[Kirin Tor] Adieu

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Voilà, c’est finit.
Il est temps de tourner la page et changer de paysage, de fuir ce qui nous rend amer pour chercher dans une autre vie un air moins aigre.
Voilà, c ‘est terminé, c ‘est le dernier trait sur un chapitre terne d’une vie insatisfaite. Quand je regarde en arrière je ne vois qu une foret de regrets, qu’une foule ou je me noie invisible. Je ne veux pas devenir comme eux, je ne veux pas vivre dans un monde comme celui la, alors il est temps.
J’ai déjà assez laissé aller, déjà assez dit et montrer mon mépris pour toute cette plèbe malveillante qui tue et s entretue sans raison ou si peu que rien n’a de sens. Et ça ne changera jamais.

J’ai perdue l’espoir.
Je suis fatiguée.
Plus rien n’a de goût.
Plus rien n’est cohérent.
Ma carapace si soigneusement construite s’érode.
Je sens les larmes, la lassitude et la colère ressurgir.

Même moi je ne me comprend plus, même moi je suis incohérente, rêvant d’un monde plus en paix et plus droit en aimant tant donner la mort et sentir le frisson du combat, l’exaltation de la chasse, le goût étrange du sang…

Je part le cœur lourd avec une amer goût d’échec dans la bouche.

J’aurais du dire adieu a Zalkan, mais ça fait longtemps qu il n est plus que l’ombre qui hante un passé. Il ne reviendra jamais. J’aurais du m excuser auprès de Tsadkiel, pour les mirages, ma lâcheté, les non dits, mais quelle importance, il poursuit sa vie maintenant heureux, il n’a plus besoin d’un fauve narcissique pour encombrer son esprit. J’aurais du m’excuser auprès de Stern, des chauds et froids, de m’être servie de ne rien avoir rendue, de l’avoir fait tourner en bourrique trop de fois dans mes changements d humeurs fantasques. J’aurais due expliquer à Qadjaar que rien n’aurait été possible et que tout était perdue d avance, j’ai tout fait pour le faire fuir et ça a marché. J’aurais du lui dire que je ne n’étais pas libre la ..dans mon cœur, toujours détestablement attaché à qui il ne faut pas.

Je ne laisserais aucune trace ou tout juste un mot pour que la piste soit ouverte au seul dont je veux encore goutter la présence. Je ne me leurre pas, la aussi j’ai perdue espoir de ne serait ce qu’avoir un peu marqué son existence, j’aurais simplement été une ombre qui tour à tour aura joué les caméléons: amie, sœur ou amante, les places ont souvent tourné dans des ordres bizarrement combinés.
Il me dira au revoir et ne viendra jamais me chercher.
Je le sais mais je ne peux pas me résigner à partir sans un mot, ma stupidité m’effraie totalement parfois.
Je le déteste de tellement l’aimer.
Salazare je te hais.
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http://www.membres.lycos.fr/morteplume/Larmelune.gif
C'est très jolie,félicitation,dommage que une personne qui puisse dire de tel paroles nous quitte,a bientôt et j'espère que tu sera heureuse sur ta nouvelle route.
L'adieu à Larmelune
Larmelune, ce nom qui semble venir d'ailleurs, à la fois si familier et si étranger, celle que tous ont tantôt connu comme soeur, amante ou fille que l'on aimerait avoir. L'enjouée, la gracile, l'effrontée, la décalée, la douce, la cruelle, bref cette femme à la fois si femme et si féline nous quitte ...

Il n'est aucun mot pour décrire ce que je ressens, quand bien même elle s'est évanouie dans la nature, sans un mot, délaissant la famille. J'ai toujours cru qu'elle se laissait porter par les ombres de son destin, que ce départ était peut-être son salut, que sa place ne devait pas être cantonnée à une seule place. C'est avec un sourire fraternel que je l'ai regardé s'en aller, arpentant comme toujours des ombres qui semblaient n'être là que pour elle.

Et pourtant, cette nouvelle est un vrai vide pour moi. Ai je échoué en tant que frère, que tuteur, qu'ami ? Oui, probablement. Ai je pêché par ignorance ? Par indifférence peut-être ? Hélas, c'est probablement le cas. Et pourtant, que nul ne m'enlève le fait que j'aimais cette petite panthère gracile, au coeur plus grand et plus généreux que ceux de bien des hommes. Une de ces créatures dont on ne peut mesurer la générosité qu'en la côtoyant, car elle était comme un puits, difficile à atteindre mais disposant de nombreuses ressources cachées.

Ce soir, les étoiles auront une soeur nouvelle. Ce soir, je hurlerai à la lune avec mes frères qui eux aussi la regretteront. Ce soir sera morne, triste et quelque peu vide sans elle. Ce soir, je ne la laisserai pas en second plan, comme une amie en voyage, mais plutôt comme une amie qui restera gravée à jamais au fin fond de mon coeur.


Pardon Larmelune, et merci pour tout, merci d'avoir été un peu notre ange gardien. Merci d'avoir été ombre quand il le fallait, lumière quand tu le devais, douce avec tes amis, impitoyable envers ceux qui se dressaient contre toi.
Puisses tu trouver un monde meilleur, ma petite Larmelune, car il y a bien un monde ou je ne suis pas l'un des seuls à avoir compris ta réelle place dans ce monde, ainsi que ton réel rôle. Ma tendre, ma chère, ma vivace Larmelune, tu trouveras ta place, je te le promets.

Larmelune, je ne puis témoigner du fait que ta mort eût été digne ou pitoyable, mais je puis tout de même rendre hommage à la vie d'une panthère des ombres. Peut-être un jour ce monde détraqué se rendra-t'il compte qu'il vient de perdre l'une des meilleures d'entre nous, l'une des plus lucides quant à son devenir...

Adieu Larmelune, car je n'arpenterai jamais le chemin que tu as pris, même si je le comprends, bien que jamais je ne l'accepterai totalement. Tu t'es forgé ta propre prison, et n'as su t'en libérer, mais tu en étais consciente et c'est là ou j'ai échoué.

J'aurais pu contribuer à te forger cette clé, celle que l'on appelle tantôt "liberté", tantôt "bonheur", tantôt "place dans le monde". Oui, adieu Larmelune, car tu me manqueras et seras mon principal regret ...

Mortalité rime avec vanité et futilité. Je n'en ai que trop conscience à présent et je te présente mes dernières excuses. Ce soir, les loups et moi même te dédierons ce requiem. Ce soir, ton image floue et incertaine resplendira de mille feux, avant de retomber définitivement dans l'oubli de certains coeur.

Pas du mien, Larmelune. Jamais du mien ma petite panthère. Tu y as une place trop importante pour que la flamme de ton souvenir ne s'éteigne. Même si je lâche ta main spectrale, mon coeur ne t'oubliera pas, ma mémoire peut-être parfois, mais mon coeur me remémorera toujours celle que tu fus, que tu es, et que tu aurais dû être ...

A jamais Larmelune, Je t'aimerai toujours, comme un frère aime une soeur. Sois heureuse là ou tu vas et ne t'en fais pas trop pour nous, qui saurons sûrement diriger nos vies.

Les loups m'attendent, ainsi que les lions, les tigres et les panthères, vois comme ils se sont réunis pour toi. Car ce requiem sera le dernier pour nos coeurs meurtris et las de ton absence. Un requiem issu des ombres sauvages pour ... une ombre sauvage. Pour toi, simplement pour toi ma Larmelune, ma compréhensive Larmelune, pour celle qui retourne à la terre nourricière.

L'arbre qui naîtra après toi sera magnifique, je te le promets, car il apportera une lueur d'espoir aux désespères, et une lueur de lucidité aux fous qui s'entre-tuent. Je le ferai grandir de mes propres mains, mais il gardera toute ta majesté, car il tiendra de toi .

Adieu ma Larmelune, adieu à notre Larmelune à tous, celle avec qui nous avons passé tant de bons moments. Celle avec qui nous avons connu joies et peines, qui resteront, eux, à jamais gravés sur le bois et le papier. Ne m'oublie pas, ne nous oublie pas ... car moi je ne pourrai t'oublier. Tu resteras à jamais une petite partie de mon être ...
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