Horde Somptueuse : triste victoire

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Si vous n'avez pas tout suivi depuis le début, voici la première partie

La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà. La Horde au complet veillait au coin du feu mais l'ambiance était morose. La lune s'était levée à de nombreuses reprises depuis mais chacun repensait encore à cette terrible bataille où tant des leurs avaient disparu. Jamais plus on ne reverrait donc le courageux Wonder'Jin ou l'audacieux Yragaël. Jamais plus Minoten et Morgelt n'abreuveraient la Horde de leur science et des nombreuses légendes glanées durant toute une vie. Avec eux sûrement c'était tout un pan de l'histoire même d'Azeroth qui disparaissait à jamais.

Alors oui, bien sûr, les mercenaires n'étaient maintenant plus une menace mais à quel prix? La victoire avait un goût bien amer et chacun pouvait lire dans les yeux de ses compagnons le dépit , la tristesse, le doute même parfois. Est-ce que tout ceci avait bien un sens? N'était-il pas temps pour la Horde de déposer les armes et de retourner vers une vie plus paisible? Oh, bien sûr, personne n'osait encore formuler de tels propos et pourtant, et pourtant, l'idée, petit à petit, faisait son chemin. En finir avec la violence, les camps improvisés, connaître enfin le confort d'une couche douillette, fonder une famille même... Qui pourrait blâmer ces guerriers déjà passés par tant d'épreuves? Qui oserait leur dire qu'ils ne méritent pas eux aussi le repos?

D'ailleurs, rien ne les avait forcé. Tous s'étaient joints volontairement à la Horde, attirés qu'ils étaient par l'idéal d'un monde meilleur où tous, les orcs comme les trolls, les taurens et même les mort-vivants, où tous donc, pourraient vivre en paix. Pendant un moment, on toucha cette utopie du doigt : Kalimdor connut la paix. Divisée en de multiples factions, la Légion Ardente ne représentait plus grand danger pour des guerriers de leurs valeurs. Pendant des mois, ils parcoururent le continent, d'est en ouest, du nord au sud, exterminant les dernières poches de résistance démoniaque.

Mais toute chose a une fin et vint un jour où la menace n'eut plus pour visage des démons, où chacun pouvait être suspecté. Vint un jour où la trêve fut rompu et où les quelques fragiles repères qui subsistaient encore disparurent à jamais. Les dangers se multiplièrent. Le fermier qui vous offrait le logis pour la nuit n'avait-il pas pour projet de vous dévaliser pendant la nuit? Le marchand qui vous offrait une potion, qu'avait-il en tête?...

Confiante au début, la Horde apprit peu à peu à se méfier des gestes amicaux qu'on leur prodiguait sur leur passage. Troublés, les guerriers s'enfoncèrent de plus en plus loin dans les terres sauvages, là où n'existe plus ni traîtrise ni coup bas, là où la survie seule importe. Des semaines durant, ils combattirent de nombreuses créatures, plus agressives les unes que les autres: des clans entiers de centaures, des hommes-cochons, des furbolgs rendus fous; tous périrent sous les coups de haches et d'épées de la Horde, sous leurs traits mortels, sous leurs sorts enfin. Regroupés autour d'un objectif clair, la survie, nos fiers combattants virent s'éloigner leurs doutes et décidèrent de retourner vers la civilisation.

Arrivés à un avant-poste isolé en terre de Mulgore, la Horde revint vite à la réalité: le monde ne s'était pas arrêté de tourner, loin de là. Ici, le sang avait coulé. Ici, de nombreux innocents avaient été tués. La traque commença immédiatement. On connaît le résultat.

Se remémorant les évènements passés, Erok culpabilisait. N'était-ce pas lui qui avait émis l'idée de cette retraite en terre de dangers? N'était-ce pas lui qui avait convaincu son frère, tout d'abord réticent? Et si, et si... Et si lui et ses compagnons d'armes étaient restés en Mulgore, auraient-ils été prévenus plus rapidement des attaques? Auraient-ils pu tendre une embuscade? Combien de villages auraient-ils pu sauver? Wonder'Jin, Yragaël, Minoten et Morgelt seraient-ils toujours en vie?

Ces quelques questions en appelaient déjà d'autres, plus douloureuses encore : avait-il combattu vaillamment lors de ce dernier assaut? L'une de ses flèches n'aurait-elle pas permis d'éviter un mort ? N'était-il pas temps pour lui de prendre ses distances avec la Horde, avec son frère même? Pendant plusieurs heures, il fit et refit le tour de la situation, cherchant en vain une réponse satisfaisante.

Au petit matin enfin, alors que ses compagnons dormaient, Erok prit ce qu'il crut être la décision la plus sage et s'enfonça dans les fourrés, sans se retourner.
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Erovida, mage réprouvée 70 sur Kirin Tor
Erovi, voleur réprouvé 70
Erova, prêtresse réprouvée 80
Erok, chasseur tauren réprouvé honteux 70
Eromina, gnome guerrière 70
Ivak, démoniste orc 70
Lazare, paladin eds 77
Anterok, dk tauren 80
Episode de l'histoire fait par Harrgo.
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Tiraillé par la faim, Harrgo se leva de bonne heure. Tout en se dirigeant vers la réserve de nourriture, il avait l'impression bizarre d'avoir perdu un objet, ou plus exactement, que quelque chose manquait.

Harrgo se décida tout de même à se rassasier, se disant qu'au pire ils retrouveraient l'objet plus tard, quand tout le monde serait réveillé.

-Hum?? Ah! Je crois que ce n'est pas un objet qui manque.

Il sourit de son manque d'attention, maintenant qu'il était un peu plus éveillé, Harrgo se rendait bien compte qu'il ne manquait pas d'objet, mais Erok. Quoi que... Il n'y avait plus non plus l'arc de ce dernier, et la plupart de ses affaires d'ailleurs.

-C'est étrange, ce n'est pas dans les habitudes d'Erok de partir chasser si tôt. Encore moins de partir plus qu'une journée.

Machouillant nonchalament sa viande, Harrgo se sentait de plus en plus mal, comme oppressé. Quelque chose n'était vraiment pas normal, ça ne ressemblais vraiment pas à Erok tout ça. Et puis, ces derniers jours furent pénibles pour tous, mais Erok semblait completement abattu par moment.

-MAIS BON SANG, il n'a tout de même pas...

En élevant ainsi la voix, Harrgo perçu du mouvement parmis ses frères, mais ils semblaient encore tous endormis. Que faire? Erok ne devait pas être partit depuis longtemps, s'il voulait le rattraper, il devait le faire vite, tant que les traces étaient fraiches. D'un autre coté, ne valait il pas mieux prévenir les autres?

-Hum, si je me trompe je risque simplement de les affoler pour rien.

Harrgo pris son arc et ses fleches, et commença à pister Erok. Rapidement, il dû se rendre a l'évidence, Erok étant un excellent chasseur, il avait bien pris la peine de camoufler ses traces, et apres presque deux heures à tourner en rond, Harrgo dû admettre que les quelques traces qu'il avait apperçu ne le menait nul part. Aussi rentra t'il au camp.
De retour, il pu constater que tout le monde vaquait à ses occupations habituelles, mais la encore, on pouvait sentir comme une gêne.

-Lok Tar mes frères.

-Ah!! Harrgo, tu tombe bien, amène moi donc ta proie que je la prepare pour le repas.

Harrgo regarda Damrok, qui se rendait compte a present qu'il était bredouille.

-Tiens, c'est la première fois que tu reviens sans rien.

-Oui, d'habitude, quitte à partir plusieurs heures voir jours, tu ne reviens pas sans nourriture, y aurait il un problème?

Harrgo regarda Ocaren. Celui ci se rendait bien compte lui aussi que quelque chose n'allait pas, et il devait surement esperer que l'orc allait le contredire.

-Désole Ocaren, mais ce matin j'ai pu constater le départ d'Erok... avec toutes ses affaires. J'ai cru tout d'abord qu'il changeait ses habitudes de chasses, mais j'ai eu un doute, et j'ai voulu le pister.

Harrgo regarda à nouveau Ocaren avant de baisser les yeux.

-S'il était partit chasser, j'aurais pu le pister... Il a masqué ses traces volontairement, j'espere que c'est uniquement pour chasser sans être reperer....

Harrgo shoota de rage dans un caillou et jeta son arc avant de s'assoir lourdement sur une souche. Puis il pris sa tête entre ses mains.

-Je ne suis même pas capable de pister un ami qui a besoin de moi...
- Relève toi chasseur, il est mon frère, il ne peut se faire ainsi pister, pas même pas toi.

*Ocaren regarda alors le ciel.*

- Le sang coulera aujourd'hui, la mort viendra mes frères, je préfèrerai partir seul mais faire semblant de discourir serait perdre du temps...Harrgo, montre nous les premières traces, les esprits et la nature nous aideront à trouver le chemin.

*Le groupe s'en alla alors parmi la forêt, les chamans invoquant la terre et l'air pour leur montrer une voie. Après plus de deux jours de course, la Horde Somptueuse était épuisée mais ce n'était pas encore le temps du repos; le désespoir commençait tout de même à les gagner.

Ils tombèrent sur quelques cadavres, d'étranges créatures, compositions d'oiseaux magnifiques et de Quilboars, probablement une expérience démoniaque.... Trois cadavres jonchaient le sol ici; l'un avait entre les yeux un impact, un impact familier, celui de l'arme d'Erok. Les deux autres étaient allongés, mordus au cou, déchiquetés mais d'autres corps mutilés étaient ça et là, étrangement abattus.

Ocaren leva la main et la Horde se sépara, pour couvrir plus de terrain, pour éviter tout encerclement ou tout sortilège de zone. Rapidement, zageku, enclin à aisément voyager dans les territoires naturels par sa condition de druide, trouva le cougar qu'avait apprivoisé Erok parmi les monstruosités inertes. Le félin était mort, son corps ensanglanté de toute part.

Il n'y eut pas le temps que toute la Horde voit le corps de la bête qu'une énorme ombre s'éleva, balayant d'une aile quatre somptueux. Ces derniers furent projetés au loin, retombant avec fracas. Oseth fut assomé par un tronc d'arbre et Roken sembla mal en point. Les autres membres étaient presque tous pétrifiés, l'énorme monstre se montrant de toute sa stature.

Noir, luisant comme le mal, le démon semblait être un dragon dépourvu de tête; une gueule béante la remplaçant, composée de dizaines d'énormes canines. Chose notable, le monstre possédait, en plus de trois pattes arrières non équilibrées, une aile et un bras, proche de celui d'un humanoïde. De ce membre se formait une énergie sombre, de petites boules d'ombres dansaient autour de son étrange main.

Les sorciers somptueux furent les plus prompts à réagir, peut-être car ces énergies ne leur étaient pas étrangères, et purent lancer leurs familiers, accompagnés de malédictions et de flammes. Comme réponse, le monstre envoya une énorme boule d'énergie sombre, qui frappa Asthor et Shigorik de plein fouet, les déchirant. Ocaren ne fut pas non plus épargné, se tenant non loin. Son jeter fut amorti par un buisson; il tomba alors à côté de son frère, en sang lui aussi.*

- Fous....fous...., balbutia Erok, que fais-tu ici....stupide chaman.
- Moi aussi....je suis heureux de te voir..., sourit Ocaren, aussi décalé qu'il pouvait parfois sembler.

*Les sortilèges noirs ne semblaient pas toucher l'ennemi. Skidda demanda à l'air de l'aider à le terrasser; un éclair jaillit du ciel pourtant clair et fit chanceler le monstre de flammes. Taur-e utilisa sciemment la magie de glace et des failles apparurent sur la carapace d'ombres de la bête, c'est à ce moment que les rogues, discrets depuis le début de l'affrontement, se décidèrent à percer le démon de leurs lames.

Le monstre se contortionna de douleur, faisant valser les deux rogues sans les blesser, et essaya de courir, de voleter peut-être, en direction du mage, cause de ses ouvertures douloureuses. Le démon trébucha en plusieurs enjambées et se retrouva involontairement à côté des deux frères. La gueule béante, il essaya d'avaler le chaman, Ocaren. Une vie sauvée, le monstre bloqué, les deux fous traqueurs, Harrgo et Erok, malgré les blessures, enfoncèrent leurs avant-bras, munis de hachettes, dans la gueule béante du monstre.

Heureusement pour ces chasseurs, Taur-e pensa à glacer le monstre qui refermait l'antre de sa puanteur, leur évitant des amputations gênantes. Le démon cria alors de douleur et s'effondra, vaincu.

zageku aidait déjà les somptueux blessés, utilisant sa sagesse de la nature pour panser leurs plaies. Oseth semblait être encore plus dérangé qu'à son habitude, le coup qu'il s'était vu infligé ne semblait pas l'avoir arrangé.
Skidda épaula Ocaren et demanda à l'esprit de l'eau de soigner ses blessures. Les trois guérisseurs purent alors aider presque tous les invalides....sauf deux, touchés par l'énergie démoniaque.

Erok, en meilleure forme, se releva et regarda la scène autour de lui.*

- Ma faute, tout est de ma faute, déjà pour les autres, maintenant pour ceux là, tout est de ma faute.
- Tu n'as donc rien appris, frère, tu n'as donc rien appris.... Tu te trompes de coupable, la faute des morts revient aux assassins, si le monde n'était pas ainsi infecté, il n'aurait pas ainsi besoin d'être sauvé. La seule faute que nous avons commise a été de nous éloigner de tout cela. C'est grâce à toi si nous sommes revenus. Car, tant que le monde ne sera pas en paix, nous devrons combattre pour, et nous mourrons tous dans ce combat car telle est notre voie, telle a été celle de notre ordre, telle est notre raison d'exister même si cette paix n'est qu'une utopie...nous avons plus urgent à traiter.

*Ocaren accourut vers les deux guerriers, trop grièvement blessés pour l'esprit de l'eau ou même pour la nature environnante, souillée. Le démon semblait avoir fait de cette clairière son nid, on le voyait aux branches cassées, à l'eau sombre qui s'écoulait, à de nombreux détails qui ne pouvaient tromper; ils auraient dû s'en douter....mais le temps n'était pas encore à l'analyse du combat mais bel et bien à l'aide aux blessés.*

Ce n'est pas le moyen, chaman, ce n'est pas le moyen, la nature seule peut les aider, il te faut les laisser à la nature, il le faut, seule elle le peut, mais tout n'est pas possible, chaman, tout n'est pas possible, la nature faiblit, trop peu de druides, chaman, trop peu....

*C'était l'esprit de la vie, il s'était spontanément adressé à lui avant même qu'il parle à celui de l'eau, et ce qu'il lui avait dit était très important.*

Fais, merci., répondit Ocaren à l'esprit, en son fort intérieur.

Trop peu de puissance, la nature ici, trop peu de puissance, porte les corps plus loin, au sud, peut-être ils auront une chance, peut-être, mais trop peu de druides, trop peu, chaman, trop peu...

*Ocaren donna silencieusement ses ordres, Skidda semblait elle aussi avoir entendu la conversation spirituelle, et les quelques membres de la guilde remis portèrent les corps au sud, sans poser aucune question. Arrivés à destination, l'esprit de la vie guidant, ils posèrent les corps des deux seuls guerriers de l'ordre, Asthor et Shigorik.*

- Nous devons les laisser ici, fit Ocaren, nous reviendrons quand l'esprit me dira de le faire. Il va y avoir du changement.....

*Le tauren fit une pause avant de reprendre :*

- Dorénavant nous chasserons toute souillure de cette terre, nous chasserons tout mal envers les populations mais aussi envers la nature, nous suivrons notre but premier....nous le suivrons et moi, je suivrai une nouvelle voie, celle que l'esprit m'a dicté, je serai druide.
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Frappe de toute ta force et ton poignet se brisera. Frappe sans conviction et le vent se jouera de toi.
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