(BG de guilde) L'appel de l'Ombre (jiva)

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De toute une époque, rien si ce n'est les souvenirs heureux, ne persistent. La première génération des Ombres s'est éteinte. Cette nuit là fut terrible. Les cris et les larmes s'entremêlèrent dans la Sombre Cité, tremblant de toute sa structure. L'ancien Maitre des Ombres, le plus sage des srams que ce monde aie jamais porté, et sa compagne, étaient partis. Les quelques Ombres restantes de l'Assemblée avaient suivi, sauf quelques unes..
Sacré du Ciel, l'Ombre de Lave, était devenu le Maitre des Ombres, non sans tristesse. Il mit longtemps, trop peut être, à faire le deuil de cette époque qui fut la plus belle de toute sa vie d'immortel. Mais tout a une fin.
Par une nuit de pleine lune, le Cénacle des Ombres, qui longtemps s'était tu, pris dans un tourbillon infernal de silence, raisonna d'une prière parlée dans un langage désormais oublié de tous, une nuit sans lune, le ciel de Brakmar zébré par un éclair rouge sang.


Brakmar puissante toi qui est.
Ombre protectrice toi qui est.
Brakmar protégée tu seras.
Ombre puissante tu seras.
Que les larmes versées,
Ne soient plus qu'oubliées.
Que de l'époque d'antan,
Rien ne reste à présent.
Que les Ombres renaissent,
Et que le Blason des Ombres,
De sagesse se repaisse.
Revis.. Assemblée de l'Ombre!


A ces mots, la structure fut parcourue par un vent brûlant. Le sang coagulé maculant les pièces sombres se liquéfia et s'éleva dans l'air. Les sombres parois et sols luisirent d'une souveraineté renouvelée. Des documents volèrent dans chaque pièces. Tout se condensa dans une seule et unique salle remplie d'étagères. Dans un vacarme silencieux, la porte de la salle se referma, lentement. Sacré du Ciel avança alors vers cette porte et grava par le feu quelques mots.
Le passé est le passé, l'avenir puise dans le passé à condition de n'en être aveuglé.
L'Assemblée de l'Ombre revit.


Des profondeurs abyssales du Cénacle des Ombres, un chant pur, doux et emprunt de vérité se mit à s'élever. Ce n'était ni la voix d'une femme, ni la voix d'un homme. C'était l'entité qui protégeait Brakmar, l'Ombre. De par les murs, de par les meurtrières, de par les imposantes portes en orme massif, le chant s'éleva. Il plongea Brakmar dans une puissante symphonie douce et légère. Des éclairs rouge sang zébrèrent une fois de plus le ciel de Brakmar. A l'aube, le chant frappait aux portes de Bonta, ayant parcourru le monde entier. Il appelait.. Ceux qui ressentaient l'Appel de l'Ombre étaient ceux qui donneraient leur vie pour leurs idéaux, pour protéger Brakmar et oeuvrer dans l'Ombre.
Aventurier, qui que tu sois, si tu entends cet ode mystique et doux, viens frapper à la Porte des Ombres. Entre dans l'Obscure Chambre et propose ta présence au sein du Cénacle des Ombres.


Gloire à Brakmar.

(hrp: Serveur jiva ^^
L'adresse de la porte des Ombres: http://assembleedelombre.forumactif.com )
Railleries. Moqueries. Insultes. Un mot s'éleva des profondeurs de la terre Brakmarienne:
Assez.
Sans animosité ni violence, le mot avait été dit, tout simplement. C'en était assez.. De tous ces sous entendus, de toutes ces insultes, de tout ce qui rapportait au passé. Les Ombres soupirèrent à l'unisson au sein du Cénacle des Ombres. Trop peu les avaient rejoints, et trop peu de ceux là deviendraient des Ombres. Dans une cape noire aux broderies rouges sang et coiffé d'un solomonk rouge et noir, l'Ombre de Lave prit la parole. Il parla pendant plusieurs jours, murmurant parfois, sussurant d'autres fois. Jamais il n'élevait la voix, jamais il ne parlait de sa vrai voix. Seuls les bruits de gouttes d'eau et les crépitement des torches venaient déranger le silence religieux installé au sein de la grande Chambre du Cénacle. Les voutes décorrées de pierre grise, les sièges au centre formant une ronde, quelques sièges inutilisé dans une remise attendant de se faire utiliser, rien ne dérangeait le discours du Maitre des Ombres. Il était las. Il avait envie de hurler au monde entier sa haine, sa colère, sa douleur.. Au nom même de l'Assemblée. Non, elle n'était pas morte. Non, ce n'était pas qu'un ramassis d'invertébrés décérébrés. Non.. Non.. C'était assez. Sacré ne sortait plus du Cénacle, car dès qu'il sortait, il se faisait insulter au nom de la Fondation, au nom des Sérianes, au nom des Bontariens. Chacune des Ombres prirent la parole à leur tour, et la renaissance fut déterminée. De nouveaux blason des Ombres furent tissés, de nouvelles capes ombresques furent taillées, de nouvelles ceintures aussi.. Celle du Sanglant des Ombres fut revétie, et les Apprentis commencèrent à apprendre ce qu'était qu'être une Ombre. L'appel retentit alors dans le monde entier. Douce mélodie légère et triste à la fois, appel à la foi.. L'Appel de l'Ombre. Dans une langue oubliée compréhensible de ceux qui ont leur coeur ouvert à Brakmar et leur vie dédié à la pérénité de la Cité.. Encore.. Encore il fallait le chanter.. Et attendre.
Cela faisait longtemps que la Lave avait quitté le Cénacle pour rejoindre sa famille. A présent, il était proche d'eux, la moitié de son coeur s'était ressoudée à celle qu'il possédait. Cependant, il ne pouvait plus voir le Cénacle dans cet état. A l'abandon. Lors d'une longue veillée aux côtés de son fils Xardnogard et de Maquisard le gardien du Cénacle, une décision fut prise. Une terrible décision qui allait à l'encontre du choix divin, et que, lorsqu'il était Général, Sacré avait déjà faite. La ...
L'osa était drapé d'habits rouges sang. La terre dans ses cheveux montrait qu'il était plutôt négligeant de son apparence, et le bleu foncé de sa peau jurait avec ses habits aux couleurs de la Cité Sombre. Il portait un tofu dans ses mains, et le tenait avec tendresse, amour. Il marchait dans une rue sombre de Brakmar, dans un vieux quartier, pour être plus précis, en murmurant sans cesse qu'il avait retrouvé Brakmar, sa chère Brakmar, sa tendre cité.. Il arriva au pied d'une immense masure dont la porte était faite d'orme massif. Il soupira, et une flaque d'eau se matérialisa à ses pieds, puis grandit, et atteint la porte. Contre toute attente, un long chant s'éveilla de la bâtisse, et l'eau pénétra, lentement, au sein de l'étrange demeure. La porte s'ouvrit, lentement, sans un grincement.
Cénacle... soupira-t-il.
Il déposa son tofu à terre, et s'engouffra dans le hall d'entrée. La porte se referma lentement. Une ombre indistincte apparue, et jura quand elle reconnue l'osa, s'empressant de s'incliner bassement, emprunt de respect. Le Gardien prit l'Osa dans ses bras, les larmes aux yeux. De leurs retrouvailles ténébreuses, on peut retenir ceci:
Tu.. Sacré a réussi! Ombre des Mers !! Mardick, Fondateur de l'Assemblée de l'Ombre et maître des eaux est de retour!
Aussitôt, une ombre se matérialisa à côtés des deux vieux amis alors que les torches flambèrent toutes simultanément, projetant une lumière étrange sur le Hall et dans les couloirs. L'Ombre de Lave, aux yeux clos, salua avec respect l'Osa, puis Maquisard. Son murmure emplit la salle, dans un langage étrange, différent de celui que l'on était habitué d'entendre par la bouche de l'Ombre de Lave, et oublié de tous. L'Osa, qui répondait apparemment au nom de Mardick, lui répondit dans ce même langage. Puis ils s'enfoncèrent au fond du Cénacle, dans la salle où jadis les Ombres tiraient les ficelles.
Mardick était de retour. Qui était-ce? Bon nombre de Brakmarien ne le connaissaient pas. Bon nombre de personnes vivantes non plus. Il est d'un autre temps, et Sacré bafoua les règles divines en ramenant un mort à la vie, pour la deuxième fois. Brakmariens, l'Assemblée de l'Ombre est de retour. Chantez, buvez, festoyez ! Bientôt... Bientôt... L'Assemblée regagnera sa splendeur, et les Ombres seront.
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