 hommes.

Ils commencèrent par se couvrirent de terre bien noire à la lueur pâle des étoiles et ils ne cherchèrent pas à discuter de savantes tactiques. A l’aube, ils coulèrent doucement et sans bruit des flancs des montagnes vers la plaine en contrebas, s'insinuant dans les ombres. Puis soudain une immense clameur jaillit de leur poitrine et leur assaut fut terrible. Dans une grande confusion, ils se ruèrent vers les divers campements qui avaient été montés dans la vallée et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire chaque homme en avait déjà emporté quatre à la haine de ses mains. Arrachés de leur sommeil, les soldats étaient à leur désavantage ce qui permit à nos braves de prendre le dessus dans un premier temps, mais certains des soldats s’étaient équipé en un tournemain et, expérimentés, ils rendaient déjà coup pour coup. Le plus dur restait à venir !

Puis les chefs de guerre se lancèrent à leur tour dans la bataille, aidés de leurs prêtres et de leurs mages. Des éclairs et des rugissements démoniaques fusèrent de toute part, mais la confusion était telle que nul ne comprit contre qui il se battait, et seuls les signes raciaux et religieux pouvaient aider à distinguer un ennemi. Pourtant, au fur et à mesure de l’heure qui passait, une entité se fit dominante : des hommes couverts de terre noire qui semblaient n'appartenir à aucun camp. La bataille refit rage lorsque les soldats comprirent ce qui se passait, et tous se rallièrent contre les hommes camouflés. Dans une sombre litanie, la danse macabre de la faucheuse accompagnait la valse des glaives, et la gigue des hallebardes. Les sifflements des traits et des flèches étaient souvent recouverts par de sombres mélopées et des hurlements de gueules démoniques provenant de tel ou tel démon invoqué. Les incantations de maléfices d'un autre âge étaient criées de toute part...

Le spectacle était terrifiant, une concentration de puissance physique et mentale, de violence et de haine. Le paroxysme du combat et la fureur des combattants étaient tels que la terre tremblait dans la plaine et les échos des ricanements de la Mort qui exultait retentirent sur les parois des montagnes. Mais ceux à qui ont avait tout arraché s'acharnèrent tant et tant qu’à la parfin, ils furent les seuls debout dans les Plaines ensanglantées.

Au matin, blafards, ils réalisèrent l'exploit qu’ils avaient accompli, et le courage et la bravoure dont ils firent preuve leur inspira un profond respect mutuel. Ils se mirent en assemblée au milieu d'un des camps, l'un d'eux s'avança. Il se nommait Kaizer, c'était un Aquilonien de forte stature, il portait une grande et large masse, encore ensanglantée. Il prit la parole et ce qu'il prononça était si simple et si fort à la fois que tous le conserveraient à jamais en leur mémoire :

"Ecoutez ! Nous sommes tous de peuples différents mais nous avons en commun un sombre passé. Maintenant qu'allons nous faire ? Retourner dans nos villages avec les têtes de nos ennemis en guise de vengeance ? Pour y retrouver qui ? Même le passé est mort là-bas. Je vous ai vu au combat, j'ai vu la force et la volonté, la détermination à massacrer ceux qui avaient détruit votre vie. Cette lueur dans l'oeil, cette chaleur dans notre coeur, nous l'avons tous, alors mon idée va vous paraître folle mais la voici : restons ensemble et bâtissons notre avenir ici, là ou a coulé le sang de nos ennemis, mais aussi de ceux que nous devons considérer comme nos frères."

Il laissa s'installer le silence un court instant, éleva la voix et cria cette phrase qui fit monter le feu dans l'assemblée:

- « Revendiquons cette terre fertile et faisons d'elle le lit d’un nouveau peuple, d'un nouvel espoir ! Et que les âmes de nos ennemis n'aient jamais de repos ! ! »

Et d'une seule voix, tous clamèrent leur enthousiasme, à la fois remplis du bonheur d'une vengeance assouvie et de l'espoir de ce nouvel avenir qui se dessinait. Le feu avait coulé dans leurs veines et jamais il ne s'éteindrait.

L'histoire aurait pu s'arrêter là mais... Alors que Kaizer et une poignée de ses compagnons étaient en train d’entasser les corps de leur ennemis, ils découvrirent un vieux mage agonisant. Le bougre n'était pas mort et il marmonnait. Kaizer, intrigué, s'approcha et se baissa vers lui. D'un coup son regard se figea. Cela dura deux longues minutes, pendant lesquelles le vieux mage était comme entré en transe puis il s'agrippa à Kaizer, ce qui inquiéta vivement les autres qui s’étaient approché de lui ! Ils entendirent ses dernières paroles : "Mais vous n'avez pas tué mon seigneur, il a réussi à s'enfuir… l'Artefact sera alors entre ses mains et...". Dans un dernier soupir, le vieux mage s'effondra.

- " Mais que t'a-t-il dit ? Qui est son seigneur ? Et quel est cet artefact dont il parlait ?" reprirent-ils.

Alors Kaizer se retourna vers eux, le regard sombre.

- " Compagnons, suivez-moi. Allons chercher les autres… "



Le géant tapa de nouveau sur la table. Il s’était laissé emporter dans le feu de la légende.

- "Par Cromm, tu ne m’as pas répondu, Vieil Homme !!".

Ce-dernier sourit finement "Mais si… Mais si… "



/HRP :

Le Clan Carnage recrute. Pour la deuxième fois de son Histoire.

Après une première purge de nombreux de nos Compagnons qui ont suivi un nouveau chemin, lassés des sentiers d’Hyboria et de sa violence, retournés dans leurs fermes. Pour notre part, nous continuons l’aventure plus déterminés que jamais et notre cité est aujourd’hui flanquée d’une forteresse.

Pour défendre notre liberté, pour continuer à porter le flambeau, nous invitons ceux d’entre vous qui ont Détermination, Flamboyance et Force avec eux à nous rejoindre. Il est vrai que nos chefs sont forts et peu enclins à la clémence, que nos règles sont strictes, que nos vrais amis sont traités aussi bien que le sont nos ennemis et que notre tolérance est basse mais il en est ainsi des clans qui durent.

Que ceux qui n’ont pas compris ce qu’était la Charte du Boucher nous contactent, Torga ou Keshea. Que ceux qui sentent ce frémissement dans la dos à la lecture de notre histoire nous contactent, Athanas ou moi-même Ursangohr.

Enfin, vous pouvez trouver la suite ici

http://carnage.aoc.free.fr/pages/indexpag.html

[Torga]

Nous continuons notre vague de recrutement actuellement, n'hésitez pas à venir découvrir une guilde organisée et vivante, où l'équipe des officiers met un point d'honneur au divertissement de ses membres !