Les associations boycottent la Conférence nationale du handicap (CNH), qui se tient aujourd'hui.
L’Élysée promet 70 mesures aux implications immédiates sur les trois années à venir : sur l'« effectivité des droits », de la question scolaire et de l’accessibilité.
Mais pour les associations, le compte n’y sera pas. N'avoir aucune information sur ces annonces leur est un mauvais signe, pour commencer. Elles réclament que les mesures soient associées à de vrais efforts budgétaires garantissant leur effectivité.
Cette CNH est aussi l’occasion de faire un bilan des années passées où E. Macron avait déjà érigé le handicap en priorité.
Par exemple, 430 000 enfants handicapés vont à l’école aujourd’hui, contre 320 000 en 2017, se prévaut le gouvernement.
Mais le secteur associatif dit la très grande difficulté dans laquelle se trouvent toujours de nombreuses familles : « les droits ne sont toujours pas effectifs ».
Le rapport du comité des droits sociaux du Conseil de l’Europe, mi-avril, soulignait les manquements de la France sur les questions scolaires mais aussi sur l’accessibilité, et les associations pointent là un réel retard : dans les lieux publics ou les transports, elle a très peu avancé.
Enfin, elles réclament une amélioration de l’accès aux données du handicap, par le biais de la création d’un « observatoire des besoins », qui permettrait d’évaluer précisément quels sont les droits auxquels les personnes ont du mal à avoir accès, y compris en fonction de leur lieu de vie.
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