Aventures d'aventuriers, tome II.

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//HRP bref baratin de début de sujet : merci de ne pas utiliser ce texte sans mon autorisation, de ne pas y poster de commentaires avant la fin etc. Si jamais vous avez quelque chose a me dire les MP c'est magique. Merci de votre compréhension et place au récit//HRP





Cher lecteur.
J'aimerais tout d'abord te remercier, te remercier d'avoir ouvert ce livre, et te remercier également d'avoir lu le premier. Si jamais tu n'avais pas lu le premier tomes de ces histoires, je t'invite a fermer ce livre et ouvrir le précédent qui devrait également se trouver dans cette bibliothèque. Je tiens bien sur a te rappeler que cette oeuvre est une fiction, si certains éléments semblent irréaliste c'est tout a fait normal.

Sur ce je te laisse lire ce récit et j'espère que tu l'apprécieras comme tu as sûrement apprécié le premier tome.



Aventures d’aventuriers
Livre II



Mondes : Certaines personnes ont récemment évoqué l’existence d’autres mondes que le nôtre, régis par d’autres règles, obéissant à des dieux inconnus. Cette hypothèse est probable, après tout, après nous avoir abandonné les dieux sont peut-être parti fonder un autre monde, peut-être en avaient-ils créé d’autres. Néanmoins ces informations sont souvent véhiculées par des chefs de sectes ou des gens ayant perdu espoir. Mais si l’existence des mondes qu’ils nous décrivent est douteuse, l’idée de mondes multiples est à prendre en compte. Pour terminer, j’aimerais souligner que nous avons toujours des lacunes sur notre connaissance du monde actuel qu’il serait bon de combler avant de s’intéresser à l’existence d’autres mondes. Pour plus d’information sur ce sujet, veuillez consulter le chapitre nommé : Exploration

Sadalimchoupakdalvakof, Encyclopédie du monde connu.


Prologue

Le monde des douze.
Immense continent bordé par de nombreuses îles.
D’ailleurs, pourquoi ces îles ne seraient-elles pas aussi des continents ? Juste plus petits. Sûrement car l’étendue de terre que nous venons de nommer continent (ou continent principal si l’on observe la thèse de continents multiples) est le plus peuplé, est le lieu d’origine de l’espèce dominante.
Ames itinérantes durant leurs jeunes années, elles se séparent ensuite en classes, vouées chacune au culte d’un dieu. Douze dieux, douze classes, c’est de là que provient le nom de notre monde, qu’après tout nous lui avons attribué. Quel aurait été son nom s’il l’avait lui même choisit, existe-t-il seulement des mondes qui ont choisis leur nom ? Et si c’est le cas à quoi cela peut-il bien leur servir ?
Les dieux dirigent le monde depuis le plan divin. Une dimension parallèle ? Un endroit haut dans les cieux ? Nous n’en savons pas grand chose. Sont-ils les seuls à y vivre ?
Nous abordions au début la géographie du monde, mais peut être y a-t-il d’autres continents par delà le vaste océan. Sont-ils habités ? Les éventuels habitants de ces éventuels continents vénèrent-ils nos dieux ? D’autres dieux ? Aucuns dieux ? Après tout, ce monde est bien peuplé de monstres, tout du moins c’est le nom que nous leur donnons, certains parlent une langue, tels les lenalds, les wabbits ou même les bworks et les gobelins. Ces créatures vénèrent-elles des dieux ? Suffit-il qu’un dieux soit adoré de suffisamment d’êtres vivants pour qu’il se mette à exister ?
Voilà donc de quoi décrire ce monde et s’y intéresser en profondeur.
Ses contrées, avec ses cités telles qu’Amakna, Bonta, Brâkmar ou même la bourgade de Frigost.
Ses montagnes, notamment celles des craqueleurs et de Cania, ses forêts dont celles de Pandala et des Abraknydes.
Et enfin, ses vastes plaines, des scarafeuilles, ou les immenses plaines de Cania.
C’est au centre de ces plaines que se tient le massif de Cania.
Perdue dans cette immensité de roches inexplorées, se tenait une grotte. Assez vaste, mais surtout, aménagée.
Cette étrange cavité tenait lieu de repaire, cachette éloignée de tout, introuvable.

Debout, dans ce qui tenait lieu de pièce principale, un iop souriait.
Il paraissait las, fatigué, son regard était triste, mais aussi dépourvu de tout.
Néanmoins, ses lèvres formaient un rictus qui lui tenait lieu de sourire. Un rictus froid, glacial.
Après 5 longues années de préparation, le plan de Juninho-hn était enfin prêt et sur le point de s’accomplir.
Port : L’océan nous a toujours fasciné. Au même titre que l’eau nous est vitale, je pense que l’océan est vital également. Vous me direz que ce raisonnement est quelque peu convenu puisque l’océan est principalement constitué d’eau. Mais en parlant d’océan, j’exprime à mon sens non pas un endroit mais un ensemble. L’océan est ce qui sépare les continents, c’est le rempart entre le monde connu est inconnu, l’océan est le monde des braves, à notre époque où les voyages marins sont encore dangereux, l’océan est pour moi le lieu du courage. J’imagine qu’en ce moment vous vous demandez pourquoi cet article se nomme « port » et non pas « océan ». Cet article porte ce nom car une chose qui ne doit jamais être oublié, c’est que cette encyclopédie est écrite par un homme et pour les hommes. Or, qu’est-ce qui nous rattache à l’océan ? D’où part-on, où revenons nous ?
C’est le port qui nous relie à l’océan.

Sadalimchoupakdalvakof, Encyclopédie du monde connu.


Chapitre 1


Sufokia.
Ville sur pilotis, bâtie sur l’océan, à l’extrême Sud d’Amakna. Autrefois, elle avait été un port de commerce florissant, où des dizaines de voyageurs, pécheurs et marchands se côtoyaient chaque jour. Au fil des siècles, la ville de Bonta était devenu la capitale du commerce, Astrub le lieu de départ des jeunes aventuriers et les voyages en bateau d’effectuaient maintenant au port de Madestram.
Sufokia avait finit par devenir un village, peu peuplé, moins que l’ombre de la cité passée. Le dernier bâtiment officiel était la banque, une piscine avait été construite pour préserver l’art de la pêche, et malgré les années, la taverne était encore sur pied. Il arrivait parfois que quelques touristes viennent visiter mais personne ne venait s’installer.
En fait, le dernier habitant en date s’était installé il y a cinq ans.
Après la séparation du groupe, Sada-nunu, notre ami l’énutrof était venu s’installer à la recherche d’une vie paisible. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle l’était. Il passait ses journées à lire, écrire, méditer et pêcher. Notre ami s’était même fait construire un petit Kanojedo attenant à sa maison pour continuer à s’entraîner. Chaque matin, il prenait un petit-déjeuner consistant, il ne mangeait pas à midi et dînait avec le poisson pêché de la journée.
La vie suivait le cours des jours, et les jours se ressemblaient.
Mais au bout de cinq ans, il fallait bien que quelque chose arrive, le passé fini toujours par vous rattraper.
Un matin, on toqua à la porte, et en ouvrant il vit un visage inconnu, quelqu’un qui n’habitait pas le village. L’homme était grand, un Crâ. Il pinçait les lèvres et ses yeux verts paraissaient durs et froids. Son arc semblait être en Orme et la pointe de ses flèches en titane. Il portait l’uniforme des gardes d’Amakna. Après une ou deux brèves secondes, il se mit à parler :
« Sada-nunu ?
- Oui ? C’est moi.
- Vous êtes convoqué par sa Majesté le roi Allister. »



Artisanat : L’artisanat existe depuis la nuit des temps. Je pense qu’il existe depuis que nous en avons eu besoin. C’est-à-dire le plus tôt possible. Beaucoup d’entre nous oublient parfois l’existence de l’artisanat, ou pire encore, l’existence des artisans. De plus en plus, nous achetons des objets, et nous ne nous préoccupons que de son prix, de l’endroit où l’on va l’acheter, du moment où l’on va l’acheter. L’objet est devenu une simple marchandise, un produit fini et prêt à l’achat. Mais souvenez vous d’une chose, un objet, quel qu’il soit, possède une origine. Les plus beaux objets sont ceux dont le créateur en est le plus fier, et non les objets les plus chers. Rappelez vous toujours qu’une arme est une création, les vêtements des objets d’art destinés à être portés et que derrière chaque objet se trouve une personne.

Sadalimchoupakdalvakof, Encyclopédie du monde connu.




Chapitre 2


Astrub.
La ville neutre, la ville des mercenaires, la ville des débuts, des rencontres. La cité avait été fondée il y a déjà fort longtemps par Brutas mais elle n’en demeurait pas moins jeune par rapport aux autres. C’est là qu’arrivaient chaque jour les jeunes âmes en provenance de l’île volante, suspendue dans les cieux qu’était Incarnam.
Proche du pont reliant le continent avec l’île de pandala, située non loin du château d’Amakna et bordée à l’ouest par les immenses plaines de Cania, la ville était le carrefour des rencontres d’aventuriers. Plus peuplée qu’Amakna, la ville était elle aussi neutre, se désintéressant de la guerre fratricide entre Bonta et Brâkmar.
C’était le lieu propice à la fondation d’un clan de mercenaires, officialisé par Fallanster, le frère d’Allister, qui, officiellement du moins, régnait sur Astrub. La ville possédait de nombreuses infrastructures, dont un hôtel de vente pour chaque objet commerciable et un atelier pour chaque métier existant, exceptée pour les bricoleurs (qui possédaient néanmoins un hôtel de vente) et pour les forgeurs de boucliers, arts réservés aux cités ennemis mais spécialité de Pandala. Chaque atelier était administré par un maitre du métier chargé de former les nouvelles recrues et de veiller au respect du matériel.
L’atelier des sculpteurs était bien sûr administré par un disciple de Crâ. Plus précisément, une disciple, du nom de Stryuka.
Après ses aventures vécues avec ses compagnons de route, elle s’était tournée vers ce métier jusqu’à en devenir un des plus grand maitre de la profession. Elle aimait sa nouvelle vie et comme chaque matin se rendait à l’atelier pour y donner ses conseils et enseigner le métier.
Stryuka s’arrêta devant la porte. La serrure avait été forcée et ses fines oreilles entendaient quelqu’un à l’intérieur. Elle saisit son arc et entra brusquement.
Le iop qu’elle tenait en joue portait l’uniforme des gardes d’Amakna.
Il sourit, puis dis calmement :
« Maitresse sculpteuse d’arcs Stryuka ?
- C’est bien moi, Qui êtes vous, qu’est-ce que vous voulez ?
- Vous êtes convoquée par Son Altesse sérénissime le roi Allister. Rangez donc cet arc vous pourriez vous blesser. »



Ecologie : L’écologie est une idée récente dans l’histoire de notre monde. Elle a commencée à se développer peu avant la Grande Catastrophe, lorsque quelques personnes ont commencée à se rendre compte que la dévastation et la disparition de certaines espèces avait eu un fort impact sur le monde. De nombreuses questions se posaient alors : Peut-on laisser une espèce disparaître ? La nature peut-elle se reconstituer pleinement sans notre aide ? Quel impact ont nos actions sur le monde ?

Sadalimchoupakdalvakof, Encyclopédie du monde connu.



Chapitre 3


Parmi les nombreuses îles bordant le continent central, l’une d’elles était consacrée à la jeune déesse Pandawa et ses disciples : l’île de Pandala.
L’île possédait deux ponts à chacune de ses extrémités. Celui de l’ouest la reliait au continent et débouchait sur la ville d’Astrub. Celui de l’Est reliait Pandala à son cimetière, la petite île de grobe où erraient les fantômes de ses monstres morts au combat.
L’île possédait 5 villages, dont la propriété de 4 était revendiquée par les alignés. 4 villages élémentaires qui possédaient chacun une zone frontalière à la biodiversité unique.
Pandala air, le village de l’Ouest, était célèbre pour ses bambous et son arbre millénaire, le bambou sacré. A l’Est, Padala terre était très prisée des alchimistes. Pandala feu, le village du nord, se dressait sur un volcan et était bordé par la lave. Ce climat inhospitalier avait donné naissance au bambou sombre, et son sol riche lui avait offert des mines renfermant du silicate, mais aussi de la dolomite, un des minerais les plus prisés. Enfin, Pandala eau, le village bâti le long du fleuve était célèbre pour ses rizières fertiles.
Au centre se tenait la ville principale de Pandala neutre, avec son hôtel de vente des boucliers et ses nombreux dojos où était pratiqué le Pandawashuwu, cet art martial ancestral.
L’île était donc pleine de ressources rares, et possédait une biodiversité unique, sa faune et sa flore n’avait nulle autre pareille.
C’était pour lutter contre l’épuisement de ces ressources et la destruction de la biodiversité que Star-Blade, notre cher sadida s’était installé sur l’île. Et comme tout bon sadida qui se respecte, il dormait quinze heures par jour. Il était en train d’effectuer sa sieste de digestion quand un homme portant l’uniforme des gardes d’Amakna interrompit son sommeil.
« Star-Blade ?
- Hmmm ?
- Vous êtes convoqué pas le roi Allister.








Commerce : Autrefois le commerce était centralisé, une seule et unique ville en avait fait sa spécialité et surpassait toutes les autres. Bonta était le paradis de l’acheteur, on y trouvait de tout, pour tout les prix. A cette époque ce commerce centralisé ne posait que peu de problèmes, les voyages étant grandement facilités par les zaaps capables de vous téléporter jusqu’à n’importe quel autre zaap vous et vos marchandises moyennant un certain prix. Néanmoins ce système ne faisait pas que des heureux, car les brâkmariens devaient alors envisager des solutions alternatives et payaient parfois plus cher leurs produits. Certains réseaux se constituaient pour pallier à cela mais ils étaient le plus souvent éphémères, et les guildes marchandes ne se développèrent qu’après la Grande Catastrophe.

Sadalimchoupakdalvakof, encyclopédie de l’ancien monde, le monde des Douze.




Chapitre 4


Bonta.
On n’en dira jamais assez sur cette cité, fondée pour s’opposer à Brâkmar. En opposition à la cité démoniaque, Bonta grandit, elle s’illumina, la ville devint une ville de lumière, la ville du commerce. Elle était la plus peuplée du monde des douze, des gens de toutes classes et de toutes origines s’y mêlaient, ainsi que de nombreux touristes où marchands de passage, et bien que la cité fut immense, tout ce monde s’y entassaient, bien que certains quartiers soient plus fréquentés que d’autres. Chaque corps de métier possédait son quartier, où se trouvaient son atelier et son hôtel de vente. Bien sur, Brâkmar possédait les mêmes infrastructures, car, étrangement, au niveau de leur organisation, les cités étaient sur de nombreux points identiques.
Une différence fondamentale entre l’organisation des deux cités était sa manière d’être dirigée. Là où se trouvait à la tête de Brâkmar un conseil formé de trois personnalités, Bonta elle était dirigée par l’intendant Danathor.
C’est donc dans cette immense cité que Pommy s’était dirigée après la séparation du groupe avec la ferme intention de monter son propre commerce. Elle avait obtenu les fonds nécessaires en revendant tous les objets acquis au cours de ses aventures, puis avait monté une petite échoppe où elle vendait des pommes sous toutes les formes. Elle importait des pommes de tous les coins du mondes, les croisait et les cuisinait de diverses manières.
Le concept avait intéressé de nombreux bontariens, et elle eut un rapide succès, si bien qu’elle finit par monter sa propre entreprise, possédant plusieurs points de vente à Bonta, et quelques un en préparation à Astrub et à Amakna.
Mais bientôt, d’autres personnes furent intéressées.
Une ville aussi lumineuse et commerçante que Bonta, a forcément une part d’ombre, et le réel pouvoir sur la cité était détenu par une organisation de bandits. Autrefois des commerçants peu scrupuleux bannis d’Astrub, ils formèrent une guilde et s’établirent à Bonta sous le nom de Marchombres.
Ils se mirent à exiger un impôt des commerçants de la ville, tuant les plus réticents mais ils agissaient toujours dans l’ombre et les seuls membres qui tombaient entre les mains des gardes ne disaient jamais rien. Les Marchombres finirent par s’approprier les commerces les plus florissants et corrompirent le pouvoir, si bien que plus aucune allusion n’était faite à leur association et qu’on les laissait opérer en paix.
Pommy fut donc approchée par un de leur membre, un bel osamodas, du nom de Babyss, mais les deux tombèrent amoureux, et au lieu de lui réclamer l’impôt, il luit cacha sa véritable identité, sa véritable mission.
Mais on ne reste pas indéfiniment à l’abri des Marchombres, et un autre agent fut envoyé, Pommy se défendit mais il était trop fort.
Ce soir là, lorsque Babyss voulut rendre visite à son amour, il ne trouva personne.
Et ce soir là, dans une cave sombre des bas fonds de Bonta, Pommy était ligotée sur une chaise.
Marchombres : Avis à tous les naïfs, les associations criminelles existent depuis toujours et existeront tant que nous perdurerons. La première des associations criminelle à avoir vraiment marqué les esprits est celle des Marchombres. Autrefois considérées comme de simples assassins terrorisant les marchands de Bonta, il s’avéra qu’ils étaient bien plus que cela, et que leur leader n’était pas forcément celui que l’on croyait.
Sadalimchoupakdalvakof, Encyclopédie de l’accien monde, le monde des Douze.


Chapitre 5



Babyss était nerveux.
Bien sûr, il l’avait été à de nombreux moments de sa vie, la vie de Marchombre ne peut pas vraiment être qualifiée de « tranquille », mais là, il s’apprêtait à faire quelque chose qui allait changer sa vie, qui risquait même de la lui coûter.
En fait, peut être avait-il tout simplement fait ce choix en décidant de ne pas faire de mal à Pommy, en tombant amoureux d’elle, et maintenant il lui fallait justifier ce choix.
Il était donc là, le bel osamodas, son tofu espion sur l’épaule, devant le QG des Marchombres, il connaissait les lieux, et attendait le bon moment pour s’y introduire.
D’après son tofu espion, Pommy était détenue dans une des caves où patientaient les « résistants » avant d’être torturés puis tués si trop coriaces.
Bien que Bonta soit animée le jour, la nuit était très silencieuse, noire et vide.
Babyss se mit en mouvement, furtif, rapide, agile et silencieux, il s’introduit dans les bâtiments, passant entre les gardes, évitant de les tuer. Trop de sang avait déjà coulé et coulerait encore.
Puis, l’objectif ! Enfin, plus qu’une porte et il retrouverait la seconde partie de son âme, une porte, derrière laquelle tout pouvait arriver.
Il crocheta la serrure, puis poussa délicatement la porte.
Au milieu de la pièce, Pommy, assise sur une chaise, bâillonnée, le visage ensanglanté, à demi consciente. Babyss pleura et il s’emplit de colère en comprenant qu’elle avait été battue, torturée. Mais il repris vite ses esprits, car quelque chose le troublait… une impression étrange… Il y avait quelqu’un d’autre dans la salle !
Sortant d’un coin sombre, une forme s’avança, sous une épaisse cape, on pouvait apercevoir un visage, fendu d’un sourire narquois.
« Voyons Babyss, je t’aurais cru plus intelligent… l’amour brouille vraiment tes facultés on dirait. Et dire que tu aurais pu me remplacer.
- Bonsoir… j’aurais effectivement pu ne pas m’engouffrer délibérément dans ce piège, cela serait revenu à abandonner Pommy.
- Voyons voyons, soyons un peu raisonnable, qu’est-ce que tu trouves à cette éniripsa, pourquoi renoncer à une vie d’entraînement, une vie de travail pour elle. Tu étais un élève si prometteur. Tu sais, je pense que si tu prononces les bons mots, et fait ce que tu dois faire, tu peux encore t’en tirer et me succéder à la tête de notre association.
- Jamais ! Je ne suis plus un Marchombre ! Je vais sortir de ce bâtiment avec Pommy et on ne se reverra pas. Du moins j’espère.
- Mais que tu es naïf mon petit.
Et le maitre se prépara au combat, avançant un peu plus, son sourire devenant plus menaçant.
Babyss ne pouvait pas gagner ce combat, il usa d’un des objets rares des Marchombres, créant autour de lui un écran de fumée impénétrable, paradoxalement accompagné d’une lumière aveuglante, lui laissant le temps de fuir, emportant Pommy avec lui.
Pas question de repasser par le même chemin, et il couru de nombreux mètres jusqu’à arriver à un passage étroit, le menant dans les égouts de Bonta. Les rats étaient nombreux, ils pullulaient, et à plusieurs reprises, certains furent assez téméraires pour s’attaquer à l’osamodas mais ils ne posèrent pas de problèmes.
Le jour se levait sur Bonta, et avec lui l’espoir d’un osamodas sortant des égouts.
Babyss se dirigea vers sa maison, une petite habitation inconnue des Marchombres où Pommy pourrait se reposer sans être inquiétée.
Et l’éniripsa s’en remit, traumatisée, fragile, mais saine et sauve.
Après quelques semaines, alors que Babyss rédigeait une lettre pour demander l’aide d’un vieil ami, on frappa à la porte.
Pommy alla ouvrir, et tomba sur un soldat de la garde du château d’Amakna.
« Mademoiselle Pommy ?
- C’est bien moi.
- Vous êtes dure à trouver vous savez, je vous cherche depuis deux semaines.
- Que voulez-vous ?
- Vous êtes convoquée par le roi Allister. »
Allister : Considéré comme un roi fainéant, Alister fut le dernier des rois d’Amakna. Bien sûr, il n’était en rien fainéant, et s’occupait de son peuple avec toute la responsabilité et tout le sérieux qu’il possédait, mais l’époque durant laquelle il effectua son règne fut assez calme ce qui lui vaut ce surnom. Mais un roi ne peut pas être jugé totalement sur sa capacité à combattre. Allister fut le seul dirigeant qui se rendit compte de la véritable menace quand Bonta et Brâkmar restèrent aveugles.

Sadalimchoupakdalvakof, Encyclopédie de l’ancien monde, le monde des Douze.




Chapitre 6


Le roi se faisait attendre.
Tous attendaient silencieusement son arrivée.
Bien sur, la veille les discussions avaient été nombreuses, le groupe avait fait la connaissance de Babyss, tout le monde s’était rappelé le bon vieux temps et ils avaient tous finis la soirée à la taverne.
C’est donc avec un certain mal de crâne que nos aventuriers attendaient l’arrivée du roi dans la salle du trône. Enfin, celui-ci fit son apparition et pris place.
« Veuillez m’excuser, en ce moment les affaires sont assez chargées, c’est pour ça d’ailleurs que je vous ait fait venir.
- Et qu’attendez-vous de nous ?
- Il semble que quelqu’un essai de raviver la haine entre Bonta et Brâkmar. Il se fait appeler « Le Solstice Pourpre », sûrement pour faire référence à l’Aurore Pourpre. Bien sûr les deux villes ne veulent rien entendre, et bien que nos meilleurs diplomates soient sur l’affaire il est évident que la situation ne va pas tarder à dégénérer.
- Mais pourquoi faire appel à nous ?
- Et bien… le problème c’est que si nous envoyons nos propres soldats, dans la situation de paranoïa actuelle, une des deux cités, voire les deux pourrait croire que nous sortons de la neutralité. Nous aimerions donc que vous trouviez « le Solstice Pourpre ». Vous avez déjà arrêté ce genre de personne par le passé.
- Nous devons juste éviter qu’une guerre éclate, c’est ça ?
- Je pense que le sarcasme est malvenu dans cette situation, de plus n’oubliez pas à qui vous parlez. Néanmoins, si nous agissons trop tard, il y a une chance pour que la guerre éclate tout de même. Nos informateurs ont repéré le « Solstice Pourpre » près des montagnes de Cania, vous devrez donc vous y rendre.
Sur ce, le roi prit congé, laissant ceux qu’il avait convoqués dans la salle du trône, libres d’accepter la mission ou de repartir. Sada brisa le silence en premier :
- Il faut accepter, la guerre ne doit pas avoir lieu.
Le reste du groupe, heureux de se reformer accepta aussi la mission, et nos aventuriers se rendirent à la taverne pour fêter le début de leur nouvelle aventure.
La bière coula à flot, les discussions allaient bon train, tout le monde chanta, certains dansèrent, et après quelques heures de fêtes, la plupart des gens étaient remontés dans leurs chambres.
Seuls restaient Star et Sada dans la salle principale qui discutaient tranquillement, ils avaient bu, mais moins que les autres.
- Alors comme ça on a un tous les deux vécus seuls pendant ces 5 longues années, dit Sada, sa dernière chope à la main.
- Et ouais, on va pas dire que la forêt de Pandala soit super peuplée.
- Et j’te parle pas de Sufokia.
- Ca te manquais pas un peu toi l’aventure ?
- Je dois dire qu’un peut ouais, c’est pas avec un vieux Poutch Ingball que tu vis les mêmes sensations que dans la forêt maléfique.
Et à ce moment là, nos deux compères ce rappelèrent en détails la scène de la forêt, ce souvenir, ainsi celui de la mort de Vénus ne les quitterait jamais, et leur sourire disparut.
- Bon… il se fait tard, demain on repart à la chasse au timbré alors dors bien.
Et en remontant, une pensée traversa l’esprit de Sada. Qui pouvait bien être ce « Solstice Pourpre » ? Solstice… Sada ce rappelait bien de quelque chose.
Et si…
Non ! Cela ne pouvait pas être possible ! Ca ne pouvait pas être lui !
Solstice-Pourpre : Aujourd’hui tout le monde connaît l’identité du solstice Pourpre, et Juniinho-hn est devenu la personne la plus connue du monde. Mais attardons nous tout de même sur ces deux mots. Pourpre faisait référence à l’antique bataille de l’aurore Pourpre qui eut lieu entre Bonta et Brâkmar. Ce terme affirmait que les agissements du Solstice étaient liés à ces cités. Le terme solstice peut paraître plus énigmatique, et certains affirment que cela fait aussi référence à la vieille bataille, et plus précisément à l’aurore. Car l’aurore est à la fois le terme de ces nuits spéciales que sont celles des solstices et le début du règne ou du déclin du soleil. Cette hypothèse est erroné pour une simple raison : Il s’avéra que la destiné de Juninho-hn était liée au phénomène du solstice.

Sadalimchoupakdalvakof, Encyclopédie de l’ancien monde, le monde des Douze



Chapitre 7 : Juninho-hn


Les montagnes de Cania.
Vastes régions inexplorées, au centre de la plaine du même nom. Ces montagnes s’étendaient entre Bonta et Brâkmar et étaient le repère des craqueleurs des plaines. Les montagnes se divisaient en fait en trois massifs, le plus grand était le plus près de la mer, aux pieds duquel se trouvait le donjon des blops et les nombreux aventuriers qui s’y trouvaient dans leur quête d’expérience. Ces montagnes n’étaient pas réputées pour leur minerai, mais qui sait, après tout elles étaient inexplorées, et peut-être s’y trouvait-il de nombreuses mines potentielles, recelant de précieux métaux, où même des monstres inconnus. C’était donc là l’endroit idéal pour se cacher, pour établir un repaire dans l’une des immenses et innombrables grottes, l’endroit idéal pour établir des plans, les superviser. L’endroit idéal pour entretenir sa folie… Pour vivre seul et dans le chagrin. Telle était la vie de Juninho-hn, seul, dans les montagnes, il avait établi sont plan durant de longues années, il l’avait mis en place, implanté des espions un peu partout, et il avait envoyé ses sbires semer la panique dans le monde des Douze. Juninho était à la tête d’un empire criminel vaste, cruel, et même si en apparence ce n’était qu’un regroupement criminel comme les autres, dirigé par un esprit dévasté, son but était bien plus que de répandre simplement la terreur. A travers toutes ces actions, un objectif était atteint, actionnant les rouages d’une machine complexe, attisant la flamme de la haine entre Bonta et Brakmâr. Pour ce qui était de la direction des cités, Juninho s’en était occupé personnellement, approchant les hautes sphères des deux jumelles ennemies, il les conseillait secrètement, fourbement, c’était lui qui tirait toutes les ficelles. Les mailles du filet étaient prêtes à se refermer. Le iop réfléchissait constamment, passant en revu toutes les étapes de son plan, celles qui avait été accomplies, et celles qu’il lui restait à faire.
Car même si l’entrée en guerre des cités n’était qu’une question de temps, ce n’était là qu’une étape, un peu plus complexe que les autres certes, mais d’autant plus nécessaire à la touche finale de ses desseins, à son but ultime. En fait, il jubilait que son plan nécessite cette étape, quoi de plus jouissif que de voir les deux cités responsables de la mort de sa bien aimée s’entre déchirer dans une guerre qu’il avait lui même mis en place. Car les cités ne se remettraient pas de cette guerre, il y veillerait personnellement.
L’étape suivante de son plan consistait à s’approprier les dofus, il avait besoin de leur puissance. Le dofus émeraude était en sa possession mais il lui manquait les 5 autres. Après des années de recherche, il avait réussi à localiser leur emplacement, et maintenant, il n’avait plus qu’à aller les chercher. Et il comptait justement s’en approprier un sous peu.
Peu à peu, une forme s’était dessinée à l’entrée de la grotte, et un xélor aux bandelettes sombres s’approchait progressivement de Juninho. Alors qu’il n’était qu’à quelques mètres, le iop s’aperçut de la présence de son serviteur.
« Ah ! Tosh ! Je commençais à m’impatienter.
- Veuillez m’excuser de mon retard maître, mais j’ai du passer par des chemins détournés, il m’a semblé être suivi.
- Et pourquoi aurais-tu été suivi ? Personne ne se doute de rien, j’y ai personnellement fais attention. A moins que tu ne sois pas assez discret ?
- Maitre ! Je vous assure ! Je suis aussi furtif qu’un corbac la nuit, je le suis également de jour d’ailleurs, je suis le meilleur espion, et je suis entièrement à votre service.
- Bon… et bien disons que tes immenses qualités te rendent un peu paranoïaque et que ce n’était qu’une impression.
- Bien maître… bien sur.
- Bon ! Où en sont les préparatifs ?
- Tout est prêt maitre, personne ne s’y attend, vous pourrez effectuer l’opération dès que vous le voudrez.
- Et bien j’irais demain, le plus tôt est toujours le mieux, seuls les incompétents font des erreurs en se précipitant. Tu peux disposer Tosh.
- Maitre… il y a autre chose.
- Quoi donc ? je commence à perdre patience Tosh…
- Il semblerait que nous ayons négligé de nous méfier du roi Allister.
- Insinuerais-tu que j’ai fait une erreur ? Ce vieux sénile a eu droit à toute l’attention qu’il méritait, ce n’est pas un danger.
- Le problème, c’est qu’il y a du avoir une fuite dans nos rangs, il sait que vous vous cachez dans les montagnes, et il les a envoyés vous chercher.
- Qui ça « ils » ?
- Vos anciens compagnons, maître.
- Voyons Tosh, tu n’est pas en train de me dire que ce vieillard a reformé le groupe.
- Et bien… si maître.
- Bon… et bien je m’en occuperais. Finalement, je vais effectuer le vol maintenant. Livre moi le traitre qui a donné notre position a mon retour, où alors je pourrais bien passer mes nerfs sur tes bandelettes.
- Bien maître.
Et Juninho sortit de la salle, il avait un travail a accomplir, un œuf à voler.
Mais au delà de ça il était très mécontent.
Alors comme ça le roi d’Amakna avait reformé le groupe, et ils comptaient l’empêcher de mettre son plan au point ? Il ne le permettrait pas, et il s’occuperait personnellement de cela.

Mais la vérité, c’est que Juninho, ce iop devenu fou, qui se faisait appeler le « Solstice Pourpre » avait peur. Il avait peur car seul ses anciens amis étaient capable de tout faire échouer.


Le lendemain matin le groupe fut réveillé en sursaut.
Tout le village d’Amakna était en ébullition suite à la nouvelle incroyable de la matinée.
On avait volé le dofus Ocre d’Ottomaï !
Amakna Times, le 26 Javian 640 :

Hier soir, au sommet de l’arbre Hakam, dans le laboratoire du célèbre chimiste Otomaï, un vol atroce a été commis.
Le dofus Ocre, possession du créateur de la faune de sa propre île, a été dérobé dans la nuit. Le dofus était gardé par Otomaï comme récompense, et de nombreux aventuriers s’étaient lancés dans une quête interminable pour l’obtenir, mais malheureusement, il se trouve des gens qui n’ont vraiment aucun scrupules.
La garde d’Amakna a déclaré dans un communiqué qu’il s’agissait sûrement d’un extrémiste connu sous le nom de Solstice Pourpre, néanmoins la garde n’a rien précisé sur lui. Une prime d’un million de kamas sera offerte par Otomaï à celui qui retrouvera le voleur de son dofus.




Chapitre 8




On avait donc volé le dofus Ocre, la nouvelle faisait la une de tous les journaux.
Notre groupe avait été convoqué par le roi suite à ce triste évènement.
Cette fois le roi n’était pas en retard, mais il était tout de même pressé, il se mit donc tout de suite à parler :
« D’après nos informations le vol du dofus Ocre aurait été commis par le Solstice Pourpre, mais nous ne savons pas dans quel but il a fait cela. C’est pourquoi, votre nouvelle priorité est de trouver les dofus.
- Mais, nous ne connaissons pas leur localisation votre majesté.
- C’est pour cela que nous vous avons établi une carte avec la localisation de deux autres dofus, la position des dofus Ebène et Ivoire nous étant toujours inconnu. Le dofus le plus facile d’accès est le dofus Turquoise, il est en la possession du Dragon Cochon. »

Suite à cela, la garde escorta notre groupe jusqu’au zaap le plus proche, où ils se rendirent à la plaine des scarafeuilles. Après un court voyage où ils longèrent la côte et allèrent au milieu de l’île des cochons de lait, ils pénétrèrent dans la caverne du dragon cochon.
Ils donnèrent la clé à un xélor, et s’enfoncèrent dans la caverne.

Ils se trouvaient maintenant dans le labyrinthe du Dragon Cochon.
Labyrinthe : Le labyrinthe est une des choses les plus perverses qui existe. Imaginez vous cloitré entre deux murs, cherchant désespérément le bout du chemin, ou bien cherchant la sortie, après avoir perdu espoir d’aller jusqu’au bout. Un labyrinthe n’a qu’un seul but, perdre le voyageur, le faire douter, le rendre fou. Cependant, il renferme souvent de nombreuses choses accessibles en son centre, mais un voyageur devenu fou peut-il vraiment profiter de trésors ? Bien sur, atteindre le stade de la folie est réserver à une élite, car les labyrinthe sont souvent truffés de pièges ou de gardiens et seuls les plus forts restent en vie assez longtemps pour se perdre réellement.

Sadalimchoupakdalvakof, Encyclopédie du monde connu.


Chapitre 9


Le xélor accompagna nos aventuriers jusqu’à une salle où se trouvait de nombreuses dalles formant un carré. Le silence
régna dans la salle durant quelques minutes, puis, le xélor qui semblait s’amuser se mit à parler :
« Bon, ces dalles vous transportent dans des salles, l’antre du dragon cochon se trouve au milieu du labyrinthe. Chaque salles possèdent des grilles qui s’ouvrent et se ferment à chaque passage, trouvez le bon coté pou arriver au milieu. Dans chaque salle un de mes double vous attendra pour vous renvoyer ici en cas de besoin. Ne vous approchez pas trop des monstres du labyrinthe, ils sont agressifs. »
Sur ce, le gardien du donjon retourna à l’entrée.
Le groupe se retrouva seul, dans une salle obscure d’une grotte sombre, La décision fut prise de commencer par la dalle en face d’eux.
A peine le pied était-il posé sur la dalle, qu’ils se retrouvaient téléportés dans une salle, le labyrinthe était un vaste souterrain fait d »innombrables tunnels.
Pour l’instant, aucun monstre à l’horizon, nos aventuriers n’avaient qu’un seul choix possible, seul la grille de droite était ouverte. Ils se dirigèrent donc dans cette salle, un des coins de ce labyrinthe carré. Toujours aucun monstre, toujours un seul choix.
Alors qu’ils allaient changer de salle, Stryuka stoppa le groupe.
- Stop ! Vous entendez ?
Le groupe s’arrêta, mais tout le monde ne possédait pas des oreilles aussi fines que celles de la crâ.
- J’entend un bruit, des bruit de pas, des grognements, on dirait… une horde qui se rapproche.
- Mieux vaut ne pas trainer ici alors, dit Babyss, tout en se dirigeant vers l’autre salle.
Une fois dans la salle, toujours personne.
- J’n’aime pas ça, c’est trop calme. On devrait reste sur nos gar….
Star-Blade n’avait pas fini sa phrase, que Pommy, qui s’était avancée Venait de tomber dans un piège, venant de s’ouvrir sous ses pas. Babyss accourut et fut en face du trou mortel en premier. Pommy avait réussi à s’accrocher à une racine venant d’un arbre de la surface, et cela lui avait sauvé la vie car au fond du trou, on pouvait distinguer des pics aiguisés, ainsi que le squelette d’un iop, le piège avait déjà servi.
L’Osamodas tendit sa main, mais Pommy se trouvait trop en profondeur pour être secourue.
- Tien bon, je vais t’envoyer mon fouet, tiens le bien pour que je puisse te remonter.
L’éniripsa saisit le fouet de Babyss, et il la fit remonter, aidé de ses amis.
Pas le temps pour une pause, Stryuka, entendait les bruits qui se rapprochaient, et les autres commençait aussi à les percevoir, le groupe pris la direction de la salle située à gauche.
Il traversèrent la salle, puis une autre, elle contenait deux cochons de lait qui montaient la garde, mais ils ne furent pas durs à vaincre. Ils continuèrent de courir, et se rendirent dans la salle à droite. Plus qu’une salle à traverser, en face, se trouvait l’entrée de l’antre du dragon cochon. La grille était ouverte, la fin du labyrinthe s’annonçait.
Mais est-ce que cela n’avait pas été trop facile.
Tout à coup, les grilles se fermèrent, et un rire étrange s’éleva. Un rire qui glaçait le sang de nos aventuriers, qui n’arrivait pas à voir d’où il venait.
Tout à coup, le double du xélor s’avança vers eux, c’était de lui que le rire venait.
Alors qu’ils avançait, l’image du xélor vacillait, s’effaçait, et laissait place à un énorme cochon, se tenant sur deux pattes, deux épées dans son dos.
- Pardonnez moi d’être aussi fourbe, mais j’aime voir l’effroi dans les yeux des visiteurs quand les grilles se ferment et quand l’illusion qui me camoufle disparaît, certains dise que je suis sadique. Et alors ? c’est mon droit. Notre seigneur n’aime pas être dérangé, c’est pourquoi, il m’a confié la garde du labyrinthe, pour que j’empêche les aventuriers d’accéder à son antre, et ceux qui m’échappent finissent souvent par mourir, tués dans le donjon. Mais vous, vous allez avoir droit à un traitement spécial, car c’est moi qui vais m’occuper de vous.
A peine avait-il finit sa phrase, que le garde du labyrinthe dégaina ses épées et se rua sur le groupe en poussant un hurlement effroyable qui laissa nos guerrier figés durant quelques secondes.
Babyss réagi en premier, et il invoqua son craqueleur au contact du cochon, même si le craqueleur était bien plus grand que lui, le guerrier cochon le disloqua en trois coups de ses immenses épées aiguisées
Néanmoins ce bref combat avait laissé le temps à nos aventuriers pour reprendre leurs esprits, chacun avait dégainé son arme, était prêt et le groupe était en formation de combat.
Au signal, juste avant que le monstre n’arrive au corps à corps, tous utilisèrent leur plus puissant sort.
L’attaque dévastatrice souleva un nuage de poussière, et le monstre succomba, tombant lourdement au sol. Avant de mourir, la bête poussa un long, une plainte que résonna partout dans le labyrinthe.
Peu après, le bruit d’innombrable cochons se ruant vers eux résonna, et il se rapprochait, nos aventuriers fuirent vers l’antre, les grilles s’étaient rouvertes après la mort de la bête et n’étaient plus un problème.
Tandis que la grille se refermait, la horde arrivait, on aurait dit que tous les cochons de l’île étaient présents. Ceux-ci rugissaient, grognaient, tapaient le sol, ils étaient enragés, mais la solide grille les séparait de nos héros.
Pensant donc être hors de danger, ils tournèrent le dos à leurs ennemis, se dirigeant maintenant vers un nouveau péril.
Malheureusement, Sada reçu une flèche dans le dos.
Et il s’écroula à terre.
Au loin, un cochon de lait brandissait fièrement son arbalète.
HRP// Avant que vous ne commenciez ce chapitre, j'aimerais signaler qu'il s'est déroulé quelques mois entre celui-ci et le dernier, c'est donc normal si le style d'écriture a changé.
Pour finir j'aimerais vous informer que désormais les chapitres sortiront le week-end ou le mercredi au rythme d'un à deux par semaine.
Bonne lecture//HRP



Dragon cochon : De tous les dragons qui n’aient jamais existé, le dragon cochon était sûrement le plus… pathétique. Imaginez un cochon énorme soulevé par de minuscules ailes et vous aurez alors un bref aperçu du tas de graisse en question. Mais le monstre n’en restait pas moins dangereux et était connu par les intéressés comme étant le détenteur du dofus Turquoise.
Sadalimchoupakdalvakof, Encyclopédie de l’ancien monde, le monde de Douze.




Chapitre 10


« Je meuuuuuuuuuurs ! hurlait Sada.
- Arrête de crier comme ça tu me déconcentres, et si je suis pas concentrée je risque de me planter en arrachant la flèche. Lui rétorqua sèchement Pommy.
- Co..co..co..comment ça arracher la flèche ! T’as pas une manière moins brutale de me soigner !
- Si on était pas dans un souterrain et que j’avais le matériel nécessaire j’aurais éventuellement pu t’anesthésier mais puisqu’on peut pas se permettre de t’assommer j’vais arracher la flèche et après je pourrais soigner cette blessure.
- Au moins c’est gentil de reconnaître que vous pouvez pas vous passez de moi.
- En fait je crois que Pommy fait surtout référence au fait qu’on devrait attendre que tu te réveille ou bien te porter tout le long du trajet, répondit Star-Blade en souriant.
- Oh ta gueule Star, j’frappe aussi fort que….. WAAAAAAAAAAIIIIIII ! Putain mais t’aurais pu prévenir avant de m’enlever cette flèche Pommy !
- En fait c’est moi qui l’ai fait tu commençais à me souler à te plaindre sans cesse, lui dit Babyss qui s’était faufilé dans son dos.
- Tant qu’on y est je peux récupérer la flèche j’en ai presque plus ? Demanda Stryuka
- Et quelqu’un pense qu’à la base je suis blessé, que je souffre et qu’il faut me soigner dans tout ça ?
- Pour ce qui est de te soigner je peux le faire si tu le demandes gentiment. Repris Pommy, mais de là à me soucier de ta santé.
- Allez vous faire foutre… »
L’éniripsa le soigna et tous continuèrent leur chemin en riant, à part Sada qui avait encore mal et dont la plaisanterie n’était pas vraiment à son goût.
L’antre du dragon cochon était un seul et unique tunnel, qu’interrompaient parfois quelques salles qui servaient de lieu de vies à ses habitants. Habitants qui d’ailleurs se montraient assez féroces mais après tout notre groupe était constitué d’aventuriers confirmés qui avaient fait leurs preuves et ces quelques cochons n’étaient vraiment pas à leur hauteur. On aurait presque put croire qu’il n’opposait qu’une résistance factice, conscients qu’ils n’avaient pas la moindre chance. Cependant ils étaient obligés de défendre leur donjon ainsi que leur maître, c’était leur devoir. Et quiconque aurait fui aurait terni son honneur, une valeur très prononcée chez ses cochons. Ils se jetaient donc tous sur notre groupe, animés d’une rage et d’une détermination rare et on aurait presque eut du remord à les tuer, sinon du respect pour ces bêtes se suicidant par devoir, faisant preuve de plus de courage que la plupart des humains.
Juste avant d’entrer dans la salle principale du donjon, la salle du trône, Star rappela les règles de bases :
« Bon, voilà ce que l’on sait sur le dragon cochon, une terrible malédiction s’abat sur ceux qui osent le défier, et les tue s’ils osent faire une quelconque action.
- Comment peut-on le battre dans ce cas ? Demanda Stryuka
- Cette malédiction semble être temporaire, cependant je ne connais pas sa durée, nous devrons aviser sur place. N’oubliez pas que vous pouvez bouger et parler, mais surtout ne faites pas de gestes brusques, n’attaquez pas et ne lancez aucun sort.
- Et bien sur j’imagine qu’il sera accompagné de ses guerriers d’élites, alors faites attention pendant le combat, rajouta Babyss.
- Bon, bah c’est repartit pour un tour… » lança Sada juste avant d’entrer.
La Salle du trône différait en tout point de ce qu’ils avaient pu voir jusqu’à présent, la pierre avait remplacée la terre. Un tapis de soie rouge menait jusqu’au trône qui était composé de rubis et de saphirs qui apportaient en plus de leur contraste un effet de symétrie. Ce trône semblait symboliser l’alliance et l’ordre. Le tapis était bordé par des colonnes comportant des gravures qui représentaient l’histoire des cochons. De leurs séparations avec les porkass jusqu’à l’invasion de l’île et l’avènement de leur roi : le dragon cochon. Cette dernière scène était représentée en détails sur une immense fresque qui se trouvait au dessus du trône et occupait tout le mur du fond.
Le dragon cochon se leva justement de son trône, ce qu’il ne devait pas faire souvent vu l’ampleur de la masse graisseuse qu’il trainait avec lui et les tremblements que provoquaient ses pas. La dragon cochon tenait plus du cochon que du dragon, c’était un énorme porc, gras et haut, qui peinait à se mouvoir, il disposait d’ailes dans son dos mais celles-ci semblaient disproportionnées par rapport à sa taille, et il était difficile de croire qu’elles lui aient jamais servit à voler. Ses défenses contrastaient avec tout le reste, elles étaient imposantes, acérées et leur ivoire était d’un blanc immaculé. On peut sans problème imaginer qu’étant roi il disposaient d’une armée de serviteur disposés à lui astiquer les défenses dès que l’envie lui en prenait, ce qui devait arriver souvent vu leur état.
Avant toute chose, juste après s’être levé avec difficulté il poussa un énorme rugissement… ou plutôt un râle tonitruant, suivit d’une quinte de toux grasse qui éjectait au passage ce qu’on pouvait imaginer être, avec un peu d’imagination, les restes d’un repas.
« Surtout faites gaffe et surtout ne bougez pas, n’attaquez pas, faites comme on a dit. S’empressa de signaler Star.
- Détrompez vous chers aventuriers, les règles du jeu ont changés. Je me fais vieux, bien trop vieux pour ces conneries. Si vous voulez me tuer allez-y, mais mes fidèles serviteurs tenteront de vous en empêcher et je ne peut pas dire que vous en sortirez tous indemnes.
- Qu’est-ce qui nous prouve que ceci n’est pas une ruse ? rétorqua Sada, méfiant.
- Vous n’avez qu’à me regarder. Je suis las de tous ces combats, j’ai passé ma vie à tuer les impertinents qui osaient venir m’affronter. Mais maintenant je suis gros, mes os ont rouillé et je ne possède plus là même énergie, la même volonté qu’il y a Vingt ans.
- A vous écouter on pourrait partir d’ici en ramassant votre trésor au passage que ça ne vous ferait rien.
- C’est à peu près cela, mais je dois continuer à défendre le trésor sinon je ferais affront à mon peuple malheureusement pour vous. J’ai cependant une solution alternative à vous proposer… La malédiction que je vous ai lancée fera exploser celui d’entre vous qui s’avancera et rira. Et oui ! je vous propose de désigner un champion pour un concours de blague ! Vous avez cinq minutes pour délibérer entre vous.
Après une délibération mouvementée et agitée le groupe désigna Sada comme porte parole. Il avait entendu de nombreuses blaques dans des tavernes et lus de nombreux livres qui en comportaient, il avait assuré être le mieux placé pour ce rôle.
L’énutrof avança donc et senti comme une sorte de frissonnement en passant entre deux colonnes, comme si la malédiction venait de s’activer.
« Je te laisse commencer, après tout ce serait malpolie de parler avant l’invité.
- D’accord. C’est l’histoire d’un iop, d’un écaflip et d’un sram qui joue à pile ou face. L’écaflip crie « Tranche ! » le iop « belotte ! » et le sram vole la pièce.
- Voyons, c’est bien trop prévisible comme blaque ça, je n’ai même pas sourit. A mon tour ! Un osamodas fait une expérience avec une arakne.
L'osamodas lui demande de sauter, il s'exécute.
L'osamodas lui arrache une patte et lui demande de sauter, il ne le fait pas.
L'osamodas note : Quand on arrache une patte à une arakne, elle devient sourde.
- Pas mal, mais je la connaissait déjà, rétorque Sada, en voilà donc une autre : Chuck Norisse a quinze enfants… Un de chaque classe !
- Je connais pas Chuck Norisse… désolé. C’est donc à moi : Un célèbre Sram vend un premier livre: "Comment je suis devenu millionnaire en 10 heures." Son second livre est actuellement en préparation: "Comment j'ai vécu en prison pendant 10 ans."
- Désolé mais je suis un énutrof et chez moi on ne rigole pas avec l’argent… Ecoute celle-là ! Un jour le Dieu Iop dit : « Que le Chafer soit » ! Et le Chaferfu.
- Pas mal, pas mal. Mais va falloir trouver mieux : Un énutrof, un roublard et un Sadida sont attachés par trois chaines différentes dans trois pièces différentes. Une semaine plus tard ils se croisent à la taverne et demandent aux autres comment ils ont fait pour sortir. L’énutrof : « J’ai donné à mon ravisseur la carte d’une fausse mine d’or ». Le Sadida : « J’ai coupé ma corde avec des ronces ». Le roublard : « Le mec était un pote à moi et il m’a proposé de me libérer si je vous ramenais là bas. »
Sada n’avait jamais entendu cette blague qu’il trouve parfaitement a son goût. Il sent monter en lui une irrésistible envie de rire. Mis au prix d’un énorme effort il finit par contenir cette pulsion. Il comprend alors que pour gagner ce duel il doit innover et inventer une plaisanterie que son adversaire de connaitra pas.
« Il paraît que récemment un iop est mort en buvant du lait de dragon cochon. Pourquoi ? Le dragon cochon s’est assis. »
Cette blaque touchait particulièrement son adversaire, et, lui rappelant peut-être un souvenir, il se mit à rire. Le rire était tonitruant, c’était plutôt une sorte de grognement, et il dura de longues secondes, de longues secondes durant lesquelles les restes de l’hypothétique repas rejaillissaient et où ses brèves convulsions faisaient danser ses énormes bourrelets pleins de graisse. Un spectacle peu ragoûtant mais qui signifiait la victoire de l’énutrof.
« Bravo, cela fait longtemps que je n’avait pas rit, et je trouve cette expérience bien plus enrichissante qu’un vulgaire combat. Je vais donc vous autoriser à choisir un objet chacun. Mais je dois vous prévenir, cela fait bien longtemps que je ne suis plus en possession du dofus Turquoise que vous devez sûrement chercher. En effet, ils ont décidé que désormais l’œuf serait gardé par le chêne mou.
- Qui ça ils ? Et pourquoi le chêne mou ?
- Pourquoi le chêne mou ? Je n’en sait rien. Et je ne peux vous dire de qui je parle, je ne le sait pas moi même, et croyez moi je ne désire même pas le savoir. Ce n’est pas le genre de personnes que l’ont aime se mettre à dos. Retenez seulement cela : Les dofus sont loin d’être gardés par n’importe qui, ce sont des objets d’une puissance et d’une valeur extrême, et leur protection est capitale. Croyez moi, le genre de personne capables de décider de l’emplacement et des gardiens de tels objets doivent posséder un pouvoir immense, et si vous décidez de vous mettre en quête des œufs, vous vous mettrez forcément en travers de leur chemin. »
Sur ce, dépités, nos cinq compères choisirent un objet qui les intéressait parmi le trésor du dragon cochon et sortirent de son antre.
Après une brève halte pour passer la nuit, une nuit où peu avaient dormi, mais aussi où peu avaient parlé. Ils reprirent leur route et leur quête qui leur paraissait à ce moment inachevable et impossible… lointaine.
Je viens de lire tout ça et... Wahou. Ta plume est très belle, l'histoire reste passionnante et j'aime bien l'intervention introductrice de ton monsieur au nom alambiqué qui permet un peu d'introduire la scène. Personnellement, étant un très grand fan des récits rôlistes, ce récit fait partie de mes meilleurs que j'ai lus. Par contre, je t'avoue que je n'ai pas eu le courage de lire entièrement le tome I.
Continue, j'adhère !
Merci pour ces compliments j'en suis très flatté.
La lecture du tome I est préférable mais je le considère moi même comme une sorte d'introduction au deux autres (bah oui contrairement à vous je connais sais déjà ce qu'il va se passer) je te conseil donc de la lire si tu as le temps ça peut aider à comprendre d'autres choses mais si tu arrives déjà à suivre je ne peux pas t'y forcer.

Edit : Je viens de me rendre compte que tu étais l'auteur de Glaivediator et je te retourne le compliment. J'aime beaucoup ta bande dessinée même si je viens de commencer et le travail qui doit être nécessaire à sa réaliser me force le respect.
Après plusieurs semaine où j'ai lâchement succombé à la fainéantise, me voila de retour avec un nouveau chapitre.
Il est assez court mais je me suis amusé à le faire, après je sais pas si les "jeux de mots" seront au goût de tout le monde mais c'est mon histoire donc j'écris c'que j'veux !
J'espère être de retour bientôt mais je préfère ne rien vous promettre.
Bonne lecture.



Arme : L’arme est le meilleur ami du guerrier. Un bon soldat ne fait qu’un avec son arme, il lui donne un nom et elle doit être un prolongement de son bras. C’est de son arme que le guerrier se sent le plus proche, et non des hommes. Cependant, la relation entre un homme est son arme est propre à chacun, elle est complexe, et un simple article ne suffirait pas pour la décrire. Mais toujours nous devons garder cela à l’esprit : Celui qui ne craint pas sa propre lame n’est digne d’en manier aucune.

Sadalimchoupakdalvakof, Encyclopédie du monde connu.


Chapitre 11


Quelle magnifique invention que le zaap !
Grace à ces portails millénaires, on pouvait se rendre d’un point à un autre en quelques secondes. Et c’est donc en quelques secondes que notre groupe passa de la plaine de scarafeuilles jusqu’à la montagne des craqueleurs. Ils pouvaient apercevoir, plus loin quelques un de ces géants de pierres marchant le long du massif montagneux, accompagnés de quelques kwaks accrochés à la pierre qui les composaient.
Le groupe avait en effet décidé de ne pas passer par Astrub, ville trop peuplée, bruyante et éreintante, mais par la montagne des craqueleurs. La distance à parcourir ne changeait pas vraiment et le paysage était plus appréciable. Ils se dirigèrent donc en direction de la forêt.
Mais revenons quelques peu sur un détail qui n’a jusque là pas été évoqué : les objets pris par chacun parmi le trésor du dragon cochon. Pour être plus précis, l’arme qu’ils avaient chacun choisis.

Pour Star-Blade, le bâton de Terra-cogita. Un bâton d’Orme et de Tremble à la forme simple, qui contenait l’essence de ce qui constituait les potions de secousse. Et bien utilisé, il pouvait provoquer des fissures, des sortes de tremblements sur le sol.
Sada avait choisi la masse de Corail. Faite d’un assemblage de coraux solides et affutés, elle contenait l’équivalent d’une potion de tsunami et pouvait déverser des vagues sur l’ennemi… mais aussi sur les alliés d’un aventurier peu attentif.
Babyss avait fait l’acquisition du mythique fouet du père Fwetard. Comment le dragon cochon se l’était procuré restait un mystère, mais l’osamodas ne s’en plaignait pas, en bon amateur de ce type d’arme.
Stryuka quant à elle avait pu mettre la main sur l’arc de Legol le las. Un archer de renom qui, à ce que l’on raconte, serait devenu las d’être le meilleur et, ironie du sort, aurait raté sa cible durant son suicide qui le laissa agoniser durant plusieurs heures. Il se trouve que la composition et la structure de cet arc légendaire permettait en réalité d’améliorer la visée.
Pommy avait déniché dans l’immense salle du trésor, la baguette de Wood-Stok. A première vu un simple morceau de bois, l’arme possédait un enchantement divin provenant de la déesse éniripsa en personne. Cette arme, si l’on pouvait la qualifier ainsi, pouvait rendre le plus féroce des ennemis docile pendant un temps plus ou moins long suivant la résistance qu’il opposait.

En possession de leur nouvelle arme, et désireux d’essayer leurs nouveaux pouvoirs sur le chêne Mou. Ils arrivaient donc en vue de la forêt des abraknydes, mais au lieu de voir ce bois immense, fait d’arbres centenaires. Ce bois qui se faisait de plus en plus sombre quand on avançait vers l’intérieur, et dont certains arbres vous suivait… ou vous attaquait. Dans ce bois, bien des aventuriers, campeurs insouciants avaient péris, pour avoir dérangé la tranquillité de la nature. Car c’est là la fonction des abraknydes. Protéger la nature, tuer quiconque lui ferait du mal. Et en son milieu, le chêne Mou, arbre vivant légendaire était le plus intransigeant. Ame torturée, cette mission était tout ce qui lui restait.
Or, justement, c’est une vision cauchemardesque qui s’offrait à notre groupe. Partout la forêt brûlait, et le feu grandissait, avançait inexorablement. Et de n’importe où on pouvait entendre le cri strident d’abraknydes à l’agonie.
A cette vision se succédait le questionnement. Qui pouvait donc être à l’origine de cela ? Mais surtout, était-ce uniquement dans le but de voler le dofus turquoise ?

Et nos héros courraient, ils courraient vers l’inconnu, vers la réponse.
Vers un ennemi sûrement redoutable.
Shushu : Les Shushus de Rushu sont des démons qui tentèrent autrefois d’envahir le monde des douzes. Ils appartenaient chacun a un des quatre éléments et leur puissance variaient du shushu mineur minuscule et inoffensif jusqu’au shushu majeur immense et incontrôlable. Cependant leur invasion fut stoppée et la seule trace qu’ils laissèrent fut les shushettes. Armes pour le moins étranges que je vous avais décris dans l’article précédent.
Sadalimchoupakdalvakof, encyclopédie de l’ancien monde, le monde des douzes.

Courir, action nécessaire pour aller vite. Dans des situations comme celles-là, où l’on ne sait absolument pas ce qu’il se passe mais où l’on sait où aller, l’important c’est d’y arriver vite. Et c’est donc pour cela que dans la forêt des abraknydes en proie aux flammes six silhouettes courraient vers le centre de la forêt où se trouvait le chêne mou avec un seul espoir : qu’il ne soit pas trop tard.
Pour quelqu’un qui ne prendrait pas en compte les dommages qu’elles causaient, les flammes étaient magnifiques. On trouvait presque toutes les sortes de rouge et d’orange imaginables et les cris des arbres mourants ressemblaient à une sorte de mélodie mélancolique une fois que l’on s’y était habitué. De toutes formes, ces flammes semblaient danser sur cette musique, et un pyromane aurait trouvé le spectacle totalement réjouissant.
Mais enfin le centre de la forêt était en vue. Bien que ce terme n’embellisse la réalité car il ne restait que peu de choses à voir tout ayant été calciné, le feu semblant y avoir pris son origine, ce qui explique en partie que l’incendie ait pu se propager avec une telle facilité. Vraiment, pour tout bon pyromane qui se respecte, sachez si jamais vous comptez faire brûler une forêt partez de son centre, tout se trouve à portée.
Devant eux se trouvait donc le chêne mou, mais ce n’était plus qu’une écorce calcinée, une écorce calcinée d’une taille gigantesque et imposante par son volume et par l’idée d’ancienneté, voire de sagesse qui s’en dégageait quand on pensait à l’être qui l’avait occupée. Mais devant eux se dressait autre chose, un amas de feu et de roches, sûrement de la lave solidifiée. Cependant cet amas n’était pas qu’un simple tas inanimé. C’était un être vivant, un être abject, mais vivant tout de même. L’apparence de cette créature, ce qu’on pouvait lire sur son visage, sa manière de se comporter, tout indiquait chez elle une origine démoniaque. Au moment où les aventuriers arrivèrent, elle semblait donner des ordres à un être difforme qui semblait possédait des ailes qui lui servirent peu après à s’envoler vers une destination inconnue. Le démon se retourna alors et prix la parole, comme si tout ce qui arrivait lui semblait normal :
« Eeeeet oui ! C’est rageant d’arriver trop tard hein ? Il semblerait que votre passage inutile chez ce bon vieux dragon cochon ne vous ait que trop retardé. La prochaine fois il faudra que les services de sa majesté vous donnent une liste exacte. Ou peut-être que je devrais vous la donner moi-même, et dans ce cas l’organisation à laquelle j’appartiens se fera un plaisir de vous doubler une fois de plus. La démoralisation de l’ennemi, il n’y a que ça de vrai pour gagner une guerre !
- Une organisation ? Mais pour qui travaillez-vous ? Et qu’est-ce que vous êtes au juste ? Babyss avait pris la parole, excédé par le ton désinvolte de la créature.
- Qu’est-ce que je suis ? J’aurais préféré un simple et poli : qui êtes-vous monsieur ? Mais je pense qu’avec les humains je devrais me faire une raison, je n’aurais jamais de réaction civilisé à mon égard. Comme si c’était moi l’être anormal et abject alors que vous n’êtes que des larves rampantes qui s’entretuent. En fait tout ce que vous faites dans votre misérable vie c’est choisir comment vous allez mourir. Et encore c’est à peine si vous y arrivez. Je vais quand même te répondre, insecte insignifiant. Je suis un des vaillants shushus de Rushu. Pas un shushu majeur tout de même, mais je faisais partie de l’élite à l’époque. J’ai anéanti pas mal de villages à l’époque, et ce petit massacre aurait continué si tout s’était déroulé comme prévu, et je n’aurais pas été obligé d’agir dans l’ombre. Heureusement qu’il a su déceler mon potentiel et que je suis maintenant au service d’un plan qui me permettra d’atteindre le but auquel j’aspire depuis toujours !
- Mais qui ? Pour qui travaillez-vous à la fin ! Demanda Sada bien qu’il craignait de connaitre la réponse.
- Doucement humain, j’y viens, ne me presse pas trop cela pourrait m’énerver et je te le déconseille. De toute façon je sais qu’au fond de toi tu connais la réponse, tout comme tes autres camarades. A l’exception de cet osamodas dont aucun rapport ne fait allusion. Non franchement, n’ose pas me dire que vous ne savez pas pour qui je travaille, ce serait te rabaisser et je sais que vous êtes tous plus intelligents que ça. Après je peux comprendre que vous n’arriviez pas à l’admettre, c’est peut-être dur vu le lourd passé que vous avez. Mais tout de même, ne me dites surtout pas que vous ne savez pas que je travaille pour le « Solstice Pourpre » qui nous le savons tous n’est autre que Juninho-hn.
- Ah, et on est censé le connaître ? C’est qui lui ? Demanda Babyss qui ne comprenait pas.
- Pommy, ne me dis pas que tu ne lui as même pas raconté ? S’insurgea Sada
- Bien… c'est-à-dire que j’ai un peu enjolivé notre histoire, histoire qu’elle paraisse plus héroïque.
- Plus héroïque ! Mais tu te rends compte de ce que tu dis ! On n’a pas à rendre un récit plus héroïque quand il se termine de cette façon ? C’est notre passé à tous que tu as déformé là ! Et sans raison !
- Bon… je pense que tu as dis ce que tu avais sur le cœur mais ce n’est pas vraiment le moment de nous disputer Sada-nunu. Je pense que nous avons d’autres choses à régler et nous mettrons ensuite les choses au point avec Babyss. Mais d’abord réglons son compte à ce monstre ! Dis Stryuka pour essayer de calmer le jeu.
- Monstre ? Bon, vous n’êtes décidément vraiment pas des êtres polis et civilisés comme vous aimez vous le faire croire vous autres humains. Mais bon, je ferais avec, et de toute façon vous serez morts dans quelques minutes.
Sur ce le Shushu les chargea, laissant derrière lui une trainée de feu. Mais il affrontait de véritables guerriers et le temps de frapper le sol dans une gerbe de flammes de plusieurs mètres de hauteur qui calcina tout dans un rayon assez large, ses adversaires s’étaient déjà postés en formation de combat et avaient largement eu le temps d’esquiver la frappe. Lorsqu’il se rendit compte de cela, le démon reçut un coup de fouet dans le dos et une flèche vint se planter dans sa jambe. Il enleva la flèche dans un grognement et envoya une colonne de flamme dans la direction de l’archère mais elle était agile et rapide et n’eut aucun problème à éviter le trait de feu.
Profitant de l’occasion Star-Blade provoqua des secousses terrestres qui déstabilisèrent le démon et se rua pour lui porter des coups de bâton et tenter de disloquer les pierres qui formaient son corps. Mais le shushu retrouva l’équilibre bien plus vite que prévu et donna un coup si fort qu’il enfonça le sadida dans le sol. Cependant il ne fut pas touché par les flammes et quand le démon s’apprêta à donner le coup de grâce il fut stoppé et paralysé de manière soudaine. Le pouvoir de la baguette de Pommy avait fonctionné mais personne ne savait jusqu’à quand il durerait. Agissant donc contre la montre, Sada s’approcha du démon et usa du pouvoir de son marteau pour noyer les flammes du démon et entreprit de frapper une à une les pierres qui composaient son corps.
Quand il sembla avoir tué le monstre, il ramena son compagnon près de Pommy avec précaution pour qu’il puisse bénéficier des soins nécessaires.
« Il est gravement amoché mais je pense qu’il s’en sortira même si… »
Sa phrase fut interrompue par le bruit de roches qui s’entrechoquaient. Le shushu était en train de se reformer devant leurs yeux. Et bientôt il se remit à leur parler, malgré le fait qu’il semblait épuisé.
« Il m’avait pourtant dit de ne pas vous sous-estimer. Mais après tout vous ne m’avez pas vraiment tué, donc cela reste acceptable. Mais… »
Sans comprendre ce qu’il se passait, il fut sous l’emprise de ronces qui l’empêchèrent de bouger et bientôt il finit emprisonné dans cette prison végétale. Un carcan solide qui le coupait du monde à jamais et qu’il ne pouvait plus brûler.
Derrière les combattants qui soignaient leur compagnon, le chêne mou avait repris connaissance.
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