Toutes ces étoiles éloignées les unes des autres, toutes moins lumineuses les unes par rapport aux autres...
Tellement pareilles mais tellement différentes, aucunes d'elles ne s'accordent parfaitement. Leur éclat, leur taille, leur nature, leur histoire, tout; rien ne coïncide, tout n'est que matière à conflits, ou dans le meilleur des cas aux mensonges et à l'hypocrisie. Survivre, se goinfrer de masques, oublier, se gonfler de valeurs qui ne sont pas les notres, mais fatalement héritées... Etouffer sous les non-dits, se perdre et devenir sans le vouloir, ou sans être voulu...
La distance semble énorme, le vide est incommensurable, tout cela est gargantuesqe... Mais est-ce une bonne raison de perdre le nord ? Tout est pourtant visible, bien visible, affiché de manière flagrante, certes, mais seulement, et seulement sincèrement, quand la nuit est tombée.
Comme si lorsque les cieux devenaient sombres et que le soleil disparaissait, tout devenait plus clair, les voiles nous aveuglant s'envolant portés par la brise de l'innatendue vérité.
Mais le soleil dans son infinie clarté cache à lui tout seul cette immensité, cette joyeuse diversité d'astres hétéroclites. Mais il ne fait que les cacher, du moins pour un temps, car toujours les ombres finissent par nous rattraper, nous dévoilant ainsi le ciel paradoxalement étoilé...
Tout est possible, mais rien n'est sûr
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