[BG] cheza, fleur de lune

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première partie


CHAPITRE I

C’est par une belle journée d’août de l'an 1786, que Cheza, fille de magicien, vint au monde. Une date qui passa bien inaperçue dans les livres d’histoire, tout comme une grande partie de l'ère des Dofus. Il est temps cher lecteur de prendre connaissance d'une periode oubliée de notre histoire, une période oubliée à tort, car de nombreux évenements ont façonnés le monde pour devenir celui que nous connaissons aujourd'hui.

J'ai grandi dans ce petit village paisible pendant quinze ans à étudier l'art noble de la magie protectrice, quinze années de dur labeur à tenter de maîtriser les attaques et protections basiques.
A l'âge de seize ans, je parvenais à maîtriser les éléments mineurs tels que la foudre et le feu, sans jamais atteindre le degré de perfection escompté. A dire vrai, je n'étais bonne qu'à faire griller les saucisses et me protéger des limaces langues.
A dix sept ans, je tuais mon premier abraknyde sous le regard attentionné de mon père. La foudre invoquée transperça l'arbre de tout son long, ne laissant que sa partie inférieure et ses racines noircies par le feu résultant. Je commençait à prendre de l'assurance, les progrès étaient là. Puis...
six mois plus tard, je fus tuée. Je n'etait pas encore autorisée à aller et venir comme bon me semblait le soir, mais un jour de fête, je parvins à détourner l'attention de mes parents en mettant le feu à la maisonnette voisine. Notons tout de même chers lecteurs qu'être feca à dix sept ans incite à la pyromanie légère. Je me retrouvais alors dans cette foret sombre et espacée que j'aimais tant, faite de grands arbres majestueux qui laissaient entre passer la douce lumière de la lune. Un endroit féerique que les feux follets tourbillonnants ne manquaient pas d'embellir, scintillant dans la douce obscurité d'une paisible nuit d'été.
A cet age, ma naïveté aveuglante ayant eu raison de moi ce soir là, je n'avais pas remarqué l'enorme minotor qui me fixait dans la pénombre, d'environs cinq bons mètres; seuls ses yeux brillaient dans le noir.

La petite fecatte vêtue d'une nuisette blanche lègere s'etait allongée dans un petit massif de fleurs roses que l'on appellait communément fleurs de lune. Elle observait le disque blanc entre les branchages hauts; son corps était immergé par ces petites fleurs lorsque un craquement de branche la fit sursauter. Puis elle se releva, observant la bête qui chargea, emportant tout sur son passage.

Puis, le silence.

Que s'est il donc passé pendant tout ce temps?

(**En image: une Edelweiss, ou fleur de lune, fleur feutrée de poils blancs laineux, utilisé en médecine populaire contre les douleurs abdominales, les angines, les bronchites et les diarrhées ou dysenteries. L'industrie cosmétique s'intéresse à ses vertus antioxydantes.) - Notons que cette fleur existe également dans dofus, utilisée dans la recette de nombreuses potions.
__________________
cheza, Yoob, Duby, Yla, Mutio
jiva
Le Conseil

Dernière modification par cheza ; 14/06/2014 à 18h01. Motif: Catégorie "création"
L'homme se tenait à coté d'une grande table massive, taillée dans l'orme le plus dur du royaume. Les pieds noueux et étrangement façonnés de cette table trahissaient une magie anciennement à l'oeuvre. Le reste de la pièce n'en était pas moins surprenant. De grandes étagères en chêne massif se trouvaient derrière l'homme qui, malgré sa stature imposante, semblait ridiculement petit à coté.

Sur ces étagères se trouvaient de nombreuses potions toutes aussi étranges les unes que les autres, tant par leurs formes que leurs couleurs surprenantes: un savant mélange qui dissuaderait n'importe quel individu un peu curieux de s'y essayer.
Une jeune fille inconsciente était allongée sur une table moins épaisse que la plupart du mobilier de la pièce, mais tout aussi spectaculaire, finement et richement sculptée.

L'alchimiste était singulier. La grande majorité des maîtres versés dans cet art si particulier, plutôt chétifs, ne ressemblaient en rien à cet imposant personnage, large d'épaule, un grand Solomonk de paille ne laissant pas entrevoir la moindre parcelle de son visage.
Il avait encore en tête l'image de cette jeune femme trois nuits auparavant faisant face à cette gigantesque créature, sa chemisette et ses cheveux longs et fins flottant dans le vent.

Elle était brune, les traits fins, étendue sur le sol maculé de mousse verte et de fleurs roses et blanches piétinées. Le corps du minotor gisait non loin du sien, une épée de saphir plantée dans la poitrine. Elle avait été projetée contre un arbre et la violence du coup lui avait probablement brisés les os.
L'homme retira sa Razielle du corps de la bête puis en essuya le sang. Il s'agenouilla devant la jeune fille inanimée en baissant la tête, laissant échapper un souffle de résignation, puis la souleva délicatement et l'emmena dans sa demeure. Il lui restait un faible espoir de la ramener à la vie par la magie interdite.

Les légendes sadidas sont très anciennes. Il en est l'une d'elle contant l'histoire d'un garcon d'à peine sept printemps qui fut tué par la chute d'un arbre lors d'une tempête. On raconte qu'il fut sauvé par ces fleurs particulières que l'on trouve dans ces grandes forets du nord, des fleurs roses qui au contact d'un être défunt perdent leur couleur et deviennent blanche comme la lune. L’histoire raconte également que la fleur et l'être à cet instant seront liés pour l'êternité.

Dernière modification par cheza ; 13/06/2014 à 11h52.
CHAPITRE II



La pluie redoublait d'intensité, rendant le sol humide et les chemins impraticables. Khalgar se tenait debout face à la seule fenêtre de la salle.
L'alchimiste n'était pas supersticieux; Il était simplement attentif à ces histoires du passé et les légendes faisaient partie intégrante de sa formation d'alchimiste, des légendes souvent farfelues dans leurs formes, mais exactes dans leurs fonds. Depuis des générations les alchimistes ont su dévellopper des recettes issues de temps anciens, à base de plantes et de minéraux, et les résultats de leurs experiences s'affinaient au fil des temps.

La jeune fille pourrait bien revivre par les bienfaits de certaines plantes aux vertues médicinales, même si cela lui semblait bien improbable. Il se gratta néanmoins la tête quelques instant, admettant difficilement la cohérence de sa reflexion, puis pris sa tunique en peau de sanglier tressée et sortit en silence, refermant la lourde porte derrière lui.
Il parti à la recherche d'ingredients nécéssaires à la confection d'une potion soignante, dont la composition très complexe avait pour principal ingredient des plantes et champignons forestiers, et ces fameuses fleurs de lune, qu'il cueillit à l'endroit même ou l'accident eu lieu.

Puis, huit mois passèrent.

Cheza vivait. C'était une belle jeune femme de dix huit ans, les cheveux brun violacés: elle s'était reveillée six mois auparavant, Khalgar ayant reussi son expérience. Il etait finalement parvenu à sortir de son coma la petite par cette potion étrange.
Pendant ce temps, elle avait échappé à une violente attaque menée contre son village et sa famille, qui fut en grande partie décimé par des bêtes semblables à des demons, d'après les rumeurs qui circulaient. Mais nul ne savait pourquoi, et encore moins Cheza qui vivait simplement avec son protecteur.
La maisonnette de Khalgar, alchimiste renommé et craint, était située au coeur de la foret et les quelques temeraires s'y etant aventurés n'en furent jamais revenus. C'etait un puissant guerrier qui n'aurait jamais survecu dans cette contrée sans une parfaite maitrise des armes et de l'environnement.
La jeune femme avait finit par apprendre le metier de son sauveur qui voyait en elle une talentueuse apprentie. Sa puissance croissait de jour en jour , car elle était perseverante et sérieuse dans son apprentissage. Sa première mort, si l'on peu la nommer ainsi, l'avait rendue prudente par le simple fait de revivre une nouvelle vie, la prenant comme une seconde chance qui lui était accordée.

Dernière modification par cheza ; 13/06/2014 à 14h05.
Par un jour ensoleillé elle s'etait allongée à proximité du lac situé à quelques milliers d'enjambées de bwork de la maison, profitant de cet instant de repos pour en admirer les eaux calmes.

J’ai dix huit ans aujourd’hui, et j' ai peine à comprendre la magie de mes ancêtres. J’ai appris une multitude de choses auprès de mon protecteur mais certaines pièces de ce puzzle qu’est l’art de la magie me sont ou manquantes, ou me paraissent innaccessibles. Admettre que je dois la vie à quelques fleurs. Et mes parents qui sont mort sans que je ne puisse rien faire.

Les animaux se turent. Pas un bruit n’était alors perceptible dans cette forêt devenue étrangement silencieuse. Elle se releva sentant le changement d'atmosphère. L'air était devenu plus lourd, comme l'instant avant la tempête.

"Quelque chose ne va pas."

Cette phrase résonnait dans sa tête, la sortant de sa reflexion. Pourtant Khalgar l'avait mise en garde contre ses égarements: garder sa luciditer en permanence dans ce monde cruel était la première chose à retenir de son apprentissage, et elle venait de faillir.

Le lac était pourtant calme, l’eau quasiment immobile comme souvent, car l’endroit étant protégé du vent par les rochers aux alentours. Non, il y avait autre chose, comme une sensation malsaine, une présence... indésirable, qui se serait soudainement invitée.

Elle se leva en scrutant la surface à proximité du bord, puis elle se pencha pour tenter d’y voir quelque chose. Les eaux troubles ne laissaient rien paraître et le soleil avait disparu de concert avec les sons de la faune environnante. Cheza sentait la presence d'une entité maléfique sans pouvoir la localiser.

Elle se pencha un peu plus lorsqu'elle distingua finalement une étrange forme sombre en son fond. La rive encore humide des journées pluvieuses s’affaissa sous ses pieds, et la jeune femme tomba dans l'eau. Le flou, sombre et inquiétant de l'eau trouble, l'envie d'y voir quelque chose sans le pouvoir, l'attente de l'adaptation visuelle humaine au milieu, et enfin cette vision terrible qui se precisait.

Dernière modification par cheza ; 22/02/2013 à 10h49.
Une gigantesque masse noire encore indiscernable se mouvait lentement. Puis quelques rayons du soleil percèrent les nuages à l'exterieur et vinrent illuminer en partie l'eau environnante, révélant la peau ecailleuse noire de la bête. Un enorme demon se trouvait là, à quelques metres, comme en levitation entre ciel et terre; il l'observait de ses yeux blanc laiteux, ses ailes immenses deployées mesurant une bonne vingtaine de metres d'envergure, si grandes qu'on en voyait pas la fin.

Prise de panique, elle remonta à la surface tant bien que mal. En s'agrippant sur un rocher au bord du lac, elle parvint finalement à s'extraire des eaux. Derrière elle, le demons s'extirpa de l'eau par de puissant battements d'ailes semblant expulser toute l'eau en dehors du grand etang.

La fécatte se mis à courir sans regarder derrière en direction des premiers arbres présent à une centaine de mètres pour se proteger de la mort qui semblait revenir pour elle. La maison se trouvait bien trop loin de cet endroit pour tenter une quelconque fuite sur plusieurs kilomètres; Elle courru instinctivement dans la direction d'une petite caverne assez proche de la zone.
Elle entendit le son sourd des battements d'ailes du demon qui s'abatti dans la foret en arrachant les arbres sur son passage, lui barrant la route. La scène, semblable à sa confrontation avec le minotor quelques mois auparavant, se deroulait au même endroit. Au pied du demon se trouvait les fleurs blanches décolorées de la confrontation passée.
Elle trebucha au sol lorsqu'il s'approcha lentement, vers elle.

Dernière modification par cheza ; 22/02/2013 à 10h55.
La clairière, illuminée par les premiers rayons du soleil, semblait s'épanouir en une profusion de couleurs et de sons. Les bouftous sauvages, petits animaux semblables à des moutons, broutaient l'herbe haute des fourrées verdoyantes tandis que les tofus galoppaient de toute part, s'arrêtant parfois inopinément au pied d'un arbre malencontreusement situé sur leur chemin. Les prespics semblaient jouer à cache cache en disparaissant comme pour séduire leur belle, tandis que les abraknydes peu soucieux du vacarme causé s'entretenaient au bord d'une petite rivière, leurs racines plongeant dans l'eau cristalline afin de reprendre leur forces perdues à cause des tempêtes passés. La végétation luxuriante de cet endroit semblait se répandre sans retenue.
La jeune fille frêle rampait dans l'herbe encore fraiche des pluies intenses passées; quelques gouttes de sang perlaient au sol. Elle ressentait une terrible douleur dans son dos. Sa robe blanche dechirée laissait apercevoir une longue marque noire qui lui descendait de l'epaule gauche à la hanche gauche, finement dessinée, comparable à une longue flamèche. Cette entaille lui déchirait le corps mais elle avancait malgré tout. Elle s'agrippait tant bien que mal aux branchages et à tout elements naturel susceptible de favoriser sa lente progression vers la maison qui était désormais visible, mais totalement detruite. A bout de force et en voyant son dernier espoir partir en fumé, elle s'avanouit.

Deux cavaliers s'enfoncaient un peu plus dans la foret Amaknienne, au travers de chemins boisés sinueux et escarpés. La nuit tombait peu à peu et les cavaliers forcèrent l'allure. La ville de Jhinur n'était plus qu'à une heure de route et ils n'avait fait que peu de mauvaises rencontres durant le voyage. Cheza se trouvait blottie à l'arrière de l'une des deux montures, encore affaiblie de sa rencontre avec le demon. En revanche sa marque mysterieuse ne lui faisais plus aucune douleur et semblait se cicatriser.

Dernière modification par cheza ; 24/03/2018 à 10h44.
"Par une nuit d'été la fleur s'épanouie,
éclairée par la lune révélant sa beauté,
son pouvoir mystérieux de rendre la vie,
d'une âme si injustement sacrifiée.
De cette existence si fragile naissant,
liée à la fleur pour la vie,
d'un souffle pourtant insignifiant,
peu naître un silence infini."

Dernière modification par cheza ; 22/02/2013 à 14h33.
Son rêve se deroulait au rythme du galop des chevaux, un rêve qui semblait avoir eu lieu. Elle se tenait face au demon majeur, la confrontation était imminente. Portant les mains vers le ciel, elle invoqua une puissante foudre qui vint frapper la créature à la tête, l'obligeant à reculer d'un pas. Visiblement amusé par cette témerité futile, le demon la saisie de ses imposantes griffes la portant face à ses yeux opalins et la serrant suffisament fort pour qu'elle perde connaissance. De son autre main il dechira sa robe dans le dos, faisant avec sa griffe principale une lègère entaille parfaite descendant du dos à la hanche, semblable à un signe runique, puis la déposa au sol.

Le temps est venu.

Il s'envola ensuite, puis disparut dans les airs.

Cette scène laissait place au bruit des sabots alors qu'ils chevauchèrent dans la nuit glaciale. Ils arrivèrent finalement à une petite auberge située en haut d'une colline parfaitement dégagée. D'ou on pouvait distinguer les lumières loingtaines de Jhinur qui brillaient dans l'obscurité. Le premier cavalier descendit de son cheval et alla frapper à la porte. Une petite dame rondouillette s'empressa d'ouvrir; les clients se faisaient rares ces temps ci. Khalgar pris la jeune femme endormie dans ses bras et entra le premier , suivit de la seconde cavalière. L'auberge était calme mais accueillante; cela n'empechait pas l'alchimiste d'etre sur ses gardes étant donnés les evenements passés, et la multiplication des agressions dues aux roublards ces derniers temps. La pièce, quoique assez grande, était bien chauffée par une immense cheminée en son centre.

Zaia s'asseya à une table près du feu tandis que Khalgar porta la jeune femme epuisée aux appartement loués pour la nuit.

Dernière modification par cheza ; 24/03/2018 à 10h47.
L'alchimiste se trouvait devant la cheminée principale, observant les flammes dansantes, le regard perdu dans le vague. La situation devenait de plus en plus précaire pour le royaume: les puissances démoniaques avaient finis par découvrir son entre et il n'avait pu les contenir. Il avait fini par fuir les démons devenus trop nombreux, laissant derrière lui sa maisonnette en feu; Il avait alors trouvé sa jeune apprentie en haillon évanouie non loin de la clairière voisine, sans savoir ce qu'il lui etait réellement arrivé. Il avait vu néanmoins sa rune dorsale.

La pièce n'était plus éclairée que par le feu rougeoyant encore puissant, projetant les ombres dansantes des deux seuls individus encore présent sur les murs richement décorés de l'auberge. Zaia se trouvait non loin de lui, l'observant avec attention. Elle avait rejoint le cavalier par hasard, fuyant les démons comme eux, et leur destination étant commune, il décidèrent de voyager ensemble. Le long de la salle étaient disposés de grosses étagères en bois, sur lesquelles étaient posés marmites, carafes et divers ustensiles en cuivre refletant la lumière du feu. En dessous de l'etagère, la seule fenêtre de la salle, en oeil de chat, ne laissait rien paraître de l'exterieur, si ce n'est le noir ambiant au dehors.

Soudain le feu se fit beaucoup moins dense, ne laissant que quelques braises ayant peine à illuminer une salle devenue presque sombre. Zaia et khalgar redoublèrent de prudence car aucun courant d'air n'aurait pu eteindre ce feu de la sorte. Ils se placèrent le long du mur de sorte que personne ne puisse distinguer leur présence de l'exterieur. Ce dernier tenta un regard furtif en direction de la vitre et vit deux points rouges écarlates scrutant la salle de l'exterieur. Les lueurs rougeatres suivies de grognements disparurent aussitot et le feu repris son habituelle danse incessante. Un puissant demon venait de passer.

Dernière modification par cheza ; 24/03/2018 à 10h49.
CHAPITRE III



Il est conté dans des ouvrages anciens que la guilde du Conseil fut crée par deux héros légendaires qui ne sont plus de ce monde, malgrés certains dire. Evenklein était un puissant iop au service du bien, guerrier intrépide et courageux, il avait joué un role décisif dans la guerre d' Exile opposant les archange de Bonta et les forces demoniaques de Braknar. Il fonda cette puissante guilde avec l'aide de son général d'arme le dénomé Athamo, archer émérite, et non moins connu. Ces deux grandes puissances ont cependant choisi au fil du temps des voies totalement opposées, ce qui eu pour effet de disloquer totalement cette guilde.
C'est alors que, par le biais de ces deux puissants, naquirent les deux grands alignements de ce monde et toutes les guerres qui s'en suivirent.
Athamo fut en effet perverti par Awena, lui vouant un amour au dela de toute raison. Celle ci, issue d'une importante famille de démons aristocrates, fut emprisonnée par ce dernier avant que les demons vaincus n'abdiquent finalement. C'etait une femme brune d'une beauté irréelle, d'une douceur et d'une puissance peu commune, digne héritage de cette famille si longtemps à la tête d'une grande partie de ces terres du nord. Ses yeux pourpres et son regard angélique perdirent le jeune archer dans les méandres de l'inconscience et de la haine pour le bien.
Un soir de pringtemps il s'echappa au coté de sa belle ténébreuse dans les montagnes au nord d'Amakna et n'en revint qu'une dizaine d'années après pour envahir les terres, pendant lesquelles il erigea une grande armée issues des demons et anges déchus de toutes les terres avoisinantes. C'est ainsi que commenca cette légendaire guerre entre le bien et le mal, durant laquelle anges et demons s'entredichirèrent dans les cieux sous les regards impuissants des hommes.

Dernière modification par cheza ; 06/03/2013 à 10h01.
"De toutes les puissances existantes sur cette terre,
l'amour en est une, et de loin la plus saine
unifiant deux esprits d'une passion sincère,
si opposés, pourtant, à l'ombre de la haine.
De cette union naîtra, à l'aube des temps
un fléau grandissant, déversant sa colère,
sur ce monde promis à un bonheur naissant,
s'unifieront les démons pour le changer en pierre."
La douce sensation de la chaleur du soleil sur sa peau, annonciateur d'une belle journée ensoleillée.Cheza fut réveillée non pas par les ronflements impressionnants de Khalgar qui avait veillé toute la nuit, mais par les étroites fissures du volet en bois laissant échapper un unique rayon. Elle ouvrit le volet d'un geste souple sans éveiller les autres et contemplait avec émerveillement la vue splendide que lui procurait l'emplacement. Au bas de la colline, la mer s'étendait de l'est à l'ouest, d'un bleu turquoise revélant sa faible profondeur. Les récifs coralliens formaient d'étranges taches brunes ça et là, et l'on pouvait distinguer au loin les hautes tours de Jhinur La Grande par delà la mer qui se refletaient dans celle ci, lui donnant une impression de proximité étonnante.
La jeune femme descendit les marches en silence, passant sa main sur la fraiche marque gravée sur sa peau, puis ouvrit les portes de l'auberge et descendit la colline verdoyante en direction de la plage.

Dernière modification par cheza ; 22/02/2013 à 14h44.
Elle était allongée dans l'eau tiède, le dos contre le sable chaud, scrutant les quelques nuages de passage. Ses cheveux se laissaient aller aux tourments des faibles remous provoqués par les vaguelettes à peine visible; le vent etait faible, le temps radieux. Cet endroit semblait coupé du monde, intemporel et apaisant. En cet instant elle ne pensait plus à rien. Son esprit était libéré de toutes contraintes, de toute limite, une étrange et nouvelle sensation, comme si elle savait ce qui se produisait sans s'en tourmenter. Elle éprouvait desormais comme un soudain besoin vital pour l'eau, souriant à l'idée d'eprouver une dépendance, sans doute comme ces fleurs qui l'avait indirectement sortie de son etat comatique.

Elle reprenait des forces peu a peu, tandis que ressurgissait de son passé ces questions si existentielles, pièces manquantes d'un casse tête sans cesse en mutation. Son tatouage mysterieux, ce nouveau besoin d'eau, la raison de son arrivée ici: ces questions sans reponses venaient troubler sa méditation apaisante, comme si une autre force tentait de balayer cet instant si merveilleux.
Elle se releva doucement hors de l'eau, un frisson lui parcourant le corps, sans doutes à cause du vent plus présent dans les hauteurs. Elle s'avança un peu plus loin dans la mer jusqu'à ce que ses pieds ne soient plus en contact avec le sol, puis, instinctivement, elle se laissa couler au fond, comme si elle recherchait la tranquillité absolue.

La descente était lente, silencieuse, le halo du soleil comme unique compagnon de route. Elle s'etonna même de pouvoir respirer sans remonter à la surface. C'était normal sans doute, les plantes sous marines ne sont pas des chimères. Sans doute en etait elle devenue une, oui, peut être, mais qu'importe, ce silence absolu lui etait jouissif. Elle fini par toucher le fond doux et sablonneux. Le soleil était moins lumineux au fond mais cela ne semblait guère la deranger, la pression non plus. Le calme était là, libérateur, nécessaire.

Jusqu'à ce que quelque chose de vivant n'approche.

"Quelqu'un s'approche pour me sauver, mais je ne me noie pas. Pourquoi s'inquiète t il? Je suis bien, et ce tatouage la marque du pouvoir, la marque de la colère? Je suis dérangée, qui ose me tirer hors de ma meditation? Qui ose! "

Khalgar venait de plonger pour sauver la jeune femme allongée au fond de l'eau. Il était proche désormais, sa main se rapprochait de son poignet. Cheza ouvrit les yeux, sentant le contact avec cet être perturbateur. Ses yeux etait devenus pourpres, son regard, impassible. Zaia se trouvait a la fenêtre de l'auberge, scrutant les alentours. Un bruit sourd suivit d'une assourdissante explosion retint son attention. De l'eau jaillit de la mer suivit d'un homme expulsé dans les airs comme un pantin desarticulé. Ce dernier retomba violemment dans l'eau à proximité de la plage, abassourdis et inconscient. Cheza sorti doucement de la mer, pas à pas, en se dirigeant vers sa proie inconsciente.

Dernière modification par cheza ; 22/02/2013 à 14h52.
Brandissant son immense épée au dessus de sa tete, Zaia lui barrait la route, protegeant l'alchimiste évanouit. Le combat dans l'eau ne jouerait guère en sa faveur, mais ne connaissant pas son adversaire et a la vue de ses intentions, elle n'avait d'autres choix que de l'engager. L'aubergiste sorti en courant, dévalant la montagne à toutes jambes suivie de son personnel qui semblait ne pas comprendre la situation devenu confuse. Les deux jeunes femmes se faisaient face, aussi concentrée l'une que l'autre, la fecatte cependant plus detendue. On pouvait voir sa cicatrice apparente visible sous sa chemise blanche mouillée en partie transparente.
Zaia s'elanca avec une vitesse fulgurante et frappa la jeune femme au niveau de la taille. Cette derniere evita le coup d'une dexterité surhumaine , mais son adversaire anticipa l'esquive et lanca instantanément une dague au niveau de l'etrange marque qu'elle entailla aussitot. La jeune fecatte s'arreta net, coupé dans son élan, se laissant tomber lourdement sur ses genoux, immobile. Le bref combat toucha à sa fin.

Dernière modification par cheza ; 22/02/2013 à 14h59.
CHAPITRE IV


khalgar était concentré sur sa piece maitresse. Il n'était pas question de la deplacer de facon inconsidérée, après tout sa defense en dependait. Cheza observait attentivement le plateau de jeu,la tete posée sur la table fixant la pièce de ses yeux violets malicieux exorbités, ce qui ne manquait pas d'irriter Khalgar, sentant la defaite se preciser. Ce jeu de Kluth était très populaire a Jhinur, et sa notoriété s'était étendue par delà les mers. Il s'apparentait au jeu de dames bien que plus complexe, et se jouait generalement avec de petits cabochons polis de diverses couleurs, souvent transclucides.
Zaia ne pretait pas attention à la lutte fratricide entre les deux joueurs acharnés, préferant jouer de sa petite harpe tout en entonnant un chant melancolique, son inspiration sans doute issues du temps mossade de cette journée. La mer trop agitée empêchait tout depart pour Jhinur La Grande et le port étant fermé, ils avaient prolongé leur séjour à l'auberge, le temps que Khalgar se remette des legères blessures et de son choc emotionnel du combat passé. Cheza elle, ne semblait guère y preter attention.
Ce dernier avait d'ailleur pris la mauvaise habitude de frapper la table du poing en cas de defaite, faisant tomber au sol les petites pierres. S'en suivait alors le fastidieux rituel de l'habituelle recherche des pieces au sol qui prenait parfois plus de temps que la partie même. Cette fois ci il allait s'en tirer par un coup de maitre, il en etait certain. Quelques instant après ce dernier était encore accroupi au sol, gromelant sous le regard amusé des demoiselles.

Les evenements s'etaient enchainés si precipitament ces derniers temps qu'un peu de bon temps passé dans cet endroit chaleureux ne pouvait leur apporter que le plus grand bien. L'alchimiste n'avait pas perdu de temps pour autant, ayant effectué quelques recherches sur cette etrange marque que portait son apprentie. Mais le peu de livre traitant des runes ne lui procurait que peu d'informations. Il était clair que le comportement de la jeune femme lorsqu'elle etait sous l'eau n'était pas issu de sa propre volonté, mais bel et bien d'une manipulation, peut etre meme d'une possession liée à cette marque runique? Cheza semblait complètement differente et bien plus sereine, n'ayant visiblement aucun souvenir de ses actes. C'était étrange.

Puis Zaia s'arreta de jouer, perturbée par une tache sombre qui se profilait à l'horizon. Au loin un gigantesque bateau noir filait sur les eaux déchainées en direction du port. Il se rapprochait rapidement, semblant ignorer totalement les contraintes des vagues pourtant puissantes, bien trop rapidement même. Sa vitesse avait quelque chose de surnaturel. Il s'approcha de la côte, sans ralentir, puis s'echoua violement sur la plage dans un fracas assourdissant. Sa vitesse était si elevée qu'il s'immobilisa enfin en dehors de l'eau, sur la terre ferme, un immense navire sombre d'ou semblait s'echapper l'odeur de la mort.

Dernière modification par cheza ; 06/03/2013 à 10h01.
Le navire venait de s'echouer violement sur le rivage, fendant littéralement la proue du bateau laissant un trou béant. L'immense batiment constitué d'un bois sombre massif comparable à du chêne était detruit de toutes parts, sans doute à la suite d'une altercation navale souvent frequente pendant les tempêtes, les galères portuaires à quai ne pouvant effectuer les rondes de controle habituelle dans la zone.

Quelques cadavres de marins furent projetés à l'exterieur du batiment lors du choc et vinrent s'ecraser sur la plage. Dans ces situations là, il était d'usage de maintenir le navire en quarantaine et de rester à distance respectable de la carcasse afin d'eviter la propagations d'eventuelles epidemies. Du haut de la colline un petit groupe de curieux commencait à s'amasser, colline d'ou on pouvait distinguer des cadavres de matelots pendus se balancant au bout des cordes, sinistre ballet d'un navire probablement eperonné et pillé par des pirates. Hormis les craquements de la coque brisée à de multiples endroits, nul son ne venait troubler ce macabre spectacle, sauf peut être, un leger son metallique.

Le soleil tenta une percée timide et vint eclairer une partie du gigantesque pont du bateau, revelant en son centre un monceau de pièces d'or ce qui semblait bien etrange; des pirates n'auraient jamais laissés un tel butin sur un tel navire, qui de toute evidence n'avait rien d'un navire de pirate. Peut etre une mutinerie serait elle à l'origine de ce charnier, l'or faisant souvent tourner la tête même au plus valeureux des marins. Au loin, on pouvait percevoir ce son metallique repetitif de tole provenant de l'interieur, le vent probablement à l'oeuvre. Ce son semblait se rapprocher progressivement d'ailleur, il etait plus fort, si bien que tous les observateurs se turent; il provenait desormais de l'avant du navire, à l'endroit ou l'on pouvait apercevoir la gigantesque dechirure de la coque.

Dernière modification par cheza ; 18/01/2012 à 21h15.
un jeune garcon en sorti, tenant par la main une fillette surement aveugle, sans doute sa petite soeur de part leur traits semblables. Il tenait dans sa main gauche un vieux livre déchiré éprouvé par le temps, quant à la petite fille, elle tenait fermement son frere par la main, lui vouant une confiance absolue. Dans son autre main elle tenait un horrible hachoir recourbé maculé de sang avec lequel elle frappait le sol à repetition. Des gouttes de sang perlaient sur son visage et tachaient ses vetements en haillon noircis par la crasse.
Le jeune garcon regardait les cavaliers de la garde s'attrouper progressivement en haut de la coline, formant une large bande circulaire censée delimiter la zone de quarantaine. S'en suivirent des cris de desespoir et de delivrance provenant de divers endroits de la coque.Un matelot sorti en courant en direction de la colline, terrifié. Ignorant les ordres de quarantaine du general il fut aussitot abattu par les archers sous le regard impassible des enfants.
Un second groupe de marins s'echappa de l'autre coté de la proue. La fille leva son arme et la lanca immediatement, sa hache s'en allant et revenant comme un boomerang pour finalement trancher net la tête de deux matelots qui s'ecroulèrent aussitot, laissant tomber sur le sable des pieces d'or qu'ils avaient dissimulé; tandis que la hachoir termina sa course dans la main de la fillette qui laissa le reste du groupe a priori sans or, s'enfuir.

Dernière modification par cheza ; 22/02/2013 à 15h37.
Devant la situation de plus en plus confuse, les archers envoyèrent une volée de flèches sur les deux enfants qui ne leur faisaient aucun effet. Les marins sortirent en plus grand nombre tandis que la fillette faisait tomber leurs têtes comme un automate reglé pour tuer. La confusion de la scène rendait Khalgar nerveux. Les enfants n'exécutaient que des personnes bien precises tandis que la garde tuait tout les marins qui remontaient la colline de facon à préserver cette zone de quarantaine vitale.

Le garcon chuchota quelques mots à l'oreille de sa soeur, puis s'eloigna d'elle en direction des cadavres, ramassant minutieusement l'or laissé tombé par les defunts. Les archers ne ralentissaient pas la cadence de leur tirs pour autant, mais le garcon visiblement las semblait indifférent, laissant tomber son livre vielli sur le sable.Il repris sa soeur par la main, un sourire aux lèvres, satisfait de leurs actions communes, puis rentrèrent dans l'epave du navire. Ce dernier s'ébranla un instant avant de reprendre sa route en direction du large, poussé par une force invisible. Il disparut à l'horizon, hapé par les vagues qui redoublaient de puissance, laissant dans sont sillage une plage ravagée et meurtrie.
Les corps furent ramassés un à un et la plage fut rapidement degagée. Il ne restait bientot plus que l'imposante tranchée laissée par la coque que la marée montante effacait peu à peu. Khalgar n'avait cessé de se focaliser sur ce vieux livre tombé au sol, sans doute l'unique clef de ce mystère passé; il s'en empara avant que ce dernier ne fut emporté par la mer et l'emmena dans l'auberge.
La nuit tombait. Zaia préparait une soupe à base de champignons et de feuilles d'orties sauvages. Khalgar était plongé dans son vieux bouquin tandis que Cheza méditait au fond de son bain. Cette dernière avait pris l'habitude de faire ainsi chaque jour, la sensation d'immersion totale lui procurant cette artificielle solitude dont elle avait tant besoin. Le contact de son corps avec l'eau lui etait tout aussi nécessaire, un besoin dont elle avait grand mal à se passer depuis sa seconde vie.

Dernière modification par cheza ; 18/01/2012 à 21h21.
"Nous avons grandi sur cette petite ile au large de Laghanan, un ilot prospère loin de la violence des hommes. Mais un jour... j'ai encore le souvenir de ces feuilles jaunies par un autonne precoce, sans cesse balayée par le vent du large, et ce navire au loin par dessus les arbres, qui approche. Le jour ou tout pris fin.
Cet imposant navire de guerre fit escale chez nous. Leurs intentions n'étaient pas pacifistes. Un jour maudit ou notre famille tout entière fut massacrée sous nos yeux par ces pillards. Nous sommes les seuls survivant, moi et ma soeur Julia. Nous sommes les seuls. Le choc emotionnel était grand, insupportable. ma soeur en perdit la vue. Nous nous etions cachés. Puis, il est apparut. Nous etions faible, mais notre vengeance était necessaire. Nous avons accépté en echange de notre alégeance. Nous sommes marqués de sa griffe, et doté d'une puissance incroyable.
Ce soir, nous embarquerons à bord du navire. Nous nous vengerons des assassins, et epargnerons le peu d' innocents. Nous debarquerons ces derniers en prenant soin de recuperer notre tresor qui nous est du. Alors, nous repartirons."

A la lecture de ce texte Khalgar acquieca en silence. Cette histoire de vengeance semblait tout de même bien iréelle. Comment ces enfants etaient donc soudainement devenus immortels, et quel etait donc cet être qui leur avait proposé un tel pacte. La similitude avec le passé de son apprentie etait cependant troublante: une famille décimée, un désir profond de vengeance et ce demon qui apparut.
Une lègere brise fraiche sortit l'alchimiste de ses reflexions. Géné par un souvenir qui lui pinçait le coeur, il ferma aussitot la fenetre entre-ouverte. La rebellion passée de Cheza l'avait contraint à prendre des precautions lorsqu'elle méditait, et il avait placé des petites bougies tout autour du tonneau dans lequel elle se relaxait, créant ainsi un charme empéchant les esprit malveillant d'approcher. Il realisa trop tard que quelque chose n'allait pas. La porte de la salle du bain auparavant fermée avait été desormais ouverte par ce courant d'air et Zaia le regardait fixement. Tout deux avaient ressenti ce changement d'atmosphère. Il se precipita dans la salle de bain et vit que toutes les bougies etaient eteintes. Cheza le regardait au fond de l'eau, un regard noir ampli de haine.

Dernière modification par cheza ; 18/01/2012 à 21h45.
CHAPITRE V

Le vieux pretre marmonnait des phrases etranges et incompréhensibles. Il tenait dans sa main une relique incrustée de pierres verte qu'il balancait au dessus de la tete de Cheza. Cette dernière, sceptique quant à la methode employée, aurait eu peine à retenir son rire si le regard sombre de Khalgar ne l'en avait dissuadé. Lorsqu'il eu terminé son rituel ridicule, il se retira dans ses locaux pour converser avec ses conseillers.
La cathedrale de Jihnur était une gigantesque batisse de structure massive. Le clocher était entouré par quatre tours élancées taillées dans le roc blanc, comparable à des fleches d'argent pointant vers le ciel. Ce batiment était orné de tres beaux vitraux bleutés sur lesquels étaient gravés les grandes batailles de jadis, et cet etrange contraste de couleur avec le roc blanc de l'enceinte lui conferait une fascinante atmosphère mystique. Le cloitre intérieur était composé de rangées de petite colonne en marbre blanc finement sculptée entourant un petit jardin parfaitement agencé. La pièce principale restait de loin la plus impressionnante: les voutes massives en etoiles se joignaient à une gigantesque coupole circulaire ornée de dessins majestueux aux multiples details, et un imposant saphir poli incrusté en son centre distilait la lumière du soleil par ses multiples facettes et un astucieux processus de refraction.

La porte en bois s'entrouvrit une heure après, le pretre sorti seul.

"Nous avons conversé moi et mes frères et nous en sommes arrivés aux conclusions suivantes: votre jeune apprentie est soumise à l'emprise de deux enchantements majeurs distincts. Si pour l'un d'entre eux nous ignorons le processus qui le regit, nous avons une connaissance parfaite pour l'autre puisque nous combattons leur ordre depuis des siècles.
Il existe en ce monde trois ordres distincts que vous connaissez bien evidement, encore que le mot distinct n'est pas vraiment approprié: les anges, demons et nous, humains. Au sein de chaque ordre il existe des hiérarchies et differentes classes qui les forment: je ne m'étendrait que sur l'ordre qui nous concerne - qui la concerne."

Les forces démoniaques se divisent en trois hiérarchies que sont les serviteurs, les demons mineurs et les demons majeurs, par ordre croissant de puissance. Seul les ..."

Khalgar l'interrompit: "l'ordre qui la concerne! les forces démoniaques! mon apprentie n'as rien avoir avec tout cela!"

Le prêtre fis un geste de la main. "Laissez moi poursuivre mon analyse je vous prie. Seuls les demons majeurs se divisent en plusieurs classes qui sont dites elémentaires: le feu, l'air, l'eau et la terre. Chaque demon de ce type est lié à un element propre par une rune magique, une rune tatouée sur la peau, qui leur est apposée généralement dès la naissance. Ces mêmes démons majeurs peuvent egalement convertir ou donner naissance à d'autres demons majeurs à conditions dans le premier cas qu'il juge l'entité apte à representer dignement leur ordre, Mais revenons en à vous mademoiselle."

"Vous avez été convertie par un demon majeur, vos yeux le trahissent car aucun humain n'en possède des comme les votres. Votre tatouage est le signe runique majeur de la magie du feu ce qui conforte cette hypothèse. Le demon vous as donc choisit pour representer dignement sa classe, reste a comprendre, pourquoi vous.
Sans doute avez vous un lien naturel qui vous lie à cet element ?"

"Oui, j'appartiens à l'orde du bouclier feca et je suis versée dans l'art de la magie du feu"

Le prêtre eu un leger sourir en coin, comme fier d'avoir exposé sa solide thèse.

"Je m'en doutais, les démons de ce rang ne choisissent pas leurs cibles au hasard. Il y a autre chose.

Chaque classe élémentaire developpe au contact de l'element opposé une puissance considerable. Si vous prenez le cas du feu par exemple, l'eau et le feu sont deux élements opposés qui associé forment un equilibre. Lorsque cet equilibre est atteint, l'etre est en parfaite harmonie corporelle, et capable de dechainer, par je ne sais quels moyens, des forces qui nous dépassent."

"Elle a besoin regulièrement de s'immerger, je pense que là encore, pretre de Jihnur, votre analyse tient la route."

"Je n'en doute pas, Maitre. Il y a de grande chance que le demon qui vous a nommé ai les même habitude que les votres damoiselle...

Concernant le second enchantement, il est difficile de se prononcer... vos cheveux violets sont assez etrange, sans doutes issu d'un quelconque enchantement ou bien, d'une alchimie interdite, mais j'en douterais, n'est ce pas cher Khalgar."

"Vous avez peu de chance que j'en soi la cause, prêtre, mon art dans le domaine ne permetterait guère de telles... fantaisies."

Cheza eu le vertige par toutes ses questions sans reponses si soudainement elucidées.

" Pour finir, j'ajouterais ceci, mais ce n'est que mon analyse personnelle. Vous avez en vous un profond désir de vengeance et votre démon le sais probablement. Il en est de même pour ces enfants dont j'ai entendu parler et qui semblent avoir croisés votre route, désireux de venger leur famille en utilisant le mal pour le mal. Ceci fait de vous un vecteur ideal, mais vous avez egalement une ame qui vous est propre, car vous n'avez pas choisi de devenir ce que vous êtes. Il vous faudra retrouver votre maitre et faire sans doute bien plus que le detruire, pour qu'a jamais ne disparaisse votre sceau.

Pour l'instant, nous ne vous considèrons pas comme une menace, car vous ne maitrisez pas encore votre destin. Vous ne présentez pas un danger pour l'eglise, mais trouvez le, avant que nous ne soyons dans l'obligation d'intervenir serieusement...Le temps est ecoulé, je doit retourner à mes appartements. Que iop vous protege."

Dernière modification par cheza ; 06/03/2013 à 10h01.
Cheza se relevait peu à peu, deployant ses ailes rouges hors de la baignoire en bois, lentement, tandis que Kahlgar et Zaia rallumaient hativement les bougies. Lorsque la dernière fut allumée la demone s'effondra aussitot dans l'eau, le lien démoniaque fut rompu.
La situation devenait critique et ils decidèrent le lendemain de partir pour Jinhur la Grande afin de consulter les prêtres de la capitale réputés pour leur immense savoir, notamment envers leurs enemis de toujours, les demons. Ces derniers n'avaient cependant pas trouvé de solution simple, malgrès une explication de la situation instructive. Retrouver le demon n'etait pas une mince affaire et le detruire ne suffisait pas à supprimer l'envoutement, il lui faudrait negocier sa liberté ce qui rendait la situation encore plus complexe.
De toute evidence la clef n'etait pas à Jihnur, mais une chose était sure: Khalgar devait prendre des risques. Il ne pourrait continuer sa lutte contre le malefice qui anime cheza bien longtemps. Il lui faudra faire face à sa nouvelle personnalité et tenter de la maitriser ou, au pire, tenter le dialogue en vue d'une cooperation. Disposant desormais d'une parfaite connaissance du problème, il sorti néanmoins du cloitre confiant. "Laisser les choses arriver naturellement, et gerer au mieux les consequences lorsqu'elles se presenteront", telle était sa nouvelle resolution.
Ils traversèrent le jardin boisé entourant la cathédrale en passant sous une grande arche de pierre sur laquelle etait gravé une croix en son centre. Cheza tressaillit.

" Le demon en moi n'aime guère les eglises, et je ressent interieurement qu'il s'agite; il devra cesser de me harceler pendant un bon moment s'il ne veux pas que je frequente plus souvent ce genre d'endroit"

Elle pencha sa tête en arrière en fermant les yeux, un sourire aux lèvres.
CHAPITRE VI


Le bruit des carrosses roulant sur les pavés résonnaient dans toute la rue. A ce vacarme s'ajoutait le bruit d'une foultitude de gens amassés ça et là, profitant de la journée ensoleillée. On pouvait voir des artistes de toute sorte, échassiers, musiciens, marchands, conteurs, tous exercaient une multitude d'activités diverses.
Ils s'etaient assis sur la terrasse d'une petite auberge faisant angle avec la rue principale. Sur cette petite placette des troubadours et danseurs formaient une petite troupe vetue d'habit d'or et de velour vert parfaitement en rythme donnant à leur spectacle une atmosphère envoutante.
Khalgar avait remarqué le changement de comportement chez son apprentie qui semblait determinée a se battre contre sa double personnalité. Elle avait d'ailleur ressentie un leger controle de soi lors de sa dernière méditation et se sentait prête à perseverer. Tout trois buvaient la bière traditionnelle de la region confectionnée par les moines de l'abbaye en face de l'auberge.
Zaia observait attentivement le spectacle, la fluidité de leur mouvement semblait irréelle. A proximité se tenait une personne de haut rang à en voir son imposante garde personnelle et ses habits princiers.

" Le Prince Maxime, le plus important des membres du conseil" s'exclama Khalgar. "C'est un sorcier très puissant et n'a en realité nullement besoin de gardes.... ils sont present pour les apparences... On l'appelle le Wizzard, ou simplement wizzard, sans doutes par le fait qu'il soit sorcier, il est très influent a Jihnur."

Dernière modification par cheza ; 06/03/2013 à 10h02.
La musique devenait melancolique tandis que les danseurs ralentissaient leurs gestes toujours parfaitement fluides. Cheza, sortant de sa reverie, s'apercue rapidement que toutes les personnes ici présentes s'endormaient peu à peu. Elle tenta de reveiller Khalgar et son amie mais en vain. Ces artistes avaient totalement envouté ce petit quartier de la ville. Wizzard ne dormait pas, insensible au charme tout comme elle. Il se tenait debout sur l'estrade, scrutant le ciel. Des pétales de roses tombaient venant de nulle part, des petales blanc et rose qui s'accumulaient au sol tandis que les nuages même laissaient apparaitre un etrange trou bleu parfait, par lequel un gigantesque dragon d'or se laissait tomber. Il deploya finalement ses ailes et levitait au dessus de la ville tout en fixant le maitre du conseil. Les artistes invocateurs s'arretèrent de danser, deployant leurs ailes de demons: l'attentat porté contre le conseiller etait parfaitement orchestré.

Déployant ses ailes blanches à son tour, Wizzard se preparait à la confrontation, le regard impassible, sûr de ses chances. Le dragon projeta une puissante boule de feu sur le conseiller qui para l'attaque en incantant un bouclier magique. Lorsque le projectile embrasa le bouclier sans l'altérer, Cheza compris que cet homme appartenait au même ordre que le sien. Son coeur battait de plus en plus vite. Le dragon s'approchait et n'etait plus qu'a quelques mètres au dessus du sorcier, s'appretant à le frapper de facon definitive en incantant une nouvelle boule enflammée plus puissante. L'homme choisit ce moment pour porter son attaque. Il s'immunisa quelques secondes, puis, levant les bras vers le ciel, un disque de feu se formait sous ses pieds.
En un instant il bondit dans les airs par quelques battements d'ailes, agrippa le dragon par le cou, et l'attira au sol violement en effectuant de puissants battements d'ailes inverse. Ils s'ecrasèrent sur le disque de flamme et la bete s'embrasa aussitot sous l'emprise solide du sorcier. Le dragon mourrut quelques seconde après que les sorts se dissipent, laissant paraitre sa carcasse noircie . Les demons invocateurs furent tous décimés un à un par le sorcier sous le regard médusé de Cheza, qui ressentait comme une forte douleur dans la poitrine.

Elle deploya ses ailes rouges à son tour en se tournant vers le sorcier qui la fixait du regard, prêt a combattre.

Dernière modification par cheza ; 22/02/2013 à 15h55.
Elle pris l'épée posée contre la chaise de Zaia s'élanca vers le sorcier qui contra l'attaque en sortant egalement la sienne. Les fers s'entrechoquèrent en une gerbe d'etincelle. Le sorcier tituba un instant devant la violence du choc mais repris aussitot ses appuis. Il repliqua en lancant un eclair que la feca para grace à son bouclier. La fecatte, plutot frêle de corpulence, semblait animée d'une force d'un autre ordre, au moins égale à celle de son opposant, avec sans doutes beaucoup moins de maitrise.

Les deux opposant lancèrent leur sort d'immunité et leur glyphes de feu respectivement. Tout deux se battèrent dans un champs de feu qui alterait leur visibilité, un combat violent sans qu'aucun d'entre eux ne prenne l'avantage sur l'autre. Leurs attaques de feu étaient parrées ou renvoyées sur les habitations à proximité, et les alentours du quartier ressemblaient à un gigantesque brasier que les gens a peine rétablis de leur envoutement fuyaient.
Le féca s'elanca sur elle et les boucliers s'entrechoquèrent. Un face à face s'engageait ou le conseillé parvint à transpercer sa défense avec sa main enflammée dans un ultime effort, la posant contre sa poitrine. La démone sentant la douleur l'envahir poussa un hurlement et s'effondra au sol.

L'ange s'approcha de la demone gisant sur le sol pour lui asséner un coup d'épée fatal, mais stoppa sa lame à quelques centimètres de la marque runique de la jeune femme. Après un bref instant d'hesitation, alors qu'elle reprenait peu a peu conscience, il la frappa sur la tete avec le pommeau de son epée. Elle s'evanouit instantanément.

Dernière modification par cheza ; 22/02/2013 à 15h57.
CHAPITRE VII



Le feu se propageait lentement de maisons en maisons, hatisé par un vent capricieux. Ceci rendait les travaux d'extinction des soldats difficiles malgrès les moyens importants déployés. Une centaine de gardes oeuvraient de concert avec la population. De grandes catapultes avaient été déployées sur lesquelles etaient montées de grandes bassines en bois remplies d'eau. Les habitants moins équippés effectuaient d'incessants trajets à la fontaine centrale, des seaux d'eau à la main.
Il fut rapidement maitrisé lorsqu'une intense pluie s'abatti sur la ville, eteignant les dernières flammes persistantes. Wizzards observait la fecatte étendue sur les pavés souillés par les cendres humides et les pétales de rose. Il connaissait ce genre de sceau ayant maintes fois combattus des démons convertis. Khalgar et Zaia tentèrent de s'interposer mais furent stoppés par la garde du sorcier. Ce dernier, ignorant les deux guerriers, ordonna d'emmener la fecatte à la prison Est de Jinhur specialement dédiée aux prisonniers sorciers, ou elle y sera intérrogée par la suite.

Le regard troublé par une faible luminosité ambiante, Cheza ouvrit finalement les yeux. Elle etait enchainée à un mur noir crasseux tout comme le reste de la pièce. Les bracelets en fer gravés avait été forgés pour resister aux attaques magiques et neutraliser les pouvoirs de leur porteur.
Se sentant impuissante et à bout de force, elle percevait en elle un profond manque d'eau qu'il lui fallait combler au plus vite. Apres s'etre debattue en vain, elle deploya ses ailes entre son corps et le mur, faisant exploser les gonds en exercant une forte tension sur les chaines. Au sol, elle regardait la porte en metal qui la séparait de sa liberté.

Dernière modification par cheza ; 06/03/2013 à 10h02.
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