[HoneyBadger]

[I]La nuit tombe sur les plaines de Trystfall quand la jeune et belle Caty entend frapper à la porte de sa ferme...[I]

Une voix forte: Allons madame, ouvrez, vous ne refuserez pas votre foyer à trois fiers paladins de retour de la bataille ?

La femme ouvrit et accueillit les bienfaiteurs de l'Alliance avec chaleur et respect comme il se doit pour toutes les petites gens des royaumes protégés par cet "Ordre Sacré"... Elle leur offrit ce qu'elle avait de mieux à manger, soupe de potiron, salade de potiron, perdrix à la sauce au potiron... En effet, le potiron était la seule chose qu'il était possible de faire pousser correctement sur cette terre désolée hantée par les mort-vivants, tant ceux de la Légion Ardente que ceux à la solde de la Maîtresse Noire...

Après les avoir questionné sur le front, Caty écouta leurs récits de bataille avec attention... Comment ils avaient écrasé un village troll, abattant femme, enfant, vieillards pour la plus grande gloire de l'Alliance, comment ils avaient crucifié un vieux chaman orque sur le mur de protection délimitant Ashenvale et les Barrens pour signifier aux peaux vertes qu'ils n'étaient pas les bienvenu, etc... Elle apprit qu'ils se nommaient Yrhos, Minor et Nathan et qu'ils avaient été envoyé pour aider la Phalange Rouge qui protégeait sa ferme...

Yrhos: Et où est donc votre mari, belle demoiselle ? C'est dangereux de tenir seule une si grande ferme !
Caty: Mon mari est parti en mission d'exploration de la jungle près de Booty Bay avec la Phalange qui avait besoin de volontaires. Je ne suis pas seule pour travailler ici heureusement ! Mais les fermiers de Trystfall ne dorment pas ici. Et concernant ma sécurité, eh bien la Phalange l'assure sans aucun problème !

Après s'être bien restaurés et avoir beaucoup discuté, les paladins s'affalèrent dans l'unique chambre de la maison tandis que Caty allait dormir dans la grange avec les bêtes afin de laisser son lit aux défenseurs de l'Alliance...

Mais au milieu de la nuit, un bruit la réveilla... Elle bondit et attrapa une fourche. Elle avait plus d'une fois défendu la ferme contre des maraudeurs ou des Darkhounds qui en voulaient à ses citrouilles, elle n'avait pas peur d'eux. Elle regarda anxieusement autour d'elle...

Une main tendue pour attraper sa fourche la fit sursauter, puis elle se calma: ce n'était qu'Yrhos, l'un des paladins.

Yrhos: Olah, ce n'est que moi, je suis désolé de vous avoir fait peur !
Caty: Ce n'est rien, que désirez vous ? Il y a un problème avec la chambre ?
Yrhos: Oh non, aucun problème, je venais juste vous remercier pour votre accueil...

D'un geste souple, il l'attrapa par la taille de la main droite, et appuya de la gauche sur son poignet pour la faire lâcher son arme... L'étreignant à l'étouffer, il la força à s'allonger sur la paille... D'abord interdite, elle surmonta sa peur et se mit à se débattre, à crier. Elle appela à l'aide les autres paladins, la Phalange, les fermiers, mais personne ne viendrait, et surtout, personne n'irait déranger un paladin, fier et noble défenseur de l'Alliance... Elle le savait, mais continuait de se débattre et de hurler avec la force du désespoir...

Yrhos la fit taire d'un coup au visage avant de soulever sa robe... Caty réprima un sanglot et ferma les yeux, elle chercha à s'échapper, à fuir ce corps qui lui faisait horreur, à s'envoler, à devenir légère, légère...

Ayant grandit dans les bas fonds de Stormwind, elle connaissait bien les hommes, tous ces hommes "importants", soldats, paladins, qui entraient dans les maisons, pillaient, violaient, brutalisaient dans leurs propres terres sans que personne le lève la main pour les arrêter car, après tout, "les soldats doivent bien se détendre" disait-on... Même leurs homologues féminines, pourtant nombreuses dans l'armée, les laissaient faire, exprimant ainsi un profond mépris pour les personnes ne se battant pas qu'elles appelaient "l'arrière train"...

Caty connaissait bien ce monde, aussi, quand Trystan, son mari, simple fermier, lui avait proposé de partir avec la Phalange cultiver la terre de Trystfal afin de redonner à ces terres désolées un semblant d'humanité, elle accepta avec joie...

Mais voilà que ce monde qu'elle avait fuit l'avait rattrapé. Elle ouvrit les yeux en sentant le contact froid de la main du paladin contre sa jambe... Sa présence, lourde au dessus d'elle, l'écrasant de tout son poids... Lourde... Trop lourde... Elle sentit un contact contre sa poitrine dénudée, de la bave, probablement...

Non, c'était trop... solide, trop liquoreux, non... ce n'était pas de la bave, c'était, c'était... du sang !

Caty se débattit en hurlant, cherchant à se débattre, à se retirer de sous cette masse humaine. Le paladin avait les yeux révulsés, mais il respirait encore. Au dessus de lui, une silhouette voûtée dotée de défenses protubérantes se tenait, puissante et terrifiante... Une hache de pierre était plantée dans le dos du paladin qui s'était figé sans un bruit alors qu'il était en train de retirer ses braies...

Réalisant qu'elle tombait de Charybde dans Scylla, Caty hurla de plus belle, un cri suraiguë qui attira les deux autres paladins. Le premier se jeta sur le troll avec sa masse tandis que Caty se dégageait et se roulait sur elle-même en sanglotant dans un coin de la grange... Le troll, attendit impassiblement le coup de son adversaire et l'esquiva sans mal. Le pataud guerrier humain alla défoncer le mur de bois de la ferme... Alors qu'il tentait de dégager son arme des planches défoncées, une bête au pelage gris et aux crocs acérés se jetait sur lui...

Le troll se retourna vers son dernier assaillant qui s'enfuit dans les couloirs de la maison. Le peau-verte n'y prêta pas attention tandis qu'il achevait le paladin encastré dans le mur... Mais Nathan, le dernier paladin, revint bien vite, tenant dans sa main gantée une petite chose rose qu'il menaçait d'une dague... A cette vue, Caty s'effondra en hurlant...

Caty: Non ! Pas mon fils ! Pas mon bébé ! Prenez moi mais ne touchez pas à mon bébé...
Nathan, s'adressant au troll: Laissez moi partir et je vous laisserais le bébé, si vous ou votre loup esquissez le moindre geste hostile, je lui tranche la gorge, c'est compris !
Le troll, regardant d'un regard neutre le paladin: Ounga la waonka etsi ah ah ah...

A l'oreille du troll, un sifflement familier se fit entendre, et il plongea instantanément vers l'humain... Ce dernier eut une fin rapide, une flèche le cloua littéralement au mur, traversant sa boîte crânienne comme une feuille de parchemin. Il lâcha le bébé, qui fut rattrapé par les immenses bras du troll... Ce dernier le rendit à sa mère avec un sourire qui se voulait bienveillant mais qui lui fit plus peur qu'autre chose...

Incrédule, celle-ci risqua un coup d'oeil par le trou fait par le coup de masse dans son mur et aperçut à l'extérieur un grand orque à la peau claire portant un arc et une hache à deux mains dans le dos...

Le troll se pencha vers Caty et lui dit sans se départir de son sourire:

Eh watsaha nigoula wonka !

Puis il s'inclina et sauta par le trou, rejoignant son comparse, et tous deux repartirent avec, sur le dos, des sacs contenant des potirons dérobés dans le champ de la ferme...

[djord]

wow (c'est le cas de le dire), magnifiquement écrit, prenant à la lecture, que dire encore ... parfait et superbe (enfin plus long ça n'aurait pas dérangé) , merci .... heuuuu ..... encore ?

[HoneyBadger]

Librement inspiré de Aussi loin qu'une âme ai pu fuir de R.A. Salvadore pour ceux qui connaissent, content que ça plaise

[Sethi]

Vraiment bien j aime beaucoup

[Angolas/Poustache]

Tjrs aussi pouet pouet Guls non franchement rien a dire ton chef est fier de toi
par contre pour la fin je l aurai fait un peu plus trash prochain resto je te donnerai des idées version shernan si tu vois ce que je veux dire
Pour la horde

[Gonakillyou]

Bravo, c'est vraiment bien écrit, avec style mais sans surcharge.

Seul petit bémol, le mot "paladin" apparaît peut-être un petit peu trop souvent à mon goût.

[Jaykera]

Vraiment bien, vite la suite !