(Je ne sais pas si je vais en faire un cycle... vu mon niveau d'écriture. En tout cas j'espère que vous aller prendre autant de plaisir à lire ce texte, que j'en ai eu à l'écrire)
Cinquième cycle d’Elune depuis la floraison.
Cela fait trois jours que j’ère dans ce bois corrompu. Trois jours à manger des racines et boire de l’eau croupie. Trois jours à le traquer, ne dormant que le minimum. Car lui, n’en n’a pas besoin.
Savoir si cette mission sera la dernière. Si elle sonnera mon retour vers Elune en vainqueur ou en esprit. Mais savoir l’avenir nous enracine. Connaître la date de sa mort empêche de vivre. Alors que l’aventure accélère la circulation de la sève dans mon corps.
Il est clair, maintenant, que’il m’emmène de plus en plus profond, vers la corruption. L’air est chargé de moisissure et de spores empoisonnés. Mes pensées sont troublées et mes repos tourmentés par ces substances. Je dois régulièrement utiliser mes talents curatifs pour continuer. Cela me retarde.
Il se joue de moi, je sens que sont attention est sur moi, mais depuis hier, je n’arrive pas à le rattraper. Depuis hier, la distance entre nous ne diminue plus. Il a accéléré alors que sa puissance est impressionnante. Sent-il ma détermination ? Pourtant, il le savait, que en s’en prenant à un temple d’Elune, il attirerait les foudres des elfes nocturnes. Que Cénarius me soit témoin, je vengerai nos jeunes prêtresses. Il est ma proie.
Quatrième jour du cinquième cycle.
Il s’est arrêté. Son odeur et plus forte au file de ma course. Mais il n’est plus seul. Une odeur plus forte est avec lui. Plus quelques autres émanations de craintifs, que je tuerai facilement.
Maintenant je le vois. Il ne me craint plus. Il se croit en sécurité dans ce camp démoniaque. Je ne comprends pas ce que’il dit mais je sais que’il fait son rapport. Il est une offense à la nature. Mais ce qui semble être sont maître, l’est encore plus. J’ai maintenant deux démons à tuer. Ils sont entourés de familiers démoniaques. Je me suis fondu à une branche qui les surplombe presque. Je suis la panthère des ombres qui bondira sur ses proies, le moment venu.
Soudain, le plus cornu des deux me montre du doigt. Aussi tôt, ses familiers gravissent le tronc de l’arbre qui n’est plus mon refuge. J’ai depuis sauté sur un rocher, abandonnant ma forme de panthère pour faire appel aux ronces. Je suis assailli de toutes parts, mais protégé par les épines des ronces, et mon avance est inéluctable.
Une grosse masse dans la main, celui qui m’a mené jusqu’ici, s’interpose. Un rictus de bienvenue dévoile ses crocs noirs. Il est trop sûr de lui. J’en profite donc, et prends l’avantage. Je l’immobilise dans une prison d’épines et le brûle par un rayon d’Elune. J’entends crépiter et se déchirer son cuir, pendant que je passe à bonne distance de lui. Je cours sur son maître, devenu le danger à éliminer avant de savourer ma vengeance. Un court instant, je regrette de ne pas avoir fait appelle aux assassins de mon Ordre, cela m’aurais facilité le travail. Après plusieurs de mes incantations les plus puissantes qui le touchent sans que’il ne bronche, il m’assène une monumentale claque de sa main griffue. Mes jambes ont du mal à me porter, et mes oreilles sifflent. Ce combat ne doit pas durer ou je suis mort. J’entends déjà céder les ronces derrière mois preuve que son subordonné est en train de s’échapper du carcan d’épines. Je ne veux pas faire parti de leurs victimes, je veux tenir ma promesse avant de rejoindre les anciens. Je sens monter la rage en moi, pendant que’ils m’assènent leurs coups. Je la laisse monter, au point que je sois elle, que je prenne sa forme, l’ours. Les familiers nous ont rejoint dans le combat, mais leurs attaques sont trop faibles pour me faire mal. D’un revers de ma patte, je remets hors combat le bronzé, avant de me concentrer sur le donneur d’ordres. J’envoie des lucioles l’affaiblir et mes coups touchent enfin. D’un grognement qui fait trembler le sol, je me lève sur mes pattes arrière pour me laisser retomber de tout mon poids sur lui. Mes griffes lui enlève la chaire et les cotes, des épaules au bassin, pendant que mes crocs le libèrent de son visage. Il chancelle avant de s’écrouler. Je ne fais plus attention aux familiers. Je profite de ce court moment de répit, pour utiliser la rage que’il me reste à la cicatrisation de mes blessures. Puis, je me retourne vers l’objet de ma vengeance qui reprend ses esprits. Sont rictus a disparu, et ces yeux lancent des éclaires de haine. Sa fureur l’aveugle. Il me fait très mal, mais ne se protège plus. Et, en cinq respirations, il gît sur le sol. Un à un, et malgré mes blessures qui n’en finissent pas de saigner, je renvoie dans leur plan d’origine, les derniers occupants du camp. Je suis très faible, physiquement et mentalement. Mes plus grandes incantations de soin mes sont inaccessibles. J’arrête comme je peu les hémorragies et me téléporte vers la contrée des fidèles de Cénarius. Où, j’espère, ne pas mourir avant d’y être pris en charge.
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