Les albums
Période 1 : 1983 - 1988
Pour leur premier album, oublier immédiatement le style Unique de Voivod. Ce disque est un de thrash pur et simple, dans la veine du thrash des années 80. Très agressif par moment, il rappelle un peu Show no Mercy de Slayer.
Le son est à des années lumière du son progressif qui les caractérisera plus tard. Ça sonne le chaos, avec une touche de punk à la Discharge. Ça peut paraître malsain et bof bof, mais au contraire, certains puriste de métal ne jurent encore que par cet album, détestant tout ce que le groupe a fait par la suite, trop varié pour leur goûts. Quand je suis vraiment en rogne et que rien ne fonctionne pour moi, c’est le disque que je met. Avec des titre comme « Nuclear War », « black city » « Live for Violence » et l’incomparable « Voivod », les amateurs de vieux Motorhead et Venom seront servis.
Considéré comme le moins aboutit du groupe, Rrroooaaarrr reprend là où War & Pain avait laissé, soit dans le thrash pur et simple. Plusieurs déteste, plusieurs adorent. Sorte de Thrash punkoïde, « Rrröööaaarrr » est un déferlement de titres chaotiques, extrêmes et ô combien virulents. La finesse et la mélodie n’ont pas leur place sur cet album, l’ombre de VENOM plane au-dessus du groupe mais le style de VOÏVOD à cette époque est beaucoup plus brutal et plus bruyant, si j’ose dire, que celui des Anglais de Newcastle….Déjà VOÏVOD apparaît comme un groupe unique au fort potentiel. Snake a déjà ce timbre de voix assez particulier, la basse distordue de Blacky vous claque les tympans, Piggy a ce touché inimitable et Away, tête pensante du groupe martèle ses fûts, comme un hystérique.
Des 9 titres présents, aucun ne laisse de répit à l’auditeur, et dans une ambiance de fin du monde, on subit la violence de titres tels que « Korgüll the exterminator » « Fuck off & die » (charmant !!) « Slaughter in a grave » « Ripping headaches » ou bien l’excellent « Horror » sur lequel Snake se déchire les cordes vocales. La face B s’avère être aussi plaisante avec le brutal « Thrashing rage » « Helldriver » (qui sonne vraiment très VENOM) « Build your weapons » ou l’hymne hurlé « To the death ! »…La machine de guerre VOÏVOD est en marche dans un monde en ruines, traquant toute résistance, annihilant toute vie. Un spectacle de désolation…
- Killing Technology (1987)
Oh la la! Car s'il est un album de Voïvod que je devais retenir, ce serait certainement celui-là. Troisième de la série, "Killing Technology" a marqué un pas dans l'évolution du groupe. Moins bourrin que les deux précédents, avec un son clair, on sent que nos quatre compagnons ont techniquement progressés.
Attention, je ne dis pas pour autant qu'il se sont mis à jouer du Hard FM... loin s'en faut! Cet album est, dans son ensemble, très violent, autant au niveau instrumental qu'au niveau vocal. La sortie du clip Ravenous Medicine, sur le thème des échecs et des abus médicaux, à permis au groupe une percée sur les ondes TV.
C’est ici que Voivod développe le son qui leur sera caractéristique. Piggy se démarque avec ses riffs bizarres, une pluie de dissonance qui peut faire peur à première vue, mais donc on redemande après quelques écoute. Et que dire de ses effet de guitare « space/cyber metal ». Un très solide album, du début a la fin.
Attention, on passe au choses sérieuses. 4ème album des mutants métalliques de Voïvod et second volet de la trilogie Killing Technology - Dimension Hatröss - Nothingface. On y retrouve un Voïvod au sommet de son art et même si le niveau technique des musiciens était encore un peu juste à l'époque, l'album sonne toujours aussi novateur et bizarroïde aujourd'hui. Peu de metalheads ont du y trouver leur compte là-dedans car ça ne bourrine pas comme tous les groupes de thrash des années 80. D'autant plus que Voïvod se veut le champion toute catégorie des dissonances à la guitare, Piggy étant un spécialiste du genre. Mais dans un tout autre style, la concurrence est rude avec les rockers de Sonic Youth. Dans l'inécoutable, Voïvod est loin de rivaliser avec ces derniers. C'est simple, le thrash de Voïvod, ponctué de changements de rythme, est bien plus mélodique que les standards imposés par la Bay Area. Le couplet-refrain couplet-refrain n'a pas pas sa place ici. Mais sur chaque note interprétée, le mot "mélodie" est à prendre avec des pincettes puisque Voïvod fait tout pour désarçonner le plus possible son auditeur, si bien que sur certains passages, on pourrait croire que Voïvod va nous pondre un truc mélodieux, prêt à être sifflé sous la douche. Peine perdue ! Et ce n'est pas le chant punk à la Johnny Rotten de Snake qui va arranger les choses Voïvod incarne le metal du nouveau millénaire, qu'on se le dise.
Dimension Hatröss est un disque, on l'aurait parier, très difficile à appréhender tellement il est froid, malsain, avec une ambiance futuriste, des choeurs robotiques (surtout sur Cosmic Drama). Mais une fois que l'on pénètre dans cette 4ème dimension, on n'en ressort plus tant il y a moult choses passionnantes à découvrir sur cette planète. Mais n'allez pas croire, certains éléments ne manquent pas de rappeler que les musiciens de Voïvod sont réellement des être humains comme les autres. Par exemple, on peut receler un riff groovy sur Psychic Vacuum ou un autre bien punk sur Technocratic Manipulators. Mais les dissonances prennent toujours le dessus. Hors de question que Voïvod s'aligne au niveau des terriens, vous n'y pensez pas !
Peut-être que certaines parties instrumentales de toute beauté, pas si éloignée de ce que faisait un Coroner à la même époque (Psychic Vacuum, Macrosolutions to Megaproblems. Le meilleur album de Voïvod ? Bien possible.
Période 2 : 1989 - 1993
Nothingface est un grand album pour le métal, à l'époque de la popularité incroyable de Metallica, Megadeth, Slayer, Voivod avait vraiment son style, un son de guitare unique, une voix de Bélanger spéciale et quasiment psychiatrique, des beats de drums parfois tribals.
Voivod nous offrait de la musique métal progressive et ça restait mélodieux et accessible. C'est vraiment étonnant que cet album, ainsi que Dimension Hatross, n'aient pas eu un gros succès international parce que c'était vraiment supérieur musicalement à plusieurs groupes.
Un cover superbe du chef d'oeuvre psychédélique "Astronomy Domine" de Pink Floyd se retrouve sur l’album et est le point culminant de l'album. On dirait que cette chanson a été écrite pour Voivod tellement ça « fit » leur style. Le melodicisme vocal est soumis à une contrainte fortement sur Nothingface, avec des vocals de Belanger's poussant des voix extraordinaire telles que dans "Missing Sequences" ; de même que les riffs de guitare de jazzoid-métal de Denis D'Amour's, le guitariste. Les paroles du groupe peuvent être difficile à déchiffrer pour certains (comptant fortement sur les thèmes de la science-fiction et qui peignent souvent des tableaux déstabilisants),
Moi j'étais assez jeune à cette époque, adolescent et la musique de Voivod, je l'associait beaucoup au rock progressif comme Yes, Pink Floyd pour les sujets traités et l'ambiance, elle était d'une autre époque mais il y a des similitudes. Ici Voivod nous offre leur album le plus complet, un album qui concurrence encore ce qui se fait aujourd’hui 15 ans après, tellement il est novateur. Impossible de prédire els riffs, on se fait balancer d’un bord et de l’autre. Sans aucun doute le plus connu et le plus apprécier de Voivod.
Jason Newsted, ex-bassite de Metallica (actuel bassiste de Voivod), a souvent dit que Voivod est son groupe favoris de tout les temps, et après avoir cet album, on ne peut que le croire. Même aujourd'hui Nothingface demeure quasiment encore futuriste et innovateur. C'est rare les groupes qui avaient vraiment leur style dans cette époque où tous les groupes de métal se ressemblaient, Bravo Voivod!!! A POSSEDER POUR TOUT METALLEUX QUI SE RESPECTE.
En pleine vague grunge, Voïvod a tenu à montrer qu'il avait son mot à dire. Ben oui, ce n'est pas tout d'avoir influencé un bon paquet de combos de Seattle mais il faudrait peut être en profiter et récolter tous les fruits de nos efforts passés. Voïvod a influencé le grunge ? Comment ça ? Au niveau des dissonances à la guitare surtout, Voïvod sera régulièrement cité comme une référence par les p'tits gars de Nirvana, mais il ne faut pas oublier non plus le rôle joué par Sonic Youth et les Melvins, 2 autres groupes qui resteront eux aussi cantonnés à un succès d'estime et qui ne bénéficieront pas (ou très peu) de l'explosion du grunge.
Voïvod a donc décidé de simplifier sa musique et de la rendre plus accessible pur le grand public. Ça fait peut-être cliché de dire ça mais c'est exactement ce qui se passe ici. Mais on ne se refait pas, les dissonances sont toujours là même si chaque chanson possède une structure basique couplet-refrain couplet-refrain. L'album est plus rock et nettement moins heavy-thrash que tout ce que Voïvod a pu enregistrer par le passé. Et on peut amputer ce virage rock au
départ du bassiste Blacky qui était en grande partie responsable des fondations expérimentales et du concept de Voïvod. Sans lui, plus rien ne sera comme avant. Les guitares se sont un peu effacées au profit d'une musique désormais bien plus axée sur le chant. Et c'est là où le bas blesse puisque les capacités vocales de Denis Bélanger sont assez limitées. Le fait d'avoir placé son chant dans un rôle central ne fait que renforcer la monotonie de pas mal de chansons d'Angel Rat. Pourtant le potentiel créatif de Voïvod est toujours présent, la magie est bien là pendant les parties instrumentales, sublimes la plupart du temps. Dommage qu'il faille attendre à chaque fois que les couplets et refrains passent avant de pouvoir se délecter de quelques sols ou de guitares planante pendant les parties instrumentales.
Le plus étonnant sur ce disque est l'aspect "rock alternatif" développé sur quelques titres très calmes comme Angel Rat et Freedoom. Sur ces 2 titres, on jurerait écouter du Noir Désir époque Tostaky (donc de la bonne époque) tellement les arpèges sont minimalistes et le chant proche de celui de Bertrand Cantat. Et le résultat est très convainquant. Pour le reste, on retiendra parmi les titres rock l'entraînant The Prow, l'atmosphérique Nuage Fractal et le superbe solo de None of the above, parfait pour conclure l'album. Angel Rat constitue une sacrée déception, le virage rock opéré était prometteur comme en témoigne les parties instrumentales toujours de haut niveau. Tout de même, un excellent album qui s’écoute bien du début à la fin.
Encore un chef-d'oeuvre inconnu, passé inaperçu en pleine période grunge. "The outer limits" a été
inspiré par le feuilleton Au-delà du Réel. Et comme sur "Angel rat" (l'album le plus abordable de Voïvod), le style est étonnement mélodique et superbement mise en valeur par une production léchée et clean. Et comme d'habitude avec Voïvod, l'album est fantastique (dans tous les sens du terme). Le chant mélodique de Denis Bellanger se marie à merveille avec les riffs "nucléaires" (parfois "funky" d'ailleurs) de Denis D'Amour. Incroyable, vraiment un des meilleurs disques de heavy-metal qu'il m'ait été donné d'entendre, ça frôle la perfection !!!
L'album commence très fort avec "Fix my heart", une heavy-rock song très raffinée, bien compact et directe, parfait pour démarrer ! Le chant est vraiment très fort, Denis Belanger n'est pas le meilleur vocaliste de la planète, mais dans le style du thrash-metal il rivalise largement avec un James Hetfield dans sa capacité à exprimer ses émotions tout en étant agressif (bien éloigné donc du gueulard de base !!!!). Sa voix assez grave donne une tonalité "futuriste" à la musique déja magnifiée par des parties de guitares impressionnantes tout au long de l'album ! Ensuite, "Moonbeam rider", en voilà un morceau qui n'a pas fini de me laisser sur le cul à chaque écoute, déja rien qu'avec la courte intro à la guitare, et quel son, énorme !!! Là le style joue davantage sur les contrastes avec des passages doux et assez mélancoliques alternés avec des gros riffs qui dégagent un groove bien puissant, vraiment un des meilleurs titres de l'album, la mélodie est sublime ! Sombre, "Le pont noir" est surement la "ballade" de l'album, avec des arpèges jouant pas mal sur la dissonance pour éviter qu'ils ne deviennent banals (ça rappelle Pink Floyd ça dans la démarche et c'est aussi un des points forts de Voïvod, c'est ce qui rend son style si unique !) et un très beau refrain, sans oublier un pont (décidément) plus agressif, où le morceau prend son envol en fait ! Tiens, en parlant de Pink Floyd, le titre suivant est justement une reprise de ce groupe, que Voïvod vénère bien sur, il s'agit de "The nile song" l'un des titres les plus hard du Floyd, et on croirait presque que c'est Voïvod qui l'a écrite à la base tellement cette reprise est remarquable ! Curieusement, "The nile song" est le moment le plus agressif de tout le disque !
"The lost machine" démarre de manière assez bruyante, indus, pour devenir ensuite très heavy mais alors quelle classe ce morçeau, les mélodies font toujours mouche, et le passage instrumental est de toute beauté, la routine en fait !
Mais on a encore rien vu car arrive
le sommet de l'album, "Jack Luminous", un
long morçeau progressif qui s'étend sur 17 minutes, et qui ne contient aucun solos, donc pas de démonstrations excessives mais juste une superbe collection de riffs incroyablement inspirés et des mélodies belles à pleure, on ne s'ennuie pas une seule secondes ! Le travail de la guitare est vraiment impressionnant, d'une finesse et d'une beauté rarement atteinte dans le metal, et il suffit juste d'écouter ces arpèges au milieu du titre pour s'en convaincre !
"Jack Luminous" est en fait précédé par "Time Warp" et suivi de "Wrong-way street", 2 puissantes rock song qui sont plutôt accessibles à côté, surement histoire de contraster avec un long morçeau. Et l'album se termine avec We are not alone, le titre le plus speed, avec toujours ces refrains entêtants, un rythme effrené et des riffs qui n'en finissent plus d'être inspirés !
Qu'un tel album soit aussi méconnu dans le metal, c'est un scandale, donc laissez tomber le true-metal 2 secondes et allez jeter une oreille sur ce disque, ça en vaut la peine !!!
Période 3 : 1995 - 1997
Difficile de succéder à un chef-d'oeuvre comme "The outer limits".
Cet album marque le départ du chanteur Denis Belanger alias Snake pour divergences musicales et remet en cause la période plus mélodique de Voïvod sur les albums "Angel rat" et "The outer limits". En effet, Snake souhaitait continuer dans la lignée de "Outer limits" et les autres membres du groupe au contraire voulaient revenir à un style direct et brutal, plus proche des débuts.
L'arrivée du bassiste-chanteur Eric Forrest (ex Liquid) apporte un surplus d'énergie, et même si son chant n'est pas aussi brillant que celui de Snake, il n'a aucun mal à se fondre dans le style Voïvod.
Mais attention, "Negatron" n'est pas mauvais pour autant, bien au contraire. Dès le titre d'ouverture, "Insect", le ton est donné, on a bien à faire à du brutal de chez brutal, c'est peut être même un peu excessif par moments, c'est très heavy mais bon, le meilleur passage reste l'accélération sur le pont, là pas de doute ça tue à ce moment précis !!!! Les choses sérieuses commencent avec "Project X", un morçeau bien thrash avec une putain de rythmique, wow quelle puissance, les riffs écrasent tout !!! "Nanoman" continue dans cette lignée, avec un joli refrain mélodique (un des rares passages mélodieux du disque, faut en profiter !!!) et toujours ces riffs plombés, qui laissent cette impression permanente d'être en situation de conflit nucléaire !!!! "Reality ?", peut être mon favori du disque, tout y est, un putain de bon titre, c'est d'ailleurs avec celui là que j'ai découvert Voïvod. "Negatron" et ses relents indus est assez lent, ça permet de varier un peu les plaisirs mais bon, on ne retrouve pas la magie du groupe là dedans. Et l'accélération prévisible au milieu n'a pas l'effet escompté.
On est passé du progressif psychédélique à du Death metal industriel en même pas 3 ans. Wow.
D'ailleurs tout au long du disque, on a l'impression que Voïvod applique toujours la même recette avec ces accélérations au milieu de chaque titre histoire de booster le tout ! Cela devient monotone à la longue et surtout sur la 2ème moitié de l'album, où ça commence à sentir le roussi.
Reste une dernière speederie, "Meteor", du plus bel effet. Mais à part ça, je reste sur ma faim. Il y a bien quelques riffs par ci par là qui retiennent l'attention sur Cosmic conspiracy et Drift (belle intro très sombre) mais l'ensemble reste plat, ça ne parvient jamais à vraiment décoller. Et la tentative indus (avec boite à rythme) sur le dernier titre, D.N.A.(Don't no anything) est plutôt raté et sans intérêt.
Negatron est donc au final un bon album de Voïvod surtout grâce à la 1ère moitié qui cartonne ! Mais le problème, c'est que Voïvod a déja un passé chargé derrière lui, Negatron souffre de cette comparaison et fait un peu tâche dans la discographie. Mais si on fait abstraction du passé, Negatron reste un excellent album thrash, supérieur aux Fear factory, Sepultura et autres groupes brutaux de l'époque.
Phobos est le 2nd album de Voivod avec le bassiste-hurleur Eric Forrest et ce dernier semble enfin pleinement intégré dans l'entité Voivod. Ses hurlements d'extra-terrestre collent parfaitement dans le style plus expérimental emprunté par voivod, délaissant sensiblement le thrash metal d'avant-garde de Negatron au profit d'une musique davantage fidèle à l'esprit du groupe dans les années 80. On retrouve donc de longs passages instrumentaux sortis de nulle part et contribuant à rendre l'atmosphère de l'album pour le moins glauque, oppressante et étrange. Les tempos sont également beaucoup moins speeds que ceux de Negatron et les sonorités foncièrement heavy malgré une production "garage" quelque peu contestable (mais collant parfaitement à l'atmosphère de l'album).
Bref, seul un auditeur averti au préalable peut se lancer à l'écoute de Phobos; le voyage risque d'etre très long et périlleux pour les autres. Et ce ne sont pas les moments de rock n' roll nucléaire de Mercury ou la reprise très réussie du 21st century schizoid man de King Crimson qui vont changer grand chose, enfin rendre l'album plus accessible quoi. Sans ce problème de diversité, Phobos aurait pu sans problèmes rivaliser avec les albums légendaires de Voivod que sont Dimenssion Hatross, Nothingface et Killing technology. Malgré tout, je le classe dans les 3 meilleur album de Voivod, tellement le son est puissant. C’est ce que le vrai progressif metal represente a mon oreille. Un genre de King Crimson rencontre Fear Factory.
Période 4 : 2003 - ????
Depuis le dernier album studio de Voivod, Phobos sorti en 1997 (donc 6 ans sans album, chose tres rare chez Voivod), beaucoup de galères sont produites dans le clan des canadiens : un accident de bus en tournée qui a failli coûter la vie au bassiste-chanteur Eric Forrest, le
départ de ce dernier pour des raisons obscures (si cela avait été pour des raisons de santé lié à son accident, alors il n'aurait certainement pas monté un nouveau groupe peu de temps après),
l'arrivée de bassiste-superstar Jason Newsted (bassiste de Metallica des 15 derniere années) et
le retour inattendu de l'ancien chanteur Denis Belanger. Les conditions du retour de Denis sont floues là encore, mais des rumeurs insistent sur le fait que Jason Newsted lui a proposé un bon paquet de dollars pour qu'il revienne... enfin autant se concentrer sur l'aspect musical de ce retour du
line up légendaire de Voivod.
Le retour de Denis Belanger permet à Voivod de revenir vers un style plus mélodique ce qui est un plus non négligeable, car faut bien le dire, Eric Forrest et la mélodie, ça faisait deux !!! Donc moins de puissance qu'avant, mais plus de finesse ce qui rendra cet album bien plus accessible pour les néophytes. En plus, l'approche musicale est ici plus directe, plus rock aussi, dans la lignée d'Angel Rat qui restait à ce jour l'album le plus accessible de Voivod. Le seul reproche que l'on peut faire à ce disque est de ne rien apporter de nouveau par rapport aux albums précédents ; la créativité qui représentait un des moteurs clé de la musique de Voivod a complètement disparu, c'est dommage !
Cela n'empêche pas que ce Voivod est très bon, avec des riffs qui font souvent référence au passé ; certains se rapprochent de Phobos et Angel Rat, d'autres de Dimension Hatross. Mais Voivod n'a pas tout à fait retrouver son niveau d'antan des années 80 et du début des années 90. Donc pour résumer, Voivod ne déçoit pas avec cet album mais n'a pas non plus réaliser le chef-d'oeuvre du siècle que l'on était en droit de s'attendre après 6 ans. L'arrivée ultra médiatisée de Jason Newsted poussera certainement davantage de metalheads à s'intéresser à Voivod même si perso, je n'ai pas eu besoin de ça pour être converti. Mais si ce style plus abordable peut leur apporter davantage de reconnaissance et de fans après
20 ans de carrière quasi underground, ce n'est vraiment pas un mal.
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Voila j’espère vraiment vois avoir fait découvrir un groupe qui partage ma vie depuis maintenant plus de 15 ans. J'ai omis les live etc, ce qui fait plus que les 10 albums ci mentionnés..
J'essaierais de faire découvrir un p'tit groupe assez nouveau de Quebec même dans pas long aussi, sur ce même post..un pt'it groupe tres prometteur