Enveloppes Charnelles

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Loster comme chaque soirs, comme à son habitude promenait Bibi son Bwak. Ce jour là, un étrange brouillard l'accompagnait dans cette petite balade. Ce brouillard était sombre et lourd. Il l’aveuglait. Il était tellement opaque qu’il ne voyait même plus ses pieds.

Soudain, il sentit son nez exploser et ses jambes cédèrent sous les coups. Bibi s'échappa à toute jambes dans le brouillard, laissant Loster à son triste sort. En tombant, il vit le ciel, il était beau mais sinistre et sa lune brillaient de milles couleurs. Le Feca ne voyait qu'en cela le symbole de sa mort. Sa vie défilait sous ses yeux. Il se revoyait seul sur une île, puis entouré dans une belle bâtisse de tous les gens qu'il chérissait plus que sa vie.

Ses souvenirs furent interrompus par des ronces qui lacérèrent sa chaire en le maintenant au sol. Il ne pouvait de cette façon plus bouger d'un pouce. Du brouillard personne n'apparaissait. Ce pourrait être des brigands se disait le Feca mais il fut surpris de voir quel Sadida réellement le maintenant prisonnier.

Aga Dou en personne avait fait le déplacement pour voir Loster. C’était ces ronces qui le maintenait saucissonné au sol avec cruauté. Dans quelle embrouille s'était-il encore mit pour qu'un tel Sadida vienne en personne le plaquer au sol ? Il ne le sut pas tout de suite car un rituel avait commencer. La voix qui chantait cette vieille incantation était ancienne, caverneuse, on aurait dit une personne vieille de plusieurs siècles.

Il réussit a incliner légèrement la tête sur sa gauche pour voir le corps d'un Sram, l'esprit serein. Il n'avait pas besoin d'être attaché pour rester allongé. Il était sûrement ici de son plein gré se disait Loster. Le Sram était propre, mit sur son 31. Il avait des vêtements d'un rouge flambant et le corps d'un noir profond, le plus obscur possible.

Derrière eux le rituel continuait. Personne n'était de nouveau apparut. Loster n'avait pu voir que cet immense sadida paré de ses plus beaux vêtements et qui était le plus poilu de tout ceux qu'il avait vu. Il n'avait pas souvenir d'avoir vu pareille boule de poils à Centormes, même Hamel n’était pas plus poilu que lui. Le Feca doutait qu'il ne sois que deux a venir faire un tel rituel… de toutes façons, il en ignorait les raisons mais il était certain que sa ferait une victime.

Soudain suivant la petite bise froide qui venait de se lever, le brouillard commença a s'éclipser doucement. Loster commençait a percevoir des silhouettes. Autour de lui se trouvait - plus ou moins tous de la même taille sauf un qui était beaucoup plus petit - cinq Srams et un Xélor. Ils étaient alignés pour venir dans la direction des « prisonniers ».

Les Srams étaient encapuchonnés mais le plus énigmatique était ce Xelor. Vieux, petite, très petit et trapu, il n’avais pas de bandelettes et Loster pouvait distinguer un visage ridé. Le Xelor après un moment de silence leva la tête et regarda la lune. Il recommença a parler dans un dialecte inconnu pour le pauvre Feca qui se tortillait sur le sol. Il mit une main dans sa poche tout en prononçant des paroles puis peu après l’autre main. Le Xelor en ressortit deux dagues. Elles étaient magnifiques, ornées de diamants, de cristaux et d’émeraudes. Il les leva de ses courtes mains et d’un coup transperça Loster et le Sram en plein milieu du ventre. Loster avait les yeux en sang. Il en crachait aussi, le répandant tout autour de son visage, tandis que le Sram ne bougeait pas. Le squelette devait attendre ce moment depuis longtemps déjà.

Le Xelor avec deux dagues plantées dans les corps continuait ses incantations. On apercevait entre les deux prisonniers une chaîne d’argent qui commençait a apparaître, atome par atome, molécule par molécule. Cette chaîne était tout ce qu’il y avait de plus beau. Elle brillait de milles feux et son éclat argenté reflétait celui de la pleine lune.

D’un coup douloureux, le Xelor retira les dagues. L’esprit de Loster tournait en lui-même, et quand il rouvrit les yeux, il n’en avait plus… De grosses orbites se trouvait a la place. Il avait mal a la tête, très mal, à s’en exploser le cerveau. Loster leva sa main délicatement pour se toucher le front quand il senti un os. Il se demandait où se trouvait les ronces qui le maintenaient au sol. Lorsqu’il tourna la tête, il vit a coté son corps, son propre corps étendu comme mort. Comment était-ce possible ? Il n’était plus dans son corps. Plus dans ce corps qui était pourtant le sien mais qui restait là, allongé, inerte… sans vie…

Les Srams qui jusque là ne mouftaient pas s’approchèrent et le ruèrent de coups. Loster se sentaient comme une balle qui allait de joueurs en joueurs. Malgré des larmes qui perlaient sur ses joues les Srams insensibles rigolaient avec des rictus forcé qui montraient leur cruauté.
Ils frappaient en criant et en l’injuriant.

« Bon a rien ! Bon a rien ! Tu vas voir si Sram te veux toujours apres ! »

Quand ils s’arrêtèrent, Loster baignait dans son sang. Il sentait en lui des cotes cassées et une hémorragie interne. La petite bande, après s’être défoulée sur le nouveau Sram repartit, abandonnant Loster a son sort.

Heureusement, Bibi, le petit Bwak intelligent comme tout était partit avec ses petites ailes chercher du secours. Il avait flairé le danger. Il revint donc quelques minutes après la disparition des agresseurs avec trois Eniripsas qui soignèrent les deux corps qui traînaient encore sur le sol.

Apres avoir été soigné Loster se réveilla. Il était de nouveaux dans son corps de Feca. Comment était-ce possible qu’il change ainsi de corps ? Avait-il rêvé tout cela ? Non il ne pensait pas… le corps du Sram était a présent inanimé comme l’était le sien auparavant.
S’il était a lui, il lui faudrait trouver un nom, histoire de ne pas attiré l’attention. Il réfléchit longuement et opta pour Neiranob.

Une question le tracassait désormais. Comment pouvait-il changer de corps ? Il ne le savait pas encore mais par mesure de précaution, il décida d’amener le Sram dans sa chambre a l’Orphéelinas.

Arrivé dans celle-ci, quelques heures après, sa tête le brûlait. Un éclair rouge l’éblouit et lorsqu’il reprit conscience, il se tenait debout devant son corps de Feca qui gisait sur le sol. Il regarda sa main… un os… Il se précipita vers son armoire et l’ouvrit pour se regarder dans la glace. Devant lui, le reflet du miroir lui renvoyait le corps squelettique d’un sram… son nouveau corps. Paniqué, il allongea le Feca sur le lit, tremblant de partout, se demandant comment il pourrait expliquer cela aux Orphéelins qui ne se doutaient de rien…



Je remercie tout d'abord ma Confrérie, qui sera toujours la pour m'inspirer, et ceux ou plutot celle qui a pris le temps de me relire et me corriger. Merci beaucoup =)
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