Blamage Clupeides

Répondre
Partager Rechercher
Blamage Clupeides

Tome I: Pourquoi j'ai enfilé l'uniforme

Preambule Par Ici
Chapitre I: La découverte Par Ici
Chapitre II: L'apprentissage Par Ici
Chapitre III: La rencontre Par Ici
Chapitre IV: L'accident Par Ici
Chapitre V: L'amalgame Par Ici
Chapitre VI: La prison un lieu de villégiature Par Ici
Chapitre VII: L'évasion Par Ici

Tome II: Le revers de la cagoule

Preambule Par Ici
Chapitre I: Le plan du Massif Par Ici
Chapitre II: Notre Yggdrasil
Chapitre III: Les risques-tout
Chapitre IV: L'homme qui volait trois milliards
Chaptire V: Celui qui ne méritait pas
Chapitre VI: Le prix de Sih Lanse
Chapitre VII: Lorsque la montagne s'effondre
Blamage Clupeides

Tome I: Pourquoi j'ai enfilé l'uniforme

Je m'appelle Clupeides, Blamage Clupeides. Si j'ai décidé d'écrire ce livre, c'est parce que je voulais rétablir la vérité à mon sujet et mettre à jour la dictature amaknéenne. Beaucoup de rumeur circulent à mon sujet et je m'efforcerais de les démentir une par une afin qu'après la lecture de mon autobiographie, vous puissiez véritablement comprendre qui je suis, ce que j'ai fait et pourquoi je l'ai fait.


[HRP] La venue prochaine d'une classe roublarde m'a donné envie de créer un autre personnage et donc de lui créer un Background, je vous le livre ici. Je remercie ceux qui auront pris la peine de le lire entièrement. Au passage si vous savez dessiner, que ce background vous a intéressé et que vous avez un peu de temps devant vous, je recherche un illustrateur.[/HRP]
Chapitre I : La découverte

Je suis né le 14 octolliard 615 dans une petite cabane près de la rivière Kawai dans une famille de pécheur assez pauvre mais très chaleureuse. Je n'ai jamais eu de rêve de grandeur ni d'aventure. Je me suis contenté jusqu'à mon adolescence d'apprendre l'art de la pèche pour espérer vivre de la même manière que mon père et son père avant lui et ainsi de suite. C'est pour cela que je n'ai choisi aucun dieu, mes modestes aspirations ne me destinaient pas à combattre.

Pourtant, vous vous doutez bien que ma vie ne s'est pas déroulé de cette manière, sinon vous ne seriez pas là entrain de me lire. Et vous avez raison. Durant l'été de 630, qui a fait des ravages dans les maisons de retraite, j'ai fait une découverte qui a changé le cours de ma vie.

Il faisait déjà nuit et je m'étais couché depuis bien longtemps, quand j'ai entendu un bruit à réveiller les morts, j'ai cru que la fin du monde était arrivée et je suis sorti de chez moi. Et c'est là que je les ai aperçues, des gerbes de feu qui me firent oublier jusqu'à ma condition d'être vivant. En les admirant je n'étais plus Blamage le fils de pécheur, j'avais l'impression d'être relié spirituellement avec toutes les personnes qui, au même moment, fixaient le ciel pour contempler ce spectacle que je pensais offert par les dieux en personne.

En vérité, les dieux n'avaient rien à voir la dedans. C'était la création d'un seul homme, Arty Ficier. Il était juste de passage dans la région et avait juste profité d'un magnifique ciel étoilé pour tester une de ses créations, sans prendre véritablement en compte les habitants aux alentours. Personne ne lui en tint rigueur, nous avions tous encore en tête les images de la veille. Je l'ai supplié pendant trois jours et trois nuits de m'apprendre comment faire éclater ces flammes de différentes couleurs dans le ciel, et ce n'est qu'au bout du quatrième jour qu'il a accepté en déclarant «très bien Blamage, je t'apprendrais comment animer le ciel, mais sache que cela n'a rien de magique. J'ai moi même hérité de ce savoir durant un voyage chez les Brigandins, un peuple étrange vivant dans les plaines de Cania. Ils appellent ça des « feux d'artifices »
Chapitre II: L'apprentissage

Mon père n'était pas très enthousiaste à l'idée de me voir abandonner la pèche pour un métier dont il n'avait jamais entendu parler. Il m'avoua avoir été admiratif devant ce « feux d'artifice » mais que ça ne se mangeait pas et que je ne pourrais certainement pas en vivre. Ma mère quant à elle était plus optimiste, elle me trouvait plus épanoui depuis ma rencontre avec Arty. Finalement je pu négocier avec eux afin de trouver un compromis. Je pourrais étudier auprès d'Arty à condition d'apprendre en même temps ce qu'ils appelaient un « vrai métier ». Mon nouveau professeur me conseilla de me tourner vers le bricolage, qui ne pourrait que m'aider dans la confection des dispositifs de mise à feu.

Je suis donc parti de chez moi, un baluchon sur l'épaule, pour accompagner mon maitre dans son périple. Moi qui n'avais jamais quitté les alentours de la rivière, je fus surpris lorsqu'il me montra la carte du monde, il rajouta qu'il y avait sans doute des terres inexplorées pour l'instant qui ne demandaient qu'à être découvertes.

J'ai passé des années formidables en sa compagnie, j'ai rencontré des créatures dont je n'avais même pas soupçonné l'existence et surtout j'ai appris les bases de la pyrotechnie. Mon maitre m'a ainsi révoqué de mon statut d'apprenti, en déclarant qu'il n'avait plus rien à m'apprendre. Le jour de mes 21 ans j'étais ainsi devenu officiellement un artificier, et je devais maintenant innover et subvenir moi même à mes besoins.
J'ai ainsi noté dans un petit carnet rouge toutes mes idées, que j'ai réalisées ou non par la suite. J'étais toujours à la recherche de nouveaux défis. Je voulais concevoir le feu d'artifice qui saurait apaiser le coeur des gens à jamais, je voulais retrouver et partager le sentiment que j'avais vécu lors de cette nuit d'été …

La vie était assez dure, je ne gagnais pas d'argent avec mes créations et je fus donc obligé de dormir à la belle étoile et de chasser pour me nourrir. Je crois que c'est à peu près à ce moment là que j'ai commencé à vivre en ermite, en marge de la société. Je n'avais pas à m'en plaindre, au moins j'avais ma passion pour me maintenir en vie.
Chapitre III: La rencontre

Je vais devoir maintenant aborder un passage de ma vie très douloureux, et c'est celui qui véritablement vous intéresse je suppose. Vous ne me croirez peut être pas, les affirmations les plus folles ont été prononcées comme vous le savez sans doute … Libre à vous de ne me pas me croire, mais au moins écoutez moi.

Ennoblie Celent, c'est le nom de la personne qui a changé ma vie. On ne peut pas vraiment dire que les circonstances dans lesquelles je l'ai rencontrée étaient véritablement propices au coup de foudre, et pourtant …

Ennoblie faisait parti d'un corps expéditionnaire chargé de venir me déloger de la foret … manifestement les habitants de la région n'appréciaient pas vraiment le bruit que je faisais en pleine nuit. Ils s'imaginaient sans doute que ce vacarme et ces gerbes de flamme ne pouvaient être que l'oeuvre d'une créature assoiffée de sang jetant des sortilèges. Lorsque je les ai vu, je n'ai pu m'empêcher de me comparer à mon ancien maitre. Lui au moins avait réussi à captiver la foule, moi je n'avais réussi qu'à les déranger. Cela m'a vraiment montré que j'avais encore du travail avant de pouvoir émerveiller toute une population.

J'ai ainsi dû me cacher dans les buissons en attendant qu'ils se lassent. Cela a pris plusieurs heures … j'avais vraiment dû les exaspérer pour qu'ils passent autant de temps à me chercher. Seule Ennoblie est restée après le départ des autres. Intrigué, je suis sorti de ma cachette. En fait elle avait été, comme moi à l'époque, obnubilée par le feu d'artifice, à tel point qu'elle ne s'était pas rendu compte du bruit … En vérité je n'ai appris que bien plus tard que je l'avais rendue sourde …

Elle n'était même pas effrayée par mon apparence d'homme des bois. J'avais l'impression de vivre une scène du roman le meulou et la princesse. Moi jouant le rôle de la créature massive et mal rasée et elle incarnant la princesse dans toute sa splendeur. Nous sommes tombés sous le charme l'un de l'autre, un véritable coup de foudre ...

Elle m'aida donc à survivre dans la foret, elle me prévenait quand les villageois tentaient de me chasser ou encore m'apportait des vivres durant l'hiver lorsque les proies se faisaient rare. En échange je faisais de mon mieux pour que chaque feu d'artifice que je lui montrais le soir soit plus beau que le précèdent.

C'est une époque de ma vie que j'apprécie véritablement, et si elle avait pu durer éternellement je ne m'en serais pas plaint. Malheuresement le bonheur, même infime, ne dure jamais. Rien ne se passe comme on le voudrait.
Chapitre IV: L'accident

Il y a eu beaucoup de tournant dans ma vie, et parfois j'ai pris la mauvaise direction. C'était un accident, oui, juste un accident. Et pourtant personne ne m'a jamais écoute, personne. Elle était là au mauvais endroit, au mauvais moment. Lorsque je ferme les yeux, je revois la scène. Son corps qui se disloque, les lambeaux de chairs propulsés dans les airs … au début je ne pouvais pas le supporter et je finissais par en vomir tellement cette vision me dégoûtait. Maintenant … j'arrive à l'évoquer. J'ai mis du temps avant d'arriver à écrire ce chapitre, mais je pense être enfin capable de véritablement expliquer ce qui s'est passé cette nuit.

Ce qu'Ennoblie et moi vivions était un véritable Idile, chaque jour de ma vie était consacré à son bonheur. Avant lorsque j'imaginais un feu d'artifice, ce n'était pour personne en particulier, je voulais juste rendre le monde plus paisible. Mais je me suis rendu compte peu à peu que je ne voulais les faire que pour le bonheur de ma compagne. Peu m'importait les autres, si elle était comblée, je l'étais aussi.

Un jour elle m'a annoncé qu'elle aimerait voir de son vivant un feu d'artifice capable de dérober à la nuit sa noirceur. Un feu d'artifice si intense qu'il dissiperait les ténèbres de la nuit. Et j'y ai réfléchi pendant la semaine qui a suivi la demande. J'ai donc imaginé un dispositif qui ferait rougir de honte le soleil. Cela me pris plusieurs semaines avant de pouvoir le réaliser, les composants étant beaucoup plus durs à trouver, mais j'ai réussi à temps pour l'anniversaire d'Ennoblie.

Elle devait me retrouver à la tombée de la nuit, je lui avais annoncé une surprise de taille … Au moment de la mise à feu, tout est allé de travers. Elle s'est approché de trop près … Tout est allé très vite, pourtant j'avais l'impression que le temps allait au ralenti. J'ai couru dans sa direction pour essayer de la plaquer au sol, mais la détonation a eu lieu avant que je puisse la protéger. En une seconde, son corps avait été détruit.

J'ai serré le reste de son corps contre moi et j'ai levé ma tête vers le ciel en pleurant. Il faisait jour. J'avais réussi, sa dernière volonté aura au moins été accomplie... Dans mon désespoir, je ne m'étais pas rendu compte de ce qui m'arrivait. J'avais le visage en feu, la douleur de la perte Ennoblie avait été plus forte que la destruction de mon visage. J'éteignis les flammes avec de la terre et un foulard noir.

Encore aujourd'hui je porte les cicatrices de cette soirée. Ni mon coeur ni mon visage se sont remis de cet accident. Je suis donc obligé de vivre avec ce foulard noir, symbole de mon deuil.

Si la couleur du deuil avait été le blanc, je suis certain que la suite ne serait jamais arrivée
Chapitre V: L'amalgame

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, l'esprit humain est très étroit. Si je vous décris un être rachitique, avec des ailes et qui ne dépasse pas le mètre cinquante, il y a de forte chance pour que vous pensiez que je parle d'un disciple d'Eniripsia. Et pourtant j'aurais très bien pu vous parler de n'importe quel volatile comme le kwak.

Je ne dis pas que si je me suis retrouvé en prison, c'est juste à cause de cet amalgame entre un homme avec un foulard noir sur la tête et un roublard. Bien entendu il y a d'autres circonstances qui ont fait que les gens ont présumé que j'étais coupable.

Bon déjà j'avais une réputation de monstre à cause de mes créations, les gens ne m'appréciaient pas vraiment et personne ne savait que Ennoblie et moi étions amoureux. Donc ils ont pensé qu'elle n'était que la première de ma liste de victime qui ne tarderait pas à s'allonger.

Ensuite il faut dire que lorsqu'ils sont venus me chercher, je ne me suis pas rendu docilement. Je me suis étrangement défendu, on se demande bien pourquoi? C'est ridicule de résister lorsqu'on est innocent, n'est ce pas? C'est que forcement on a quelque chose à cacher, vous êtes bien d'accord?
J'ai véritablement eu des envies de meurtre dans les semaines qui ont suivi la mort d'Ennoblie. Tout ces gens qui m'accusaient de l'avoir tué … on m'empêchait même d'approcher de sa tombe, la milice amaknéenne ayant posté des gardes au cas où l'envie me prendrait « d'admirer mon oeuvre ». C'est répugnant.

J'aurais certainement pu me cacher longtemps comme ça, je l'avais déjà fait après tout. Mais j'ai été assez stupide pour essayer de m'expliquer devant les autorités. La garde m'a tout de suite mis les menottes et jeté en prison. Après tout, j'étais un roublard, non? Un roublard n'a pas besoin de procès puisqu'il complote contre le roi, c'est évident.

Alors je vais vous donner un conseil mes chers lecteurs: Si un jour on vous accuse d'un crime que vous n'avez pas commis (ou même que vous avez commis d'ailleurs) n'essayez pas d'aller vous expliquer, planquez vous. La fierté est une si petite chose lorsqu'on la compare avec la liberté ...
Chapitre VI: La prison, un lieu de villégiature

Si vous ne savez pas où aller, je connais l'endroit parfait pour passer ses vacances. C'est une prison quatre étoile parfaitement charmante. Le service y est impeccable, je n'ai jamais entendu personne s'en plaindre. Il y a un centre de remise en forme assez impressionnant, vous n'imaginez pas les massages qu'on peut subir durant les « interrogatoires ». Je ne vous parle même pas de la nourriture, certains vont jusqu'à dire qu'elle est à en mourir. Si vous avez des problèmes de dos, les « lits » vont vite y remédier.

Mais le mieux, ce sont les colocataires. J'ai rencontré des célébrités vous savez. J'ai pu serrer la main de Land Rue par exemple, un véritable tombeur, aucune femme ne lui résiste bien longtemps. Mais ce n'est pas le seul, la nourriture était servie par Kanibal le boucher, il m'a même donné quelques recettes de cuisine. Et je n'ai pas besoin de vous présenter Jacque l'égorgeur qui a été un des premiers à me bizuter. Je repense souvent à cette époque avec nostalgie.

Plus sérieusement, la prison vous change un homme. Pour survivre,j'ai dû faire des choses dont je n'imaginais même pas qu'on puisse ne serait ce qu'y penser. J'ai courbé l'échine devant les gardes plus d'une fois, et j'ai martyrisé les plus faibles pour les dominer. Au fil des mois j'ai réussi à me hisser dans la plus haute sphère des prisonniers.

Car bien entendu, les conditions de vie n'étaient pas les mêmes en fonction de notre position parmi les prisonniers. Devant les plus grands, les gardes ne pouvaient rien faire. Bon je n'étais pas encore arrivé à ce niveau, c'est à peine s'ils ne me crachaient pas dessus en me voyant. Mais au moins je n'étais plus tabassé par les autres prisonniers. Tout le monde pensait que j'étais vraiment un roublard …

C'est d'ailleurs ce qui m'a sauvé de cet enfer, et je ne parle pas juste de l'amélioration de ma condition de vie, mais aussi de mon évasion …
Chapitre VII: L'évasion

J'ai reçu très peu de visite en prison, en fait une seule personne est venue me voir pendant toutes ces années. Je ne vous révélerais pas son nom, car ce serait trahir sa confiance. C'est aujourd'hui mon supérieur, je vous le désignerais par le pseudonyme suivant : Le Massif.

Le massif n'a qu'une devise: La solidarité est une force. Peu après mon incarcération il est ainsi venu me voir. Il avait entendu dire que la milice se targuait d'avoir capturé un roublard et sa fierté en avait pris un coup. Je lui ai expliqué ma situation : Non je n'étais pas un roublard, non je n'étais pas coupable et oui je voulais sortir de là.

N'importe qui aurait sans doute refusé de risquer sa vie pour me libérer, mais pas lui. Il avait été touché par mon histoire et me proposa un marcher : Si j'acceptais de devenir roublard, il mentirait à ses supérieurs et ferait préparer une mission de sauvetage pour me libérer.

Qu'auriez vous fait dans ma situation? Vous auriez accepté de passer le restant de vos jours dans cette prison? Je pense que non, et j'ai accepté sa proposition. Il m'a conseillé de réfléchir à une autre utilisation de mes connaissances en pyrotechnie, une utilisation un peu plus … musclé , plus … militaire.

Je pense que l'amélioration de mes conditions de vie est en partie due à l'influence du Massif. Il est venu me voir presque toutes les semaines et m'a permis de tenir le coup. Il m'a donné la rage de vivre et la fierté d'être considéré comme un roublard.

Lorsque le jour de l'évasion arriva, j'étais prêt. Je n'étais pas le seul prisonnier que le Massif avait décidé de libérer et nous nous regroupâmes donc pour sortir. Le massif créa une diversion en attaquant de front la prison avec quelques hommes, tout en provoquant une émeute dans l'enceinte même de la prison. C'était un plan simple mais très efficace. Le chaos ainsi provoqué nous permis de nous enfuir.

J'ai dû tuer des gardes, et cela ne me fit rien. J'ai cru que c'était pour la même raison qu'ils pouvaient être aussi cruels envers nous : ils ne nous considéraient pas comme des êtres humains. Mais j'avais tort, mais ça je ne m'en suis rendu compte qu'au fil des meurtres.

Je ne suis pas vraiment un roublard, mais je n'aspire qu'à le devenir. Je veux mérite ce titre que le Massif m'a donné et c'est pourquoi je l'ai rejoints et que je lui obéis. Je n'oublie cependant pas mon but : créer un feu d'artifice capable de supprimer toutes douleurs, toutes peines. après tout un mort souffre-t-il?
Blamage Clupeides

Tome II: Le revers de la cagoule

Si vous me lisez actuellement, vous êtes véritablement chanceux. J'ai été assez naïf lors de la publication de mon premier livre, j'ai pensé qu'en passant par des organismes non officieux je pourrais peut être contourner la censure … ça n'a pas été le cas, malheureusement. Mais on comprend facilement pourquoi, le premier tome n'était pas vraiment très élogieux pour le gouvernement mis en place à Amakna.

Je me vois donc dans l'obligation de vous informer si vous ne le savez pas que me lire est passible de prison, donc cachez ce livre précieusement si vous voulez continuer à me lire, sauf si vous avez envie de vivre bien plus intensément le chapitre VI du premier tome …

[HRP] Ceci est donc le deuxième tome narrant l'histoire du roublard nommé Blamage, vous y découvrirez ce qu'il a accompli durant ses années « larbins » …

Je voudrais remercier Shad de m'avoir un peu poussé à écrire la suite de cette histoire, et j'espère que comme lui et moi vous prenez du plaisir à lire l'évolution de ce personnage.

Au fur et à mesure de l'écriture, Blamage est un peu plus cynique et essaye de dédramatiser la situation avec son humour noir … j'espère que vous ne l'avez pas trouvé trop lourd jusqu'à présent, parce que ça sera sans doute pire dans ce qui va suivre [/HRP]
Chapitre I: Le plan du Massif

Avant de véritablement entamer le récit sur ma vie d'homme de main, j'aimerais revenir plus en détail sur mon évasion, le résumé que j'en ai fait dans le tome précèdent étant assez sommaire. Je vous conseille de ne pas imiter ce que je vais décrire plus bas, en effet ce plan a été organisé par des personnes n'ayant rien à perdre et préférant donc mourir que survivre enfermés.

Le Massif m'a fourni une liste de personne que je devais contacter dans la prison pour préparer l'évasion. J'ai dû me faire passer pour son bras droit, ce qui était un immense honneur je vous l'accorde mais une pure mascarade, afin que ces hommes me croient et m'obéissent. A l'époque je ne connaissais pas la réputation du Massif, comme la plupart des honnêtes gens, mais dans le milieu rien qu'à l'évocation de son pseudonyme on se sent pétrifié. On dit ainsi qu'il a déjà vaincu un bataillon entier de soldat à lui tout seul et à main nu … et je peux dire pour l'avoir vu que j'y crois … A votre avis, pourquoi l'appelle-t-on Le Massif?

Nous étions trois à avoir accepté de courir le risque de s'évader, la plupart des personnes de la liste ayant préféré refuser à cause des sanctions appliquées à ceux qui sont rattrapés … En effet, ils ne vous tuent pas. Oh non, c'est bien pire que la mort. Ils vous torturent pendant 7 jours et 7 nuits en vous plantant des pointes dans différentes parties du corps … si vous êtes chanceux. Pour ne pas risquer que les disciples de Sacrieur s'évadent pour le plaisir, ils ont décidé que les gardiens pouvaient utiliser soit les pointes déjà évoquées … soit des pieux. La veille de l'évasion, un prisonnier évadé avait été rattrapé, ils nous ont fait assister à la séance de torture, on s'occupe comme on peut en prison.

Les deux personnes m'accompagnant, m'accompagnent toujours aujourd'hui. Donc, pour la même raison que je ne peux pas vous donner le nom de mon chef, je ne vous donnerais pas non plus les noms de ces deux compagnons. Ils se connaissaient bien avant d'avoir été envoyés en prison puisqu'ils avaient été arrêtés ensemble, après le cambriolage d'une bijouterie ayant mal tourné. En effet l'un, appelons le Sradoc, avait malencontreusement oublié d'essuyer ses bottes sur le paillasson comme lui avait conseillé son partenaire, que nous baptiserons Cortex. Vous voyez déjà la suite arriver n'est ce pas? Et bien oui, ça peut paraître stupide, d'ailleurs ça l'est, mais ils ont été rattrapé grâce aux traces de boue laissées par Sradoc en revenant à leur planque … Aujourd'hui Cortex en rigole, mais à l'époque il a essayé d'étrangler Sradoc lorsque la milice est venu les arrêter.

Le Massif ne nous a jamais donné de date précise pour l'opération, il a laissé entendre que ce serait en Hiver et que nous devions nous tenir prêts à tout moment de la journée. Il nous a juste affirmé qu'il y aurait un signal qui nous annoncerait lorsque le moment serait venu …

Pendant plusieurs jours la prison n'avait pas été livrée en bois et la température était descendue en dessous de 0. Et au moment où nous pensions mourir avant même l'évasion, le signal est apparu sous la forme d'un cri perçant : « C'EST LE MOMENT ». Des cuisiniers sont venus ouvrir nos cellules, et quand je dis « nos cellules » je parle de libérer absolument tout les prisonniers. Apparament c'était une forme de protestation des cuisiniers vis à vis de leur condition de travail. Nous pûmes ainsi sortir de nos geôles et tenter de nous évader par la seule porte du pénitencier. Les gardes sont vite venus calmer la révolte et remettre les prisonniers en cellule, prisonniers qui de toute façon n'avaient pas vraiment envie d'essayer de s'évader. Nous avons pu nous faufiler à travers les couloirs et peu de garde nous bloquèrent la route étrangement. C'est là que j'ai véritablement pu constater à quel point ma constitution physique s'était développé en prison. Avant je n'aurais même pas pu me défendre, mais maintenant je pouvais facilement leur briser la nuque et cela de sang froid .

C'est en arrivant devant la porte principale que nous avons compris pourquoi il y avait si peu de garde. Un véritable champ de bataille se dressait devant nos yeux, dans un blizzard foudroyant. Au bas mot, une centaine de Roublard s'était rassemblée devant la prison et lutait face aux miliciens en sous-nombre et mal préparés. Le massif avançait rapidement, découpant les miliciens gelés de sa grande hache.

Lorsque nous l'approchâmes, il nous tendit des manteaux d'un blanc immaculé … et c'est là que toutes les pièces du puzzle se sont assemblées : la pénurie de bois, la révolte des cuisiniers, le blizzard … Tout ceci faisait parti de son fameux plan. Il nous avait patiemment demandé d'attendre un jour de blizzard pour que la tension dans la prison soit telle qu'une révolte éclate et qu'une fois sortis nous puissions nous échapper sans encombre grâce à notre camouflage … je pense personnellement que les capes blanches étaient de trop, de toute façon dans ce champ de bataille, nous passions inaperçus, mais au moins les capes nous tenaient au chaud.

Nous avons perdu un temps précieux à cause de Sradoc … il a voulu effacer les traces de pas que nous laissions dans la neige ...
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés