[Shorty]

[HRP]
- Je continuerais mon BG, qui n'en est pas un, quand j'en aurais envie...
- J'incrusterais dedans à un moment ou à un autre mon texte sur Bonta/Brakmar.
- Si vous cherchez de l'action, passez votre chemin.
- Je n'ai pas lu les autres BG, et je connais peu celui de Dofus, certaines parties peuvent entrer en contradiction avec ce qui a déjà été écrit (en particulier pour le texte Bonta/Brakmar), et je m'en excuse...
(Perle-de-lait est un garçon pour ceux qui auraient un doute...)
[/HRP]

Cette larve me regarde bizarrement... mâchonnant un brin d'herbe qui passe par là.

"Perle !"
Mamii m'appelle, c'est l'heure de manger. Je me précipite dans la maison et je saute sur mon tabouret, prêt à tout engloutir. Cette après-midi a été difficile, j'ai joué avec ma cousine pendant des heures, et jouer avec elle signifie se battre jusqu'à ce que blessures s'ensuivent. Mais ce supplice est passé et le dîner est servit, la vie normale reprend son cours. Ce soir, crème au bouftou, suivit de coulis de chocolat à la glace vanille. Hmm, mon ventre saute de bonheur.

"Oh, nononon petit coquin, va laver tes mains avant. Et ne me fait pas cette tête d'enterrement. Et puis lave toi entièrement, tu est tout sale"
La tête baissée, je quitte la table pour me rendre dans la salle de bain. J'entend encore mémé qui râle en finissant la cuisine.

"Comment tu fais pour rentrer tous les jours pleins de boue? Tu as encore joué toute l'après-midi avec Velouté, c'est ça ? Je le savais... Vous devriez jouer à des jeux plus sains, comme Cache-cache, ou encore aider monsieur Lait à s'occuper de ses poissons. Mais non, tu n'en fais qu'à ta tête... Tu vas vraiment te faire mal un jour."
Je sors de ma douche et je m'habille rapidement, la crème est prête et n'attend que moi pour être dévorée. Je me met en face de Mamii et nous commençons à manger. Sa crème est délicieuse, comme d'habitude. Mamii, c'est la meilleure cuisinière de tout le village.

"Tu sais mémé, cette fois j'ai battu Velouté, elle a faillit m'avoir une ou deux fois, mais j'ai réussi à la battre. C'est la première fois que je la bats, mémé, la première fois."
Elle me regarde avec un petit sourire, puis reprend son visage dur.

"Eh bien tu ne devrais pas te vanter d'être aussi violent. Je vais encore entendre ton oncle parce que Velouté est rentrée pleine de blessures... Elle ne peut pas se soigner comme toi, tu sais. Et tu ne sais même pas guérir les autres... Quand je disais que tu devrais aller en cours au lieu de jouer avec elle ; tu saurais peut-être comment la soigner à l'heure qu'il est."

Tous les soirs, c'est la même chose... Elle se fiche complètement que je m'améliore, pour elle, il n'y a que l'école, l'école, l'école. Mais il va bien falloir que je me débrouille quand des champchamps sauvages me sauteront dessus pour me violenter. Et à quoi ça me servira de savoir guérir les autres à ce moment là? Mes combats avec Velouté, c'est un entraînement, un en-traî-ne-ment. Mais elle ne comprend pas... La suite du repas se déroula sans un mot, juste les "slurps" que je faisais en engloutissant la crème.

[Shorty]

Les histoires viennent de sortir, alors je me suis dit que j'allais poster la mienne (je n'avais pas d'hymne donc je ne l'ai pas proposée pour le concours. De plus, elle est assez hors sujet...)
Elle n'est pas révisée, et j'ai essayer de la mettre au goût du BG de Dofus casi-inexistant au dernier moment, c'est donc sûrement raté. Je la met là, parce qu'elle rentre bien dans la chronologie de mon histoire. enjoy

Mamii, raconte moi une histoire.

" Mamii !! Mamii !! "
Je lui avais pourtant interdit de monter les escaliers comme un fou, ça réveille ma serpillière bouftou qui est en dessous, et elle va encore vouloir sortir laver la maison pour la cinquième fois aujourd'hui... " Qu'est-ce que je t'ai dis à propos des escaliers et de bramer comme un scarafeuille, Perle? "
" Les Scarafeuilles brament? " Quel petit impertinent, il ose me répondre!
" Bien sûr que non, C'est une expression ! Et pour m'avoir répondu, tu seras privé de cuillère ce soir ! " Ça lui apprendra, il n'en fait qu'à sa tête celui-là. De tous mes petits, c'est le plus turbulent.
" Désolé Mamii... " Et il recommence avec ses yeux de dragodinde qui me font craquer... Mais que vais-je faire de lui, Enutrof? Ce petit eniripsa me rendra folle.
" Maintenant que tu es là, que veux tu? "
" Je viens de recevoir une lettre de mon cousin Flan. Il veut savoir pourquoi les Bontariens et les Brakmariens ont commencé à se battre. Toi qui est si vieille, tu devrais savoir. "
La guerre en Bonta et Brakmar... C'est si loin tout ça.

A l'époque, on venait juste de se rendre compte que les Dofus avaient disparu. Les aventuriers affluaient de toute part, et déjà des clans se formaient. On pouvait voir des quartiers dans la ville, qui d'ailleurs n'avait pas de nom puisqu'elle était unique dans le pays. Il y avait le clan Grand Brie, les Blancs Gibi, les Kadosh, et bien sûr les Bontariens et les Brakmariens. J'étais entrée dans le clan Grand Brie.
Jeune et naïve, je croyais pouvoir trouver les Dofus, et devenir riche et célèbre. Je voulais me marier à un beau Cra qui me serait dévoué corps et âme, créer une usine de yogourt et devenir la plus grande laitière du monde... Quel beau rêve. Je suis tout de même devenue laitière. Et regardez moi, en train de tricoter des cache-pots pour mes petits. Ai-je l'air riche et célèbre? Non, c'est parce que je ne le suis pas.

Mais je m'égare... Je disais donc que mon clan était composé en grande partie de jeunes comme moi, oui j'ai été jeune à une époque, qui avaient tous le même but : trouver les Dofus et les voler en trahissant le clan. Et si il y avait une telle ambiance à l'intérieur même d'un clan, c'était bien pire dans les rues. Quand on portait les couleurs de son clan et que l'on sortait, les clans adverses venaient et on ne ressortait pas de la bataille sans un bras en moins. Quand on n'appartenait pas à un clan, tout le monde nous tapait dessus. Donc tout le monde restait chez soi de peur de sortir, et les rues étaient vides. On n'était pas près de trouver les Dofus à cette allure. Il a alors été décidé de tenir une réunion au sommet entre les différents clan. L'endroit avait été choisi dans la taverne Brakmarienne car elle était au centre de la ville et qu'on y buvait la meilleure bière. Aussi, étant au centre des conflits, les Brakmariens se faisaient frapper par tout le monde. Cela semblait l'endroit idéal.

Le soir de la réunion, notre chef, un petit Iop moche, me choisit moi, belle et élégante, et un sadida, grand et poilu, pour l'accompagner en tant que bras droit et droit. Nous arrivâmes à l'heure, et le chef s'assit à la table déjà mise. Il y avait les chefs des autres clans à la table : une magnifique ecaflip, une toute petite xelor dont la tête n'arrivait pas au niveau de la table, et le chef des Brakmariens. Les Bontariens arrivèrent enfin une demi heure après ; leur chef, connu pour être l'homme le plus maladroit du monde, était tombé dans un trou qu'il avait lui même creusé pour faire un puit, et il fallu le remonter après l'avoir retrouvé ; et là, ce fut le drame. A peine arrivé, le chef Bontarien se mit à crier avec une violence dantesque. Alors que tout le monde le regardait d'un air ébahi, il crachait ses mots au visage du chef Brakmarien : " Alors c'est comme ça que tu le prends ! Je le savais, tu n'es qu'un coquin, m'insulter, me ridiculiser, comment ose-tu? Tu ne mérite que la mort !" Et il s'en alla. Il se trouve que les fourchettes étaient posées sur la table pointe en l'air, ce qui pour ce fanatique signifiait "Pique, pique, j'te pique le cul". Tout le monde savait qu'il fallait mettre les fourchettes pointe vers la table en présence du chef Bontarien si on ne voulais pas se faire tuer. Là, ma mémoire me fait défaut, et je ne me souviens pas comment s'est passé le reste de la réunion. Le chef des Brakmariens mourut le lendemain, bien sûr. Mais de ce jour, la guerre fut déclarée entre les Bontariens et les Brakmariens, qui étaient plutôt en de bons termes auparavant. Ils n'avaient plus peur de sortir, et les rues étaient devenues de vraies boucheries.

Bien vite, les uns après les autres, Grand Brie, Blancs Gibi, et les Kadosh disparurent, dissous par les chefs. Il ne restait alors que les Brakmariens et les Bontariens en ville, et leur nombre avait doublé du des arrivants des autres groupes. Les Brakmariens,alors dirigés par Hyrkul et parmi lesquels je m'étais engagée, partirent de la ville pour en reconstruire une plus au sud, plus sombre que l'ancienne ville désormais renommée Bonta ou Jiva le religieux régnait. Je pense qu'avoir été martyrisé par les autres clans pendant si longtemps a rendu les Brakmariens rancuniers. Ceux qui ne voulaient pas de la guerre s'installèrent à l'est, proche de la mer. Au fil des chefs, Brakmar obtint la réputation de "mauvaise", et Bonta devint "bonne" car les religieux fous avaient décider d'y résider.
Depuis, cette histoire est oubliée, et les deux grandes villes se battent sans aucune raison.

" Mamii !! Mamii !! "
" Hein, quoi donc?"
" Tu avais le regard vide, tu pensais à quoi? "
" Oh, à rien mon chéri. Dis à Flan que la guerre a commencé parce que le chef de Bonta était jaloux des atouts du chef de Brakmar. "