Port : L’océan nous a toujours fasciné. Au même titre que l’eau nous est vitale, je pense que l’océan est vital également. Vous me direz que ce raisonnement est quelque peu convenu puisque l’océan est principalement constitué d’eau. Mais en parlant d’océan, j’exprime à mon sens non pas un endroit mais un ensemble. L’océan est ce qui sépare les continents, c’est le rempart entre le monde connu est inconnu, l’océan est le monde des braves, à notre époque où les voyages marins sont encore dangereux, l’océan est pour moi le lieu du courage. J’imagine qu’en ce moment vous vous demandez pourquoi cet article se nomme « port » et non pas « océan ». Cet article porte ce nom car une chose qui ne doit jamais être oublié, c’est que cette encyclopédie est écrite par un homme et pour les hommes. Or, qu’est-ce qui nous rattache à l’océan ? D’où part-on, où revenons nous ?
C’est le port qui nous relie à l’océan.
Sadalimchoupakdalvakof, Encyclopédie du monde connu.
Chapitre 1
Sufokia.
Ville sur pilotis, bâtie sur l’océan, à l’extrême Sud d’Amakna. Autrefois, elle avait été un port de commerce florissant, où des dizaines de voyageurs, pécheurs et marchands se côtoyaient chaque jour. Au fil des siècles, la ville de Bonta était devenu la capitale du commerce, Astrub le lieu de départ des jeunes aventuriers et les voyages en bateau d’effectuaient maintenant au port de Madestram.
Sufokia avait finit par devenir un village, peu peuplé, moins que l’ombre de la cité passée. Le dernier bâtiment officiel était la banque, une piscine avait été construite pour préserver l’art de la pêche, et malgré les années, la taverne était encore sur pied. Il arrivait parfois que quelques touristes viennent visiter mais personne ne venait s’installer.
En fait, le dernier habitant en date s’était installé il y a cinq ans.
Après la séparation du groupe, Sada-nunu, notre ami l’énutrof était venu s’installer à la recherche d’une vie paisible. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle l’était. Il passait ses journées à lire, écrire, méditer et pêcher. Notre ami s’était même fait construire un petit Kanojedo attenant à sa maison pour continuer à s’entraîner. Chaque matin, il prenait un petit-déjeuner consistant, il ne mangeait pas à midi et dînait avec le poisson pêché de la journée.
La vie suivait le cours des jours, et les jours se ressemblaient.
Mais au bout de cinq ans, il fallait bien que quelque chose arrive, le passé fini toujours par vous rattraper.
Un matin, on toqua à la porte, et en ouvrant il vit un visage inconnu, quelqu’un qui n’habitait pas le village. L’homme était grand, un Crâ. Il pinçait les lèvres et ses yeux verts paraissaient durs et froids. Son arc semblait être en Orme et la pointe de ses flèches en titane. Il portait l’uniforme des gardes d’Amakna. Après une ou deux brèves secondes, il se mit à parler :
« Sada-nunu ?
- Oui ? C’est moi.
- Vous êtes convoqué par sa Majesté le roi Allister. »
Artisanat :
L’artisanat existe depuis la nuit des temps. Je pense qu’il existe depuis que nous en avons eu besoin. C’est-à-dire le plus tôt possible. Beaucoup d’entre nous oublient parfois l’existence de l’artisanat, ou pire encore, l’existence des artisans. De plus en plus, nous achetons des objets, et nous ne nous préoccupons que de son prix, de l’endroit où l’on va l’acheter, du moment où l’on va l’acheter. L’objet est devenu une simple marchandise, un produit fini et prêt à l’achat. Mais souvenez vous d’une chose, un objet, quel qu’il soit, possède une origine. Les plus beaux objets sont ceux dont le créateur en est le plus fier, et non les objets les plus chers. Rappelez vous toujours qu’une arme est une création, les vêtements des objets d’art destinés à être portés et que derrière chaque objet se trouve une personne.
Sadalimchoupakdalvakof, Encyclopédie du monde connu.
Chapitre 2
Astrub.
La ville neutre, la ville des mercenaires, la ville des débuts, des rencontres. La cité avait été fondée il y a déjà fort longtemps par Brutas mais elle n’en demeurait pas moins jeune par rapport aux autres. C’est là qu’arrivaient chaque jour les jeunes âmes en provenance de l’île volante, suspendue dans les cieux qu’était Incarnam.
Proche du pont reliant le continent avec l’île de pandala, située non loin du château d’Amakna et bordée à l’ouest par les immenses plaines de Cania, la ville était le carrefour des rencontres d’aventuriers. Plus peuplée qu’Amakna, la ville était elle aussi neutre, se désintéressant de la guerre fratricide entre Bonta et Brâkmar.
C’était le lieu propice à la fondation d’un clan de mercenaires, officialisé par Fallanster, le frère d’Allister, qui, officiellement du moins, régnait sur Astrub. La ville possédait de nombreuses infrastructures, dont un hôtel de vente pour chaque objet commerciable et un atelier pour chaque métier existant, exceptée pour les bricoleurs (qui possédaient néanmoins un hôtel de vente) et pour les forgeurs de boucliers, arts réservés aux cités ennemis mais spécialité de Pandala. Chaque atelier était administré par un maitre du métier chargé de former les nouvelles recrues et de veiller au respect du matériel.
L’atelier des sculpteurs était bien sûr administré par un disciple de Crâ. Plus précisément, une disciple, du nom de Stryuka.
Après ses aventures vécues avec ses compagnons de route, elle s’était tournée vers ce métier jusqu’à en devenir un des plus grand maitre de la profession. Elle aimait sa nouvelle vie et comme chaque matin se rendait à l’atelier pour y donner ses conseils et enseigner le métier.
Stryuka s’arrêta devant la porte. La serrure avait été forcée et ses fines oreilles entendaient quelqu’un à l’intérieur. Elle saisit son arc et entra brusquement.
Le iop qu’elle tenait en joue portait l’uniforme des gardes d’Amakna.
Il sourit, puis dis calmement :
« Maitresse sculpteuse d’arcs Stryuka ?
- C’est bien moi, Qui êtes vous, qu’est-ce que vous voulez ?
- Vous êtes convoquée par Son Altesse sérénissime le roi Allister. Rangez donc cet arc vous pourriez vous blesser. »
Ecologie :
L’écologie est une idée récente dans l’histoire de notre monde. Elle a commencée à se développer peu avant la Grande Catastrophe, lorsque quelques personnes ont commencée à se rendre compte que la dévastation et la disparition de certaines espèces avait eu un fort impact sur le monde. De nombreuses questions se posaient alors : Peut-on laisser une espèce disparaître ? La nature peut-elle se reconstituer pleinement sans notre aide ? Quel impact ont nos actions sur le monde ?
Sadalimchoupakdalvakof, Encyclopédie du monde connu.
Chapitre 3
Parmi les nombreuses îles bordant le continent central, l’une d’elles était consacrée à la jeune déesse Pandawa et ses disciples : l’île de Pandala.
L’île possédait deux ponts à chacune de ses extrémités. Celui de l’ouest la reliait au continent et débouchait sur la ville d’Astrub. Celui de l’Est reliait Pandala à son cimetière, la petite île de grobe où erraient les fantômes de ses monstres morts au combat.
L’île possédait 5 villages, dont la propriété de 4 était revendiquée par les alignés. 4 villages élémentaires qui possédaient chacun une zone frontalière à la biodiversité unique.
Pandala air, le village de l’Ouest, était célèbre pour ses bambous et son arbre millénaire, le bambou sacré. A l’Est, Padala terre était très prisée des alchimistes. Pandala feu, le village du nord, se dressait sur un volcan et était bordé par la lave. Ce climat inhospitalier avait donné naissance au bambou sombre, et son sol riche lui avait offert des mines renfermant du silicate, mais aussi de la dolomite, un des minerais les plus prisés. Enfin, Pandala eau, le village bâti le long du fleuve était célèbre pour ses rizières fertiles.
Au centre se tenait la ville principale de Pandala neutre, avec son hôtel de vente des boucliers et ses nombreux dojos où était pratiqué le Pandawashuwu, cet art martial ancestral.
L’île était donc pleine de ressources rares, et possédait une biodiversité unique, sa faune et sa flore n’avait nulle autre pareille.
C’était pour lutter contre l’épuisement de ces ressources et la destruction de la biodiversité que Star-Blade, notre cher sadida s’était installé sur l’île. Et comme tout bon sadida qui se respecte, il dormait quinze heures par jour. Il était en train d’effectuer sa sieste de digestion quand un homme portant l’uniforme des gardes d’Amakna interrompit son sommeil.
« Star-Blade ?
- Hmmm ?
- Vous êtes convoqué pas le roi Allister.
Commerce :
Autrefois le commerce était centralisé, une seule et unique ville en avait fait sa spécialité et surpassait toutes les autres. Bonta était le paradis de l’acheteur, on y trouvait de tout, pour tout les prix. A cette époque ce commerce centralisé ne posait que peu de problèmes, les voyages étant grandement facilités par les zaaps capables de vous téléporter jusqu’à n’importe quel autre zaap vous et vos marchandises moyennant un certain prix. Néanmoins ce système ne faisait pas que des heureux, car les brâkmariens devaient alors envisager des solutions alternatives et payaient parfois plus cher leurs produits. Certains réseaux se constituaient pour pallier à cela mais ils étaient le plus souvent éphémères, et les guildes marchandes ne se développèrent qu’après la Grande Catastrophe.
Sadalimchoupakdalvakof, encyclopédie de l’ancien monde, le monde des Douze.
Chapitre 4
Bonta.
On n’en dira jamais assez sur cette cité, fondée pour s’opposer à Brâkmar. En opposition à la cité démoniaque, Bonta grandit, elle s’illumina, la ville devint une ville de lumière, la ville du commerce. Elle était la plus peuplée du monde des douze, des gens de toutes classes et de toutes origines s’y mêlaient, ainsi que de nombreux touristes où marchands de passage, et bien que la cité fut immense, tout ce monde s’y entassaient, bien que certains quartiers soient plus fréquentés que d’autres. Chaque corps de métier possédait son quartier, où se trouvaient son atelier et son hôtel de vente. Bien sur, Brâkmar possédait les mêmes infrastructures, car, étrangement, au niveau de leur organisation, les cités étaient sur de nombreux points identiques.
Une différence fondamentale entre l’organisation des deux cités était sa manière d’être dirigée. Là où se trouvait à la tête de Brâkmar un conseil formé de trois personnalités, Bonta elle était dirigée par l’intendant Danathor.
C’est donc dans cette immense cité que Pommy s’était dirigée après la séparation du groupe avec la ferme intention de monter son propre commerce. Elle avait obtenu les fonds nécessaires en revendant tous les objets acquis au cours de ses aventures, puis avait monté une petite échoppe où elle vendait des pommes sous toutes les formes. Elle importait des pommes de tous les coins du mondes, les croisait et les cuisinait de diverses manières.
Le concept avait intéressé de nombreux bontariens, et elle eut un rapide succès, si bien qu’elle finit par monter sa propre entreprise, possédant plusieurs points de vente à Bonta, et quelques un en préparation à Astrub et à Amakna.
Mais bientôt, d’autres personnes furent intéressées.
Une ville aussi lumineuse et commerçante que Bonta, a forcément une part d’ombre, et le réel pouvoir sur la cité était détenu par une organisation de bandits. Autrefois des commerçants peu scrupuleux bannis d’Astrub, ils formèrent une guilde et s’établirent à Bonta sous le nom de Marchombres.
Ils se mirent à exiger un impôt des commerçants de la ville, tuant les plus réticents mais ils agissaient toujours dans l’ombre et les seuls membres qui tombaient entre les mains des gardes ne disaient jamais rien. Les Marchombres finirent par s’approprier les commerces les plus florissants et corrompirent le pouvoir, si bien que plus aucune allusion n’était faite à leur association et qu’on les laissait opérer en paix.
Pommy fut donc approchée par un de leur membre, un bel osamodas, du nom de Babyss, mais les deux tombèrent amoureux, et au lieu de lui réclamer l’impôt, il luit cacha sa véritable identité, sa véritable mission.
Mais on ne reste pas indéfiniment à l’abri des Marchombres, et un autre agent fut envoyé, Pommy se défendit mais il était trop fort.
Ce soir là, lorsque Babyss voulut rendre visite à son amour, il ne trouva personne.
Et ce soir là, dans une cave sombre des bas fonds de Bonta, Pommy était ligotée sur une chaise.