/HRP un petit conte de nowel amaknien
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Ce matin-là dans les plaines de Cania, un grand cri retentit suivit de pleurs. Dolomite, une jeune craqueleuse des plaines venait de mettre au monde son premier enfant. Elle avait décidé de l'appelé Sidérite, ce qui correspondait à la couleur de sa peau, légèrement plus orangé que celle de sa mère. Elle avait mis l'enfant au monde seule, en effet il était arrivé prématurément. Elle passa donc de longs moments, allongée dans l'herbe l'enfant sur elle.
Quand elle sentit que ses forces lui étaient revenues, elle se mit en route afin de présenter Sidérite à son clan. Malheureusement, l'accueil qu'on lui réserva ne fut pas celui qu'elle attendait.
- Ote-moi cette monstruosité de ma vue !
- Abandonne-le sur la route de Cania !
- Hors de question d'élever un monstre au sein du clan !
Pourtant son enfant ne lui paraissait pas si différent des autres, peut-être un peu plus rond. Non il était impossible qu'elle l'abandonne sans défense aux mains de cruels aventuriers prêts à l'éventrer pour quelques malheureuses pierres de granit. Elle s'enfuit donc donc avec Sidérite.
Les mois passèrent au fin fond d'une grotte proche de la baie de Cania. Sidérite garda sa teinte légèrement orangée, mais ses excroissances pierreuses refusaient de pousser. Sa mère finit par admettre qu'il était différent. Cela ne l'empêchait pas de l'aimer.
Il supportait de plus en plus mal, le régime à base de sable que leur imposait l'éloignement avec les montagnes. Il perdait du poids. Dolomite se sentait impuissante face au problème de son fils. L'hiver qui venait de s'installer l'affaiblissait de plus en plus. Bientôt il ne put plus quitter sa couche.
En ce soir de Nowel beaucoup faisaient la fête. Mais dans la baie de Cania, le temps virait à la tempête. De lourds nuages noirs étaient charriés par les puissants vents d'Est. Un voyageur solitaire, imprudent sans doute, se dépêchait pour se mettre à l'abri. il trouva une grande grotte bien abritée quand la tempête redoubla de violence. Soulagé, il observa l'intérieur de la grotte. Stupéfait, il n'osait pas bouger. Un craqueleur des plaines, ici ! Un des monstres les plus terribles qu'il n'ait jamais rencontré. Il savait qu'il devait sortir. Dans un espace aussi restreint il n'avait aucune chance mais ses jambes refusaient de lui obéir.
Dolomite était aussi surprise que le voyageur. Un humain, ici à proximité de son fils. Elle devait le chasser mais elle n'arrivait pas s'éloigner de son fils. Et que lui arriverait si jamais elle sortait blessée ou pire du combat. Elle se contentait de regarder l'intrus d'un air menaçant. Il ne faisait pas mine de partir. Que faire ?
C'est alors que Sidérite se mit à gémir. L'instinct maternel poussa Dolomite à négliger l'aventurier pour s'occuper de son fils. Elle ne pouvait rien faire d'autre que le prendre et le bercer calmement. L'étranger observait cette étrange scène. Une mère craqueleuse avec un enfant si lisse dans les bras qu'il avait l'air poli. La curiosité prit le pas sur sa terreur. Voyant que la craqueleuse l'ignorait superbement il en profita pour récupérer un livre du fin fond de sa besace. Oui cela lui revenait, il était écrit que plus loin à l'ouest il existait une île sur laquelle on trouvait ce type de craqueleur. Excité par sa découvre il ne s'aperçut pas que Dolomite s'était approchée. Elle l'envoya rouler contre la paroi opposée d'un coup puissant.
Là elle vit l'illustration représentant un craqueleur poli. Et s'arrêta. C'était le portrait de son fils où presque. Comment cela était-il possible ? Elle ne comprenait plus rien mais n’avait plus aucune animosité envers l’étranger. Celui-ci ne comprenait pas pourquoi le combat s’était arrêté si soudainement. Mais c’était sa seule chance.
Il possédait un champignon très rare qui permet de communiquer par télépathie avec des monstres suffisamment évolués. Il ne savait pas si cela fonctionnait avec les craqueleurs mais il l’espérait. Il prit le champignon, en avala la moitié et tendit le reste à Dolomite. Sceptique, mais voulant en savoir plus sur l’étrange image, elle l’accepta.
L’étranger lui raconta ce qu’il savait sur les craqueleurs polis. Il était lui-même en quête de cette mystérieuse île. Dès que la tempête ce serait calmée, ils les emmèneraient tous les deux là-bas où ils trouveraient d’autres craqueleurs poli et où le climat conviendrait sans doute mieux à Sidérite.
Pourquoi agissait-il de la sorte ? Il ne le savait pas vraiment. Sans doute avait-il été touché par l’esprit de Nowel.
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