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[En bref] Les bons sentiments
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parce que des fois ça colle?
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29/06/2003, 14h08 |
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Question résumée : Pourquoi venir ici?
Réponse super résumée : Parceque. PS: Marf je me suis fait grillé par c'lui d'en haut. |
29/06/2003, 14h09 |
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Citation :
Alors rapide hein, déjà que les deux au dessus ils m'ont pris de court Une définition Pour cadrer la question, il convient de rétrécir un peu l'horizon désigné par "bon sentiment", sans quoi dans trois posts ça sera la lutte du Bien contre le Mal, ou plutôt des partisans de l'excès de bien contre les adeptes d'un bien distillé plus parcimonieusement, et peut être, avec moins de gaspillage. Nous nous concentrerons donc sur les sentiments à l'égard d'humains encore en vie; donc forcément... l'Amour, envers un petit ami/fiancé/conjoint en premier lieu, puis envers sa famille et particulièrement l'image du couple formé par ses parents, image bien sur déterminante dans la manière qu'on a d'appréhender la relation à deux, qu'on la rejette ou qu'on l'idéalise. L'amitié, bien que hors de propos, mais en sa qualité d'amour "bridé", peut rentrer dans le champ. Néanmoins, par le soucis de concision qui m'est cher, elle ne sera pas traitée en détails. Des images d'Epinal Il n'y a pas d'idéal du défenseur des bons sentiments, mais des idéaux, parfois exclusifs. On peut être amer face à des parents divorcés et reporter une vision d'un amour idéal sur son couple à soi. On peut être déçu de l'amour et chanter que l'amitié est plus solide que n'importe relation amoureuse. * L'idéaliste en amour sera donc pétri d'un amour éternel, unique, indéfectible, né suite à un coup de foudre, et fulgurant d'intensité. * L'idéaliste familial trouvera que ses parents forment un couple solide qui n'a jamais parlé d'adultère ou de divorce (est ce une preuve ou au contraire une raison de douter ?). On peut probablement trouver dans l'exaltation lyrique de la beauté de ses parents une forme dérivée de cet idéalisme. * L'idéaliste en amitié se déclare capable de tuer, de se tuer par amitié ou qu'on ne peut avoir qu'une seul vrai ami dans toute une vie. Accessoirement il déclare que l'amour c'est une version charnelle et trompeuse de l'amitié, ou que l'amitié est une version pure et sans les illusions de l'amour. * L'idéaliste en idéalisme hululera que les idéaux servent à rendre l'homme meilleur, qu'ils le tirent vers le haut, et que le reste n'est que parole de vieillard usé par les turpitudes de la vie. Faites vous même votre propre malheur L'auriculopuce vient du simple rapprochement entre le taux de personnes clamant la glorieuse immutabilité de l'amour et le taux de divorces. En région parisienne, temple urbain du stress professionnel, ce sont 2 couples sur trois qui périclitent. Moins officiel que le divorce, l'adultère prend le relais pour finir le tiers restant. Si ce n'est pas l'adultère, il y a encore le couple marié mais séparé, le couple échangiste ou amateur de partouses, les femmes battues, les hommes castrés, la mère incestueuse, le père violeur, j'en passe et probablement des plus croustillantes. On est loin de Paul & Virginie...et le monde de la publicité utilise déjà des clins d'oeil complices à base d'adultère, comme si "tout le monde pouvait comprendre" (je pense notamment à une pub pour les pansements) En fait je vous sens déjà taraudé par la question qui surgit, turgescente et de mauvais augure comme un justicier au galop: pourquoi l'individu s'impose il, en sus de la douleur de la rupture, la sensation d'échec attenante à un idéal brisé ? L'homo sentimentalis a t'il tant besoin de cette douleur qu'il lui faille l'emmagasiner, alors qu'au final si peu sont capables d'en accoucher d'une oeuvre d'art convenable ? Parce que l'idéal, irréalisable et irréaliste par définition, c'est la tentation de l'échec facile. C'est l'assurance d'un minimum syndical de désespoir au cas où l'on ne serait pas assez triste. C'est germe de la lamentation qu'on plante. De même qu'on est "amoureux de l'amour", à la rigueur l'objet désiré passe au second plan, et c'est l'écart à une image idéale qui suffit à nous rendre malheureux. Réactions et défenses En cas d'échec les solutions ne manquent pas. Refuge dans l'image idéalisée du couple parental, effet balancier et rejet en bloc d'un idéal pour se précipiter dans un autre (nier l'amour au profit de l'amitié ou inversement), nihilisme total ou encore agressivité marquée envers l'ex-soi idéaliste qu'on croit distinguer chez les autres. Pour éviter cette confrontation brutale à la réalité l'autre solution est de plaquer l'idéal sur sa réalité, et par auto-persuasion se convaincre qu'on vit une histoire d'amour formidable. Combien de maris ahuris sont rentrés un soir au foyer pour trouver étagères vidées et papiers du divorces ? Combien de femmes préfèrent penser que leurs maris rentrent tard le soir à cause de travail ? Dans le cas de l'idéaliste familial, combien sont tombés des nues, en trouvant après la mort de leurs parents des lettres attestant de leurs infidélités régulières et respectives ? Les "secrets de famille", à propos desquels beaucoup exprimaient il y a quelques mois sur le bar la volonté de ne rien savoir (prononcer d'un air docte "ce qui est secret doit rester secret") ne sont ils pas justement les coffres dans lesquels on enferme les imperfections de sa structure familiale afin de pouvoir continuer à la croire saine ? Sans aller jusque ces cas extrêmes, combien d'histoires d'amour sont gachées car quand on s'aperçoit du problème il est trop tard ? Et surtout, l'atterrissage n'étant pas obligatoire, et parce qu'il est souvent plus facile de continuer à se jouer la comédie que de changer, que dire des histoires qui sont des chutes sans fin, tristes et silencieuses comme une passion sénescente ? Alors...plus d'idéaux ? C'est sans doute à chacun de répondre à cette question. Mais tout idéal a un prix: celui de l'échec d'y parvenir. Par idéal je parle de ceux piochés dans les poncifs romantiques principalement véhiculés par la publicité, Hollywood et plus globalement le show-business et autres polarisateurs de nos amours idéaux, qui sont ironiquement constitués, comme autant victimes sacrificielles, de ceux dont les vies de couples sont les plus chaotiques. Se jurer d'éviter la routine dans la vie de couple est un idéal. Le sentiment qui anime beaucoup de ceux qui grognent après le posteur faisant part le coeur battant de son histoire merveilleuse est donc sans doute un peu analogue à un public voyant entrer des gladiateurs pleins d'espoirs tout en sachant que le nombre des survivants sera ridicule en regard du nombre d'appelés. Car dans 10 ans, si le couple a tenu, il y a fort à parier qu'un des deux membres du couple fusillera l'autre du regard (pour ne pas éveiller les soupçons des enfants babillant sur la moquette) lors d'une certaine pub pour les pansements, et dans 20 ans leurs enfants rêveront à leur tour d'une histoire d'amour immaculée comme celle ...de leurs parents. Conclusion Le pire dans tout ça, c'est qu'une telle pression peut être évitée par des objectifs réalistes et la prise de conscience que ce qui arrive aux autres couples peut aussi nous arriver. Parce que la passion à fond les ballons en permanence ce n'est pas possible (ça serait fatiguant...cf le Zèbre d'A.Jardin), un coup de pompe, un moment de faiblesse, une faille dans l'armure peuvent vite prendre au dépourvu. Ce que l'idéal romantique nous fait perdre de vue, c'est qu'une vie de couple réussie ne jaillit pas telle une source vive du coeur de chacun mais est le fruit d'un travail constant à deux, nécessitant parfois de mettre sur la table des problèmes justement pas très romantiques, mais dont l'évitement systématique par désir de "coller au modèle" est la manière la plus sûre d'aller dans le mur. On peut aussi dégrader un peu ses idéaux/modèles. Par exemple en constatant l'absence de ceux ci dans notre entourage (il faut parfois être un peu amateur de potins...), ou en reconsidérant ses notions de "beau couple". Un couple qui a réussit à surmonter une histoire d'adultère et qui vieillit bien peut être considéré comme un beau couple. Parce que l'amour, malgré quelques craquelures, et toutes les imprécations proférées pas les invétérés pessimistes, ça peut être chouette. L'homme, tout seul, aurait tendance à se faire chier velu, et aussi dure que puisse être une relation à deux, son maintien dans la durée et en profondeur est un élément de stabilité et l'occasion de découvrir des mécanismes des relations humaines inaccessibles par d'autres moyens. Bien sur, Cid commencerait à s'exciter en bredouillant que la valeur n'attend pas le nombre des années, mais dans le domaine amoureux, l'expérience sur la durée est primordiale, notamment le fait de passer par des étapes qui fragilisent comme un décès, une naissance, un travail accaparant ou encore tout simplement la routine. Peut être qu'un autre chemin, à l'instar de Sade ou Don Juan, serait de considérer l'amour romantique comme une illusion, et de compenser par la quantité ou la perversité, en partant du principe que la relation à deux est vaine et impossible. Pas sur qu'on soit gagnant sur le long terme, mais ce choix c'est "le saut dans l'absurde" camusien de ces deux personnages: un constat un peu amer, cruel, un éclair figé de lucidité, qui tonne comme une révolte et crève la nébulosité romantique. Mais il faut imaginer Don Juan heureux... Khronos (pour l'Association de Protection des Vieux Grinches sur Forum) |
29/06/2003, 14h09 |
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C'est moi qui suis bête ou certain acrobates du verbe ont tendance à négliger la structure de leurs écrits ?
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29/06/2003, 15h47 |
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Snif Je suis idiote j'arrive pas à comprendre la question et ça fait 5 ou 6 fois que j'en fait la lecture!
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29/06/2003, 17h05 |
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Alpha & Oméga
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C'est toujours pareil avec ses posts: plus on lit et moins on comprend . En plus, il emploie un vocabulaire assez élitiste.
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29/06/2003, 17h36 |
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Aldaris Dekyriel |
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Bah ... moi non plus je ne comprend pas très bien ( mais je comprend un peu quand même ) en plus il y a plein de pavé
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29/06/2003, 18h03 |
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#315
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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29/06/2003, 18h03 |
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#315 |
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C'est parce que c'est des méchants !!!
*essaye de ramener la moyenne du nombre de caractères par topic à un niveau raisonnable * |
29/06/2003, 21h05 |
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Foerdom-ex Demiosien |
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