Illyn , l'assassin

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… Je me tenais debout , au bord de la falaise . Devant moi, un précipice qui semblait sans fond.De fines gouttelettes ruisselaient sur mon visage, un éclair zébra le ciel, dans mes mains mes couteaux étaient tachés de sang , je me retournai et découvris le corps d’un homme à une dizaine de mètres de là . Je sentis une pression sur mon dos , je tombai …

Une douleur aiguë envahit ma cuisse , je repoussai ma couverture et cria :
« Aïe ! Mais c’est quoi ça !? »
Une femme se tenait devant moi , l’obscurité ne me permettait pas d’apercevoir son visage mais je devinai très bien son identité . La vieille aubergiste me frappa encore , dans les côtes cette fois :
« Debout ,cria t-elle en me montrant du doigt deux hommes se tenaient dans l’embrasure de la porte , tu dégages maintenant , ces messieurs ont besoin de la chambre et ils ont plus d’argent que toi. »
Elle ponctua cette phrase d’un autre coup de pied dans l’omoplate . J’entrepris de me lever afin d’éviter de perdre un os ou deux … Dehors je soupirai , j’en avais vraiment marre de cette ville , heureusement c’était ma dernière journée ici , ce soir s’achevait mon travail . Je me baladais un peu dans le village afin de trouver une taverne , j’entrai dans un vieux bâtiment dont une enseigne branlante indiquait Le poney d’argent . Je jetai quelques pièces au tavernier et lui demandât une bière . Je m’installai à la table la moins salle que je pus trouver . Quelques secondes plus tard ma bière arriva et je la sirotai quelque temps , les yeux dans le vague . Je repensai à mon rêve … Les cloches de 11h me ramenèrent à la réalité . Je pensais au travail que j’aurai à accomplir ce soir , comment j’avais pu me laisser entraîner là dedans …


J’étais sur la place du marché , je parcourrai les étals à la recherche d’une nouvelle dague , quand je sentis un homme se glisser dans mon dos et un léger frottement dans ma veste . J’avais déjà été la cible de vols mais jamais aussi peu discrètement … Je me retournai vivement et lui attrapa son bras , sentant le danger il s’enfuit en courant s’arrachant à mon emprise . Je me mis à sa poursuite , après une dizaine de minutes de courses dans les dédales du marché , il tourna dans une impasse . Il se retourna , un couteau dans la main . Cinq mètres nous séparaient . Il s’avança , se fendit et donna un coup de taille destiné à m’atteindre au flanc , au dernier moment il dévia sa lame vers le haut , droit vers la gorge . Je fis un pas de côté et l’air siffla près de mon oreille . Je lui assenai un coup du tranchant de la main sur son poignet et il lâcha son arme . Je lui fis une clé de bras afin de l’immobiliser. Des applaudissements retentirent dans mon dos , un homme richement habillé avançait dans la ruelle flanqué de quatre gardes armés d’épées .
« Vous êtes l’homme que je cherche , dit-il . »


Moyennant une somme d’argent substantielle , il me demanda d’assassiner un noble du nom de Maxilan Stragos , cet homme était riche et possédait la plus belle maison de la ville , mais aussi la mieux gardée … Il avait 2 filles , une de 23 ans et une autre de 13 ans et un fils de 33 ans et ne sortait jamais de chez lui . Il m’avait fallu 3 semaines pour séduire sa fille aînée et 1 de plus pour décrocher une invitation chez elle , pour le retour de son fils , Maxilan avait organisé une fête , profitant de l’ivresse de la fête elle devait venir m’ouvrir la porte une fois que la nuit serait tombé .
Il était 20 heures , je me dirigeai vers une petite échoppe , l’enseigne était flanqué de 3 mots dont on ne décelait presque plus le sens : Azura Gallardine Alchimiste . Je lui achetai une poignée de poudre soporifique très puissante . J’errai dans la ville pendant encore 2 heures puis je me dirigeai vers la maison de Stragos . Comme prévu , elle me dit entrer , une fois dans les jardins elle se retourna et déposa un léger baiser sur les lèvres :
« Je suis contente que tu sois là , dit-elle dans un souffle . »
Ca n’allait pas être facile … On commençait à entendre les bruits de la fête : la musique , les cris , les rires , les chants … Elle nous fit entrer par une porte située à l’arrière de la maison et s’éclipsa en me disant de ne pas bouger . Elle revînt quelques minutes plus tard , un cruchon de vin à la main . Elle but puis me tendit le cruchon , j’en bus une gorgée et je la suivis à travers les couloirs . Elle s’arrêta devant une grande porte en bois ornée de gravures complexes . Elle entra en première dans la chambre , c’est là que tout allait se jouer , je tirai sur le cordon qui pendait de ma manche afin d’ouvrir le sachet de poudre qui y était dissimulé, le somnifère se déversa dans le vin . Je lui tendis le cruchon , elle but une longue gorgée puis se tourna vers moi . Une poignée de secondes plus tard elle se mit à tituber et s’effondra dans mes bras , je l’allongeai délicatement sur le lit . Je n’avais plus qu’à attendre que la fête soit finie …
Deux heures plus tard je me glissai furtivement dans le couloir , grâce à quelques pièces placées dans les bonnes mains je savais exactement où trouver Maxilan . Devant sa porte je fis une pause pour essayer d’entendre si j’avais réveillé quelqu’un , n’entendant rien j’ouvris la porte aussi délicatement que possible . Maxilan était dans son lit et dormait comme un bébé . Je m’approchai de lui dégaina ma dague et lui tranchai la gorge d’un geste doux et fluide . A ce moment j’entendis des pas dans le couloir . La panique m’envahit , je courus à la fenêtre pour l’ouvrir tout en jetant des coups d’œil rapide vers la porte . Lorsque enfin je réussis à ouvrir la fenêtre j’entendis un cri , le fils de Maxilan se tenait dans l’embrasure de la porte , il se rua vers moi , je n’eus que le temps de descendre sur le rebord et de sauter dans le vide . Mes jambes heurtèrent violemment le sol et je mis du temps à me relever . Je courus , le plus vite que je pus vers la sortie , derrière moi j’entendais des cris :
« A l’aide attrapez le !! »
S’en suit une course poursuite endiablée dans les ruelles de la ville , à mes trousses une bonne douzaine de gardes dirigées par le fils de Stragos . Je m’enfuis de la ville . Je n’en pouvais plus , 10 gardes s’étaient arrêtés et étaient hors de vue . Je m’arrêtai haletant derrière moi , une falaise me barrait la route . Je dégainai mes couteaux . Je me rua sur le premier garde , surpris il ne put rien faire pour éviter la lame qui s’enfoncait dans sa gorge , le second eut plus de réflexes , il s’écarta et dégaina son épée . Le fils de Stragos avait sa lame prête et me chargea , j’évitai sa première attaque d’un bond en arrière et riposta , il recula pour éviter et je déviai ma lame pour qu’elle se dirige vers le deuxième garde . Ma lame se planta dans son cœur . Le fils de Stragos bouillonnait de rage , il m’attaquai à un rythme effréné que j’arrivai difficilement à suivre . Je feinta et réussit à l’atteindre à l’épaule , je poussai mon avantage et réussit à le toucher à la cuisse et au bras . Sa lame volait autour de moi sans me toucher . Lorsqu’il m’attaqua je lui donna un coup de dague dans le bras , il lâcha l’épée et je lui tranchai la gorge .

… Je me tenais debout , au bord de la falaise . Devant moi, un précipice qui semblait sans fond.De fines gouttelettes ruisselaient sur mon visage, un éclair zébra le ciel, dans mes mains mes couteaux étaient tachés de sang , je me retournai et découvris le corps d’un homme à une dizaine de mètres de là . Je sentis une pression sur mon dos , je tombai . Je me retournai et découvrit la fille de Stragos , sur son visage les larmes se mêlaient aux gouttes de pluie .


Un homme dont le visage était masqué par un capuchon se tenait devant moi .
« Je suis Sram , le dieu des voleurs et des assassins , tu viens de mourir tué par une de tes victimes . Tu es maintenant dans le monde des Douzes afin de racheter tes fautes et accéder au paradis , lorsque tu auras achevé ta quête dans ce nouveau monde reviens me voir … »
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