C'est dans les meilleures ...

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Juste une petite introduction à l'histoire de mes personages. La suite viendra, un jour

désolé par avance pour les fautes.
-l'Amande


« C’est dans les vieilles tavernes qu’on racontes les meilleures histoires ». Ah non ce n’est pas cela ! « C’est dans les meilleures tavernes qu’on fait les vieilles histoires ».
Peu importe, cet adage est très connu et vous devez sûrement le connaître. En tout cas, si vous ne le connaissez pas, c’est bien dommage pour vous et pour moi par la même occasion.
Mais là n’est pas le sujet.

Laissez moi vous accompagner dans cette ruelle, plutôt sombre, plutôt salle et puante et de préférence située au cœur d’un de ces quartiers mal famé de cette ville de pirates. Et surtout, faites attention à ne pas marcher sur Chouchou mon copain le rat.

C’est donc, dans une de ces tavernes à l’enseigne représentant un rat, un sanglier, un poisson éventré, une tête de mort, un loup garou, une baleine rouge faisant chavirer un navire, un dragon ailé crachant du feu sur de pauvres innocents en panique, une sirène attirant les marins sur les rivages d’une île maudite ou encore une sorcière jetant un enfant dans un chaudron bouillonnant et gargouillant, que je vous emmène. Enseigne, dont on se demande, systématiquement, quand l’alcool n’embrume pas trop nos pensées, si elle ne va pas nous fracasser le crâne en se détachant de ses appuis. Imaginez un peu cette mort horrible, dans cette ruelle étroite, vos cris étouffés par les râles alcooliques provenant de ce lieu de perdition. Une mort d’autant plus ridicule que la maréchaussée, le lendemain matin et pas avant, a peine sortie de la brume alcoolique dans laquelle elle naviguait, vous retrouverais allongé dans cette flaque d’eau stagnante, un bout de bois représentant un rat, un sanglier, un poisson éventré etc etc …planté dans le crâne. Mais tout cela n’arrivera pas, car un millier de fois de cette porte a été ouverte, fermée, claquée et jamais l’enseigne ne s’est risquée à toucher ces pavés humides et sales. A moins, bien sur, que fatiguée de cette vie inutile, l’enseigne ne se décide un jour à se jeter du haut de son mur. Mais cela reste pure spéculation.
Entrons donc dans ce lieu. Oui, celui là !

Mais attention, la porte à peine franchie, vous serez marqué à vie par cette odeur étrange qui nous assaille les narines. Odeur des plus indescriptibles qui tient à la fois du parfum des latrines, de celui de l’abattoir de l’Association Culturelle des Bouchers Réunis et de celui de la marée. De plus, si vous savez éviter la chaise qui vole au milieu de la pièce vous n’aurez peut-être pas droit à une seconde marque offerte par la maison.
Vous n’êtes pas habitué à cette ambiance chaude et sincère, peu importe on s’y fait relativement vite, surtout après trois ou quatre pintes de la bière tiède et aqueuse qu’ils servent dans ce bouge.

De toute façon, c’est dans cette taverne, et non dans une autre, que nous rencontrerons la personne que nous sommes venues écouter. Le plus souvent, il s’agit d’un vieux marin accoudé seul la plupart du temps, les habitués ne le connaissant que trop bien, prêt à raconter n’importe quelle histoire contre quelques verres remplis. Et ici, le vieux Ron ne fait pas exception à la règle sur sa situation taverniale.
Il en a vu beaucoup de ces jeunes aventuriers l’écouter avec passion (et un peu de dégoût aussi), puis, se lancer dans une quête impossible et pas toujours héroïque, à la recherche d’un trésor ou d’une jeune demoiselle, qui depuis le temps, ne devrait plus être très jeune. Demoiselle jeune comme je vous l’ai déjà indiqué et soit disant pucelle que serait prisonnière d’une sorcière jalouse de sa beauté et de sa virginité
Franchement si la fille était si belle et si pucelle, cela ferait longtemps que la soit disant méchante sorcière serait empalée sur au pilori du cœur de la ville ou sur le plus haut des mas du bateau d’un capitaine corsaire très prétentieux. A mon humble avis il y a un loup dans l’histoire. Comme dans celle du petit chaperon…Cela n’a aucun rapport, bien bien, puisque vous le dites, je n’oserais remettre votre parole en doute.

Oui, je sais, on trouve ce genre d’histoires fantasques dans toutes les bonnes tavernes, mais attendez. Ce vieux là il n’est pas comme les autres. Oui je sais aussi qu’ils disent tous cela pour boire à l’œil, mais remplissez sa choppe d’une autre substance que cette bière immonde et il vous racontera une histoire tout à fait différente.
Je le sais j’en ai fait l’expérience.

Bon d’accord, vous n’y croyez pas, mais laissez moi faire. De toute façon si vous imaginez pouvoir partir seul de cet endroit et rentrer sain sauf et la bourse toujours accrochée à la ceinture, vous vous trompez lourdement. Repensez à donc l’enseigne de cette taverne. Elle a peut-être pris sa décision et Chouchou, vous savez mon copain le rat, serait peut-être ravi de déguster de si jolis globes oculaires.
Allez y n’hésitez pas ! Installez vous à la table de cet homme avec deux verres d’eau de vie de pommes, un pour lui, un pour moi et laissez le parler. Et par pitié ne partez pas lorsque vous aurez humé son haleine de cachalot en décomposition avancée.
Vous voyez, il commence déjà. Comment cela, vous ne comprenez pas ce qu’il raconte. Mais non il parle pas dans une langue étrangère c’est juste ses chicots. Bien, bien ne partez pas maintenant je vais vous traduire.

En fait, il parle des trois sœurs Syk. Alya , Lea et Sylea Syk. Trois sœurs qui se prétendaient jumelles mais très différentes les unes des autres. Différentes aussi bien de part leur caractère, que leur physique. Quand il m’a conté cette histoire, le vieux Ron, a commencé par les aventures de Lea. C’est sa préférée des trois et vous en comprendrez plus tard les raisons, mais là il commence par Sylea, la peste.

Qu’est ce qu’il attend ? Ah, tout simplement que vous hochiez la tête en signe d’approbation pour qu’il se lance dans la suite de l’histoire.
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