[Kirin Tor] *petit coffre en cuir*

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*Souriante, Sariel prend possession de sa cabine, ce bateau lui rapelle bien des souvenirs...lointain, bien trop lointain. Elle rougit un peu à leur évocation, pose ses affaires dans le grand coffre en bois...Evidemment, les robes ne tiennent pas... Elle soupire puis sourit... Quelle coquette, je devrais avoir honte, se dit elle.
Puis elle sort de son sac un petit coffret en cuir cerclé d'argent. elle attrape la petite chaine autour de son cou ou pend une clé d'argent également, ouvre le coffret. Elle en sort quelques fleurs séchées, un anneau qu'elle caresse du bout des doigts et quelques feuillets couverts d'écriture et raturés par endroit. elle se met à les lire. Des bouffées d'émotions lui montent aux joues... chacun de ses poèmes à une histoire, un but,chacun d'eux est une dédicace à un moment de vie...
Elle prend une plume, la trempe dans l'encrier en cristal et commence à recopier au propre le premier*


Toujours cette musique
Mélodie obsessionnelle
D'un carillon rythmique
Qui sonne à mes oreilles

Toujours cette rengaine
Banale et dissonante
Qui souffle son haleine
D'harmonies obsédantes

Toujours cette mélopée
Que d'aveugles fidèles
S'obstine à écouter
sans en goûter le fiel

Et qui me dit je t'aime...

Encore cette chanson
ce mensonge entêtant
Qui infuse don poison
Pour étouffer le temps

Encore cette promesse
Trop facile Argument
D'une fausse tendresse
qui ravive mon tourment

Et encore et toujours
ta voix au creux de l'âme
comédie de l'amour
Parodie de mon drame

Et qui me dis je t'aime...Et qui me dis je t'aime...

*Sariel se relit, essuie ses yeux d'un geste rageur du bras, repose la plume, ferme soigneusement l'encrier de cristal, laisse sur la table le texte ou l'encre trace à grands traits les vertiges de son coeur et s'en va*
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Message roleplay
*De retour dans sa cabine, elle allume une bougie d'un claquement de doigt puis se déshabille lentement.
Comme tous les soirs maintenant elle s'examine longuement dans les reflets dorés que lui envoie le miroir. Elle note les changements de son corps, aperçoit avec horreur une petite veine, éclatée le long de sa cuisse, qui laisse une longue marbrure bleu sur sa peau. Toujours nue et le front ridé d'un plis soucieux elle retourne s'installer à son petit bureau. Elle ferme un instant les yeux et repense a Avelvras, son Elfe... Elle repense aux temps insouciants de leur rencontre, elle repense à cet amour fou qui les lie. Elle ressort le petit coffret en cuir, en saisit un parchemin à l'intérieur, et comme le matin, se remet à son travail de copiste*



Je veux ton corps
Gouter sur tes lèvres
La liqueur du désir
la langueur du plaisir

Je veux ta peau
la chaleur de tes mains
Offrant à mes appâts
L'orgueil d'être à toi

Je veux t'appartenir
Je veux qu'au creux de moi
Tu disperses en un cri
l'éphémère de la vie

Recois entre tes hanches
Le don sans concession
De mon âme, de mon corps
Dédiés à ta passion

Prends moi sans réfléchir
Et goûte entre mes reins
L'extase, qu'hypocrite
On ne prête qu'aux saints.

*Sariel relit le texte tandis qu'une douce chaleur monte à son ventre. Elle sourit. Dans un geste puéril, elle vérifie autour d'elle pour être sure d'être seule et elle embrasse le parchemin avant de le serrer sur son coeur. Puis elle va se coucher*
Message roleplay
*Reveil...bâillement, étirement...chat...sourire..crispation des mâchoires, ventre douloureux, grognement...Levé du corps, difficile...Un ou deux exercices d'assouplissement...regrimace...une pomme, assise sagement sur le lit, les yeux encore collés de sommeil...rebaillement.
Plume qui s'échappe des doigts...regrognement... Ecriture maladroite d'une main malhabile*

Comme la fleur qui s'ouvre un matin de rosée
Je m'éveille a la vie, tremblante et apeurée
Je regarde tes yeux, ils portent en eux l'espoir
Que peut être un jour j'accepterais de croire
Que l'âme humaine est belle, qu'elle n'est pas que laideur
Qu'au bout d'un long chemin, j'exorciserais la peur

Guide moi mon ami
Prend ma main
Emmène moi vers l'oubli
Emmène moi vers demain

Comme l'arbre qui protège le voyageurs trop las
J'ai besoin d'oublier que la vie sonne le glas
Des espoirs, des promesses, de tout ce qui est beau
Je veux fermer les yeux, retrouver le repos
Me blottir dans tes bras, respirer, lâcher prise
Avoir enfin la paix, ne plus être soumise

Guide moi mon ami
Prend ma main
Emmène moi vers l'oubli
Emmène moi vers demain

Sur ton épaule aimante, puissante comme l'airain
Je veux m'appuyer, consentante, sans chagrin
Oublier que les hommes ont brisé de leurs mains
La fleur fragile et tendre que j'étais au matin
Mon ami, mon tendre, mon aimé, ma passion
laisse moi m'enivrer, fait moi perdre la raison

Emmène moi vers l'amour
Emmène moi pour toujours


*Etirement...souffle sur la feuille pour qu'elle sèche...habillage, sortie....*

Message roleplay
*le manque peut être douloureux parfois, Non...ce ne sont pas les étreintes de substitution, parodies d'amour dérisoires et qui laissent au coeur un goût amer, qui la guériront de lui...
Elle l'aime... elle donne son corps avec une joie sauvage mais son coeur reste insatisfait si ce n'est pas lui...des lèvres goûtent sa chair mais aucune âme n'atteint la sienne.
Elle est la, à son bureau, le coeur en berne et l'esprit empli de Lui...Lui, sorte de divinité qui n'apaise pas quand on la prie...Lui...*

La plume parcourt le parchemin, traçant d'étranges signes cabalistiques qui ne veulent rien dire, reflet d'une conscience troublée...ou pas assez troublée au contraire...
Puis les mots se forment,le barrage cède sous la pression de l'imagination qui prête aux souvenirs l'éclat du renouveau.

Comme Eve au premier jour au palais des Plaisirs
Je contemple tes yeux éblouis de désirs
J'imagine cet instant depuis le premier jour
Ou conquérant tu fus messager de l'amour

Je revis ce jour fou ou la lueur du soleil
Apporta à mes sens l'audace sans pareille
De te parler à toi, Etre encore inconnu
Que mon âme assoiffée rêvait de mettre à nu.

Depuis je ne suis plus qu'un brasier ardent
Avide de chaleur, toujours, infiniment.
Celle que tu m'apportes et qui toujours m'enchaîne
A ton corps, à ta source, au sang même de tes veines

Sois l'amant splendide que seuls les récits
Osent raconter à ceux que la vie bénie
Et qui peuvent croire encore aux contes fantastiques
Qui se rient du courant, du triste et du logique

J'aime de toi enfin la passion la brûlure
Qui m'ouvre un coffre entier empli de mon futur
Et qui à tout jamais attisera la flamme
Que des Dieux indulgents m'ont mise au creux de l'âme.


*quelques arabesques indécis finissent le poème, puis la plume gît à coté du parchemin comme un oiseau posé sur un arbre sans feuilles...*

Message roleplay
*petit matin. un rayon de soleil la chatouille et elle ouvre les yeux sur un sourire. Elle écarte les draps et s'étire comme un chat. son corps est délicieusement courbaturé.
personne à coté d'elle, juste l'ombre ambrée d'un rêve d'étreinte. le soleil laisse dans l'air une myriade de poussière qui se transforme en autant de lucioles qui lui font de l'oeil.
Elle se lève...La plume abandonnée sur le petit bureau semble la regarder. Elle s'en saisit, se caresse un instant la joue avec ce qui lui arrache un petit rire. Il y avait longtemps qu'un matin n'avait pas eu ce goût de douceur, ce goût de plénitude de l'âme et des sens...Elle tente d'aligner des mots sur le parchemin....mais rien ne vient...Elle repose la plume en se disant que certaines sensations se passent de tous commentaires*

*Elle est debout dans sa cabine, les bras ballants, elle regarde autour d'elle. L'espace d'un instant le soleil qui rentre par les grandes fenêtres lui fait de l'oeil, elle s'éloigne et regarde la longue fuite de lumière ou dansent des poussières qui volent
Elle a le coeur en berne, elle regarde vers le lit et pense a Sander, à son proche départ qui l'attriste, sa pensée se fixe ensuite sur la longue silhouette gracile d'une jeune femme brune aux cheveux courts. cette pensée la trouble et l'agace à la fois, elle l'écarte d'un geste de la main.
Elle repense à son arrivée dans cette petite pièce, a l'impression merveilleuse d'avoir un chez-soi, à la douce sensation de n'être plus seule, mais dans ce qui ressemble à une famille. Elle revoit le pique nique sur une plage éclairée par la lune, sa colère contre l'infâme démoniste, les bras d'Avel qui la rassure et tente de la calmer.
Avel...disparu encore une fois, Avel, dont le souvenir s'étiole dans son coeur. Avel qui devient doucement le rêve chimérique et inaccessible d'un bonheur perdu.
Et puis cette vie qui semble recommencer à chaque fois que le coeur s'allume, a chaque fois que l'âme sourit devant la clarté onirique d'une illusion trop brève

Elle repense a cet enfant qu'elle n'aura jamais, dont elle s'est débarrasse en son âme et conscience, a l'angoisse d'Elissande, à la douceur de Karal dans les épreuves.

Bilan...non, simple réminiscence d'un passé à l'heure d'une page qui se tourne pour écrire encore un nouveau chapitre au roman dont le mot "Fin" sera gravée a sa mort sur la tombe de l'oubli.
Elle tourne de nouveau ses yeux vers le rai de soleil et elle le contemple jusqu'à s'en faire mal. les petites poussières sont autant de fées bonnes ou mauvaises qui tour à tour la narguent ou l'apaisent.*

*Les yeux encore emplis de la lumière du soleil, elle se dirige à tâtons vers son écritoire, et elle se vide des mots qui l'étouffent*

D'un regard ironique il a brûlé mes ailes
Son sourire sarcastique à allumé le feu
Que mon âme assoiffée de chaleur et de miel
Apellait dans un cri, avide de ce jeu

Je me cache tu te caches, quel curieux destin
Que ce ludique amour qui brûle dans mes reins
balayant mes sagesses patiemment reconstruites
Et que ses mains de braises ont a jamais détruites
*Elle tourne en rond dans sa cabine, rien ne semble vouloir la calmer puis parfois elle s'arrête, vide de toute énergie, pour repartir de plus belle, les nerfs a fleur de peau.
Elle tente de se faire une tisane, renverse l'eau, casse la tasse et abandonne tout la, sans ranger. Sander sera furieux, tant pis, elle s'en moque éperdument.
Le bateau est dans un ordre méticuleux, elle sait pertinemment que tous les matins il passe pour nettoyer l'incommensurable bordel dans lequel elle aime vivre. Ils ne se sont pas encore affrontés la dessus mais elle sait qu'un jour ça viendra.
Elle a besoin de se défouler, elle sort tout, déballe ses affaires, froisse le lit, change la vaisselle de placard... Pourquoi elle fait ça à Sander? Elle n'en sait rien, juste un esprit de contrariété probablement. Il est son meilleur ami, mais elle cherche l'affrontement à tout prix, avec n'importe qui, Sander ou un autre peu importe.
Elle s'arrête, prend un parchemin vierge et tente d'écrire, rien ne sort, elle déchire trois feuilles, est prise d'un sanglot nerveux, donne un coup de pied au montant de la table, se fait mal, pleure,enrage, fulmine.
Puis enfin ils viennent, les mots qui la calmeront juste le temps de leurs caresses sur le papier craquant*


Le temps

les jours s'étirent interminables
faisant de mon coeur un désert éteint
laissant a mes reins le désir insatiable
De retrouver l'étreinte qui calmerait ma faim.

Mais le temps veut jouer de son pouvoir d'oubli
Cherchant à m'apaiser, dérisoire tentative
Il ne vaincra jamais le besoin et l'envie
Qui fait de ta passion ma brûlure la plus vive

Jamais il ne pourra effacer en ses jours trop longs
l'interminable attente que j'ai de ton plaisir
Jamais les heures qui passent n'apaiseront la tension
Qui torture mon corps, sans doute pour me punir

Punition méritée d'être ce que je suis
Toute entière, frissonnante, a tes ordres soumise
sans le moindre remords je dédie à ta vie
Cette chair voluptueuse qui loin de toi s'épuise...


*Elle est la, dans cette cabine où elle ne vient plus guère, d'un doigt Léger elle enlève une trace de poussière sur le gros coffre, retour ici...bilan...non, il n'est pas l'heure des bilans...et pourtant.
Que d'aventures depuis qu'elle a intégré cette petite pièce de bois, combien de nuit où le roulis l'a bercé ou l'a empêché de dormir, combien de lettres, de feuilles déchirées, de poèmes vantant son coeur meurtri ou son âme dans l'allégresse elle a écrit ici.
Elle sort le tout petit coffre où sont terrés ses textes, elle n'ose l'ouvrir, elle sait que si elle l'ouvre ils vont lui sauter dessus, tels des myriades de petits lutins venus pour la torturer.
Elle n'a plus écrit depuis des mois, l'âme vide de mots, le coeur sec de poésies et de rimes.
Elle caresse le petit coffre mais ne l'ouvre pas...plus tard...plus tard quand elle aura quelque chose à dire sur sa vie qui part à la dérive elle écrira, elle se libérera de la souffrance par les mots.
Mais non...il est trop tôt, la souffrance est la, tapie comme un chien aveugle au fond de sa niche et qui ne voit pas venir le danger. Elle guette, elle attend, elle explosera plus tard pour se défendre et mutilera son coeur.
Dans un soupir elle repose le coffret....plus tard...plus tard...*
_________________

*Il est la, l'ennui, le terrible enui qui ronge les chairs et les sens, il s'installe dans sa poitrine, s'y love et prend ses aises, dévorant joie de vivre, volupté et insouciance.
Il ronge petit à petit le peu d'interêt qu'avait déja la vie. Il s'étale en courbes gracieuses, prend son temps, délète le temps dans une bouillie infâme de jours monotones qui se ressemblent.
Parfois, le temps d'un regard, le temps d'une émotion l'ennui laisse la place à la vie...mais il revient le fourbe, il est toujours la tapie au creux de son coeur.
Il va la tuer c'est sur, il va la tuer plus sûrement que n'importe quelle souffrance.
Vivre...revivre, retrouver le goût de quelque chose...s'il vous plait
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