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(ceci n'est pas un troll. Relevé des copies dans 1/2heure )
Que voit l’occidental moyen lorsque, quittant un instant le confort que lui offre sa civilisation, il se retourne sur son passé ?
Des dates, d’abord, ces chiffres mystérieux qui marquent sa conscience. A quoi correspondent ces dates ? A des guerres, surtout. Des massacres immenses, des crimes sans nombre, un flot de sang et de douleur, qui s’étire en sinuant sur des siècles de violence.
Après les dates, viennent les cartes. Celles des empires, des royaumes qui se sont succédés les uns après les autres. Les territoires qui ont été conquis, perdus, reconquis, reperdus, tandis que les armées allaient et venaient. Il y a entre autre ces cartes du début du siècle dernier, quand le monde entier était européen, ou presque. Ces terres lointaines, coloriées en rouge, en bleu, en vert… Cette marque de l’assujettissement de peuples innombrables à qui on imposait sa langue, sa loi, sa culture, par le feu et l’acier.
Viennent enfin les visages, ceux des portraits, des photographies, des sculptures. Jules César, Attila,Charlemagnes, Gengis Khan , Cortès, Napoléon, Hitler, Staline… Sont ils issus de son pays et victorieux, ce sont des héros. Sont ils d’ailleurs ce sont des monstres.
Tous cela, notre occidental le voit, écrit dans ses livres ornés de photographies en couleur, ou bien défilant sur son nouvel écran 16/9. Les génocides, les peuples réduits en esclavages, les hérétiques convertis à la pointe de l’épée, les enfants crachant leur poumons dans la fumée des mines, les femmes brûlées sur le bûcher, les pillages, les dépossessions. Il voit tout cela, et sait que sa fortune, son confort vienne de là, que la puissance, la richesse, l’influence du pays dont il est citoyen ont été construites sur des millions de cadavres, ceux des victimes, des faibles, des malchanceux.
De cela, il peut être fier.