Histoire de Nicholas, la suite qu'on n'attendait plus et dont on se fout totalement.

 
Partager Rechercher
- Grouilles-toi, bordel !
- Mais ta gueule… je fais ce que… je peux !
- On va se faire choper si tu te grouilles p…
- Putain… je vais… t’exploser… une cheville… on verra… si t’arrives… à courir…
- Hé ! C’est pas ma faute si tu sais pas courir sans te faire mal quelque part ok ? Alors arrêtes de me prendre la tête.
- C’est moi… qui te prend… la tête ??
- Ben tout de suite là ? Ouais…
- Attends que… je te… rattrape !
- Je peux attendre longtemps.
- …
- Bon files ton sac on ira plus vite…
- C’est… que maintenant… que… tu y penses… ? Comme… quoi… pas besoin… d’un cerveau… pour… courir…

Nicholas donna son sac à son porteur du soir. Pourquoi fallait-il toujours qu’il joue de malchance ? Pourquoi cette pierre s’était-elle placée en travers de son chemin ? Et pourquoi avait-il posé le pied juste à l’endroit où elle se trouvait ? Il balaya ces questions, qui lui rappelaient trop les leçons du Père Paltrot sur les liens entre religion et destin, sur l’existence du hasard et autres sujets bien compliqué pour un jeune homme dissipé. Impossible de philosopher quand on a mal à la cheville de toute façon. D’autant que les lacérations qu’il avait dans le dos commençaient à le faire souffrir.

Celles-ci étaient une conséquence plus ou moins directe de la découverte par le nouveau Père Surveillant du trafic d’Elize, l’alcool d’orties que produisaient les frères pour leur consommation personnelle (et non pour celle des novices), auquel Nicholas avait pris une part plus qu’active. A vrai dire, il en était le co-instigateur, avec Sao. Qui d’autre de toute façon ? Toute activité des novices qui sortait du cadre de la contemplation et de la prière découlait à coup sûr d’une idée de l’un des deux. Ce trafic avait plutôt bien marché. Les deux garçons avaient maintenant un capital assez conséquent, ainsi que des crédits chez pas mal d’adolescents du village voisin.

L’ancien Père Surveillant, Dieu ait son âme, fermait les yeux. A son âge, il avait bien du mal à les ouvrir de toute façon. Mais le nouveau… C’était autre chose. Les deux « trafiquants » avaient perdu l’habitude de dissimuler leurs agissements dans l’enceinte du dortoir, auquel seuls avaient accès les novices et le Père Surveillant. Ce dernier n’eut donc pas à se creuser la tête pour savoir qui faisait disparaître les bouteilles des réserves et les faisaient apparaître dans les dortoirs.

Le dortoir avait d’ailleurs été divisé en deux clans ces dernières semaines, suite à cette découverte. Les Bénédictins étaient persuadés que le Père Surveillant avait été réveillé cette nuit-là par les braillements de Benoît, qui chantait, plus fort que juste, quelque chose qui ressemblait fortement aux Filles de Cornouailles. Cela lui avait d’ailleurs valu le surnom de Seins-Benoît ce soir-là. L’autre clan qui s’était formé et auquel on se référait communément en parlant des Cisterciens pensaient plutôt que l’événement fondateur du Nouvel Ordre (à vrai dire il n’y avait pas d’Ancien Ordre, vu que du temps de l’ancien Père Surveillant, il n’y avait pas d’ordre du tout dans le dortoir des novices du Monastère de Sainte-Elizabeth) était l’utilisation de la Cisterce.

La Cisterce est devenue un mythe, une légende chez tous les Novices d’Albion. C’était, avant que Sao et Nicholas ne « l’empruntent » ce fameux soir, un appareil de recherche méditative comme le décrivait le Père Paltrot. Son fonctionnement était relativement simple, mais l’objet en lui-même était d’un compliqué qui inspirait au respect. Lors de ses nombreuses heures passées en pénitence, Nicholas avait souvent contemplé, fasciné, les volutes de fumée qui s’en échappaient lorsque le Père Supérieur cherchait le soutien de Dieu. Il en avait aussi profité pour imaginer mille et une façons de l’utiliser, et il était bien décidé à toutes les tester. Finalement il n’avait pu en essayer qu’une.

Dérober la Cisterce n’avait pas été facile, mais Sao et Nicholas avaient déjà tenté, et parfois réussi, plus dur. Comme le livre de prières de Paltrot. Ou la mule de ce marchand de Camelot lors d’une de leurs escapades au village. Forts donc d’une certaine expérience, assez impressionnante d’ailleurs pour des moines, qui plus est de quatorze et quinze ans, ils avaient profité de l’absence de Paltrot pour démonter, transporter, et remonter la Cisterce. Puis il avaient mis du charbon, et avaient ajouté des feuilles d’orties pilées. La fumée qui avait empli la pièce lorsqu’on avait allumé le tout, associée aux quelques bouteilles d’Elize qui circulaient, rendit vite les novices quelque peu euphoriques. Et leur donna parfois des idées.

L’une de celles-ci fut de rajouter au brasier de la Cisterce une bouteille encore fermée, et donc pleine, d’Elize, pour « essayer ». Les moines ont l’habitude de dire de l’Elize que c’est un alcool, contrairement aux liqueurs de pomme, pêche, pomme de terre et autres légumes que certains marchands amenaient parfois lors de leurs livraisons au monastère. Inutile donc de décrire la réaction du feu lorsqu’il se vit offrir une bouteille entière de cet excellent combustible . Il explosa littéralement de joie. Et la Cisterce avec. Le bruit provoqué fut d’ailleurs un magnifique contrepoint aux dernières notes de la tentative d’interprétation des Filles de Cornouailles par Seins-Benoît.

Mais, que ce soient les Bénédictins ou les Cisterciens qui aient raison n’a que peu d’importance pour notre histoire. Le fait est que quelque chose réveilla le Père Surveillant, qui entra alors que Sao tentait de cacher le reste des bouteilles, que Nicholas se demandait s’il fallait donner quelques coups de plus à l’imbécile (dont on taira le nom) qui avait eu cette brillante et bruyante idée qui avait fait tant d’étincelles et que le reste du dortoir était pris d’un fou rire collectif qui ne cessa que modérément à l’annonce des pénitences futures. Les deux passèrent la nuit dans les caves (où ils découvrirent que les rats qui peuplaient les sous-sols du Monastère n’étaient en fait pas du même type que ceux qui peuplaient les cachots de la Guilde des Ombres de Camelot).

Deux jours plus tard, ils étaient devant Paltrot, qui n’était que modérément surpris par les faits. Lionel, le Père Surveillant, était quant à lui terrorisé par la réaction, ou plutôt le manque de réaction, du Père Supérieur. Ce genre d’incidents arrivaient donc tous les jours dans cet établissement ? Il n’aimait que peu faire régner la discipline. Lui qui pensait avoir trouvé ici un havre de paix pour méditer et se rapprocher de la Lumière… Il y avait en fait une autre raison que l’habitude pour expliquer la placidité de Pal’, comme on l’appelait dans le dortoir.

Il avait déjà longuement réfléchi à la façon de traiter les deux typhons qui lui avaient été amenés il y avait trois ans. On lui avait demandé alors de leur faire découvrir la Lumière afin de les éloigner des Ombres. Paltrot n’avait jamais adhéré à cette idée, mais certains penseurs voyaient la Lumière comme une énergie invisible, impalpable, mais présente dans tout être et toute chose. L’énergie qui faisait briller le soleil, qui faisait pousser les plantes, qui faisait bouger les hommes… Vue en tant que telle, la découvrir devenait un non-sens.

Il avait essayé de leur inculquer les fondements de la Religion. Il avait essayé… Nicholas et Sao étaient d’ailleurs relativement intéressés, mais plus de l’intérêt que porte un Maître d’Arme à un nouveau type d’épée que de celui que devrait porter un homme d’Eglise aux fondements de son Ordre. Paltrot voyait la Lumière comme tout homme d’Eglise avait appris à la voir. Une manifestation de Dieu et de sa puissance. Il était intimement persuadé qu’il était impossible d’avoir un quelconque contrôle dessus. Oh, bien sûr, il avait vu des Clercs exercer leurs talents. Et il était indéniable que lorsque leurs incantations se terminaient, la Lumière frappaient leurs ennemis. Mais étaient-ce les Clercs qui contrôlaient la Lumière, ou l’inverse ? Selon Paltrot, la Lumière aidait ceux qu’elle jugeait digne en récompense de leur Foi et de leur apport à la grandeur de Dieu et d’Albion.

Mais il devait admettre que la puissance des Mots Sacrés, les pénitences qu’il distribuait à profusion, la promesse d’un Autre-Monde, d’un Au-Delà meilleur, les menaces de souffrance éternelle ou même la démonstration de la puissance de la Lumière n’avaient rien fait pour changer l’attitude des deux novices. Il ne pouvait pourtant pas les renvoyer chez eux. D’abord parce que ç’aurait été un choc trop grand pour le jeune Nicholas d’apprendre la mort de Clarice, il y avait de cela quelques mois, et ensuite parce que pour Paltrot, ce serait reconnaître l’échec. Et de cela il n’était pas question.

Il avait donc réfléchi à une façon de régler le problème que lui posaient ces deux-là en partant du principe, auquel il n’adhérait pas, que la Lumière était une sorte d’énergie naturelle. Si cela avait une certaine part de vérité (il était évident que ça ne pouvait pas être vrai, car cela aurait signifié que les Mots Sacrés se trompaient), alors il n’était pas surprenant qu’il n’y ait eu aucun moyen de faire découvrir la Lumière à Nicholas et Sao. Ces novices débordaient tout simplement d’énergie. Il n’y avait plus de place pour en faire entrer une autre, plus pure : la Lumière. Il fallait donc les aider à se séparer de leur énergie, afin de, en quelque sorte, faire de la place.

C’est ainsi que les journées de Sao et Nicholas se remplirent de façon tout à fait alarmante pour les deux jeunes hommes. Et c’est pourquoi ils couraient en direction du village. C’est aussi pourquoi, indirectement, Nicholas s’était tordu la cheville en atterrissant sur une pierre traîtresse depuis le mur ouest du Monastère.

Ils devaient en bas du monte-charge avant le moment de la relève. Deux habitants du monastère n’étaient ni moines ni novices. Ces deux paladins, trop vieux pour affronter des Trolls ou autres Firbolgs, s’étaient retirés ici et menaient une vie paisible en échange de quoi ils se faisaient les intermédiaires entre le Monastère et le monde extérieur. Certains moines refusaient tout contact avec un être non totalement pur, ce qui excluait la possibilité d’avoir des marchands venir directement au monastère. Il y avait donc un mécanisme, qui pourrait être considéré comme un monte-charge, même si techniquement le trajet qu’il faisait parcourir aux provisions qu’il transportait était loin d’être vertical. Et l’arrivée de ce « monte-charges », coté village, était gardé par un de ces paladins, et impossible à contourner, ce qui en faisait un poste de garde tout à fait adéquat.

La seule façon pour les deux adolescents de passer ce point stratégique était d’y être lors de la relève, à l’heure ou un Paladin laissait sa place à l’autre. Cela se passait au lever et au coucher du soleil. Et la nuit était bientôt là.

- ‘tin mais t’as mis quoi dans ton sac pour qu’il soit aussi lourd ?
- J’sais plus… pas trop… fait gaffe…
- …
- Mais… ta faute… fallait pas … me presser autant…
- Au nom du Ciel pourquoi il a fallu que je tombe sur un boulet pareil ?

Le soleil disparaissait tout juste lorsqu’ils arrivèrent au monte-charge. Ils étaient passés à cet endroit bien des fois pour aller fouiner au village. Ils savaient donc où regarder pour voir si le garde était en place ou pas. Il ne l’était pas. Les deux novices reprirent donc leur course vers le village. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que ledit paladin était en fait quelques mètres plus bas, en pleine discussion avec un des bergers du village au sujet de la disparition d’une des chèvres de son troupeau.

Ce léger manque de prévoyance leur amena plus de travaux dans les jours qui suivirent, ainsi qu’une surveillance relativement étroite. En fait, Paltrot avait instauré un système dont il était à la fois fier et honteux, qui consistait à donner à Nicholas et Sao les corvées qui incombaient à tout novice qui reporterait un acte suspect de leur part. Ces deux-là se lasseront bien un jour…
__________________
Camlann : Nicholas (moine 5L5), Nicholason (healer 4L0)
Ys : Wardenne (sentinelle 5L7), LGM tailor
Glastonbury : Bazin (ménestrel 50 4L), Nicho (nécro, LGM tailor), Nicholas (wizard 3L)
Certaines personnes semblent penser que les jours se suivent et se ressemblent. Pour Nicholas et Sao, il n’y avait rien de plus faux. Enfin, les jours se suivaient en effet, mais coté ressemblance on avait déjà fait mieux. Chaque matin, c’était un nouvel univers qui s’ouvrait devant eux. Et chaque soir une nouvelle pénitence. A vrai dire, le seul point commun que l’on pouvait trouver en comparant deux de leurs journées était les heures passées à s’entraîner au maniement du Bâton.

Tous les Pères-Instructeurs, que ce soit en Connaissance de Dieu, en Techniques Curatives, en Philosophies Barbares ou en Histoire de la Lumière et d’Albion, les désignaient comme les élèves les moins assidus qu’ils aient jamais eu. Tous sauf un. Le Père-Instructeur Maël était très fier des deux bretons. Il répétait souvent n’avoir jamais vu un tel enthousiasme chez des novices. Nicholas n’était pourtant que modérément doué avec son Bâton, au contraire d’ailleurs de Sao, mais les coups qu’il se prenait chaque jour lors de ses séances d’entraînement ne l’empêchaient pas de profiter de n’importe quel temps libre (denrée rare pour ces deux là) pour tenter de nouveaux coups et de nouveaux enchaînements en compagnie de son ami.

A vrai dire, être doué ne signifiait pas grand chose dans l’apprentissage du Bâton. La maîtrise de cette arme nécessitait de toute façon une somme de travail à faire pâlir un fermier Highlander. Les différences initiales avaient donc tendance à disparaître avec le temps. Par contre, Père Maël n’avait que rarement, voir jamais, vu d’élève non doué travailler avec autant d’entrain. Car lorsqu’on ne sait pas esquiver, hé bien, on se prend des coups.

En tout cas, le Père-Instructeur ne se lassait pas plus que les deux jeunes hommes de leur entraînement. Il était devenu une nouvelle figure paternelle pour eux. Plus qu’un simple Père, il perdait de temps à autre sa majuscule. Peut-être revivait-il sa jeunesse à travers ces deux garnements. Peut-être se sentait-il juste obligé d’être de leur coté, tant il semblait que personne ne les comprenait. Toujours était-il qu’il prenait toujours leur défense lorsque les discussions du Conseil des Instructeurs se nourrissaient de leurs frasques, et que les décisions à prendre été liée à leur dos et à un fouet, ou quoi que ce soit qui s’en approche.

Nicholas trouvait le combat au Bâton bien plus amusant que celui à l’épée. La force physique importait moins dans cet art, et donc Sao perdait un peu de son avantage. Seulement un peu, mais c’était déjà ça. Il préférait la beauté du geste à l’efficacité, et se battait donc avec beaucoup de mouvements inutiles, pirouettes et autres acrobaties. Cela expliquait peut-être aussi cette différence de niveau. En tout cas, c’est ce que disait le jeune breton.

Ce jour-là, le combat était plus équilibré que d’habitude. Nicholas avait même dominé le début, plaçant deux coups aux jambes de Sao, son point faible. Il savait que son ami n’avait jamais pu se déplacer correctement dans une robe. Il se prenait les pieds dedans lors des déplacements latéraux, et n’avait pas encore saisi l’intérêt qu’un tel habit avait lorsque les coups venaient de bas en haut en visant les… la… enfin ça quoi… Nicholas insistait donc sur les jambes, avec des petits coups d’estoc rapides et précis, mais peu esthétiques. Il décida donc de changer. Sur une tentative de contre-attaque de Sao, il tourna sur lui-même, plongea sur sa droite et se releva d’une roulade. Dos à Sao, qu’il imaginait déjà en train de se demander ce qu’il se passait, il lança son bras droit d’avant en arrière, en laissant son Bâton filer entre ses mains jusqu’à ce qu’il ne le tienne plus que par le bout. Il entendait le bruit caractéristique d’un objet se déplaçant à grande vitesse, satisfait que ce soit son Bâton qui le produise. En deux pas il se retourna, et joignit sa main gauche à la droite pour que Sao se souvienne de ce coup pendant quelques jours, voir semaines. Il ne vit pas son Bâton s’écraser sur le dos de son compagnon. Il ne vit pas non plus celui de Sao s’écraser sur sa tempe. A vrai dire, il ne vit qu’un bout de ciel, puis un de terre qui le remplaça, puis le noir.

Que du noir… La porte s’ouvrit sur Clarice. Elle tenait en laisse la Cisterce, qui aboyait comme si elle était enragée. Sa queue frétillante se terminait en tire-bouchon, mais cela n’aurait pas suffi à ouvrir les centaines de bouteilles d’Elize qui se trouvait sous son lit. A vrai dire, il n’y avait pas besoin de les ouvrir, vu que le monastère entier baignait dedans. Nicholas se sentait emporté par le courant de la rivière, au goût d’Elize, en crue. Il fut vite arrêté par les murailles de Camelot, sur lesquelles Clarice se tenait. Elle lui poussa la tête sous l’eau. Quand il put enfin la sortir, il se trouva face à face avec une bassine. Quelqu’un le tenait par les cheveux, lui demandant où il avait planqué la Came, ou quoi que ce soit que Nicholas ne connaissait pas. On lui replongea la tête sous l’eau, et le jeune novice s’engouffra tout entier dans la bassine, Il s’accrocha à une racine qui dépassait de la berge et se hissa. Le crocodile rouge le fixait intensément alors qu’il restait étendu sur la rive, tentant de reprendre son souffle.

- Hé ben mon gars t’as pas l’air dans ton assiette !, lui dit le crocodile (rouge).
- …
- Tu sais quoi, tu devrais parler à ta mère, ça te ferait du bien…

Nicholas tourna la tête, et remarqua Clarice allongée à coté de lui.

- Maman ?
- Nicholas, il n’est pas bon de s’éloigner des voies du Seigneur comme tu le fais. Crois en la Lumière, et elle te guidera. Va vers la Lumière mon fils, va !
- Oui maman.

Et, pour la première fois, Nicholas ne discuta pas les paroles de sa mère, et alla vers la Lumière qui jaillissait des portes de Camelot, de l’autre coté du pont. Il marcha, et marcha, et marcha, jusqu’à ce qu’il ait parcouru les quelques mètres le séparant de l’entrée de la capitale. Et il franchit le seuil.

Nicholas ouvrit les yeux. Ce qu’il vit à ce moment précis n’a rien d’intéressant outre-mesure. Tout le monde a déjà vu un plafond blanc, et on passera donc les détails concernant les craquelures de la peinture ou l’araignée qui semblait s’être installée au dessus de sa tête. Ce qui était plus inhabituel était la douleur relativement intense, mais pas désagréable soit dit en passant, qu’il ressentait derrière la tête. Il leva un bras pour tâter l’origine de cette douleur, et découvrit que son crâne était entouré d’un épais bandage. Et, malgré celui-ci, il ne put s’empêcher de crier lorsque sa main effleura l’endroit où le bâton de Sao l’avait percuté.

Quelques secondes plus tard, un moine entra. « Louée soit la Lumière », criait-il. Cela étonna quelque peu Nicholas. Qu’y avait-il de si miraculeux dans le réveil d’un novice tombé dans les orties ? (« être tombé dans les orties » est une expression typique de la région de Ste-Elizabeth). Il ne pouvait pas se douter que les moines attendaient son réveil depuis plus de deux mois.
on les connait par coeur chez les Carpe, mais çà inspire toujours autant l'esprit
de re-savourer ton style, Père Nicho
__________________
Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
Maxlin @ [DAoC 2002-2005] > [WoW 2005-2007] > [LotRO 2007-2014 ] > [Age of Conan 2008] > [Warhammer Online 2009] > [GuildWarsII 2012] > [Rift 2013] > [ESO 2014] > [ArcheAge 2015] > [Black Desert 2016] > [ESO 2019 - ∞]
 

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés