[Sujet général] Actualité de l'espace

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Citation :
Publié par Jihui
Je ne comprends pas trop l'article. Un astéroïde qui voyage à une vitesse de 100 000 km/h a mis 10 000 ans pour traverser notre système solaire et mettra autant pour en sortir là ou les sondes Voyageur qui vont grosso modo deux fois moins vite n'ont mis que 40 ans pour le quitter
Parce que il n'y pas de définition stricte de limite du système solaire. Le soleil génère plusieurs limites :

- Limite électromagnétique : Il s'agit de la limite théorique ou en rencontre plus de particules venant du milieu interstellaire (comprendre entre les étoiles) que de particules émises par le soleil.
Il s'agit de cette limite que Voyager 1 aurai franchit en 2013, vers 19 milliards de kilomètres.
Evidemment comme la NASA aime bien communiquer à fond les ballons ils ont parlés de "franchir les limites du système solaire".

- Limite gravitationnelle : il s'agit de la zone d'influence gravitationnel du soleil.
Il s'agit de la limite "la plus logique" bien que j'insiste qu'il n'existe aucune définition stricte de limite au système solaire. Cette limite gravitationnel se situe donc à 1 année lumière du soleil, environ 10.000 milliards de kilomètres.

En image cela donne ça :

Voyagers_Position.jpg

La position de Voyager 1 au niveau du Bow Shock (la fin de l'influence magnétique du soleil), alors que la fin du Nuage d'Oort est bien, bien plus loin.

Concernant cet astéroïde il faut comprendre que part sortir du système solaire, on entend "au dela du nuage d'Oort".

Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Parce qu'il ne passe pas par la même trajectoire. La sonde a une trajectoire optimisée, l’astéroïde lui est en orbite.
Non, et non
Voyage 1 à eu une trajectoire optimisée pour survoler les planètes du système solaire, mais pas pour en sortir.
Quand à cet astéroïde visiteur il n'est certainement pas en orbite vu qu'il ne fait que rentrer et sortir du système solaire en quelques dizaines de milliers d'années.
Ok merci pour l'explication Ghainor/Rodrek

Le nuage d'Oort est donc 500 fois plus loin que le Bow shock. Voyageur mettre donc 40*500 soit 20 000 ans pour l'atteindre ce qui est cohérent avec l’astéroïde qui va 2 * plus vite et donc ne mettra que 10 000 ans.
Oui j'aime bien mettre des chiffres

ça fou le vertige ces distances.
Citation :
Publié par Jihui
Je ne comprends pas trop l'article. Un astéroïde qui voyage à une vitesse de 100 000 km/h a mis 10 000 ans pour traverser notre système solaire et mettra autant pour en sortir là ou les sondes Voyageur qui vont grosso modo deux fois moins vite n'ont mis que 40 ans pour le quitter
On ne parle pas de la même chose je pense. Voyager 1 est sortie de l’héliosphère, mais, à une petite vingtaine de milliards de kilomètres du soleil, elle est très loin d'être sortie du nuage de Oort, qui s'étend de 20 000 à plus de 100 000 UA. (la comète C/1992 J1 a une aphélie à 154 000 UA... On est pas près de la revoir...).
20 000 000 000 de km, ça fait 133 UA. Voyager a fait un millième du trajet lui permettant de sortir de l'influence gravitationnelle du soleil, et il faudra 40 000 ans avant qu'elles ne s'approchent d'une autre étoile.


edit : grillé, ça m'apprendra à ne pas regarder la page suivante...
Citation :
Publié par Aloïsius
Bon, ben le rendez-vous avec Rama, c'est raté. A voir si un autre vaisseau-mère extraterrestre a la bonne idée de passer dans le coin prochainement
C'est peut être un premier tir de semonce des arachnides ?

C'est dommage qu'il n'ait pas été possible de mettre en place une mission pour récupérer des matériaux pour voir la composition de cet astéroïde.
Citation :
Publié par Aragnis
C'est dommage qu'il n'ait pas été possible de mettre en place une mission pour récupérer des matériaux pour voir la composition de cet astéroïde.
Pour ça il faudrait placer une sonde sur la même trajectoire que l'astéroïde en question. C'est déjà un tour de force d'avoir réussis à le faire sur une comète qui orbite autour de notre étoile, et il a fallut plus de 10 ans de voyage pour y arriver.

De toutes façons l'astéroïde est bien trop rapide pour qu'on y arrive avec notre technologie actuelle.

Le raisonnement (basique), pour ceux que ça intéresse :

Si je reprends les données au dessus, l'astéroïde va à 100 000 km/h, soit 360 000 m/s. . On sait pas trop si c'est par rapport à la terre ou au soleil, mais osef, à la vue des grandeurs en jeu, c'est négligeable. Ce qui représente 360 000 Delta-V (unité de mesure de la puissance d'accélération dont dispose un véhicule spacial) pour qu'une sonde déjà en orbite se place sur la même trajectoire que l'astéroïde.

En comparaison, quitter la terre pour aller se placer en orbite basse, à hauteur de la station spatiale internationale, c'est 10 000 Delta/V environ. Depuis l'orbite basse, prendre la vitesse nécessaire pour sortir de la zone d'influence du soleil, c'est 30k Delta/V environ. Ce que déjà on ne sait pas faire sans "tricher" avec de l'assistance gravitationnelle.

Concrètement, 360 km/s, c'est... 1/3 de la vitesse de libération de notre galaxie. Bref, y'a encore du boulot
Le problème de ce propulseur c'est que sur le papier il troue le cul, mais on a rien pour l'alimenter.

Les panneaux solaires, c'est pas très convainquant : il faudrait des panneaux solaires de la taille de ceux de l'ISS pour juste alimenter le réacteur (sans parler des autres nécessités électriques de l'engin). Avec une amélioration de la techno, pourquoi pas, mais le problème c'est que si on vu s'aventurer au delà de mars, le solaire ne sera tout simplement plus possible, il ne brille plus assez fort à cette distance.

De ce que j'en sais, la seule approche pour l'utilisation de ce moteur actuellement, c'est stocker de l'énergie dans des batteries, pour exercer des poussées assez courtes, puis d'attendre que les batteries se rechargent. Mais il perds du coup beaucoup de ses avantages.

Du coup, tant qu'on maîtrise pas les centrales à fusion et qu'on est pas capable de les miniaturiser, ce propulseur risque de rester un doux rêve.

Au delà de son ISP (Impulsion spécifique, rapport de son accélération fournit sur son carburant dépensé), il y a aussi d'autre paramètres à prendre en compte, et même s'il a une bien meilleur poussée que les autres propulseurs ioniques, elle reste quand même très faible comparé aux propulseurs chimiques, ce qui pose quelque restrictions supplémentaires.

De toutes façons, non ça ne suffirait pas. Même si on disposait d'assez d'énergie pour l'alimenter, il a une ISP qui est environ 6x supérieure à l'ISP des meilleurs propulseurs chimiques. Or, même si on arrivait à un facteur 10, ça semble encore beaucoup trop faible pour rattraper notre fameux astéroïde, la mission aurait un coût faramineux, si on arrivait à assembler un lanceur assez gros.

Pour plus d'infos sur le propulseur dont il est question, vous pouvez regarder la première partie de cette vidéo.


Dans l'ensemble, excellente chaîne pour qui s'intéresse à l'actualité spatiale.

Dernière modification par 'Az ; 03/11/2017 à 11h29.
Humf.

J'ai en tête une gigastructure, un railgun spatial. Un truc de la taille du LHC au minimum. Ce ne serait pas suffisant à priori, mais si ça pouvait envoyer une sonde elle même dotée de son propre propulseur...
Citation :
Publié par Doudou
On pourrait pas alimenter un vaisseau via un laser plutôt qu'à l'énergie solaire si le soleil est trop loin ?
C'est envisagé, mais plus pour faire fonctionner une voile "solaire". Après, si on parvenait à faire un film photo-voltaïque hyperfin qui servirait à la fois de voile solaire et de générateur électrique pour alimenter un propulseur ionique... (ou mieux, si ça existe vraiment, un Emdrive).
Vous vous souvenez le visiteur interstellaire ? On en sait un peu plus, et il est étranger.
http://edition.cnn.com/2017/11/20/wo...tem/index.html

En particulier, c'est la première fois qu'on voit un objet spatial dix fois plus long que large. Comme ça, mais avec une couleur plus rouge :

171120150930-interstellar-asteroid-photo-illustration-exlarge-169.jpg

Là, à vue de nez, je ne vois pas trop quel processus naturel pourrait donner naissance à un objet dix fois plus long que large, dans l'espace. Peut-être un choc hyperviolent qui aurait arraché une sorte d'éclat à un corps plus gros, comme sur un silex de Cro-Magnon, mais de la taille d'un terrain de foot ? Ou alors, c'est un petit croiseur mon calamari qui a subit une grave avarie.
Citation :
Publié par Aloïsius
Vous vous souvenez le visiteur interstellaire ? On en sait un peu plus, et il est étranger.
http://edition.cnn.com/2017/11/20/wo...tem/index.html

En particulier, c'est la première fois qu'on voit un objet spatial dix fois plus long que large. Comme ça, mais avec une couleur plus rouge :

171120150930-interstellar-asteroid-photo-illustration-exlarge-169.jpg

Là, à vue de nez, je ne vois pas trop quel processus naturel pourrait donner naissance à un objet dix fois plus long que large, dans l'espace. Peut-être un choc hyperviolent qui aurait arraché une sorte d'éclat à un corps plus gros, comme sur un silex de Cro-Magnon, mais de la taille d'un terrain de foot ? Ou alors, c'est un petit croiseur mon calamari qui a subit une grave avarie.
En plus de sa forme particulière (longue) il est également constitué majoritairement de roche, ou plus probablement de métal. Et aucune poussieres autour de lui (donc ce n'est certainement pas une comete).

Plus d'info ici :

Des observations de l’ESO témoignent de l’étrange nature du tout premier astéroïde interstellaire détecté à ce jour
Citation :
Publié par Ghainor/Rodrek
En plus de sa forme particulière (longue) il est également constitué majoritairement de roche, ou plus probablement de métal. Et aucune poussieres autour de lui (donc ce n'est certainement pas une comete).

Plus d'info ici :

Des observations de l’ESO témoignent de l’étrange nature du tout premier astéroïde interstellaire détecté à ce jour
Super, donc en gros c'est un gros suppositoire avec de la roche et probablement le même métal que chez nous. Wouhou ?
Citation :
Publié par Sangwiss
Super, donc en gros c'est un gros suppositoire avec de la roche et probablement le même métal que chez nous. Wouhou ?
Oui Wouhou. Qui dit objet exotique dit réflexions nouvelles théories pour expliquer son apparence etc.

La phrase la plus importante en sciences ce n'est pas 'Eureka', mais 'qu'est-ce qui se passe?'.
Citation :
Publié par Sangwiss
Super, donc en gros c'est un gros suppositoire avec de la roche et probablement le même métal que chez nous. Wouhou ?
Rabat joie...
On découvre un truc dont on supposait l'existence, qui a voyager pendant des millions d'années dans la galaxie avec une forme qui sort de ce qu'on a l'habitude de voir (et dont de nouvelles théories vont devoir être faite). C'est une nouvelle génial pour la science.
Citation :
Publié par Aloïsius
Vous vous souvenez le visiteur interstellaire ? On en sait un peu plus, et il est étranger.
http://edition.cnn.com/2017/11/20/wo...tem/index.html

En particulier, c'est la première fois qu'on voit un objet spatial dix fois plus long que large. Comme ça, mais avec une couleur plus rouge :


Là, à vue de nez, je ne vois pas trop quel processus naturel pourrait donner naissance à un objet dix fois plus long que large, dans l'espace. Peut-être un choc hyperviolent qui aurait arraché une sorte d'éclat à un corps plus gros, comme sur un silex de Cro-Magnon, mais de la taille d'un terrain de foot ? Ou alors, c'est un petit croiseur mon calamari qui a subit une grave avarie.
Le plus probable serait qu'il tourne très vite sur lui même. On a un objet comme cela dans le système solaire dont la période de rotation est de 4h. En conséquence des forces centrifuges, le corps est très aplati perpendiculairement à son axe rotation.

Edit: la période de rotation de ce corps est de 7.3h.
Citation :
Publié par Sharnt
Période de rotation de 7h20 et faibles dimensions (400m de long), on est très loin de la proto planète à laquelle tu penses.
Donc le fait qu'il ne soit pas en boule se justifie par le fait qu'il a une faible gravité, même si ça n'explique pas la forme un-usuelle à plat.
Il y a plein de positrons dans l'espace. Trop en fait. Donc, on se demandait d'où ils pouvaient provenir.

Deux hypothèse :
1) ils sont émis par les étoiles à neutron
2) ils sont le résultat de la désintégration de particules de "matière sombre" qui s'annihilent elles-mêmes.

La première hypothèse vient d'être réfutée par une étude sur les pulsar :
http://www.astronomy.com/news/2017/1...le-dark-matter

Reste donc la 2e hypothèse, qui offre l'avantage de préciser un peu plus le profil de cette mystérieuse matière sombre :
Citation :
If annihilating dark matter is indeed responsible for the positron excess, the particles themselves would have whopping masses of about a thousand protons — approximately the mass of four or five uranium atoms.
Pour que ces particules donnent naissance à des positrons, il faut que leur masse approche celle d'un millier de protons, ou 4 ou 5 atomes d'uranium. Ce qui est énorme pour une particule élémentaire, ça s'approche du poids (de la masse, pardon !) du boson de Higgs.
Citation :
Publié par debione
A voir, car j'ai entendu dire qu'un scientifique Suisse avait fait une publication très intéressante en physique qui conclu... à l'absence de matière noire.
https://www.letemps.ch/sciences/2017...-matiere-noire
Ils en parlent ici aussi.

Si quelqu'un peut expliquer ce qu'est "l’invariance de l’échelle du vide" ce serait vraiment sympa !
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