Et puis, un beau matin on se réveille.
Comme tous les matins, assis au bord du lit, une pensée à une personne aimée.
Et puis, un matin en fait pas si beau, on se rend compte..
Comme tous les matins, on se dit que cette personne est beaucoup trop loin.
Et puis, en fait, on veut se rendormir.
Comme tous les matins, se rallonger, pour rêver d’être à « ses » côtés, une seule fois..
Et puis, on se rendort .. dans la vie.
Comme tous les jours, routine, éloignement, habitudes, me fait arrêter d’y penser.
Et puis, la vie on se rend compte qu’elle est pourrie.
Comme tous les jours on laisse passer le temps, en se disant que demain sera différent.
Et puis, on compte les sabliers écoulés.
Comme tous les jours, il y en a trop, on culpabilise, on voudrait revenir en arrière.
Et puis, le sable de la plage n’est plus doré,
Il est rempli de ton sang, et du mien, car on s’est trop déchiré, on s’est trop blessé,
Et puis la plage est parsemée de rocher,
Ils ne sont plus argentés, mais noir de notre humeur de chaque jour, loin des sourires.
Et puis, les rochers ils font mal,
Comme la distance entre nous, et qui s’aggrave chaque jour, car elle n’est plus matérielle.
Et puis, le mal empire encore et toujours,
Car rien ne nous rapproche, ni les heures, ni les jours, et on en oublie de se parler,
Et puis, l’empire de la vie prend le dessus,
Comme toujours, et on arrive à un point ou j’ai l’impression qu’on s’oublie.
Et puis, dessus de mon cœur est mon âme,
Mélancolique, triste et vagabonde, elle était proche de toi, mais plus maintenant.
Et puis, mon cœur se souvient
Que tu étais là, et il verse toutes ses larmes car il regrette de ne t’avoir pas parlé
Et puis, les souvenirs vont s’effacer,
Les phrases et les mots qui m’ont touchée, car tu ne les entretiens même plus.
Et puis, l’effacement de l’ombre des kilomètres
Me fait penser qu’il est trop tard, et qu’en fait, on ne sera jamais rapproché..
Et puis, l’ombre d’un matin survint,
Un matin où je m’étais réveillée, heureuse, en pensant à toi, car je t’aimais.
Et puis, c’était un fort beau matin,
Car je savais que tu allais me faire sourire, même si bien des routes nous séparaient.
Mais dis-moi, ne pense tu pas qu’il n’est pas encore trop tard, dis-moi, ne pense tu pas que l’on peut encore tout changer ? Que l’on peut se rapprocher, sans se voir pour autant, et qu’il ne faut pas laisser tout ça ainsi, car on finirait par regretter, comme tout ce qu’on entreprend sans pour autant le finir.
Mes ongles sont rongés, et quand je pense, je me suis habituée à t’écarter de mes pensées. Chaque parole, chaque phrase de toi, j’ai voulu les oublier, car j’en souffrais. Chaque morceau de ta vie, chaque trait de ton visage, tout ..
Tout, car le sablier est passé, et je ne sais pas si j’aurais le courage de le retourner, une fois de plus, toute seule.
Je saurais le faire, et je le ferais, mais il faudrait être sûre qu’on le fasse ensemble, et on en vient à ne même plus se regarder.
Allez, viens, prends ma main ..
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