Le voleur n'avait pas encore fermé l'oeil de la nuit qu'une voix, un murmure s'implanta dans son cerveau. Au départ, il cru que quelqu'un à côté lui susurrait des choses incompréhensible, il regarda l'esclave à sa droite mais il dormait profondément, comme toutes les personnes présentes dans le baraquement. La lueur de la pleine lune filtrait ses rayons à traversss la fenêtre munie de barreau et Sano essayait de nouveau de percevoir ce murmure.
Il se leva à demi et se dirigea vers la porte en évitant les corps qui étaient couchés un peu partout. Il "sentit" une présence derrière cette porte, Sano regarda par les barreaux et vit un garde lui tourner le dos. Une violente douleur le tança dans sa poitrine et ses yeux devinrent rouge vif.
- Pas maintenant.... Murmura t'il en portant la main à sa torse, il essayait de reprendre son souffle. Les voix revinrent dans sa tête et il savait ce qu'il devait faire. Sortir. Il sortit d'une poche doublée le rubis qu'il avait trouvé dans le désert d'Anauroch et siffla tout doucement le garde.
- Oui ?
- Ceci est pour toi si tu m'ouvres la porte.
L'homme regarda le rubis et lui dit d'un ton toujours aussi bas.
- Hors de question tu me le donnes et tu restes la.
Sano ne fit pas d'effort pour le tendre a traver le barreau, sa main dépassait à peine, il espérait que le garde se rapprocherait suffisamment. Ce qu'il fit à son plus grand plaisir. La lueur rouge dans ses yeux s'intensifia à l'approche de la main du garde et le voleur d'une rapidité extrême attrapa la gorge de l'homme et la serra de toute ses forces. Aucun son, aucun bruit ne s'échappa de la gorge du garde. Un rictus sur les lèvres Sano soutint le corp sans vie et fouilla à la recherche des clefs. Un rapide coup d'oeil en arrière et il constata qu'il avait fait du bon travail. Personne ne s'était réveillé, les ronflements continuaient à se faire entendre. Il sortit sans bruit, comme un automate, quelque chose avait pris possession de son corps, il rangea le rubis dans sa doublure, referma soigneusement la porte et se dirigea vers l'endroit que sa "voix" lui dictait.
Une bâtisse luxueuse se dressait au milieu du camps des esclaves, des gardes en factions siégeaient à chaque entrée disponible. Sano étudia soigneusement la configuration de la maison et choisit une fenêtre pour y pénétrer. De la sueur recouvrait son visage ou parfois une grimace se dessinait. Ce n'était pas lui...non...
La pièce dans laquelle il se trouvait était le bureau principal du magicien Tachyon. Une imposante bibliothèque et des instruments de magie garnissait l'endroit. La pièce plongée dans la pénombre, était calme. Sano était sur qu'un garde se trouvait de l'autre côté de la porte. Ses yeux brûlèrent de nouveaux d'une lueur rouge intense et il se dirigea vers le bureau ce qu'il cherchait se trouvait la.
Un livre grand ouvert à une page précise, ce vieil homme se doutait de quelque chose le concernant, le livre était ce qu'on pouvait appeler une prophétie sur un traité de démonologie, les pages étaient noircies par le temps, la couverture était reconnaissable par sa texture faite en peau de vierges ou de nouveau nés. Des notation à côté du livre montrait clairement que le mage tentait de traduire ce traité. C'était une écriture cunéiforme, Sano passa ses doigts sur le présent ouvrage et survola le livre. En un coup d'oeil il comprit ce qu'il était écrit et une exaltation intérieure s'empara de lui.
."Par ses 4 artefacts, l'immortelle au coeur noire tentera d’annihiler le retour du père des abysses et le corbeau par ses actions pourra empêcher le désastre ou infléchir le cour de la destinée pour qu’enfin une ère nouvelle s’établisse."
L'être au plus profond de Sano savait ce qu'il devait faire à présent. Il était attirée par cette "Immortelle", il aurait pus fermer les yeux qu'il savait ou elle se situait et pointer son doigt dans sa direction. Tuer cette personne était son seul point de salut.
La porte s'ouvrit en grand et une femme pénétra dans la pièce, c'était une garde elle ouvrit de grands yeux en voyant le voleur. Sano plus rapide ramassa la dague coupe papier sur le bureau et s'élança vers la femme. Avant qu'elle ai eut le temps de hurler il était derrière elle. Avec un rire discret, il rapprocha sa figure de son visage et chuchota à l'oreille.
- Je pourrai m'amuser avec toi avant de te tuer....
- Vous...vous n'oseriez pas ?
Il réfléchit un instant. Puis d'un coup sec lui trancha la gorge. et laissa la femme se vider de son sang dans un gargouillis. Elle agita ses pieds comme si elle pouvait avoir de l'air.
- Non, c'est vrai je n'oserai pas m'amuser avec vous.
Il passa au dessus de la femme et vit sur une table ses armes ainsi que celles de ses amies. En se retournant, la garde à terre avait cessée de gesticuler, elle s'était étouffée. Par cette acte, la marque sur la poitrine de Sano avait encore grandit, même son col ne parvenait pas à cacher la couleur sombre qui atteignait maintenant le bas de son oreille. Il secoua la tête en constatant qu'un changement s'était opéré de nouveau en lui. Il reprit ses esprits et regarda l'endroit ou il se trouvait...que faisait il la ? Une chose était sure, il était dehors des baraquements, il allait sortir ses amies....et aussi les esclaves de la.
En passant la porte, il jeta un bref coup d'oeil au cadavre, il n'osait pas imaginer ce qu'il était arrivé... et se dirigea vers les baraquements, avec ses armes.
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