Face a l'horizon, perchée sur un piton rocheux, je contemple la lande désertique a perte de vue...
La terre, marquée par la morsure du soleil s'est ridée, et de nombreuses craquelures parcourent le sol rouge et aride. Les infinies variations de couleurs, au loin, marquent la progression des ténèbres sur le jour....
Le ciel s'embrase de feu, comme si une bataille faisait rage à l'horizon. La victoire est d'ores et déja remportée par la nuit, qui étends ses tentacules d'ombre sur cette terre brûlée par les rayons du défunt soleil.
Dans peu de temps, les ténèbres prendront possession de ce monde...
Élevée au sein même des forces qui luttent à mes cotés, j’ai le pressentiment que ma destinée ne leur sera pas favorable…
Recueillie et élevée par les habitants de la forêt, appelés Sadidas, j’ai appris à connaître la forêt et ses occupants, et pour cela, je leur serais toujours redevable.
On m’a élevée dans la crainte et la lutte contre les ténèbres, qui reviennent menacer notre monde a intervalles réguliers. N’étant pas semblable a ceux qui m’ont élevé, et mes origines m’étant inconnues, j’ai commencé tôt à chercher d'où je venais, malgré les refus et les mises en gardes de mes tuteurs.
Leur mode de vie ne me déplaît pas, mais ne me convient pas…
L’inaction me pèse…
Au lieu de maîtriser les forces de la forêt, mon enseignement se porta sur les sciences de ceux même que redoutent mes protecteurs…
Après de longues années auprès de mon maître, un vieil Hermite, qui, foudroyé par l’age, mais encore l’esprit vaillant, et qui garde encore dans sa peau les trace de batailles passées, mon enseignement se terminait, et j’étais prête à affronter ce monde, qui semble vouloir m’oublier..
Mon maître a toujours été discret, comme il convient aux membres de notre art, et je n’ai rien pu apprendre sur lui, sinon qu’il était au service de forces qui ont fini par le détruire, et faire de lui ce qu’il est aujourd’hui.
La sérénité et la paix, qui s’écoule lentement dans mon village natal, n’étaient pas dans mes attributs, et je dérangeais souvent mon entourage, fait de ses êtres, qui, malgré mes années passées avec eux, restent mystérieux à mes yeux…
Très tôt, je commençais à m’avancer dans la forêt, loin du cocon paisible ou je vis…
La forêt était une partie intégrante de mes tuteurs, mais pour moi, elle était un mystère, semblant me repousser… La végétation luxuriante de ces arbres, dont on ne percevait pas la cime, formait une jungle impénétrable pour quiconque. La faune avoisinante du village vivait en harmonie avec le village, mais des que l’on s’éloignait un peu, la forêt se faisait moins dense, et plus menaçante, des habitations, et des sculptures de civilisations oubliées, se distinguaient, sous l’épais manteau vert qui les recouvrait. La forêt regagnait, ce qui lui avait été conquis, et ce lentement implacablement les prédateurs de la jungle avaient fait de ce lieu leur repère, et la mort rode derrière chaque arbre ou construction.
Les Sadidas eux même évitaient cette zone, ou l’on raconte qu’elle hébergeait de sombres sorciers, qui arrivaient à convertir leurs ennemis pour agrandir leurs rangs… La magie restait présente dans ce lieu, et renforçait cette atmosphère suintant le danger… Des créatures fuyaient mon approche, mais ne semblaient pas me redouter.
Cette atmosphère aussi étrange que cela puisse paraître, m’attirait et je passais de longues journées à errer et chasser dans ces ruines.
Les miens n’étaient pas rassuré quand ils me savaient a cet endroit, nombre d’entre eux ont mystérieusement disparus dans cette zone. Malgré toutes mes questions, ils ne voulurent jamais me dire, quel peuple avait habité ces lieux, et pourquoi ils avaient disparus. La seule évocation de ce lieu, leur faisait perdre leur joie habituelle, et il préféraient après aller se réfugier, et se mettre a l'abri de mon interrogatoire.
Mon maître, qui n’était pas apprécié par les Sadidas, mais était respecté, m’appris que ces lieu furent habités par une ancienne peuplade proche des Sadidas, qui eurent renoncé à leur relation avec la forêt, celle ci, abandonné par ses serviteur se dépérit, et naquis a coté de cet endroit un marais. Ce marais , au début n'inquiéta pas cette peuplade, mais très tôt, une brume persistante envahit le marais, et progressa vers le village des « Natifs », comme les appellent mon maître cette brume eu pour effet de changer la végétation, qui perdit son vert éclatant au profit d’une teinte bleutée. Les Natifs eurent tôt fait d’observer ce changement, mais ils n’y apportaient pas d’attention, peu a peu, la végétation semblait dépérir, sous cette brume qui semblait l’étouffer… Le village des natifs fut déplacé, suite a l’apparition de nouveaux animaux, attirés par ce marais. Les natifs construirent un mur, qui les protégea de la brume, et les isolais de ce marais.
La vie repris son cour, et le marais, derrière le mur continua d’évoluer… De nouvelles espèces végétales, aux formes menaçantes remplacèrent les végétaux avoisinant du marais, les ronces se multiplièrent, et grossirent, pour former un tallu impénétrable.
Le mur semblais inébranlable, et seules quelques traces vertes semblaient monter l'activité qui régnait derrière le mur.
Les Natifs se concentrairent sur la maîtrise de la magie de la nature, afin de la remodeler a leur convenance, ainsi ils étaient capable d'accélérer la croissance d'espèces végétales, si bien que quelques minutes une clairière se transformait en foret dense. Il utilisèrent alors leur savoir pour leur propre subsistance, et commencèrent a former de factions armées de manière à élargir leurs frontière, et se faire reconnaître des autres peuples... L'armée grossissait de jours en jours, et des invoquations, ainsi que des végétaux animés virent grandir leur rangs... De nombreux temples ou les prêtres et mage se côtoyaient, afin d'augmenter la puissance de leur magie furent bâtis, et toute la nation était concentre sur l'élaboration de cette armée a leur gloire... Si bien qu'ils eurent oubliés le marais...
Celui ci s'attaquait au mur, qui maintenant le gênait. De nombreuses lézardes apparaissaient sur le mur, d'où suintait tout le mal qu'il renfermait, des racines traversaient même le mur. Celui, ci, affaibli, finit par lâcher, et le marais, ainsi que ses habitants, animés par une force puisée dans celle des Natifs, anéantirent l'armée et envahirent la ville, l'espace d'une nuit. Les forces que les Natifs domptaient se retournèrent contre eux, La nuit fut enclin au déclin de l'empire Natif. La mort avait envahi les lieux, et les victime se relevèrent, animés d'un nouveau feu, mais celui ci les damnais a l'éternelle servitude...
Les Sadidas, qui avaient fuis les natifs furent prompts a chasser tout le symbole du déclin de la foret, avec l'aide de celle ci, vers les montagnes, où le mal, jusqu'à aujourd'hui encore était tapis.
La foret, repris finalement possession des lieux, mais le mal subsistais dans les temples, et ceux ci restaient dépourvus de végétation, le mal qui y régnait détruisait lentement mais inexorablement toute forme de vie.
Un jour, j'entrepris, a l'envers des recommandation de mes hôtes, je m'aventurais dans ces temples, sans sentir le mal, qui a chaque fois tentais de s'insinuer en moi. Ces Temples étaient pour moi un source infinie d'émerveillement, des écritures ancienne parcouraient les murs, et de somptueuse décorations, remplaçaient l'extérieur sobre. Malgré l'absence d'ouverture en dehors de la porte d'entrée, les couloirs n'étaient pas baignés dans l'ombre, mais une douce lumière orange baignait les lieux.
Je passait ainsi des jours a parcourir les temples, sans jamais réussir a finir l'exploration d'un seul, les couloir se succédaient, tous semblables, et s'enfonçaient vers le centre de la terre...
Mes vagabondages me menaient toujours toujours plus profondément dans les temples, et plus je descendais, plus je me sentait attirée... Malgré l'absence de source lumineuse, je ne souffrais pas de l'obscurité. Les ornements se faisaient plus nombreux, et étaient parsemés de glyphes de métal, Forgés a même la pierre, vestiges d'un peuple déchu, au savoir impressionnant... Les murs semblaient vivants, comme animés par une sorte de vibration, qui se propageait dans l'air. Je ne tardis pas à découvrir des pièces, rondes ou carrées, de moyenne dimension, mais celles ci avaient été, a mon grand désarroi, vidées, il ne subsistait que des traces, dans l'âme des pierres... Plus je m'enfonçait dans l'édifice, plus ces pièces étaient nombreuses, mais malheureusement, toutes aussi vides. Cela ne m'affectais pas trop, et je gardait espoir de trouver quelque chose ici, ma conviction ne m'a jamais trompée... Un jour, dont je ne puis me souvenir exactement, j'ai trouvée la salle finale, au plus profond d'un temple, la ou tous les escaliers mènent. A mon grand étonnement, celle-ci était couverte d'ornements protubérant, formant un bestiaire magnifique, que je n'avais jamais rencontré, alors que le reste du temple était assez sobre, ces sculptures attisèrent mon étonnement. Des rigoles parcouraient cette pièces, se perdant dans l'obscurité, et prenant leur source au piedestral central. Ce piedestral était surmonté d'une petite pierre, dont émanait une légère lumière, semblable a celle dont ces lieux baignaient. je n'examina pas trop le support , et était fascinée par cette oeuvre cristalline. Je me saisi de cette pierre, et l'examina: c'était une sorte de cristal, transparent, bien que l'on ne puisse voir a travers, et qui était source, en son centre de cette étrange lumière orangée. Durant mon analyse, je ne perçu pas le fait que les contours de cette pierre s'estompait progressivement, alors que la lumière augmentait en intensité, lentement. J'étais fascinée, je ne percevait plus rien de mon environnement, seulement cette lumière, dans laquelle je baignait. Les ténèbres se refermaient sur moi, alors que cette pierre se dissolvait dans l'éther. La lumière, une fois que la pierre n'était plus perceptible dans mes mains, venait a disparaître a son tour. Je sentis alors le froid qui avait commencé a m'envahir... Je ne puis, et n'essaya même pas de resister a cet engourdissement. Je sombrais dans l'oubli, avec comme seul témoin, l'obscurité qui m'entourait...
Mon réveil fut difficile, et comparable à un lendemain d'abus de boissons fermenté (Chose qui, malheureusement manque cruellement au village). Je mit un certain temps a recouvrer mes esprits: je me trouvais a quelque pas du seuil du temple, celui-ci ne renvoyant plus le même magnétisme... Je ne puis jamais savoir comment je me suis retrouvée a l'entrée du temple, mais une chose est sure: je n'y suis jamais retournée...
Finissant par oublier les événements de ces derniers jours, Je repris ma place auprès de mon maître, et affirma mes techniques de lames. Grâce a son enseignement, et mon incroyable agilité, ,je fus prompte a chasser, et a rattraper mes proies a la course, mêmes les très rapides Carnes, qui étaient de piètres gibier, mais dont tout l'attrait était dans la folle course, à la vie ou a la mort...
Je ne craignait pas d'affronter les terribles fauves des bois, la chasse deviens rapidement mon passe temps favori. J'étais une chasseuse hors pair, et une guerrière affirmée avant l'heure...
La vie recouvrait sa monotonie et son insupportable calme. Rien du fracas du monde ne venait se perdre jusqu'au village.
La morosité était mon quotidien, n'ayant plus d'endroit ou errer, mes journées ne se finissaient jamais, et seule l'heure de la chasse (solitaire, les Sadidas, selon la tradition ne mangent pas de viande, et préservent la foret), venait me tirer de ma léthargie. L'ennui me tourmentait, et je souhaitais plus que tout quitter ce cocon, pour participer à la vie trépidante de ce monde dans le quel je vit, et que je ne connaît que par les récits des rares voyageurs passant par le village...
Malheureusement pour moi,ce ne fut pas moi qui rejoignit le reste du monde, mais l'extérieur qui est venu a moi.
A mon lever, étant logée a l'écart du village, je découvris les peu fréquentes brumes matinales qui occupaient la forêt. Le village était dissimulé derrière ce brouillard, caché dans les hauteurs des arbres. Le silence régnait comme a son habitude aux aurores, mais ce silence trahissait un événement: pas même un cri, pas même un chant d'oiseau ne venait troubler ce silence religieux. Une faible brise dissipa une partie des brumes, et un frisson, une sensation inconnue parcouru mon corps...
[Hrp]Un jour, une fusion, avec t mes morceau de background, qui composent bien une seule et même entité...
NB: c'est pas fini ^^[/hrp]
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