[Butloch]

Ces ruines... témoins silencieuses d'une gloire passée, témoins de si grands combats, mais que reste-t-il en ces lieux ? On n’y croise que des rats, des insectes si gros qu'on ne sait pas vraiment s'ils en sont, parfois quelques valeureux aventuriers essayant de repousser les Charrs qui rôdent dans les environs.

Les vestiges semblent parler d’eux même, je m’assis, adossé contre une colonne, je remarqua à côté de moi une tache sur le sol, le sang avait coulé si abondamment que les puissantes dalles de pierre s’en était imprégnées, sans doute celui d’un mage du Sceptre Flamboyant.

Dans un soupir, j’ouvris une bouteille d’alcool, en la regardant je remarquait des dessins rongés et pourris par le temps, on pouvait tout de même y lire la date 1064 A.E. C’était avant que tout cela commence, mon regard resta fixé sur la bouteille je ne sais trop combien de temps, elle provenait d’Ashford, des souvenirs commencent à arriver à mon esprit, les champs, le vent qui faisait danser le blé contre le sol, tout cela n’est plus maintenant.

La nuit arrivait, lentement, le soleil rouge s’était déjà couché au loin, seul ses reflets orange pouvaient s’apercevoir sur les quelques nuages qui décoraient le ciel. Une légère brise frôlât mon visage, l’air s’était adoucit, je repris quelques gorgées. J’étais la, seul dans les ruines de l’Académie de Nolani, toute la journée j’avais combattu avec un groupe d’aventuriers aux alentours de la place Piken, je gardais d’ailleurs toujours une plaie sur l’épaule gauche, une vilaine entaille qui ne voulait pas disparaître. Voila pour aujourd’hui, en attendant que demain arrive… qu’est ce qui sera changé ? Qu’est ce qui peut encore changer ?

Le Ciel était désormais noir, les nuages étaient partis laissant place à une lune, ronde, peut-être était-ce la pleine lune, il me semblait qu’il manquait tout de même un morceau et curieusement, je la trouvais moins éclairante qu’a l’habitude. J’avais plutôt l’impression que c’était les étoiles qui éclairaient le ciel d’une manière spectaculaire. Je les contemplais, ébahis, je repris une goutte d’alcool, je sentais que je perdais un peu le fil de mes idées. Le ciel projetait sur le sol les ombres des ruines, l’ombre de la colonne à laquelle j’étais adossée paraissait immense. Je dodelinais de la tête mais je n’arrivais pas à me résoudre à me coucher.

Au fur et à mesure que je les observais, les ombres nocturnes des ruines se mirent à bouger, du moins j’en avais l’impression, avec le recul je me demande bien si cela est possible, mais après tout, qu’est ce qui est impossible dans ce monde dominé par la terreur et la magie. J’étais donc la, presque inconscient, regardant danser les ombres autour de moi, une sorte de sauterelle sur ma jambe me fit sursauté, elle s’enfuie rapidement mais durant mon mouvement, j’avais remarqué que mon ombre sur le sol dansait avec les autres. Je restais la, immobile, me demandant si tout cela n’était que le résultat de la bouteille d’Ashford, mais ce spectacle était bel est bien vivant, les ombres dansaient, et la mienne avec, je me sentais remplis d’une profonde chaleur. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu de gens danser, cela faisait… je ne m’en souviens même plus réellement, c’était avant la Fournaise. Tous ces personnages dansaient, moi avec, elles étaient la, anonymes. Cependant une attira mon attention, elle me paraissait familière, très familière, ça n’était pas la mienne mais elle y ressemblait en certains points. Elle paraissait plus calme que les autres, c’était une simple ombre mais j’avais pourtant l’impression étrange qu’elle recherchait quelque chose, très vite je ne parvins plus à la voir, mais elle m’intrigue encore aujourd’hui. Je ne peux pas dire que ce spectacle magnifique me réchauffait, car il ne faisait pas vraiment froid, mais c’était une sensation intérieure, indéfinie mais bien réelle.

Au bout d’un certain temps, la fatigue me gagna, je pris ma couverture, me servit de mon baluchon comme oreiller, les ombres dansaient toujours, après un dernier regard vers les étoiles, je fermis les yeux et dormis paisiblement.

Aujourd’hui j’ai combattu, encore, toujours, mais mon esprit reste comme hanté par toutes ces ombres. Je ne suis qu’une ombre parmi tant d’autres, Ombres de Nolani, venez… venez… et rassemblons nous.


[HRP: nous somme pas encore beaucoup, j'attends donc avec impatience des joueurs interessés, guilde tranquille, rp, sans stress...

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A bientot ]